Chili et Île de Pâques

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Itinéraire 37 jours

13 octobre 2017

SANTIAGO DU CHILI

C’est donc le même jour que notre départ de Nouvelle-Zélande que nous posons le pied pour la première fois en Amérique du Sud, à Santiago du Chili.

Pour bien commencer le séjour, nous avons très peu dormi dans l’avion, nous prenons le décalage horaire en pleine face, et pour couronner le tout, il va nous falloir pas moins de 2 heures pour passer l’immigration et sortir de l’aéroport.

Nous prenons donc le bus pour arriver au centre de la capitale chilienne, puis marchons environ trois quarts d’heure, sac sur le dos, pour arriver à notre auberge de jeunesse fatigués.

Après avoir pris une bonne douche, nous discutions pas mal de temps avec nos colocataires, un couple de français qui a déjà passé un petit moment en Argentine. Nous échangeons nos expériences, prenons les contacts, puis il est temps de se coucher pour entamer une très longue nuit, indispensable avant d’être frais pour visiter Santiago.

Bus aéroport – Centre de Santiago : 1800 CPL/p

14 octobre 2017

Notre première nuit à Santiago a été coupée plusieurs fois, la faute au décalage horaire. L’auberge de jeunesse où nous sommes en dortoir n’aide pas non plus, la musique étant forte et jusque tard. Après notre petit déjeuner, composé ici de muesli, yaourt, crêpes et toasts, nous partons en exploration dans la capitale chilienne. Et comme toujours, c’est à pied que nous prenons la température.

D’ailleurs, le ciel bleu et la chaleur font du bien après un mois en Nouvelle-Zélande où la météo n’aura pas été la meilleure chose à signaler. Nous allons donc nous balader dans les rues animées de Santiago, en nous dirigeant vers la Cerro San Cristobal. Ici, nous avons le choix entre prendre le funiculaire ou monter au sommet à pied. Bien sûr, nous choisirons l’option la plus active, ce qui va nous permettre de bien nous dégourdir les jambes. Pendant une heure, nous grimperons donc en compagnie de pas mal de locaux venus pour l’occasion en tenue de sport.

Arrivés au sommet, nous y découvrons une chapelle, un chemin de croix, et une énorme statue de la Vierge dominant la ville, nous rappelant que les chiliens sont extrêmement croyants et leur société influencée par la religion. Par exemple, le divorce n’a été autorisé qu’en 2004 et l’avortement est toujours illégal.

Nous découvrons également une belle vue de la ville située au pied des Andes, mais aussi qu’un épais nuage de pollution recouvre la capitale, nous confirmant ainsi que Santiago est la ville la plus polluée d’Amérique du Sud.

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Nous redescendons ensuite au coeur de la ville, et nous nous arrêtons à la Chascona. Cette maison a appartenu à Pablo Neruda, le célèbre poète chilien ayant obtenu le prix Nobel de littérature. Elle est devenue un musée et la visite est plutôt intéressante. La Chascona est une maison qui a permis au poète d’installer sa maîtresse, qui deviendra ensuite sa femme, et tout à l’intérieur nous confirme que Neruda était un artiste. Les pièces ne sont pas conventionnelles, la décoration encore moins, mais tout est fait avec goût et l’ensemble donne une très belle demeure.

La visite terminée, nous passons par le quartier animé de Bellavista, puis l’artistique Barrio Larrista.

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Sur le chemin, nous mangeons rapidement des galettes de maïs aux légumes et un genre de nem, quelques fruits, le tout en admirant un artiste de rue qui offre son art aux automobilistes coincés au feu rouge. Puis nous prenons la direction de la chambre pour une petite sieste.

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Après ce repos indispensable, nous allons à la découverte de la célèbre Plaza de Armas. Cette grande place en plein centre est une merveille. Les bâtiments qui l’entourent sont magnifiques, notamment la Catedral Metropolitana, et l’agitation qui y règne rend le lieu très vivant. Petits spectacles de rues, artistes plus ou moins doués, tout est fait dans la bonne ambiance et jusque dans les rues avoisinantes, la musique, la danse ou tout autre art de rue y sont exécutés avec passion. 

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Nous terminons la visite d’aujourd’hui par un repas rapide dans une crêperie à la française, et retournons à l’auberge pour passer la fin de soirée à vaquer à nos occupations. Enfin, nous nous couchons assez tard, n’ayant toujours pas digéré complètement le décalage horaire et la fatigue du voyage.

Entrée La Chascona : 7000 CLP/p avec audioguide

15 octobre 2017

Nous étions samedi soir, et la musique, les va-et-viens constants dans la chambre et notre sommeil léger ne nous ont pas permis de faire une très bonne nuit.

Nous nous levons quand même motivés, et après le petit déjeuner, nous sortons pour nous diriger au centre culturel de la Moneda. Une exposition sur l’icône de la Pop Art Andy Warhol y est organisée, et c’est l’occasion d’en savoir un peu plus sur cet artiste. Nous (re)découvrons ses plus célèbres oeuvres (portrait coloré de Marylin Monroe), ses publicités avant gardistes (pour la soupe Campbell par exemple), et la visite est très intéressante.

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Notre prochaine étape à Santiago va nous amener au musée de la Mémoire et des Droits de l’Homme, à environ trois quarts d’heure à pied de la Moneda. Cette petite marche dans la capitale va nous apprendre que le dimanche matin, tout est fermé, les rues sont désertes et aucune trace d’activité n’est à signaler, à part quand même un marché assez conséquent concentré sur deux ou trois rues.

Nous arrivons ensuite au musée en question, et nous prenons l’audioguide pour éviter de passer à travers des informations importantes. Ce musée est dédiée à l’époque la plus sombre de l’histoire chilienne, la dictature imposée par le général Pinochet de son coup d’état le 11 septembre 1973 à sa chute le 11 mars 1990. Durant cette dictature, des opposants, avérés ou non, ont été prisonniers arbitrairement, torturés et exécutés sans procès. Certains corps n’ont même jamais été retrouvés, d’autres étaient jetés à la mer et aucune information ne filtrait aux familles des victimes. Le pays vivait dans la peur de la répression et les libertés fondamentales y ont été abolies.

Ce musée, plutôt bien fait, rappelle que l’histoire, même si par définition appartient au passé, ne doit pas être oubliée pour éviter de commettre à nouveau certaines erreurs.

Nous quittons les lieux après avoir répondu à un questionnaire d’une étudiante coréenne sur le but de notre visite ici, puis prenons le métro pour retourner sur la Plaza de Armas. L’ambiance y est à nouveau agitée et les vendeurs à la sauvette parsèment la place et les rues qui vont nous amener au Mercado Central. Nous déambulons dans ce marché à la recherche de quelque chose à manger, mais à part les stands habituels de fruits, légumes et poissons, ce sont des restaurants loin d’être bon marché qui sont en place. On se croirait à la Foire Gastronomique, chère aux dijonnais.

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Nous quittons donc le marché et allons du côté de l’hôtel pour manger une empañada au fromage, avant de rentrer pour une courte sieste.

Le repos fait du bien et nous retournons à notre petite crêperie à la française, manger des tartines gratinées. Nous nous rendons ainsi compte que cela faisait des mois que nous n’avions pas mangé quelque chose qui sortait d’un four…

Nous terminons la soirée à l’auberge et nous nous couchons assez tôt, un petit trajet en bus nous attend demain.

Notre auberge de jeunesse à Santiago : le Santiago Backpackers, 18 500 CLP la nuit pour deux personnes (deux lits en dortoir) avec petit déjeuner (sucré et à volonté). Extrêmement bien placée, mais bruyante. La propreté peut être améliorée mais nous avons vu bien pire. Mais tous ces défauts sont réellement gommés par l’emplacement exceptionnel de cette auberge.

Entrée à la Moneda : gratuit de 9h à 12h

Entrée au Musée de la Mémoire et des Droits de l’Homme : gratuit – 3000 CLP pour un audioguide

Bus Santiago – Valparaiso : 4000 CLP /p avec la compagnie Pullman. Le bus est à prendre au terminal Alameda (station de métro Universidad de Chile), les billets peuvent être pris sur place, il y a des bus toutes les vingt minutes environ.

16 octobre 2017

VALPARAISO

Nous nous levons tôt ce matin après une nuit un peu moins agitée, puis nous prenons le petit déjeuner avant de nous préparer. Les sacs sont prêts rapidement (nous sommes rodés maintenant !) et nous quittons le Santiago Backpackers pour la Plaza de Armas.

Nous y prenons le métro qui va nous emmener au terminal de bus Alameda (station de métro Universidad de Chile). Au comptoir de la compagnie Pullman, nous achetons nos billets pour le prochain bus en direction de Valparaiso et n’attendons qu’un petit quart d’heure avant d’embarquer dans un véhicule hyper confortable, pour environ deux heures de route. Dans le bus, il y a carrément l’affichage de la vitesse en temps réel, ce qui permet aux passagers de vérifier que le chauffeur n’est pas un chauffard.

Nous arrivons donc tranquillement à Valparaiso, et d’emblée nous sommes surpris par l’ambiance et l’aspect de la ville. Classée à l’Unesco, nous nous attendions à une petite cité paisible et ordonnée, et nous arrivons dans une ville portuaire énorme, où les collines sont remplies de maisons de toutes les couleurs, pas forcément entretenues et où l’agitation est à son comble.

La surprise passée, nous ne demandons qu’à découvrir ce qui est proposé. Nous prenons ensuite possession de nos lits dans une auberge de jeunesse en plein coeur du quartier populaire et pas touristique. Matias, le propriétaire des lieux et artiste à ses heures perdues, nous donnera ensuite pas mal d’informations concernant la visite de la ville, et suivant ses conseils nous partons explorer les rues de Valparaiso.

Le quartier où se situe l’auberge est le siège du marché quotidien, très animé, et nous déambulons d’abord dans les rues pleines d’étals de fruits et légumes, de poissons et de viandes. Nous cherchons ensuite un endroit où manger, et nous tombons sur un petit bouiboui local et tentons notre chance. L’accueil y est plus que chaleureux, familial, et même si nous ne comprenons pas un traître mot de ce que nous disent le cuisinier et son staff, nous réussissons à commander un plat de poisson frit accompagné de riz, de salade, que nous arroserons de bière mexicaine. Ce n’est pas le plat du siècle mais c’est bon, pas cher, et l’ambiance conviviale nous a fait passer un agréable moment.

« Valpo » est une cité construite sur une quarantaine de collines (les Cerros), et une des curiosités de la ville est son réseau de funiculaires et d’ascenseurs facilitant la montée sur ces collines. Après le déjeuner, nous allons donc voir ce qu’il en est avec l’ascenseur Palanco. Une petit tour est érigée au pied du quartier, et après avoir traversé un tunnel typique, nous arrivons à un ascenseur tout ce qu’il y a de plus classique, sauf qu’une personne est chargée d’appuyer sur le bon bouton (il n’y a que deux étages…) ! Son travail l’emmène donc toute la journée dans un ascenseur à monter et descendre…

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Après cette curiosité, nous allons en direction de la mer, puisque Matias nous a donné une information plutôt surprenante. Il y aurait une colonie de lions de mer à quelques centaines de mètres seulement. Nous nous attendons à un flop, une ville aussi agitée et bruyante que Valaparaiso étant le dernier endroit où nous penserions observer des animaux sauvages. Et pourtant, la surprise est de taille. En effet, ayant pris possession de vestiges de pontons en béton, une colonie assez conséquente d’énormes lions de mer fait notre bonheur. Beaucoup font la sieste, et certains nagent autour de l’îlot artificiel, inaccessible à marée basse. Ils sont donc coincés dans l’eau et ne peuvent rejoindre leurs congénères, mais essaient encore et encore, sans succès.

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C’est toujours une joie de pouvoir observer ces animaux, et après ce joli spectacle, nous quittons la jetée et retournons tranquillement à l’auberge, sans oublier de nous offrir un petit kilo de fraises au marché.

Nous prenons place sur la terrasse de l’auberge, et accompagnés des chats et du lapin locaux, discutons un bon moment avec un autre couple de français, Élodie et Antoine, partis en tour du monde il y a peu. Nous échangeons beaucoup puisqu’ils arrivent d’Amérique du Sud pour aller en Océanie et en Asie, alors que nous faisons l’inverse. Nous discutons également avec un Indien volontaire à l’auberge, puis une française qui vient d’arriver au Chili en bateau (30 jours !) et qui compte y faire du volontariat pendant un an.

Il est ensuite temps d’aller prendre une douche, et de sortir se trouver un petit quelque chose à manger. Une empañada au fromage et aux champignons, et une pâtisserie « kloug » feront notre bonheur et après un peu de lecture, le sommeil viendra assez facilement, malgré le bruit venant de la rue car une autre surprise nous attend, Valparaiso ne dort jamais.

Ascenseur Polanco : 100 CLP /p

17 octobre 2017

En effet, la rue a été agitée toute la nuit et il vaut mieux avoir le sommeil lourd. Note pour plus tard, nous sortirons les boules quies pour cette nuit.

En tout cas, nous nous levons tard et allons prendre le petit déjeuner. Pain et confitures faits maison, café non instantané, nous sortons pour notre deuxième jour de visite motivés pour arpenter aujourd’hui la partie de Valparaiso classée à l’Unesco.

Nous prenons donc le trolley bus qui va nous emmener au plus loin, au funiculaire Artilleria. Ce funiculaire monte au Paseo 21 de Mayo, où siège le musée de la Marine et où une très belle vue sur le port nous est offerte.

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Nous redescendons ensuite via la Cerro Santo Domingo et arrivons à la Plaza Sotomayor. L’Armada chilienne y a son bâtiment d’un côté, et un monument trône de l’autre.

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Notre étape suivante se trouve en haut du funiculaire El Peral. Arrivés au Paseo Yugoslavo abritant le Museo Palacio Baburizza, nous sommes interviewés par deux étudiantes en journalisme sur la future loi chilienne concernant le mariage homosexuel. Nous donnons donc notre avis de citoyens français, nous qui avons été dans cette actualité il n’y a pas si longtemps.

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Notre tour de la ville passe ensuite sur la Cerro Alegre, connue pour les nombreuses peintures murales qu’elle abrite, puis nous décidons d’aller prendre le funiculaire le plus vieux de Valpo, le Concepcion.

Malheureusement, il est en rénovation et nous devons donc monter à pied à la Cerro Concepcion et le Paseo Atkinson qui va nous récompenser d’une belle vue sur la baie et la ville. Dans la rue Papudo, nous trouvons un petit resto sympa, le Café Color, où nous déjeunerons d’une salade et d’une quiche aux légumes.

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Reprenant notre progression, nous arrivons au Paseo Gervasoni et un autre point de vue sur la ville, puis terminerons notre petite balade à pied dans le Valparaiso « Unesco » par la Plaza Anibal Pinto.

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Nous reprenons donc le trolley bus après avoir fait nos emplettes pour nous faire à manger ce soir, et arrivons à l’auberge de jeunesse satisfaits de notre journée. Un verre de vin rouge en travaillant sur le blog et les photos, une bonne assiette de pâtes aux légumes, quelques fraises et il est l’heure d’aller finir la soirée au lit, sans oublier de mettre les boules quies.

Funiculaire Artilleria : 300 CLP /p

Funiculaire El Peral : 100 CLP /p

Une bonne adresse pour el almuerzo (le déjeuner): le Café Color dans la rue Papudo (Concepcion). Déco vintage, menu du jour (entrée plat boisson) à 3900 CLP.

18 octobre 2017

La nuit aura finalement été très bonne et les boules quies efficaces. Nous nous levons encore assez tard, mais c’est un peu le rythme chilien qui déteint sur nous.

Le petit déjeuner englouti, nous sortons au milieu du marché quotidien pour ensuite longer l’océan, direction le marché aux poissons. Nous repassons ainsi par la colonie de lions de mer, en nous faisant la réflexion qu’ils sont moins nombreux que la dernière fois. Sans doute ne sont-ils encore pas tous revenus de la chasse !

Après trois quarts d’heure de marche, nous arrivons à une criée, minuscule et crions au scandale.

Nous faisons ensuite le tour du bâtiment et tombons sur le vrai marché aux poissons de Valparaiso, où des étals de pêcheurs et de pêcheuses vident les poissons fraichement sortis de l’eau. Des bateaux typiques sont au séchage et le site est vraiment typique, vivant, et nous offre également de belles surprises.

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Tout d’abord, parmi toutes les mouettes se battant pour les restes, nous découvrons de nombreux pélicans, attendant leur part de poisson frais. Nous voyons ces oiseaux pour la première fois et c’est plutôt impressionnant de les voir à l’état sauvage. Au milieu de tout ça, nous découvrons aussi pourquoi il y avait si peu de lions de mer sur le promontoire lorsque nous y sommes passés. En effet, ces « chasseurs » préfèrent en fait venir s’approvisionner en poissons directement au marché. Nous pouvons ainsi les approcher et les observer de très près.

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Après ce très bon moment, nous rebroussons chemin pour retrouver le dédale de ruelles de Valparaiso. Cette fois, nous nous dirigeons vers la Cerro Bellavista pour y visiter la seconde maison de Pablo Neruda, La Sebastiana. Avant d’entamer la visite, nous nous arrêtons dans un petit resto pour y déjeuner, à deux pas du musée. Le serveur qui nous accueille, Rodrigo, est une vraie pipelette. Mais il parle de ce qu’il aime, la cuisine et son pays, et c’est plutôt intéressant. Entre deux commandes, il nous apprend par exemple que Neruda, poète mais aussi politique, a été chassé et interdit pendant la dictature à cause de son appartenance au parti communiste. C’est pour cela que la plupart des chiliens ne le connaissent pas, son oeuvre n’étant enseignée dans son pays que depuis 1990.

Nous déjeunons d’un poisson blanc accompagné de pommes de terre sautées et de riz, d’une tarte au citron et d’un flan, puis remercions Rodrigo pour son sourire et ses informations. Nous nous dirigeons ensuite vers la Sebastiana, et comme pour la Chascona de Santiago, l’audioguide fourni nous éclaire sur la personnalité de Pablo Neruda grâce à quelques anecdotes cocasses. La visite est agréable et une fois encore, rien n’est vraiment conventionnel. La maison d’artiste offre aussi une vue incroyable sur Valparaiso, son port et sur l’océan, éléments très importants dans la vie de l’auteur.

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Nous redescendons ensuite par la Cerro Florida, et rentrons à l’auberge pour y attendre notre bus de ce soir qui va nous emmener à Pućon. Une petite douche, un peu de travail sur le blog, les photos, et nous passons le reste du temps à discuter avec notre couple strasbourgeois Antoine et Élodie, qui prendront le même bus que nous.

L’heure approche et avant d’aller à la station de bus, nous achetons des empañadas, des pâtisseries et un peu d’eau pour la route. Le bus arrive à l’heure, nous nous installons, et après un petit peu de route, nous nous endormons comme des bébés.

Notre auberge de jeunesse à Valparaiso : le Muffin Hostel, 13000 CLP /p la nuit avec petit déjeuner. Bruyant, mais très bien placé dans le quartier du marché, à l’écart du quartier touristique. Petit déjeuner avec des produits faits maison et bonne ambiance, même si parfois on aimerait que la musique s’arrête un peu…

Une bonne adresse dans Florida : le Plaza Moro, menu à 6000 CLP avec bon plat travaillé et dessert ou boisson, le serveur Rodrigo n’est pas avare de bons conseils et aime raconter l’histoire de sa ville.

Entrée à la Sebastiana : 7000 CLP /p, audioguide fourni.

Bus de nuit Valparaiso / Pućon : 9200 CLP /p (Condor)

19 octobre 2017

PUCON ET LE PARC HUERQUEHUE

Contrairement aux bus asiatiques, le véhicule est confortable et la température y est régulée. La nuit est donc bonne et nous arrivons à Pucon reposés, mais aussi surpris par le froid saisissant. Malheureusement, l’horaire d’arrivée ne colle pas avec ce que nous avions prévu. Nous voulions dès l’arrivée aller au parc Huerquehue pour y faire une randonnée, mais le bus qui part de Pucon pour le parc était à 8h30.

Au petit terminal de bus de la compagnie Caburgua, la personne nous donne quand même une option. Il faut prendre le bus de 9h30 pour Caburgua et s’arrêter sur le bord de la route, à l’embranchement pour le parc. De là, un peu d’auto-stop devrait nous emmener facilement à destination.

Le temps de réfléchir nous allons poser les sacs à l’hôtel, et nous choisissons de tenter notre chance pour aller au parc. Un café et une part de gâteau font office de petit déjeuner, puis nous prenons le bus conseillé. Et forcément, il ne s’agit pas d’un bus touristique. Nous sommes les seuls occidentaux dans le petit bus délabré, et même si ce n’est pas une DeLorean, c’est un voyage dans le temps qui nous est proposé. Le chauffeur, nuque longue à la MacGyver, passe à fond des tubes venus d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. De Ace of Base à 2 Unlimited en passant par Corona, nous revoilà en 1990, les clips en prime. En tout cas, tout cela égaye notre trajet, et nous arrivons donc à Caburgua où l’aventure auto-stop va commencer.

Tout d’abord, nous arrivons sur une route en travaux, et après un petit quart d’heure de marche, aucune voiture à l’horizon. Il y a quand même quinze kilomètres à faire et nous ne nous voyons pas les faire à pied. La zone de travaux est en vue, et après l’avoir dépassée, c’est finalement un camion citerne qui va nous amener à un autre embranchement 8 kms plus loin. Les « gars du chantier » nous expliquent que la route ne sera ouverte qu’en décembre. Nous pouvions toujours attendre ! En tout cas, nous avons eu de la chance de tomber sur eux.

Ils nous déposent donc à un embranchement où cette fois la route est ouverte, et nous entamons notre deuxième étape pour le parc. Et la chance frappe à nouveau, puisque la deuxième voiture nous prend et nous emmène jusqu’au parc. Un espagnol vivant au Chili et un italien vivant en Espagne (il faut suivre !) nous prennent donc en stop pour les huit derniers kilomètres, et nous enlèvent ainsi une belle épine du pied.

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À l’entrée, nous prenons les informations du garde-forestier et nous acquittons du droit d’entrée. Enfin, nous commençons notre randonnée par le sentier Ñirrico.

Le sentier est humide, mais nous offre encore un nouveau type de forêt. Nous traversons des campings plutôt sympas en bord de lac, et après une petite heure de marche, nous entamons le sentier des lacs.

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Il s’agit désormais de monter jusqu’aux lacs du parc, et l’ascension est plutôt longue. Elle nous permet aussi d’admirer le volcan Villarica, totalement enneigé et ceinturé par les nuages, ce qui donne un panorama incroyable.

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Nous faisons aussi quelques détours pour aller voir des cascades (Nido De Aguila et Trufulco) que le débit dû à la fonte des neiges rend impressionnantes. Enfin, nous sommes avertis de la proximité des lacs et du sommet, puisque la neige au sol devient de plus en plus présente, jusqu’à recouvrir le sentier totalement.

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Nous prenons ensuite le temps d’admirer les différents lacs, El Chico, puis la Laguna el Toro, et enfin le Lago Verde. Un petit encas au bord de ce dernier lac, et il s’agit de redescendre.

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La descente est plutôt difficile au départ, la neige ne permettant pas de relâcher son attention. Puis au fur et à mesure, la descente devient facile. Pendant la descente, nous rencontrons un couple de français que nous avions aperçu à Valparaiso au détour d’une station de bus, et nous terminerons le trajet avec eux, échangeant nos expériences.

En effet, Charly et Marjorie sont deux lyonnais qui sont partis pour dix huit mois de voyage. Leur retour en France est prévu pour Noël, et nous pouvons ainsi comparer nos itinéraires et nos expériences, ce qui est plutôt sympa. Et le monde est petit puisque Charly travaille pour JTEKT à  Lyon, mais aussi à Chevigny Saint Sauveur !

Nous arrivons après plus de quatre heures de marche à l’entrée du parc et attendons le bus qui va nous ramener à Pucon. Cette fois, le bus est plus confortable et peuplé d’occidentaux, et après cette longue journée, nous sommes contents de pouvoir arriver à l’hôtel et prendre une douche.

Nous ressortons ensuite pour aller diner dehors, et nous choisissons un petit resto sans prétention pour y manger une poêlée aux oeufs et une empańada aux légumes. Très bon et bon marché, nous sommes contents de manger chaud.

Enfin, nous retournons à notre petit chalet pour terminer la soirée sans demander notre reste.

Notre auberge à Pucon : Le Lacustre Hostel, 8000 CLP /p, un chalet plutôt sympa, pour une nuit ou deux permet d’avoir un lit et un petit déjeuner bon marché. En plein centre de Pucon, au calme.

Entrée au parc Huerquehue : 2500 CLP /p

Bus Pucon – Parc Hurquehue : 4000 CLP /p a/r

20 octobre 2017

VOLONTARIAT À LONCOTORO

Notre séjour à Pucon aura été bref mais plutôt sympa, et nous devons désormais nous diriger à Loncotoro, un tout petit village du côté de Puerto Varas pour y faire du volontariat.

Cette fois, le projet qui va nous y amener est sans doute moins altruiste que ceux qui nous ont occupés au Laos et au Cambodge, mais certainement pas moins intéressant. Nous allons en effet partager pendant une semaine la vie d’un couple belgo-chilien et les aider à rénover leur maison et aménager leur terrain. Cela nous permettra de nous immerger un peu dans la culture chilienne,  d’autant que l’ambiance a l’air d’y être conviviale et que ce couple a également donné de son temps en volontariat lors d’un road trip d’un an en Europe. Nous avons donc été convaincus de leur rendre un peu la pareille.

Nous nous levons donc aux aurores, peu de temps avant notre unique colocataire, un asiatique d’une cinquantaine d’années. Nous allons prendre notre douche, puis de retour dans la chambre, notre coloc est en plein visionnage d’une video de baseball japonais. Rien d’exceptionnel, sauf qu’il n’est pas encore 7h du matin, que le son est au taquet, et que seul un mur fin nous sépare des autres chambres. Pas de problème ! Il se croit tellement tout seul qu’il nous lâche carrément un pet sans un regard désolé ni aucune gêne. Il y a sept mois cet épisode nous aurait encore choqués, mais après un long séjour en Asie du Sud Est, cela nous évoque plutôt de bons souvenirs !

Bref, nous allons prendre le petit déjeuner puis au terminal de bus pour aller à Puerto Varas. Environ 5 heures de route plus tard, nous débarquons dans une ville charmante et animée au bord d’un lac, et allons directement manger un morceau. Nous choisissons de nous faire plaisir et d’aller au Costumbrista, un petit resto très sympa. Nous y mangeons un saumon grillé avec des pommes de terres sautées et un jus de framboise, le tout fait maison. Le Chili est le second producteur mondial de saumons, derrière la Norvège, et la qualité est au rendez-vous.

Nous décidons ensuite d’aller au supermarché y acheter un peu de vin pour nos hôtes, puis à l’arrêt de bus. Nous serons bien sûr les seuls touristes du bus, le village étant tout juste sur la carte.

Nous arrivons donc dans l’une des deux seules rues du village, et faisons la connaissance de Toto  le chilien, Maayke la flamande, accompagnés d’Oliva leur chienne. Ils se sont installés ici dans la campagne chilienne depuis environ deux ans et demi.

Le contact est facile, la première impression est très bonne, et ils nous font le tour de la propriété qu’ils ont acheté abandonnée à l’époque. Ils y ont rénové une maison et l’ancien abri pour le bois pour le transformer en mini-appartement « d’ami ».

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Leur immense terrain est aménagé avec un verger, une serre, et ils veulent créer un jardin potager sur une petite parcelle.

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D’ailleurs, après un café pris dans leur jolie maison typique en bois, le voisin arrive avec son tracteur pour labourer la parcelle qu’ils veulent utiliser. En moins de dix minutes, une journée de travail est économisée.

Nous suivons ensuite Toto chez son ami et voisin Oscar, un artiste local qui travaille sur des matériaux de récupération métalliques. Avec un ancien vélo hors d’usage et une pelle, Toto voudrait fabriquer un outil pour sillonner la terre. Il a vu cette « invention » dans une vidéo sur des « Red Necks » (c’est lui qui le dit !) russes et aimerait utiliser le matériel d’Oscar pour arriver à ses fins. En une heure, le nouvel outil est prêt mais après un essai sur le terrain, Toto décide finalement que c’est un échec.

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Cela ne nous empêchera pas de nous mettre au travail puisque le terrain est prêt. Nous commençons donc à creuser des chemins pour permettre le passage sans écraser les futurs plants. Il faudra plus de trois heures pour que les chemins soient crées, mais le résultat est satisfaisant.

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Pour fêter ça, un barbecue est improvisé. Oscar nous a rejoint et nous passons la soirée à discuter avec nos hôtes et essayons de comprendre l’artiste qui parle un espagnol très rapide, sans succès. La bière et le vin accompagnent la viande et les légumes cuits au barbecue, et cette soirée très sympa se termine tard. Nous nous faisons d’ailleurs la remarque que c’est sans doute la première fois que nous nous couchons si tard depuis notre départ de Dijon. Nous regagnons donc notre cahute et nous endormons très rapidement dans le silence de la campagne chilienne.

21 octobre 2017

Le coucher et le lever sont tardifs, mais c’est aussi le rythme du soleil et de la vie chilienne. Nous prenons notre petit déjeuner et le soleil et le ciel bleu nous donnent envie de sortir voir ce qu’il y a à faire aujourd’hui.

Le potager étant prêt à accueillir les plants et les graines, Emie aidera Maayke à disperser le compost et planter les différents légumes, pendant qu’armé d’une tondeuse à bordures, je m’occuperai des hautes herbes que la machine de Toto ne peut pas tondre. Le terrain faisant un demi-hectare, ce n’est pas le travail qui manque !

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La journée est belle, et cela fait plaisir de se rendre utile et de travailler un peu. À part la pause déjeuner et quelques instants pris pour câliner Oliva, très demandeuse, nous travaillons donc sans relâche et sommes plutôt contents de nous.

La récompense arrive le soir avec un très bon repas et nous passons encore une excellente soirée avec nos hôtes. Nous allons ensuite nous coucher, et la bonne journée de travail nous donne l’occasion de nous endormir très vite.

22 octobre 2017

Le temps est un peu à la grisaille, et nous sommes dimanche. Nous nous levons donc assez tard, mais quand même un peu plus tôt que Toto et Maayke, qui profitent de leur dimanche pour faire une grasse matinée. Nous prenons donc notre temps pour prendre le petit déjeuner et vaquer à nos occupations.

Puis nous rejoignons notre charmant couple et entreprenons de brûler un tas de bois et de branches inutiles, qu’ils avaient enlevé de leur terrain. Cela nous donne l’occasion de nous demander une fois encore comment les feux de forêts peuvent démarrer et prendre autant d’ampleur uniquement à cause d’une cigarette, tant il est difficile de faire prendre un tas de bois pourtant sec. Ce sera donc un échec.

Nous suivons ensuite Toto et Maayke à Puerto Varas, puisqu’ils ont un peu la flemme de se faire à manger. Nous montons dans la vieille Peugeot 404 de Toto et arrivons au restaurant où Maayke a travaillé en arrivant au Chili.

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Avec une vue sur le lac, nous mangeons une très bonne salade accompagnée de Pisco Sour, l’alcool local.

Après ce déjeuner, nous allons à la rencontre des parents de Toto. Nous entrons donc dans un quartier résidentiel sécurisé, un barrio cerrado. La maison familiale est superbe, et le terrain est un véritable zoo. Une volière avec perroquets et divers oiseaux y est installée, une mare accueille des cygnes blancs et deux petits Jack Russell sont encadrés par deux vieux bergers allemands. Sans oublier les paons, quatre femelles et un mâle qui nous souhaite la bienvenue avec une roue. Le papa de Toto nous fait la visite puis donne quelques conseils au jeune couple pour leur potager.

Nous quittons ensuite les lieux pour aller au supermarché puisque nous avons en effet proposé à Maayke de faire la cuisine demain soir pour leur faire goûter deux spécialités bourguignonnes, les oeufs en meurette et le poulet Gaston-Gérard.

Enfin, nous rentrons à Loncotoro après un dimanche tranquille pour terminer la soirée assez tôt puisque la pauvre flamande est la seule à travailler et doit donc se lever tôt demain.

23 octobre 2017

La pluie est arrivée comme prévu, et après le petit déjeuner pris dans notre petit chez-nous, nous allons voir Toto pour savoir quel est le programme. Comme le temps ne permet pas de travailler dehors, il nous propose de faire un peu de peinture. Leur maison étant entièrement en bois, il aimerait que le salon soit peint en blanc, tout en conservant la structure d’origine pour garder le côté rustique des lieux.

Nous nous attelons donc à la tâche, Emie dégageant les angles pour que je puisse ensuite barbouiller.

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Un peu de musique et un travail dans un cadre agréable nous donnent envie de nous appliquer, et le résultat est satisfaisant. Une structure étant nécessaire pour peindre le haut de la pièce, nous prévoyons de terminer le lendemain et passons le reste de la journée tranquillement à ne rien faire dans notre chambre.

Puis vient l’heure de se mettre aux fourneaux. Nous mettrons pas mal de temps à cuisiner nos petits plats, mais le jeu en valait bien la chandelle. Nous régalons nos hôtes avec les oeufs en meurette et le poulet Gaston Gérard, et nous nous régalons au moins autant, nous qui n’avions pas eu l’occasion de re-goûter à ces plats depuis notre départ.

Enfin, encore une très bonne soirée se termine et nous allons nous coucher, il reste encore du travail demain !

24 octobre 2017

De nouveau sur les rangs aujourd’hui, nous sommes prêts pour terminer nos travaux de peinture. Après le petit déjeuner et une petite toilette, nous allons nous atteler pour commencer à monter l’échafaudage qui va nous permettre d’atteindre les panneaux que nous devons peindre.

Une fois montée la structure, nous commençons nos travaux mais le matériel (scotch de protection) manque peu après. Malheureusement, Maayke est au travail et Toto est à Puerto Varas pour la journée. Après une bonne heure de peinture, nous sommes donc en chômage technique. Tant pis ce sera pour demain !

Le temps n’étant pas propice à la visite, nous passons donc le reste de la journée au coin du feu dans le salon, vue sur le jardin, à chercher un hébergement pour Chiloé, notre prochaine étape, ou à jouer tout en écoutant de la musique.

Nous profitons ensuite d’une envie de goûter pour aller au seul magasin du village, et après avoir attendu quelques minutes la propriétaire arrive et ouvre. Ici pas d’horaires, c’est vraiment la campagne !

Nous nous faisons donc notre petit goûter avant de retourner à nos occupations. Enfin, nous terminons la soirée par un petit film dans notre cahute, un bon petit plat de pâtes sauce au vin blanc, et nous nous couchons au son des oiseaux de nuit chiliens.

25 octobre 2017

Nous nous levons motivés pour notre dernier jour à Loncotoro. Un bon petit déjeuner et nous retournons à notre peinture. Cette fois, rien ne pourra nous retenir, le matériel a été acheté la veille par Toto, la structure est montée et nous sommes parés.

Nous travaillons ainsi toute la matinée en musique et avec plaisir. Nous terminons de peindre le salon au moment où Maayke rentre du travail. Nous nous mettons donc tous ensemble à table pour un bon petit repas, puis allons voir au dehors ce qu’il y a à faire. Toto, infatigable, est justement en train de construire une petite cahute pour y ranger son matériel d’extérieur, et nous l’aidons à poser les fondations.

Nous faisons ensuite un dernier petit tour au tout jeune jardin potager voir si les plants prennent. Pas de soucis à ce niveau, la terre est bonne et tout est bien planté. Nous sommes donc certains que tout va sortir tranquillement de terre.

Enfin, nous allons passer notre dernière soirée avec nos hôtes, autour d’un bon repas, d’un peu de vin, et des anecdotes croustillantes du couple. Leurs différents volontariats et les volontaires qu’ils ont accueillis ne manquent pas d’être des sujets de discussion très drôles.

Nous discutons également un peu plus sérieusement de la vie sociale au Chili, notamment de l’importance extravagante de l’armée, du système de retraites par capitalisation qui est une vaste supercherie ou encore de l’organisation du travail dans ce pays. Cela nous permet de nous rendre  (encore) compte de la chance, malgré tout, que nous avons de vivre en France.

Nous passons ainsi une nouvelle bonne soirée avec Maayke et Toto, et rentrons nous coucher assez tard.

Demain, c’est le départ pour l’île de Chiloé, et nous irons à Puerto Montt accompagnés par ce couple qui nous aura accueilli comme des amis plus que des volontaires tout au long de notre semaine à Loncotoro.

26 octobre 2017

Nous passons cette dernière matinée à Loncotoro tranquillement, à faire notre lessive, faire nos sacs et ranger notre petite cahute qui nous a accueilli pendant une semaine dans la campagne chilienne.

Après quelques dernières gratouilles qui ont fait la joie d’Oliva pendant tout notre séjour, il est l’heure de partir dans la vieille 404 de Toto direction Puerto Varas.

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Nous y récupérons Maayke qui sort du travail et allons déjeuner tous ensemble dans un petit café. Le menu du jour, soupe de potirons, lasagnes ou quiche et une belle part de gâteau nous comblent l’estomac et les papilles.

Après ce bon déjeuner, nous prenons la direction de Puerto Montt où nous attend notre bus du jour pour Castro et l’île de Chloé. Nous faisons d’abord un détour par le Leroy Merlin chilien, Toto ayant pas mal de matériel à acheter pour le jardin et la maison. Une fois le coffre plein, nous nous dirigeons à la station de bus de Puerto Montt et c’est l’heure des adieux.

Nous avons réellement passé une super semaine avec ce couple qui nous a royalement reçu. Cela a été un plaisir de les aider dans leurs différentes tâches, surtout que si on aime le calme et la sérénité de la campagne, le cadre s’y prêtait. Enfin, les soirées passées en leur compagnie ont toujours été très agréables et nous nous sommes sentis ici comme des invités.

Après avoir laissé Maayke et Toto continuer leur route, nous reprenons la nôtre et allons ainsi chercher un billet pour le prochain bus pour Castro. Malheureusement, demain vendredi est un jour férié au Chili, et le long week-end a rempli les bus. Nous sommes donc obligés de prendre les dernières places disponibles dans le dernier bus de la journée, à 20h00.

Nous poireautons donc aux alentours de la station, à boire un café ou nous acheter de quoi manger le soir.

Enfin, l’heure d’embarquer arrive, et nous sommes surpris de voir que les places assises du bus sont bel et bien toutes prises, mais que l’allée est également occupée par des passagers qui resteront debout quatre heures durant.

Le trajet en bus et ferry passe plutôt rapidement, et nous arrivons à Castro vers minuit. Nous nous dirigeons ensuite vers notre hébergement, pas vraiment tranquilles lorsque nous traversons des zones un peu coupe-gorges. Nous arrivons quand même vivants et avec toutes nos affaires dans un hébergement où nous serons les seuls clients, l’hébergement venant d’ouvrir très récemment.

La journée ayant été longue, il ne faut donc pas longtemps pour nous endormir.

Bus Puerto Montt – Castro : réguliers toute la journée, dernier à 20h00, 6000 CLP /p (Queilen)

27 octobre 2017

CHILOÉ

Notre première journée à Chiloé s’annonce grise et pluvieuse. Après avoir avalé un petit sandwich au fromage dans la chambre, nous allons à la recherche d’un café pour planifier un peu la journée. Nous sommes séduits par un café, surtout parce que la porte ouverte dévoile un petit carlin qui nous regarde tristement. Nous entrons et demandons deux capuccinos, et en sirotant nos boissons, nous apprenons qu’en fait l’établissement n’ouvre pas le matin. Le propriétaire parle très bien français, et en demandant où nous pourrions éventuellement louer une voiture, il nous propose la sienne pour un bon prix.

Nous prenons le contact et le gardons sous le coude, puis allons déambuler dans les rues de Castro, la « capitale » de l’île. Nous découvrons qu’ici, nous sommes très loin de l’agitation et de l’activité que nous avons pu voir à Santiago ou Valparaiso. Nous y ressentons plutôt l’âme d’une ville de pêcheurs, paisible, calme. Peut-être un peu trop.

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Les rues sont désertes et l’ambiance est un peu morose. La météo participant à cette impression, nous allons essayer d’en savoir un peu plus au marché. Ici aussi, personne à l’horizon. Les vendeuses de la partie artisanale tricotent les différents produits en laine qu’elles proposent et attendent désespérément le chaland. Du côté des poissons et coquillages, la spécialité de l’île, même topo. Il y a plus de lions de mer et de pélicans qui attendent gueule ouverte qu’on les nourrissent que de badauds.

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Nous mettrons cela sur le fait qu’aujourd’hui c’est férié, et allons prendre un bus pour Achao, une bourgade situé sur une des nombreuses îles de l’archipel. Près de la station, nous voyons enfin un peu d’animation. Un petit défilé est organisé pour fêter Jésus (le jour férié est en l’honneur des églises évangélistes) et les quelques fidèles déambulent pour se retrouver à la salle des fêtes de la ville.

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Arrivés au terminal, nous n’avons pas longtemps à attendre pour monter dans un bus qui va nous amener en un peu plus d’une heure à Achao. Nous descendons donc dans cette bourgade, et l’impression de sinistrose y est à son comble. Personne dans les rues, pas de bruits, la grisaille et le vent participant à cette sensation. Seule petite animation, un match de foot à 7 contre 7 opposent deux équipes de jeunes du coin sous les yeux d’une petite dizaine de spectateurs, et nous y jetons un coup d’oeil.

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Le point d’intérêt d’Achao étant son église, nous la découvrons rapidement et retournons à la station de bus, une demie heure seulement après notre arrivée.

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Sur le retour, nous nous arrêtons à Dalcahue, une petite ville ayant l’air de bouger un peu plus. Bon, un tout petit peu plus de monde sur le marché artisanal, à côté de l’église ou encore sur la jetée, mais ce n’est quand même pas très animé.

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Nous recherchons ensuite un restaurant, mais soit les prix sont prohibitifs, soit l’endroit n’est pas chaleureux et nous décidons de rentrer à Castro pour manger un morceau.

C’est donc à Castro que nous nous réfugions pour y trouver de quoi manger. Un petit resto assez sympa nous accueille vers la place de l’église, puis nous allons visiter cet édifice qui fait la réputation de l’île. En effet, Chiloé est connue pour abriter des dizaines d’églises très typiques, toutes faites en bois et sur le même schéma, et celle de Castro est la plus grande. À l’intérieur, nous découvrons un bâtiment totalement en bois, et le spectacle est assez saisissant. Pour nous c’est la première fois que nous voyons une église comme celle-ci, et enfin nous trouvons quelque chose qui vaut la peine d’être vu ici.

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Il est ensuite temps de rentrer à notre hébergement, situé près de palafitos, des maisons sur pilotis colorées typiques de Chiloé.

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Enfin, nous terminons la soirée tranquillement puis nous endormons en espérant avoir une meilleure journée demain.

Bus Castro – Achao : 2000 CLP /p

Bus Achao – Dalcahue : 1400 CLP /p

Bus Dalcahue – Castro : 800 CLP /p


28 octobre 2017

Pain, fromage, fruits, gâteaux et boissons chaudes, le petit déjeuner devrait nous permettre de bien commencer la journée qui s’annonce encore grise et pluvieuse. En espérant qu’aujourd’hui Chiloé nous dévoilera le charme qui fait sa réputation.

Nous commençons par aller chercher la voiture que nous avons finalement louée au café du petit carlin. Puis nous prenons la direction de Quemchi via une piste non goudronnée au milieu de nulle part. Une fois garés, nous prenons la passerelle qui va nous amener sur la Isla Aucar, une toute petite île abritant un chemin d’interprétation et une jolie église typique de Chiloé.

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En retournant à la voiture, nous sommes arrosés par des trombes d’eau et balayés par le vent. De nouveau à l’abri dans la voiture, c’est à Ancud que nous nous dirigeons alors.

Cette ville, la plus grande après Castro, n’apporte rien à notre visite à part la confirmation de cette ambiance un peu bizarre et peu agréable. Rues désertes, constructions peu entretenues voire délabrées, nous ne nous attardons pas ici. Nous faisons juste un passage éclair au Fuerte San Antonio, un ancien fort nous offrant une vue sur le chenal. Peuplé de quelques marchands de souvenirs peu motivés et de chiens errants, « l’attraction » ne nous enchante pas forcément.

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La prochaine étape sur notre petit circuit devrait égayer notre journée. Nous allons en effet sur la côte pacifique de l’île, à la rencontre des manchots peuplant Puñihuil. La route devient vraiment jolie, la côte nous offre une vue sur l’océan et des falaises escarpées balayées par les vagues, le tout sous un ciel devenu clément et presque ensoleillé.

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Nous arrivons sur la plage, où des manchots peuvent donc être observés. Malheureusement, après quelques centaines de mètres parcourus à la recherche des palmipèdes, nous sommes bredouilles.

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Un point de vue est également proposé en haut d’un sentier, mais les escaliers qui mènent à celui-ci sont cassés et impraticables.

Enfin, des excursions en bateau sont organisées pour aller voir nos petits amis. Le prix est très abordable (7000 CLP/p) et des excursions partant régulièrement, nous allons nous renseigner pour participer à un tour en bateau. Mais ce ne doit pas être notre journée, puisqu’il n’est que 14 heures et pour la seule agence ouverte aujourd’hui, le travail est terminé.

Ce n’est donc pas ici que nous verrons les manchots chiliens, mais nous espérons prendre notre revanche plus tard, à Punta Arenas.

Nous rentrons ainsi à Castro, un peu déçus de notre journée. Nous y faisons quelques courses pour nous faire à manger le soir et un pique nique pour demain, et rentrons à l’auberge pour terminer la soirée.

Location de voiture à Castro : 25 000 CLP (plus 12 000 CLP d’essence) la journée.

29 octobre 2017

Nous nous levons du bon pied malgré deux jours moyens passés sur l’île. Après le petit déjeuner et une toilette rapide, nous préparons notre pique nique du jour et sortons, direction la station de bus. Nous prévoyons aujourd’hui une randonnée dans le parc national de Chiloé, ce qui devrait redorer le blason de l’île.

Mais c’était sans compter la météo exécrable du jour. À peine sortis, des trombes d’eau balayées par le vent froid nous font réfléchir, puis rebrousser chemin pour nous réfugier à la chambre. Et en regardant régulièrement au dehors, nous nous apercevons que la météo ne s’améliore pas.

Cette journée sera donc passée à travailler un peu sur le blog, les photos, à regarder des séries et vaquer à nos occupations.

En tout cas, l’île de Chiloé ne restera pas un de nos meilleurs souvenirs. Pourtant, nous n’en avions entendu que du positif, et nous nous demandons donc ce que nous avons raté ou si la mauvaise expérience que nous venons d’avoir peut être uniquement expliquée par la mauvaise météo, pourtant une habitude sur Chiloé.

Notre hébergement à Castro : le Natural Hostel, un établissement tout récent, qui a peut être depuis changé de nom. 6500 CLP /p la nuit en dortoir, plutôt sympa (nous étions seuls dans tout l’hébergement), cuisine disponible

Bus Castro – Puerto Montt : 6 000 CLP /p

Bus Puerto Montt – Bariloche : 18 000 CLP /p

9 – 14 novembre 2017

PUERTO NATALES ET LE TORRES DEL PAINE

Le casse-tête des hébergements…

Le trek W dans le parc du Torres del Paine est un sentier de randonnée majeur en Amérique du Sud. Pourtant, l’organisation y est devenue un peu compliquée du fait d’un changement important dans le parc. En effet, il est désormais obligatoire de réserver ses refuges ou campings à l’avance, et donc de planifier son itinéraire plusieurs semaines à l’avance. La météo imprévisible, les aléas des voyages ou l’adaptation qui peut être nécessaire à ce genre de randonnée (blessure, temps impraticable temporairement, fatigue…) doivent donc être mis de côté pour des raisons que nous avons eu du mal à saisir.

En tout cas, nous avons eu quand même de la chance. Nous avons été au courant de cette obligation assez tard et nous sommes mis à réserver les sites au dernier moment, souvent complets. Mais la mise en place de ce système a des lacunes dont nous avons pu profiter.

Les sites sont en effet gérés par trois prestataires différents (Vertice, Fantastico Sur et la Conaf) et le casse tête commence lorsque l’on arrive à réserver un ou deux hébergements. Oui puisqu’il faut ensuite réussir à trouver les autres sites disponibles aux dates qui correspondent à l’itinéraire et qui collent avec les hébergements déjà réservés ! Et si on ajoute à cela qu’un des prestataires (Vertice) ne répond pas aux mails ou ne permet pas de réserver en ligne, cela devient impossible.

Nous avons donc réussi à avoir deux campings Fantastico Sur (réservés et payés en ligne) avant d’arriver à Puerto Natales, en ayant l’intention de faire jouer le fait que nous n’avons jamais eu de réponse pour les deux autres campings que nous voulons utiliser lorsque nous serons dans le parc. À suivre donc…

9 novembre 2017

JOUR J-1 – Organisation

Nous partons très tôt et exaltés d’El Calafate. En effet depuis Bariloche nous ne faisons que de très belles choses et ce qui nous attend promet d’être dans la même veine.

Après environ 5 heures de bus où nous repassons la frontière et donc l’immigration argentine puis chilienne avec toujours le même succès, nous débarquons à Puerto Natales, un haut lieu du trekking car porte d’entrée vers le célèbre parc Torres del Paine. Nous commençons par réserver un bus pour le lendemain matin afin de nous rendre au parc, et le nombre important de transporteurs nous permet d’avoir un bon prix. Nous ne sommes plus en Argentine !

Nous allons ensuite prendre possession de nos lits en dortoir et nous avons l’excellente surprise de recroiser Élodie et Antoine, le jeune couple alsacien que nous avions rencontré à Valparaiso. Il reviennent du trek et nous avons donc l’occasion de recueillir quelques informations.

Nous les quittons rapidement puisque quelques formalités nous attendent cet après midi.

Nous allons d’abord faire les courses qui vont nous permettre de survivre pendant les cinq jours de randonnée.

Il faut ensuite que nous allions à l’agence Vertice, le prestataire qui gère des campings au Torres del Paine et qui ne répond à personne ! Nous arrivons à leur bureau en même temps qu’un randonneur qui leur fait justement remarquer leur manque de professionnalisme. Vient ensuite notre tour et nous réussissons à trouver une place sur le deuxième camping de notre itinéraire. Nous avions déjà les deux derniers, mais le premier est apparemment complet. Nous décidons que nous irons quand même en mode « nous sommes idiots nous ne savions pas ! ».

Enfin, nous allons louer un peu de matériel pour le trek. Matelas, bâtons, réchaud et un sac de couchage haut de gamme pour Emie la frileuse devraient nous suffire pour partir confortablement dans ce parc ayant la réputation d’avoir une météo très variable.

Nous retournons ensuite à l’hôtel pour y préparer nos sacs. Nourriture, équipement, vêtements, tout doit tenir et le poids doit être tolérable.

C’est ensuite l’heure de manger, et pour terminer la soirée nous retrouvons Élodie et Antoine autour d’un verre de vin, pour des échanges très sympas. Nous prenons ensemble rendez vous à Buenos Aires, dernière étape commune avant que nous nous dirigions vers le nord pendant qu’ils prendront la direction de la Nouvelle Zélande.

Nous allons enfin nous coucher en espérant très fort avoir une météo clémente pendant nos cinq jours de marche, ce qui n’est pas gagné si l’on en croit les prévisions…

Notre auberge de jeunesse à Puerto Natales : la Bitacora, 9 000 CLP/p la nuit, petit déjeuner inclus. Agréable, propre sans plus, tenue par des « non professionnels » mais très sympathiques écoutant en boucle le tube du moment : Criminal. Bien placée et parfaite pour une nuit ou deux.

10 novembre 2017

JOUR 1 – Vers le glacier Grey

Nous nous levons les yeux rivés vers le ciel, et rien ne nous permet de savoir quel temps il va faire. Du ciel bleu côtoie de gros nuages noirs et la météo est sur le fil du rasoir. Nous décidons de ne plus trop nous en occuper pour le moment, le temps étant un aléa incontrôlable.

Après un petit déjeuner rapide nous allons à la station de bus. Nous partons ainsi pour deux bonnes heures de trajet jusqu’à l’entrée du parc. Ici, nous apprenons que les gardes forestiers sont en grève et nous assistons donc à un piquet de grève chilien. Et contrairement à ce qui pourrait se passer chez nous, nous ne serons pas bloqués à l’entrée. Mieux, l’entrée du parc sera exceptionnellement gratuite ! Avec environ 60 euros (42000 CLP) d’économisés, nous sommes à 100% pour la grève !

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Une fois passé l’administration du parc, nous retournons dans le bus pour aller à Pudeto. C’est ici que nous devons prendre le catamaran (en fait un bateau classique) pour nous rendre au départ du sentier.

Le trajet en bateau sur le Lago Pehoé est une bonne introduction, la demie heure de trajet se faisant au pied des montagnes et des pics enneigés.

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L’arrivée au débarcadère et au refuge Paine Grande signe le grand départ du trek. Nous nous engageons donc sur le sentier et prenons la direction du camping Grey, à 11 km de là.

Nous mettrons ainsi environ trois heures pour arriver au camping en passant par des paysages magnifiques. Dans un superbe cadre, nous longeons le Lago Grey, tantôt à découvert, tantôt abrités par la forêt. En tout cas ce qu’il en reste puisqu’en 2010, un campeur inconscient a mis involontairement le feu à 150 km2 de forêt et les stigmates en sont encore bien visibles.

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À mi parcours, nous atteignons le mirador Grey, où une vue incroyable sur le glacier Grey nous est offerte. Le ciel menaçant mais clément ajoute à l’atmosphère spéciale de l’endroit et nous sommes conquis dès la première journée. Nous aurons donc en point de mire le glacier pratiquement jusqu’au bout et nous arrivons au camping Grey, sans réservation.

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Pourtant tout se passe bien et nous pouvons ainsi planter la tente sans souci. Après avoir laissé nos sacs dans la tente, nous reprenons la marche un petit quart d’heure pour aller admirer le glacier d’un peu plus près, puis revenons nous reposer un peu.

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Une bonne douche chaude enlève instantanément la fatigue puis il est l’heure d’aller se faire à manger. Nous allons dans la salle commune, chauffée, et partageons la table avec Daniel et Khadija, un couple girondin de 63 et 48 ans qui voyage très souvent. Nous échangeons donc pendant tout le repas sur nos expériences et la soirée avançant, nous allons nous coucher très satisfaits de cette première étape.

Bus Puerto Natales – Torres del Paine : 11 000 CLP /p aller/retour avec la compagnie Juan Ojeda

Entrée au parc Torres del Paine : 21 000 CLP/p (nous avons eu la chance de passer au travers, les gardes forestiers étant en grève)

Catamaran Pudeto – Paine Grande : 18 000 CLP/p (pour l’éviter, il faut rajouter une étape de 16 km à pied)

Refuge Paine Grande – Refuge Grey : 11 km, 3h00

Paine Grande - Grey

Camping Grey : 5000 CLP /p (emplacement uniquement), douches chaudes et salle commune chauffée pour se faire à manger. Pas d’électricité, petite boutique alimentaire.

11 novembre 2017

JOUR 2 – Retour au Paine Grande

Nous avons très bien dormi, et (trop) longtemps même. Nous prenons le petit déjeuner en compagnie de Daniel et Khadija, et prenons le chemin du retour vers Paine Grande avec eux. Nous marcherons ensemble en discutant pendant environ 2 heures puis nous nous séparons, nos compagnons ayant besoin d’une pause casse croûte. Peu avant, nous avons quand même eu la chance d’assister à une danse amoureuse de deux rapaces assez incroyable.

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Nous continuons donc notre chemin nous ramenant au point de départ de la veille, toujours entourés de paysages magnifiques et arrivons ainsi tranquillement en début d’après midi au refuge Paine Grande.

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Le temps de monter la tente et nous y retrouvons les « anciens ». Nous partageons le moment du déjeuner ensemble avant qu’ils ne continuent leur étape du jour jusqu’au refuge Francès pendant que nous dormirons ici ce soir.

Nous passerons la fin d’après midi à nous reposer. Nous retrouvons également le « Guigui » suisse rencontré à El Calafate (en fait il s’appelle Jean-Luc) et discuterons avec lui avant qu’une rafale de vent ne fasse carrément bouger la structure de la salle commune. Malheureusement, cette rafale aura également raison d’une pièce d’un des arceaux de notre tente. Nous avons par chance une pièce de rechange et avec l’aide de randonneurs généreux, nous effectuons la réparation. La nuit risque quand même d’être agitée, sentant qu’à la moindre rafale de vent la crainte d’une casse est susceptible de nous réveiller. Bon elle le sera quand même moins que pour un malheureux dont la tente s’est carrément envolée !

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D’ici là, il nous reste à prendre une douche, nous faire un dîner léger et aller nous coucher, demain nous attend l’étape la plus longue de notre itinéraire.

Refuge Grey – refuge Paine Grande : 11 km, 3h00

Grey - Paine Grande

Camping Paine Grande : 6000 CLP /p (emplacement seulement), salle commune chauffée, douches chaudes, électricité et boutique alimentaire. Attention camping exposé au vent !

12 novembre 2017

JOUR 3 – du refuge Paine Grande au refuge Francès, en passant par la vallée Francès

La nuit a été finalement tranquille, même si le vent et la pluie ont régné sur le Torres del Paine.

Nous allons prendre le petit déjeuner dans la salle commune, et juste devant la fenêtre où nous sommes installés, nous avons la chance d’assister aux jeux matinaux d’un renard habitués aux lieux. Pendant quelques minutes, il se roule par terre ou se lance un morceau de bois pour le rattraper. Un joli spectacle qui contraste avec la météo du jour. Cette fois nous n’y couperons pas, le ciel ne nous laisse aucun espoir et aujourd’hui nous vivrons l’expérience Torres del Paine, les quatre saisons dans la même journée.

Nous commençons donc notre étape du jour sous la pluie et le vent, quand même tolérables pendant les 7,5 km jusqu’au campement Italiano. Nous y laissons nos sacs puisque c’est un aller retour dans la vallée Francès qui nous attend, et le poids ainsi gagné n’est pas négligeable.

Nous y retrouvons également Daniel et Khadija avec qui nous partagerons un bon morceau du sentier, et la pluie qui va avec.

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Le sentier devient rocailleux et la montée se fait prudemment, les pierres mouillées et la boue pouvant à n’importe quel moment mettre un terme malheureux à notre trek. Nous grimpons donc avec un paysage malheureusement couvert par la grisaille, même si on devine le lac Nordenskjold et surtout le glacier del Frances nous surplombant.

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Nous arrivons ainsi trempés au premier mirador, et une décision doit être prise. Nous avons croisé pas mal de personnes qui n’ont pas été plus loin à cause de la météo (et de la flemme peut être ?) et la tentation de rebrousser chemin est là. Pourtant, nous ne voulons pas rester sur un échec et le ciel étant beaucoup moins menaçant dans la direction du second mirador, nous choisissons de tenter notre chance et continuer jusqu’au mirador Britanico.

Nos compagnons de route se tâtent encore et nous prenons les devants. Nous sommes heureux de notre décision, la pluie s’arrêtant et le sentier traversant la forêt est bien plus agréable. Une petite heure plus tard, nous atteignons sans difficulté le mirador Britanico nous offrant une superbe vue à 360 degrés sur la vallée Francès, Los Cuernos et les pics alentours. Quelques flocons de neige viendront également nous souhaiter la bienvenue.

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En redescendant nous croisons nos amis randonneurs qui ont finalement fait le choix de monter. Ils ont la forme et les jeunes qui ont préféré rebrousser chemin devraient prendre exemple !

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La descente jusqu’à Italiano nous permet d’admirer les vues que nous n’avions pas à l’aller, le ciel étant nettement plus dégagé maintenant.

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Enfin, nous arrivons au camping Francès géré par Fantastico Sur. Beaucoup plus cher, il ne dispose même pas d’une salle commune et nous devons donc nous faire à manger sur la plateforme où nous avons posé notre tente. Pas très convivial et pas terrible comme camping.

Nous dévorons ensuite notre petit repas et allons prendre une bonne douche chaude, avant une extinction des feux très rapide, la fatigue accumulée se faisant sentir.

Camping Paine Grande – Mirador Britanico – Camping Francès : 21 km, 7h

Paine Grande - Frances

Camping Francès : 13 000 CLP /p (emplacement seulement), pas de salle commune, douches chaudes. On y met la tente sur une plate forme. Comment cuisiner si la météo est exécrable ? Trop cher pour la prestation… mais pas le choix !

13 novembre 2017

JOUR 4 – Du camping Frances au camping Central

La nuit au camping Frances a été bonne quoique un peu fraîche, et nous ne mettons pas longtemps à déjeuner et ranger le matériel.

Nous devons désormais affronter une étape d’environ 15 km pour arriver au camping Central. La logique de l’itinéraire amène plutôt au camping Chileno, mais les seules disponibilités étaient des emplacements tentes avec pension complète à 250 $US pour deux personnes ! Comme il était hors de question de dormir sous une tente à ce prix là, nous avons choisi de dormir au Central et allonger de quelques kilomètres notre trek.

Nous débutons donc le sentier, accompagnés des girondins Daniel et Khadija, avec qui nous marcherons pratiquement toute la journée. Aujourd’hui, nous ne sommes pas forcément en grande forme, les jambes sont lourdes et le sentier rocailleux alternant les montées et descentes ne nous permet pas de marcher à notre rythme habituel.

Cette étape est pourtant l’une des plus belles, d’un côté nous longeons les hauteurs du Lago Nordenskjold, de l’autre nous pouvons admirer les montagnes et Los Cuernos en particulier. Le tout sous un ciel dégagé, que demander de plus ?

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Nous prenons d’ailleurs notre pause déjeuner sur un site assez incroyable, avec une vue imprenable sur le Lago Nordenskjold et seul le vent frais nous fera repartir.

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Nous arrivons ensuite à une bifurcation et il faut alors quitter nos amis et leur agréable compagnie. En effet, ils iront dormir à Chileno pendant que nous irons à Central. Nous prenons bien sûr rendez-vous sur le sentier de la dernière étape demain !

La dernière partie de l’étape est un peu longue, la fatigue se faisant vraiment sentir. Nous sommes donc bien contents d’arriver enfin au camping, et après avoir monté la tente et préparé notre couchage, nous allons directement nous ressourcer avec une bonne douche.

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Nous nous faisons ensuite à manger à l’ombre des Torres, visibles depuis le camping, puis allons directement nous coucher.

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Nous prévoyons en effet de nous lever très tôt demain afin d’éviter la foule sur le sentier de notre dernière étape, la montée vers le mirador Las Torres, point d’orgue du W.

Camping Frances au Camping Central : 17 km, 7h00

Frances - Central

Camping Central : 13 000 CLP /p (emplacement seulement), pas de salle commune, douches chaudes. Emplacement avec vue sur les Torres assez sympathique, mais sans salle commune, la question de la cuisine en cas de météo difficile reste la même.

14 novembre 2017

JOUR 5 – Aller Retour Camping Central au mirador Las Torres

Le jour se lève et nous aussi. C’est le dernier jour du trek, et l’étape « reine » qui va nous amener au mirador Las Torres est aussi prisée par les randonneurs à la journée. Nous décidons de prendre les devants afin d’éviter la foule, et c’est donc au petit matin et après un bon petit déjeuner que nous entamons les vingt derniers kilomètres du W.

Les deux premiers kilomètres ne sont pas de tout repos, puisqu’il s’agit d’une montée assez abrupte qui nous prendra une bonne heure. Après cet échauffement, nous arrivons au camping Chileno et y retrouvons nos compagnons. Khadija n’a pas réussi à dormir à cause du boucan dans le camping et est en petite forme. Ils nous confirment aussi que payer 250 $US pour une tente et les repas est un pur scandal. Sanitaires limites et nourriture pas à la hauteur en qualité ni en quantité (5 tomates cerises pour 10 par exemple, pas assez de pain pour tout le monde…), il n’en fallait pas moins pour énerver notre petite marocaine.

Le sentier longe ensuite une rivière agitée puis entre dans la forêt, le tout sans difficultés. Nous croisons quelques courageux qui ont été au mirador pour le lever de soleil (4 ou 5 personnes, pas plus !) mais pour le reste, très peu de randonneurs nous accompagnent.

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Nous arrivons enfin à la difficulté majeure de l’étape. Une des spécialités patagoniennes semble être le « dernier kilomètre de folie » et au Torres del Paine, pas d’exception. Au pied de l’ascension, nous quittons Daniel et Khadija, celle-ci doutant un moment de ses capacités. D’autant que des randonneurs du refuge l’ont un peu effrayée en lui annonçant une « montée vertigineuse ».

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Bref, nous commençons notre ascension et même si la difficulté est bien présente, grimper au mirador n’a rien d’insurmontable et après 45 minutes d’effort dans un paysage lunaire, nous sommes récompensés par une vue extraordinaire sur l’emblème du parc, les fameuses Torres. Au pied d’un lac, les trois tours sont bien dégagées et nous permettent de les admirer.

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Un jeune couple germanophone nous propose ensuite de nous prendre en photo dans ce lieu mythique et nous acceptons volontiers d’avoir un souvenir de cet endroit. Malheureusement, en regardant le résultat le soir dans la chambre, nous découvrons un cliché catastrophique. Nous sommes coupés en deux et nous ne voyons même pas les tours dans leur ensemble. Pas de souvenir donc, mais une franche rigolade !

Après un petit casse-croûte devant ce joli panorama, le vent glacé nous oblige a entamer la redescente. Et à ce moment-là nous retrouvons Daniel, et Khadija qui le suit de près avec le sourire. À peine fatigués, ils sont tranquillement venus à bout de la « montée vertigineuse » promise. Ce sera la dernière fois que nous les croiserons sur ce trek et nous nous disons donc au revoir. En tout cas, avoir rencontré ce couple atypique aura été la belle surprise de ce trek, et les écouter parler de leurs expériences de voyage nous aura encore plus donné l’envie de continuer à voir de la planète. Nous nous promettons aussi de passer les voir si nos chemins passent un jour en Gironde, et les invitons à faire de même s’ils passent par notre belle région bourguignonne.

Le chemin du retour vers le camping Central nous permet de profiter une dernière fois des sentiers du parc et même si la dernière descente nous paraît interminable, nous arrivons à destination. Il était temps, la foule commençait à arriver sur le sentier et faisait un peu perdre l’authenticité de la randonnée. En tout cas, nous sommes heureux d’avoir bel et bien dompté le fameux W du Torres del Paine.

À peine le temps de récupérer qu’il faut aller au centre des visiteurs à quelques centaines de mètres pour y prendre la navette de 14h00. Celle-ci nous amène à l’entrée du parc où nous attend notre bus de retour vers Puerto Natales. Nous attend également une petite surprise, puisqu’un guanaco broute un peu d’herbe juste devant l’arrêt de bus. Cinq jours que nous marchons en pleine nature sans voir un seul de ces animaux, et le premier que nous voyons est au milieu des bus et des randonneurs, tranquillement en train de manger.

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Les deux heures de bus nous permettent de faire une petite sieste, et arrivé à Puerto Natales, nous retournons à notre petite auberge de jeunesse. Nous récupérons nos affaires laissées là pendant les cinq jours de marche puis nous mangeons un morceau.

Il faut ensuite ramener le matériel de location et après avoir fait quelques courses pour le soir, nous allons fêter notre succès de la semaine à l’hôtel, autour d’une bouteille de vin et de fromage. Un régal simple et efficace.

Enfin, nous prenons la direction de notre dortoir pour se laisser tomber dans les bras de Morphée très rapidement, bercés par les ronflements assourdissants de notre voisin « de lit » nous rappelant forcément ceux de notre petit chien Raymond, disparu peu avant notre départ de France.

Aller Retour Camping Central au mirador Las Torres : 20 km, 6h

Navette Central – Administration du Parc : 3000 CLP/p (évitable, mais c’est 7 km à pied sur une route pas forcément agréable…)

Notre auberge de jeunesse à Puerto Natales : la Bitacora, 9 000 CLP/p la nuit, petit déjeuner inclus. Agréable, propre sans plus, tenue par des « non professionnels » mais très sympathiques. Bien placée et parfaite pour une nuit ou deux.

Bilan

Le trek W dans le parc Torres del Paine est magnifique, chaque jour proposant des paysages très différents. La variable météo nous a été favorable pendant pratiquement toute la durée de la randonnée, ce qui a été très appréciable d’autant que c’est ce que nous redoutions le plus.

La difficulté, le dénivelé et l’altitude de la randonnée permet au circuit d’être accessible au plus grand nombre et en très haute saison, cela peut vite devenir bondé. Pour autant, il ne faudrait pas se priver de profiter du parc, sa bonne ambiance et ses paysages fabuleux.

Enfin, comment ne pas dénoncer les prestataires des campings du parc, Vertice pour son manque de professionnalisme, Fantastico Sur pour les prix pratiqués totalement incohérents par rapport à la prestation. En parlant des campings, les Paine Grande et Central étant vraiment grands, les réservations doivent pouvoir se faire au dernier moment. Pour ceux qui sont entre les deux (Frances, Los Cuernos ou Chileno), il est impératif de s’y prendre à l’avance si on veut profiter du circuit sans être obligé de faire des étapes trop longues ou des allers-retours pas forcément intéressants.

Coût du Trek (par personne) : 145 000 CLP

  • Bus depuis Puerto Natales (11 000 CLP a/r),
  • Entrée du parc (21 000 CLP, que nous n’avons pas eu à payer),
  • Bateau (18 000 CLP),
  • 4 nuits dans le parc (37 000 CLP), 
  • navette Central – Administration (3000 CLP),
  • nourriture (environ 25 000 CLP),
  • location de matériel (30 000 CLP)

15 novembre 2017

PUNTA ARENAS

Nous nous levons à la fraîche malgré la fatigue et allons prendre notre petit déjeuner sans nous presser. Les sacs sont faits, et nous partons pour la station de bus afin de prendre le premier transport disponible pour Punta Arenas.

Une heure d’attente, puis nous montons dans un bus et 2h30 de route plus tard, nous débarquons à Punta Arenas. Nous sommes déposés juste à côté de notre hébergement et c’est chez une famille chilienne que nous posons cette fois nos sacs pour deux jours.

Après avoir pris des informations auprès de Valéria, la jeune femme qui nous accueille, nous allons au terminal maritime Tres Puentes à dix minutes de là, balayés par des rafales de vent  froid assez impressionnantes. Nous y réservons un ferry pour le lendemain à destination de la Isla Magdalena. C’est le point d’intérêt principal (le seul ?) de la région, une île abritant une énorme colonie de manchots et après le flop à Chiloé, nous ne voulons pas manquer cette occasion d’observer ces petits êtres.

Réservation en poche, il nous faut ensuite aller faire les courses. Dans le secteur, pas moins de trois grandes surfaces sont disponibles, mais aucune ne vend de fruits et légumes ! Nous trouvons quand même une boutique mais le choix est très restreint.

Bref, nous rentrons ensuite à l’hébergement et nous faisons à manger. Tortillas aux légumes et tarte aux fruits, nous sommes ensuite parés pour aller au lit et nous endormir très rapidement. La fatigue du W est toujours là !

16 novembre 2017

Aujourd’hui, nous nous levons avec la ferme intention de passer une belle journée puisque nous avons rendez-vous avec les manchots. La météo est grise mais le vent est tombé.

Ce matin, notre mission est d’aller au centre-ville effectuer quelques formalités pour la suite. Nous prenons donc un bus local et arrivons au Centro de Punta Arenas. Nous passons rapidement sur la place « centrale » de la ville et allons à la station de bus. Il nous faut confirmer notre départ pour Ushuaïa qui aura lieu le lendemain, puis devons aller faire les courses pour les deux jours suivants.

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Pas vraiment motivés à en faire plus ce matin, nous zappons la visite du « célèbre » cimetière de Punta Arenas pour retourner à l’hébergement. Nous nous faisons à manger puis c’est l’heure de partir pour le terminal maritime. Là, on nous annonce que le bateau a une heure de retard, et après l’attente nous embarquons.

Le ferry comporte une cabine et nous sommes donc abrités pendant les deux heures de trajet. Nous discutons avec un couple de parisiens et peu avant l’arrivée à la Isla Magdalena, nous avons la chance de pouvoir observer des dauphins blancs et noirs croisant à quelques mètres du bateau.

Le phare de l’île est en vue et le débarquement est proche.

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Nous posons alors à peine le pied sur l’île que nous sommes accueillis par des centaines de manchots qui se promènent à quelques mètres de nous. Nous longeons un petit sentier aménagé pour la visite, mais nous sommes bel et bien au beau milieu de la colonie.

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C’est la période de reproduction et les femelles attendent l’éclosion des oeufs d’une semaine à l’autre. Nous assistons donc à la construction des nids qui accueilleront les nouveaux nés. En se relayant, les couples vont cueillir de l’herbe pour la ramener au nid, et le ballet de ces petits êtres à l’air maladroit est vraiment un joli spectacle, le tout surveillé par des goélands, des oies, des cormorans et des skuas (grands prédateurs des petits manchots) survolant la colonie.

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Nous passons ainsi une heure sur le petit sentier à observer les manchots de Magellan et les autres habitants de l’île, puis c’est l’heure de repartir. Et même si le vent et le froid sont pinçants, nous aurions bien aimé rester encore un peu pour profiter de ce moment.

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Le retour en ferry est bien plus agité que l’aller et la mer fait tanguer l’embarcation. Nous aurons quand même le privilège d’apercevoir en fin de journée des baleines au loin. Nous voyons surtout les jets d’eau provoqués par leur respiration, mais nous distinguons quand même un dos et un aileron ne laissant aucun doute sur la présence de ces géants des mers dans les eaux chiliennes.

Enfin, nous arrivons en début de soirée à Punta Arenas et allons directement à l’hébergement nous faire à manger. Purée, frita, fruits, le diner est très bon et une fois les sacs faits pour le lendemain, il est temps de nous endormir la tête remplie de petits animaux blancs et noirs.

Notre hébergement à Punta Arenas : chez Valeria (Air B’n’B) : 25 euros la chambre, cuisine disponible, salle de bain privée, sympathique et à deux pas du ferry. Le bus pour aller au Centro est également tout près.

Ferry pour Isla Magdalena : 50 000 CLP /p a/r

Bus Punta Arenas – Ushuaïa : 25 000 CLP /p

ÎLE DE PÂQUES

25 et 26 novembre 2017

ON THE ROAD

Pendant 48 heures, c’est donc le siège d’un bus qui nous héberge. De Puerto Iguazu à Mendoza, notre vie est rythmée par les films qui nous sont proposés (des daubes sous-titrées en espagnol qui nous permettent de travailler un peu la langue), les siestes que nous faisons et les repas que nous prenons. Pas vraiment intéressant donc, et à part une partie de bingo organisée par Sebastian, le « steward » du bus, rien n’est à signaler.

À Mendoza, nous avons quatre heures d’attente avant de remonter dans un bus. La climatisation intensive de ces dernières 36 heures m’ont rendu malade, et nous prenons ainsi la direction de Santiago du Chili que nous devrions atteindre en 7 heures.

Et comme si le trajet n’était déjà pas assez long, le énième passage de frontière prend une éternité, un accident impliquant un bus nous retarde encore plus et pour couronner le tout, un embouteillage monstre à la station de bus nous bloque presque une heure. C’est finalement en 10 heures que nous atteignons la capitale chilienne et nous arrivons donc à Santiago vers 23 heures. Il nous faut ensuite rejoindre notre hôtel à un peu plus de deux kilomètres d’ici, le ventre vide puisque plus rien n’est ouvert. Nous arpentons donc les rues de Santiago de nuit, dans le quartier de la gare pas vraiment rassurant. C’est confirmé quand juste avant d’arriver à l’hôtel, une scène de crime bloque la rue. Bandes jaunes « Crime Scene », gyrophares bleus, agents de la police scientifique en combinaison blanche, nous sommes tombés chez les Experts Santiago !

Nous arrivons quand même vivants à l’hôtel et après une bonne douche, nous nous mettons au lit rapidement.

Bus Iguazu – Mendoza : 2200 ARS /p (avec la compagnie Andesmar)

Bus Mendoza – Santiago : 700 ARS /p (avec la compagnie Cata)

27 novembre 2017

ORGANISATION

Ce matin, ce sont des formalités qui nous attendent. En effet, nous devons aller faire des courses pour notre séjour sur l’île de Pâques et acquérir un nouvel appareil photo.

Nous prenons quand même notre temps pour une douche et un bon petit déjeuner. Nous prenons ensuite le métro de Santiago direction le centre commercial Costanera où nous aurons peut-être une chance de trouver le même modèle que nous avons égaré à Iguazu.

Nous arrivons donc au centre commercial et notre début de recherche nous inquiète un peu. Les magasins « High Tech » sont nombreux et proposent des téléphones portables, des consoles de jeux, des télévisions mais pas d’appareils photos que les chiliens n’achètent pas ou peu.

Notre dernière chance est quand même la bonne. Nous entrons dans une boutique, Falbala, et là c’est jackpot. Nous y trouvons le modèle identique à celui que nous avons perdu pour le même prix. La carte bleue chauffe mais passe, et nous allons pouvoir un peu oublier « l’incident Iguazu ». Pour fêter notre acquisition, nous allons succomber à un « Mc Do Capitale » avant de retourner à l’hôtel pour nous préparer au départ.

C’est ensuite l’heure d’aller prendre la navette pour l’aéroport (CentroPuerto) et le désormais habituel enchaînement enregistrement des bagages, attente, embarquement et décollage passe assez vite.

Le vol dure cinq heures et a la particularité de suivre le coucher de soleil. En dessous de l’appareil, c’est la nuit, mais au loin le soleil est présent tout le vol ce qui donne de belles images.

Enfin, nous arrivons sur l’île de Pâques et la première chose qui nous est proposée, c’est acheter un billet pour le parc national. Comme c’est obligatoire pour entrer dans les sites d’intérêt, nous passons à la caisse avec la traditionnelle augmentation des tarifs (50%) et la non moins traditionnelle différence local/touriste toujours aussi énervante.

Nous récupérons ensuite nos bagages et montons dans le pick-up du camping où nous allons résider pendant une bonne semaine.

Enfin, nous nous installons rapidement et nous endormons tout aussi rapidement, gardant la découverte de l’île pour demain.

Notre auberge de jeunesse à Santiago : Le Lindo Chile Hotel, 8500 CLP /p petit déjeuner inclus. Bien placé près de la station de bus et de la navette aéroport, calme, propre et ambiance sympa. Parfait !

Navette centre – aéroport : 1800 CLP /p

Vol Santiago – Île de Pâques : 445 euros /p a/r

28 novembre 2017

LE RANO KAU ET ORONGO

Notre première nuit sur l’île et en tente a été reposante et c’est sous le soleil pascuan que nous nous réveillons.

Direction la cuisine du camping pour le petit déjeuner, et après une rapide toilette nous allons à Hanga Roa pour y prendre la température de l’île. Nous déambulons donc dans la seule véritable « ville » de l’île, et même si l’endroit est assez touristique, tout y est paisible. Boutiques de souvenirs, restaurants, marché artisanal, vendeurs de fruits et légumes, toutes les commodités sont disponibles sans jamais être poussés à l’achat. Il y a même un terrain de foot et un gymnase dont le cadre laisse rêveur.

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Nous sommes également surpris par le nombre de personnes parlant français sur l’île. En fait, c’est plutôt logique puisque la majorité de la population est polynésienne, et que beaucoup de tahitiens viennent travailler ici (comme c’est le cas du service technique du camping !). Nous apprenons également que l’île de Pâques est considérée comme faisant partie de l’Océanie malgré son éloignement.

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Nous faisons quelques courses d’appoint, pain et fruits et légumes, puis allons voir un des clubs de plongée de l’île. Nous prenons les informations et retournons au camping. Nous nous y faisons à manger et après un peu de repos pour attendre une température plus supportable, nous allons à l’assaut du volcan Rano Kau.

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Une heure et demie de marche nous amène ainsi au cratère et à la première vue incroyable du séjour. Avec en toile de fond l’océan à perte de vue, le cratère nous offre un panorama exceptionnel.

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Nous suivons le bord du gouffre jusqu’à Orongo où un sentier d’interprétation commence. Le site nous apprend que nous sommes sur les lieux d’un village ancien. Ce village était le point de départ d’une cérémonie très importante sur l’île. En effet, tous les ans des oiseaux migrateurs (les Manu Taras) viennent pondre sur un îlot au large du village et une compétition mettant en jeu la destinée de l’île était organisée à cette période. Les prétendants au trône devaient aller à la nage sur l’îlot y chercher un oeuf et le ramener au village. Le premier (ou le seul ?) à atteindre l’objectif était ainsi à même de prendre en main les rênes de l’île et accédait au trône en devenant l’homme-oiseau.

Le sentier d’interprétation nous offre donc des superbes points de vue sur Motu Nui, l’îlot en question, et passe au milieu des ruines des abris du village.

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La visite terminée, nous redescendons le même chemin pour arriver au camping en passant par la visite rapide d’une grotte aux peintures rupestres et après une bonne douche et un bon repas, nous prenons place sous la tente pour nous y endormir tranquillement.

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29 novembre 2017

AHU TAHAI ET ANAKENA PAR LA CÔTE

C’est à nouveau sous un ciel bleu immaculé et le soleil que nous nous réveillons. Nous débutons cette belle journée par un petit déjeuner de champions que nous prenons en compagnie d’un couple de français en tour du monde très sympas. Nous ne pourrons malheureusement pas faire connaissance plus longtemps avec Jérémie et Emmanuelle puisqu’ils partent aujourd’hui.

La vaisselle faite, les sacs à dos et le pique nique prêts, nous sommes parés pour une belle randonnée. Notre objectif du jour est de rejoindre la plage paradisiaque d’Anakena par la côte. Le chemin commence dans le village d’Hanga Roa et arrive rapidement sur le site Ahu Tahai. Là nous y voyons nos premiers moaïs restaurés et donc en très bon état. Ces statues tournent toujours le dos à l’océan et sont élevées sur des plateformes sacrées (ahus).

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Nous y assistons également à une drôle de scène. Des enfants sont regroupés en tenue traditionnelle polynésienne et se font photographier. Au départ, nous pensions qu’il s’agissait d’un attrape-touriste mais après informations, c’est la photo de classe de fin d’année de l’école du coin. Plutôt rigolo donc !

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Nous continuons notre chemin et entrons dans le parc national. Nous suivons le sentier et passons par quelques sites historiques avec des « grottes » et des sites religieux en ruines, le tout au bord des falaises donnant de très belles vues.

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Une fois passé le site de Ahu Te Peu, nous franchissons « illégalement » une clôture et débutons la deuxième partie du chemin pour Anakena. Ce chemin n’est pas sur la carte, et nous sommes ainsi complètement seuls pour les trois heures que nous passerons le long de la côte en plein soleil, au milieu des chevaux sauvages, des vaches et des rapaces, certains à l’état de carcasses.

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Un de ces oiseaux nous prendra d’ailleurs en grippe et fera quelques passages en rase-motte agressifs assez impressionnants. Après coup cela nous a fait bien rire, mais sur le moment l’agressivité du rapace était assez effrayante. Sans doute défendait-il son nid ou son déjeuner…

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Après six heures de marche éreintantes mais magnifiques, nous arrivons enfin à Anakena. La plage est paradisiaque et surmontée par des moaïs, ce qui donne un charme particulier au site. Bon, nous sommes en plein après midi et la plage est envahie de touristes, mais le lieu est quand même magnifique. J’en profite pour me rafraîchir dans l’eau turquoise, puis il est temps de trouver un moyen de rentrer à Hanga Roa.

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Nous prenons les informations et comme il n’y a pas de bus et que le taxi revient trop cher, c’est en stop que nous rentrerons. En à peine deux minutes un pick-up nous prend et nous ramène dans sa benne jusqu’à Hanga Roa.

Après cette grosse journée, il faut soigner les coups de soleil avec une bonne bière et un bon plat de pâtes. Enfin, la fatigue nous fait aller au lit assez tôt et nous endormir très vite.

30 novembre 2017

PLONGÉE SUR ANCHORS REEF

Le soleil et le ciel bleu sont toujours là, et après le petit déjeuner, nous prenons la direction du club de plongée Orca. Ce club a été fondé par un des plongeurs du commandant Cousteau et a été le premier de l’île.

Ce matin nous est proposée une sortie sur Anchors Reef, où un moaï est immergé et accessible. Bon ce n’est pas un vrai moaï sculpté par les anciens puisqu’il s’agit d’une réplique immergée pour les besoins d’un film et restée là depuis, mais nous nous en contenterons.

Avec ce que nous avions lu, nous nous attendions à une plongée plutôt terne, avec peu de vie et peu de couleurs. C’est donc une bonne surprise qui nous attendait puisqu’il n’en a rien été. Ce n’est effectivement pas un aquarium comme en mer Rouge ou en Nouvelle Calédonie, mais les coraux et la faune sont bien présents. Nous croiserons ainsi des poissons flûtes énormes, des murènes, des poissons scorpions et pour couronner le tout une superbe tortue.

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Cette plongée nous aura donc satisfaits et nous prévoyons de replonger dans la semaine. Nous retournons ensuite au camping pour une petite sieste et un après midi glandouille. Ne rien faire fait un bien fou, et la soirée est ensuite passée tranquillement à dîner en compagnie de deux couples français, Simon et Alex et Alice et Olivier, également en voyage au long cours. Enfin, après avoir pas mal échangé sur nos expériences, il est largement temps d’aller se coucher.

1er décembre 2017

LE TE MOAÏ

Aujourd’hui nous allons essayer de percer le mystère de l’île de Pâques et de ses moaïs. C’est donc sous un ciel menaçant, très changeant et en scooter que nous allons faire le tour de l’île en nous arrêtant aux différents sites historiques et archéologiques pour essayer d’en savoir un peu plus sur Rapa Nui.

Pour se mettre dans le contexte, nous avons lu que les premiers habitants de l’île, les Rapa Nui ont débarqué vers le 13ème siècle. Ce sont eux qui ont érigés les fameux moaïs suivant ainsi leurs préceptes religieux et claniques. Les premiers européens sont arrivés vers le 17ème siècle et décrivaient une île boisée et peuplée. Pourtant, aujourd’hui l’île n’est plus boisée, les moaïs ont tous été détruits (certains ont été restaurés) et la civilisation Rapa Nui éteinte. Que s’est-il passé à partir du 17ème siècle ? Le mystère reste entier puisque personne n’est là pour le raconter. En effet, les Rapa Nui étaient de tradition orale et entre temps, les négriers péruviens ont enlevé 90% de la population pour la réduire en un esclavage mortel tandis que les maladies apportées par les européens ont eu raison des 10% restants.

Nous partons avec ces informations en deux roues pour un premier arrêt à Vinapu. Nous tombons d’abord sur deux cadavres de chiens récents et nous apercevons que nous nous sommes légèrement trompés de site. Nous quittons donc ce « cimetière » pour arriver à quelques centaines de mètres plus loin sur le site archéologique de Vinapu. Cette grande esplanade herbeuse en bord d’océan abrite une ancienne plateforme religieuse où des moaïs étaient auparavant érigés. Une première théorie concernant la destruction quasi-totale des moaïs de l’île consiste en une guerre de clans dévastatrice ayant eu pour conséquence l’abandon du culte des anciens pour celui de l’homme-oiseau.

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Pour aller un peu plus loin et essayer d’en savoir plus, nous reprenons la route Te Moaï qui va nous emmener sur deux sites (Hanga Te’e et Aka Hanga) où nous découvrons des moaïs couchés. Les statues sont toutes renversées dans le même sens, comme si quelque chose était arrivé de l’océan. C’est d’ailleurs une autre des théories sur la destruction des idoles. Un séisme ayant engendré un tsunami aurait pu faire ces dégâts. La vague a d’ailleurs du être assez conséquente, puisque les moaïs font en moyenne 10 tonnes, et que certaines de leurs coiffes (pukaos) ont été envoyées à plusieurs dizaines de mètres.

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Notre prochaine étape sur notre boucle nous envoie ensuite à Rano Raraku, un volcan dont la roche servait à la construction des statues. C’est pour ainsi dire à l’atelier de fabrication des moaïs que nous arrivons et nous y voyons des idoles de différentes époques. Les tailles et les formes sont très différentes, et nous observons aussi des moaïs ensevelis jusqu’à la tête en position debout. Pour expliquer ce mystère, une théorie explique que les Rapa Nui sculptaient directement les idoles à même la roche. Pour pouvoir faire le dos, il découpaient donc la statue et pour la relever la faisaient tomber dans un trou. Il ne leur restait plus qu’à descendre dans le trou et terminer la sculpture. Certains moaïs ont certainement donc du rester dans ces trous pendant un évènement naturel comme un séisme ou un glissement de terrain, ce qui a bouché le trou et donc entretenu le mystère.

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Nous pique-niquons ensuite au bord du cratère et redescendons.

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Une petite averse plus tard nous reprenons le scooter pour aller au site suivant, le magnifique Ahu Tongariki. Ce site restauré est privilégié pour les levers de soleil, mais en plein jour le mysticisme et la beauté de ces 15 moaïs alignés dos à l’océan en font peut être le plus beau de l’île.

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Un petit stop à Te Pito Kura où le plus grand moaï jamais construit peut être observé, mais comme il est en très mauvais état, nous passons donc notre chemin assez rapidement.

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Nous prenons ensuite la direction d’Anakena, la plage paradisiaque que nous avions atteinte à pied le premier jour. Toujours aussi belle, toujours aussi fréquentée. Pour l’histoire, ce site serait le lieu du premier débarquement des Rapa Nui, les premiers habitants de l’île vers le 13ème siècle.

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Une petite baignade, un séchage, et le temps est venu de retourner au camping pour terminer la boucle.

Après une bière en discutant de notre journée avec Simon, Alex, Olivier et Alice, nous allons nous faire à manger. Nous y rencontrons un nouveau couple français (encore !), Jean et Marie, des retraités vosgiens qui voyagent quelques mois en Amérique du Sud.

Enfin, nous allons à la tente pour y terminer la soirée et nous endormir très tôt.

2 décembre 2017

PLONGÉE SUR MOTU NUI

Ce matin, c’est avec la pluie que nous nous réveillons. Le programme d’aujourd’hui nous emmène plonger et c’est vrai que vue la météo nous resterions bien sous la tente.

Nous nous faisons quand même violence et après le petit déjeuner, le temps s’améliore et fait basculer notre motivation dans le bon sens. Nous arrivons donc au club de plongée et après nous être équipés, nous prenons le bateau qui va nous emmener à Motu Nui, le site que nous allons explorer aujourd’hui. Il s’agit d’un des ilôts visibles depuis Orango, et rien que la balade en bateau nous permet d’avoir une très belle vue sur le volcan, survolés par les Manu Taras, ces fameux oiseaux marins dont les oeufs étaient convoités par les chefs tribaux lors de la compétition de l’homme-oiseau.

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La plongée en elle-même est une nouvelle fois surprenante. Nous plongeons ainsi avec une superbe visibilité sur un tombant parsemé de coraux durs très bien préservés et une faune certes clairsemée mais bien présente avec des murènes, un banc de thon ou même une énorme langouste. Nous verrons également un « bouchon de champagne », en fait un plongeur autonome en détresse obligé de remonter à toute vitesse, sa bouteille ayant fui.

Une nouvelle belle plongée sur l’île de Pâques, et c’est donc très satisfaits que nous rentrons au camping. Nous prenons notre douche puis allons cette fois manger dans un petit restaurant en bord d’océan, le Tataku Vave. Assiette de thon avec salade et riz, petit toasts au thon pour accompagner, tout est très bon, fin et bien présenté. Et pour un prix modique, l’adresse est à retenir !

Nous retournons ensuite au camping pour une sieste bien méritée et l’après midi est passée à ne rien faire, à discuter avec les nombreux français très sympas présents ici ou à vaquer à nos occupations.

Enfin, la soirée arrive et après le dîner pris à la cuisine commune, nous allons sous la tente en pensant à la grasse matinée du lendemain.

3 décembre 2017

REPOS

Les prévisions météo prévoyant aujourd’hui la plus mauvaise journée de notre semaine, nous avons donc prévu de ne rien faire aujourd’hui. Nous prenons le petit déjeuner tranquillement, puis décidons quand même de sortir un peu du camping pour aller au petit musée Rapa Nui à Hanga Roa.

Nous repassons par le sublime Ahu Tahai et arrivons dans le petit musée. Il s’agit plus de panneaux explicatifs sur la culture Rapa Nui et les théories quant à la construction et la destruction des moaïs, mais ce musée nous a permis de bien nous imprégner de cette culture mystérieuse.

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Nous rentrons ensuite au camping pour y manger en compagnie de Jean et Marie et y faire une lessive. Puis nous passons l’après midi à travailler sur la suite de notre parcours.

La soirée est enfin passée à la cuisine commune pour y diner en compagnie de nos amis français, avant d’aller nous coucher après cette journée plutôt tranquille.

4 décembre 2017

AHU A KIVI ET LE TERE VAKA

Pour notre dernière journée sur l’île de Pâques, nous prévoyons un petit tour en vélo. Nous prenons d’abord notre petit déjeuner en compagnie de Jean et Marie, puis allons dans le « centre » de Honga Roa pour y dénicher nos montures.

C’est donc en VTT que nous commençons notre petite boucle et notre première étape nous emmène par la route à Puna Pau. Une surprise pour commencer, ça grimpe ! Bon ce n’est pas l’Alpe d’Huez, mais le faux plat montant nous échauffe quand même bien. Nous arrivons donc à Puna Pau, l’ancien atelier de fabrication des pukaos, les coiffes des moaïs sculptés dans une roche rouge.

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Notre seconde étape nous permet d’aller admirer 7 moaïs en très bon état sur le site Ahu A Kivi. Il s’agirait de la représentation des 7 « capitaines » des bateaux qui ont permis aux premiers habitants de l’île de débarquer à Anakena.

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C’est d’ailleurs ici que nous allons laisser nos vélos pour aller à l’assaut du volcan Tere Vaka, le point culminant de l’île. Une heure de marche nous permet donc d’avoir une belle vue sur toute l’île.

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Malgré une petite averse de deux ou trois minutes et même si ce n’est pas la marche du siècle, nous sommes satisfaits d’avoir conquis le plus haut sommet de Rapa Nui… de 500 mètres.

Notre boucle quitte ensuite la route et c’est en direction d’Ahu Te Peu que nous nous dirigeons. Cette fois, les VTT sont les bienvenus car le chemin est très accidenté. Une averse nous force à nous arrêter pour déjeuner dans la « banana cave », une grotte où poussent des bananiers et des avocatiers.

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Une autre grotte nous attend également sur le chemin, la grotte « aux deux fenêtres ». Nous l’avions manqué lors de notre premier passage à pied le premier jour, mais cette fois, nous ne ratons pas l’entrée de cette grotte très étroite. Le passage s’élargit peu à peu et nous amène à une salle assez incroyable, où deux ouvertures donnent sur l’océan.

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Nous avons bien fait de repasser par là pour voir cette belle grotte, et après être sortis du parc national à Ahu Te Peu, nous faisons un dernier passage sur le très joli site d’Ahu Tahai avant de retourner au camping.

Nous passerons le reste de l’après midi à travailler en bord d’océan sur la suite des évènements avant de ramener les vélos et faire les dernières courses.

La soirée est comme à l’accoutumée sur l’île passée en compagnie des français autour d’une bière puis du diner, et après un dernier coucher de soleil sur l’île de Pâques, il nous faut retrouver la tente pour notre dernière nuit ici.

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Vol Santiago – Île de Pâques : 445 euros /p a/r

Notre camping à Rapa Nui : le Mihinoa, 8000 CLP la nuit par personne avec tout le matériel compris, navette aéroport comprise. Très propre, bien placé et commodités de qualité (à part peut être la connexion internet). Tous les soirs, le coucher de soleil sur l’océan est un plus.

Une bonne adresse à Rapa Nui : le Tataku Vave, plat du jour à 5000 CLP, bien cuisiné, fin et bien présenté, une superbe vue sur l’océan et un service sympa.

Entrée Parc National Rapa Nui : 54 000 CLP /p

Plongée avec le club Orca : 40 000 CLP la plongée tout compris (70 000 CLP pour deux plongées). Sympa, compétents et les sites sont bien choisis.

Musée Rapa Nui : gratuit

Location scooter : 20 000 CLP pour 8 heures (2000 CLP d’essence)

Location vélos : 8000 CLP /vélo pour 8 heures

SAN PEDRO DE ATACAMA

13 décembre 2017

C’est en fin de matinée que nous arrivons à San Pedro de Atacama et la première chose qui frappe, c’est le contraste entre cette ville sortie tout droit d’un Western et son côté hyper touristique. On s’attend ainsi à voir débouler Clint Eastwood, poncho et cigare aux lèvres pour nous proposer un circuit touristique ou un menu du jour…

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Nous allons au camping que nous avons choisi et après avoir monté la tente, nous nous rafraîchissons sous la douche. Pas le temps de souffler puisque nous avons prévu ensuite d’aller louer des vélos afin d’explorer la Valle de la Luna.

Nous faisons juste un petit crochet par un bouiboui local pour y engloutir notre dose d’empañadas, puis prenons la route.

La chaleur est écrasante, la piste pas vraiment plate et la poussière omniprésente mais cette visite est une merveille. Les paysages y sont exceptionnels et les points d’intérêts nombreux et très différents. La mine de sel, le canyon, la grande dune ou l’amphithéâtre, tout est grandiose. On peut  quand même se demander d’où vient le nom de la vallée car le site fait plutôt penser à la planète Mars, avec ces canyons escarpés rouges.

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Nous avons la vallée pour nous seuls jusqu’à l’arrivée des nombreux bus touristiques vers 16h30, mais finalement l’afflux de touristes ne gâche pas le plaisir d’être ici et nous profitons encore des lieux quelques temps. Le soleil commençant à baisser, nous décidons ensuite de rentrer à San Pedro.

Le retour nous permet d’avoir différents panoramas tout aussi incroyables et la vue tout le long du trajet sur le volcan Licancabur nous enchante.

Enfin, nous rendons les vélos et passons la soirée à la salle commune autour d’une bouteille de Torrones puis allons sous la tente, le sommeil ne tardant pas à venir.

Location de vélos : 3000 CLP /p pour 5 heures

Entrée Valle de la Luna : 3000 CLP /p l’après midi, 2500 CLP /p le matin

14 décembre 2017

« Quand t’es dans le désert… »

Une nouvelle journée vélo nous attend aujourd’hui, et après un bon petit déjeuner et le passage indispensable au remplissage des gourdes et bouteilles d’eau, nous allons louer nos montures et partons pour l’exploration du désert d’Atacama, considéré comme le plus aride du monde.

Cette fois la piste est plate mais toujours en plein soleil, et nous traversons ainsi des kilomètres de désert rendu blanc par le sel avant d’arriver à notre première étape, la Laguna Cejar. Malheureusement, le prix prohibitif (15 000 CLP /p) pour avoir le droit d’entrer nous fait passer notre chemin. Pas grave, nous continuons notre traversée du désert et arrivons aux Ojos del Salar, deux trous d’eau de part et d’autre de la route au milieu de nulle part.

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Trois kilomètres plus loin, c’est à la Laguna Tebinquiche que nous arrivons. Ici, plusieurs miradors sont accessibles à pied et nous pouvons y observer des flamants roses tout en contemplant la lagune où le sel omniprésent donne l’impression que la neige est tombée dans le désert.

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La fin de cette visite sonne le retour puisque 33 kilomètres nous séparent de San Pedro. À mi-chemin le trajet devient vite pénible, les jambes et les fesses faisant souffrir, et les derniers kilomètres nous mettent la chanson de Capdevielle dans la tête.

Nous arrivons enfin à San Pedro et après avoir rendu les vélos (avec un peu de retard), nous trouvons un petit restaurant proposant autre chose que des pâtes, des pizzas ou des burgers, nourriture reine à San Pedro puisque privilégiée des touristes.

Enfin, nous retournons au camping pour passer la soirée à prendre une douche, manger et enfin dormir du sommeil du juste.

Location de vélos : 3000 CLP /p pour 5 heures (pas une minute de plus !)

Entrée Laguna Cejar : 10 000 CLP /p le matin, 15 000 CLP /p l’après midi

Entrée Laguna Tebinquiche : 1000 CLP /p si on vient en vélo, 2000 CLP /p si on vient en voiture

15 décembre 2017

La fatigue de la veille étant toujours présente, nous décidons de prendre une journée de repos. Nous passons donc la journée à trier nos photos, travailler sur le blog et nous reposer en attendant une excursion astronomique que nous avons réservée ce soir.

Une nouvelle tuile nous arrive puisque nous nous apercevons que l’appareil photo a souffert de la poussière de Salta et de San Pedro. Nous essayons donc de le nettoyer, mais le matériel pour faire du bon travail n’existe pas ici. Nous espérons qu’à Uyuni nous pourrons trouver de quoi nous permettre de continuer à faire des photos mais rien n’est moins sûr.

Le repos fait du bien et la journée passe vite, d’autant qu’un concert improvisé a lieu dans la salle commune. Un guitariste commence à jouer, puis un violoncelliste et une chanteuse viennent l’accompagner. Finalement, six talentueux troubadours nous offrent un buff et égayent notre après midi.

Le soleil se couche et il est l’heure d’aller prendre un petit cours d’astronomie avec un tour organisé. En effet, un des plus grands télescopes du monde est situé dans le désert d’Atacama pour la simple et bonne raison que le ciel y est très pur et la pollution lumineuse inexistante, et l’observation du ciel est une activité réputée ici.

Nous prenons donc le bus de l’agence qui nous emmène en une demie heure à un observatoire dans le désert. Le ciel est d’une pureté incroyable, la visibilité excellente et c’est sous un dôme d’étoiles que nous passons la soirée. Nous voulions faire au départ le « cours » en français mais il n’y avait plus aucune disponibilité. C’est  donc avec un « professeur » canadien anglophone que nous passons la soirée sous un véritable planétarium à ciel ouvert. Son élocution claire (nous n’étions pas les seuls non anglophones) nous permet de comprendre la plupart de ses éclaircissements sur l’histoire de l’astronomie, les constellations, le zodiaque, les planètes, et même si ses blagues et ses jeux de mots sont plus difficiles à capter, la soirée est très instructive. Après les explications, place à l’observation. 11 télescopes sont en effet disponibles, et chacun pointe sur une étoile, une nébuleuse ou un amas d’étoiles. Nous déambulons donc sur la plateforme d’observation et profitons de ce matériel unique.

Enfin, un petit chocolat chaud et une séance de questions réponses nous sont proposés avant de repartir pour San Pedro et retrouver notre tente pour une dernière nuit au Chili.

Tour astronomique : 20 000 CLP /p avec l’agence Space. Hyper compétents et convivial, une très bonne expérience. S’y prendre un peu à l’avance pour avoir le choix de la langue.

Notre camping : La Casa del Sol Naciente, 5000 CLP /p en tente (8000 CLP /p en dortoir). Pas vraiment un emplacement de camping de rêve, mais l’ambiance et la salle commune font de cet établissement bon marché une très bonne affaire.

NOS IMPRESSIONS…

Pour nous, l’Amérique du Sud signait l’arrivée sur le dernier continent de notre périple. Contrairement aux clichés, ici pas de bonnets de laine ou de petits incas au visage taillé à la serpe. Le Chili est un pays très métissé, moderne et le dépaysement n’est pas au rendez-vous.

Peu importe, nous le savions en arrivant et l’objectif était plutôt ailleurs. Nous étions ici pour découvrir des paysages différents dans ce pays géographiquement très étroit mais tout en latitude.

De l’aridité du magnifique désert d’Atacama au Nord à l’humidité de la Patagonie et du superbe parc Torres del Paine au Sud, rien n’est identique.

Et que cela soit Santiago l’artistique ou la dynamique Valparaiso, les villes sont très agréables et sont des étapes importantes d’une visite au Chili.

La faune n’est pas en reste puisque nous avons pu observer facilement des lions de mer et des pélicans à Valparaiso, des rapaces au Torres del Paine ou encore les sympathiques manchots à Punta Arenas.

Quant à elle, la région des lacs située au Centre du pays ne nous aura pas forcément marquée, sans doute la faute à la météo très pluvieuse de cette zone, avec une mention spéciale à l’île de Chiloé qui aura été la grande déception du séjour. Cette région nous a quand même offert une très belle semaine de volontariat, passée à Loncotoro près de Puerto Varas en compagnie de Mayyke et Toto, ce couple qui nous a chaleureusement accueilli dans leur maison en rénovation. Cette semaine nous aura permis de nous poser, nous rendre utiles et nous rappeler à quel point les soirées entre amis nous manquent.

Enfin, comment ne pas parler de notre séjour sur l’île de Pâques, forcément un coup de coeur grâce à sa tranquillité, son charme, son histoire particulière, mais aussi l’ambiance du camping et nos différentes rencontres.

Ce que nous avons aimé :

  • la magnifique Valle de la Luna à San Pedro de Atacama
  • l’île de Pâques, sa tranquillité, son histoire
  • l’animation des villes de Santiago et Valparaiso
  • l’observation de la faune à Valparaiso ou Punta Arenas
  • le W dans le Torres del Paine, un très joli trek
  • la semaine passée avec Mayyke et Toto à Loncotoro

Ce que nous n’avons pas aimé :

  • l’île désolée de Chiloé, sans charme
  • la région des lacs, très (trop) pluvieuse
  • la gestion des hébergements dans le Torres del paine

BUDGET…

Budget Chili

Budget Ile de Paques

Soit un budget quotidien pour deux personnes de 64,90 euros pour le Chili, et 234,70 euros pour l’île de Pâques.

L’île de Pâques est un extra que nous nous sommes offert. En effet, il aurait été dommage d’être au Chili et de ne pas faire l’effort financier pour aller visiter ce magnifique confetti de terre au milieu du Pacifique. Nous avons prévu notre séjour au Chili et en Argentine en fonction de la disponibilité et des prix des billets d’avion pour Rapa Nui. Sur l’île, tout est un peu plus cher que sur le continent, mais le plus gros budget est bien entendu l’avion. Pour les activités, le droit d’entrée au Parc National et les plongées sont les gros postes.

Pour ce qui est du Chili, l’hébergement s’est fait en dortoir. N’oublions pas que nous avons également été hébergés par Mayyke et Toto « gratuitement » pendant une semaine. Nous nous sommes essentiellement fait à manger et au niveau activités, le Trek W et la Isla Magdalena représentent les plus grosses dépenses. Enfin, les frais bancaires ne sont pas aussi exhorbitants qu’en Argentine, mais font quand même mal au portefeuille.

1€ = 740 CLP = 1,20 $

RANDONNÉES…

PARC HUERQUEHUE

Huerquehue.png

Une randonnée sympa, des cascades, des vues sur le volcan Villarica et deux derniers kilomètres jusqu’aux lacs assez difficiles, avec la présence de neige et un bon dénivelé.

TREK W AU TORRES DEL PAINE

1ère étape : du Paine Grande au Grey

Paine Grande - Grey
Du Paine Grande au Grey

Une étape qui commence par le trajet en bateau plutôt sympa. Puis le sentier jusqu’au refuge de Grey longe le Lago Grey, avec une superbe vue sur le glacier. Une bonne étape pour débuter le trek.

2ème étape : Retour au Paine Grande

Grey - Paine Grande
Retour au Paine Grande

Peut être l’étape la moins intéressante puisqu’on repasse au même endroit que la veille. Bon les paysages sont quand même beaux et on ne s’en lasse pas !

3ème étape : Du Paine Grande au Francès en passant par la vallée Francès

Paine Grande - Frances
Du Paine Grande au Francès en passant par la vallée Francès

Deux heures d’échauffement avant d’entamer la montée vers le mirador Britannico. L’ascension se fait sur un sentier rocailleux mais les vues sont magnifiques. Retour par l’Italiano et fin d’étape au Francès.

4ème étape : du Francès au Central

Frances - Central
Du Francès au Central

La fatigue et le sentier difficile (rocailleux et alternant les montées et descentes) ont fait de cette étape la plus éreintante. Et peut être aussi la plus belle, les vues sur le lac et Los Cuernos étant assez incroyables. (la logique aurait voulu nous amener à Chileno, mais il n’y avait plus de dispos).

5ème étape : aller retour Central – Mirador Las Torres

Malheureusement plus de mémoire sur la montre, mais pour information, les deux premiers kilomètres ne sont qu’une montée assez difficile. Puis descente jusqu’à Chileno et le sentier n’est vraiment pas compliqué jusqu’au dernier kilomètre. Là, c’est la grande montée vers les Torres. Un bel effort à faire (mais loin d’être insurmontable) pour être récompensé par un site magnifique.

10 km aller, 10 km retour, environ 5h30.

ORONGO – ÎLE DE PÂQUES

Orongo

Une petite marche sympathique qui monte jusqu’au cratère et le sentier d’interprétation d’Orongo. La montée est un peu longue mais la récompense est au bout !

ANAKENA PAR LA CÔTE – ÎLE DE PÂQUES

Anakena

La difficulté de la marche vient de la longueur (23 kms) et du sentier très caillouteux. Mais quels paysages ! Et l’arrivée à la plage d’Anakena est un délice. Retour en stop facile.

 

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