
1er, 2 et 3 janvier 2018
Et malheureusement, le dernier trajet en transports en commun de notre périple sera inoubliable, mais très loin du bon sens du terme.
Nous nous réveillons avec nos gros problèmes intestinaux et rien que le fait de faire nos sacs nous épuise.
Après le petit déjeuner concocté par les parents de Daniela, nous nous reposons dans la chambre en attendant l’heure du départ, et après avoir fait nos adieux à la famille et à Wallace, le chat de la maisonnée, nous partons à la recherche d’un taxi. Nous sommes rapidement exaucés et arrivons au terminal terrestre de Cusco où un bus nous attend pour nous emmener à Lima.
Ce trajet de bus de 23 heures sera un véritable calvaire. Nous sommes placés devant, mais l’inclinaison des sièges est très faible, la route de montagne interminable (plus de douze heures de lacets continus !), les poussées de fièvre revenues et les problèmes intestinaux toujours aussi présents.
Bref, nous arrivons à Lima complètement groggy, sans avoir véritablement dormi et épuisés par la maladie. Nous partageons ensuite un taxi avec une canadienne pour aller à l’aéroport où nous attend une douzaine d’heures d’attente. Entre deux moments d’accalmie gentiment offerts par nos symptômes, nous allons manger un morceau et en fin d’après midi, nous pouvons aller enregistrer nos bagages. Une petite scène nous rappelle un célèbre film puisque nous sommes juste derrière une famille nombreuse américaine. Le couple la cinquantaine, ses 8 grands enfants et la copine de l’un d’eux essaient tant bien que mal de se dépatouiller avec la compagnie pour l’enregistrement de leur bagages. Nous n’osons pas imaginer l’organisation d’un départ en vacances quand on est si nombreux et nous espérons seulement qu’ils n’ont pas oublié Kévin !
Enfin, il s’agit maintenant d’aller tuer le temps vers la porte d’embarquement et après avoir bu un café et goûté l’horrible boisson gazeuse locale, l’Inca Kola (!), nous embarquons direction San José via une escale à Miami.
Nous atterrissons enfin dans la capitale costaricienne et il faut désormais prendre un collectivo direction le centre, puis un autre pour se rapprocher au maximum de notre hôtel. Nous galérons un peu à trouver notre bonheur puisque l’organisation des bus est assez déroutante mais finalement, avec l’aide sympathique des habitants nous arrivons à notre hébergement 48 heures exactement après notre départ de Cusco.
L’après midi est passée à faire une bonne sieste et c’est seulement la faim qui nous fait sortir pour aller diner dans un restaurant végétarien. Pas cher mais pas fin non plus, c’est avec nos ventres bien remplis que nous rentrons à l’hôtel pour une nuit de repos, en espérant en avoir fini avec la maladie.
Taxi centre de Lima – Aéroport : 15 PEN /p
Bus aéroport – centre de San José : 550 CRC /p
Notre hébergement à San José : Le Trip On Hotel, 4 750 CRC /p la nuit en dortoir avec petit déjeuner. Très propre, petit déjeuner copieux, un peu excentré et très calme. Bon point de chute.
4 janvier 2018
Nous nous réveillons tranquillement après une excellente nuit de sommeil, et à part les symptômes intestinaux qui perdurent, nous avons repris du poil de la bête, de l’appétit et la plupart des voyants sont au vert. Nous avons la ferme intention de profiter de notre dernière étape pour en prendre plein les yeux, mais aussi nous détendre dans des endroits paisibles.
Nous allons prendre le bon et copieux petit déjeuner de l’hôtel et sommes à la même table qu’un couple français et une belge avec qui nous passons pratiquement toute la matinée à discuter du pays et de nos expériences de voyage.
Il est ensuite l’heure de quitter l’hôtel et d’aller récupérer la voiture que nous avons louée pour notre séjour au Costa Rica. En effet, après onze mois de périples en bus de toutes sortes, nous avons choisi de nous donner plus de liberté pour notre dernière étape.
Un petit Mc Do Capitale avant de quitter San José et nous voilà partis sur les routes costariciennes direction Quepos, notre premier stop.
La route que nous avons choisie est une route de montagne non asphaltée qui sillonne la jungle et après être montés pendant plusieurs kilomètres, c’est une descente interminable qui nous est proposée. Les freins de la voiture sont mis à rude épreuve, peut-être même trop. En effet, lors d’un freinage, la pédale s’enfonce jusqu’au plancher mais les freins ne répondent plus ! Nous suivions alors un camion et seul le réflexe de le doubler nous sauve de l’encastrement. Heureusement que personne ne venait en face !
Nous bloquons la voiture au frein à main sur le bas côté et allons au petit centre aquatique qui se trouve le long de la route. Là nous demandons à téléphoner à l’assistance du loueur et un client « mécano » nous propose gentiment de regarder. Le diagnostic est apparemment simple et très fréquent ici, les freins ont tellement chauffés qu’ils ne répondent plus. Il faut donc attendre tranquillement que cela refroidisse avant de tenter de repartir.
Nous buvons un verre au bar et après une heure d’attente, nous testons la voiture et effectivement tout fonctionne. Je reprends donc le volant, et afin d’éviter d’avoir à trop freiner, je décide d’essayer d’utiliser le frein moteur de la boîte de vitesse automatique. Je ne passais jamais les vitesses « 2 » et « L » (par ignorance tout simplement !) et cela devrait nous aider à éviter de mettre un gros coup de frein à main à notre voyage (!).
La route est en lacets et pas du tout entretenue, mais traverser la jungle dans cette montagne offre de superbes vues. Nous arrivons ainsi après le coucher de soleil à Quepos, prenons possession de nos lits en dortoir et allons faire quelques courses pour le lendemain.
Nous allons nous coucher tôt puisque pour éviter la foule au Manuel Antonio, il faut nous y rendre dès l’ouverture !
Location de voiture : 4X4 Bego pour 25 jours, 26,80 euros par jour (assurances obligatoires et assurance complémentaire accessoires – pneus, pare-brise, vitres, antenne…). La location d’un tout-terrain est réellement indispensable.
San José – Quepos : 100 km, 3 heures (par une route « jungle »)
5 janvier 2018
LE PARC MANUEL ANTONIO
C’est donc très tôt que nous nous levons. Nous allons directement à la voiture et prenons la route pour le parc Manuel Antonio, à moins d’une demie heure de Quepos.
Un coup de sifflet nous « ordonne » de nous garer dans un parking de restaurant, et après avoir parqué la voiture, on nous apprend qu’il faut payer 3000 CRC pour le parking ! La prochaine fois nous ferons attention et demanderons avant !
En attendant l’ouverture, nous allons prendre un petit déjeuner costaricien avec oeufs, pinto (riz aux haricots rouges), café et toasts.
Nous passons ensuite à la caisse, avec bien entendu la traditionnelle énorme différence locaux / touristes, puis entrons dans le parc. Sur les sentiers, nous avons l’impression d’être seuls au monde, et dans cette jungle, nos sens sont aux aguets du moindre bruit d’oiseaux ou d’animaux.
Lors de notre marche, nous pouvons ainsi observer des crabes très colorés, des papillons énormes, mais aussi des capucins prenant le petit déjeuner dans leurs arbres, des agoutis (un gros rongeur) qui se chamaillent un peu ou une famille de ratons laveurs s’amusant dans une rivière. Dans le ciel, ce sont de gros vautours et des colonies de dizaines pélicans qui nous survolent, sans compter les innombrables oiseaux tous plus colorés les uns que les autres. Le tout dans une jungle luxuriante ménageant parfois des points de vue magnifiques sur la côte et les plages, nous sommes aux anges.




Les sentiers explorés, nous décidons ensuite d’aller nous poser à la plage Manuel Antonio et de piquer notre première tête au Costa Rica. La plage est paradisiaque, l’eau est excellente (même Emie fait trempette !) et à cette heure-ci, il n’y a pratiquement personne.
Les groupes de touristes arrivent un peu plus tard et attirent notre attention sur un arbre en début de plage. Nous reprenons nos affaires, allons voir de plus près et nous ne sommes pas déçus. En effet, un paresseux loge sur la cime et y mange quelques feuilles. Un très joli spectacle !

Nous allons ensuite voir la plage Espadilla Sur à deux pas et devant la beauté du site, nous décidons de reposer notre serviette. Un énorme lézard passe même à quelques mètres de nous. Après une baignade et un séchage, nous prenons le chemin de la sortie du parc, et en repassant par la plage Manuel Antonio, nous nous apercevons que les visiteurs sont désormais très nombreux. C’est également le top départ pour le show des petits chapardeurs, attirés par les sacs non surveillés des baigneurs peu rigoureux. Ratons laveurs et capucins s’en donnent à coeur joie pour y dérober tout ce qu’ils peuvent trouver. Nourriture, dentifrice ou autres objets brillants, les singes n’hésitent carrément pas à ouvrir les sacs pour trouver leur bonheur.

Sur le chemin du retour, nous avons aussi la chance de voir haut perché un autre paresseux et une nouvelle espèce de singe, le singe-écureuil.
En ressortant du parc, nous nous faisons la remarque que c’est certainement la première fois que nous voyons autant d’espèces animales différentes en si peu de temps, dans leur milieu naturel et aussi accessibles ! Nous avions un peu peur que ce soit la foire avec une grande fréquentation, mais en venant très tôt, nous avons pu profiter du parc tranquillement et assister à des scènes cocasses sur la plage.
La visite du parc n’est pas longue, mais nous en avons pris plein les yeux toute la matinée et même si nous savons pertinemment que les animaux ont très certainement perdu un peu de leur côté sauvage à cause du tourisme et de ses dérives, nous sommes vraiment très heureux d’être venus à Manuel Antonio.
Notre hébergement à Quepos : le Passiflora, 7 700 CRC /p la nuit sans petit-déjeuner. Très propre, très calme, pas de souci pour une ou deux nuit.
Entrée au parc Manuel Antonio : 16 $US /p
Quepos – Uvita : 60 km, 1 heure
5 janvier 2018
UVITA
Il s’agit maintenant de reprendre la voiture et la route direction Uvita. Nous nous arrêtons seulement pour manger un casado (plat costaricien composé de riz, haricots rouges, légumes, bananes frites) au poisson sur la route, et nous arrivons à destination en milieu d’après midi. Nous avons choisi un hébergement à l’écart de la route, en lisière de jungle et sommes tout de suite conquis par le cadre de cet hôtel totalement ouvert sur l’extérieur. Un toucan nous souhaite carrément la bienvenue du haut de son arbre ! L’endroit idéal pour se détendre complètement et regarder le temps passer.
Nous nous installons sous le toit, avec seulement un matelas pour dormir, mais l’ambiance et les vibrations de cet hôtel ne nous font pas hésiter une seule seconde. De toutes façons toutes les commodités sont communes et partagées.
Nous allons ensuite faire quelques courses pour le diner et le petit déjeuner, et après avoir mangé, nous allons nous coucher en profitant de tous les bruits nocturnes de la jungle.
6 janvier 2018
Uvita est une destination paisible où il fait bon ne rien faire, et c’est exactement ce que nous comptons faire.
Après un bon petit déjeuner, nous prenons notre temps pour vaquer à nos occupations, puis décidons d’aller à la plage du parc national Marina Ballena. Arrivés à l’entrée du parc, nous nous acquittons du droit d’entrée puis découvrons une immense étendue de sable doré, pris entre l’océan et la jungle luxuriante. Vue de haut, la plage ressemble à la queue d’une baleine, d’où le nom du parc.
Nous posons nos serviettes à l’ombre d’un palmier sans oublier les précautions d’usage concernant les noix de coco bien sûr, puis profitons du calme du site. Seuls le bruit des vagues et des oiseaux vient troubler le silence et nous avons d’ailleurs la chance de pouvoir observer le vol d’un couple d’aras d’un rouge éclatant. Une baignade dans l’océan survolés par des colonies de dizaines de pélicans nous permet de nager en plein bonheur dans un pays qui nous a déjà conquis.
Une famille de Ticos (surnom des costariciens) vient ensuite légèrement troubler notre tranquillité. En effet, ce sont les vacances pour tout le monde au Costa Rica et le loisir préféré des habitants semble être le pique nique à la plage. Les enfants sont un peu turbulents et parlent aussi fort que leur père, mais finalement la famille ne fait rien de mal et n’oublions pas que nous sommes chez eux !
Après avoir eu notre comptant de farniente et voyant le ciel devenir menaçant, nous retournons à l’hôtel en faisant un crochet par un petit resto proposant un casado de poisson puis passons le reste de la journée à ne rien faire sur une terrasse, profitant de la vue sur la jungle, des bruits de la nature et de la température idéale. Pura Vida !
Enfin, nous allons faire quelques courses pour le diner et après avoir mangé, visités par un colibri venu butiner juste devant notre table, nous allons retrouver notre matelas dans la sous pente du toit pour une très bonne nuit de sommeil, bercés par les cris des grenouilles et des oiseaux nocturnes.
Entrée Parc Marina Ballena : 6 $US /p
Notre hébergement : le Cascada Verde, 10 $US /p la nuit sans petit déjeuner. Pour ce prix, un matelas sous le toit suffit à notre bonheur. Toutes les commodités sont accessibles (douches, cuisine, café, terrasses) et l’ambiance et le cadre de cet hôtel sont tout simplement exceptionnels. Nous y avons passé trois excellentes nuits. Incontournable !
Uvita – Bahia Drake : 150 km, 3 heures
7 janvier 2018
BAHIA DRAKE ET LA PÉNINSULE D’OSA
Ce matin, nous prenons notre temps pour prendre le petit déjeuner et faire nos sacs. Nous profitons aussi une dernière fois du cadre paisible de cet hôtel avant de reprendre la route et nous diriger vers la péninsule d’Osa.
La première partie du trajet, sur la route asphaltée et rectiligne nous fait longer l’océan, la jungle bordant la route de l’autre côté.
Au contraire, les trente derniers kilomètres à partir de la bifurcation Puerto Jimenez / Bahia Drake sont à parcourir dans la jungle, sur une piste défoncée avec traversées de rivières en prime. La possession d’un 4×4 est réellement indispensable et nous sommes alors heureux d’avoir pris la décision de louer un véhicule tout terrain.
Nous arrivons ensuite à Bahia Drake qui nous surprend complètement. Nous nous attendions à une station balnéaire bobo et hyper touristique, et c’est tout le contraire qui nous est proposé. Le village est certes rythmé par l’alternance d’hôtels, restaurants ou agences en tout genre, mais les constructions sont simples, les rues non goudronnées, le calme règne et nous baignons plutôt dans l’ambiance tranquille d’un village de pêcheurs. L’isolement relatif (la seule alternative à la piste de 4×4 est le bateau depuis Sierpe) de Bahia Drake en fait ainsi un havre de paix où le temps n’a pas d’emprise et nous nous y sentons tout de suite bien.
Nous prenons ensuite possession de notre chambre et une nouvelle fois, le cadre de l’hôtel est paisible et nous savons d’ores et déjà que la détente y sera facile et très agréable. Cela semble être une constante au Costa Rica et cela tombe bien puisque c’est exactement ce que nous recherchons pour notre dernier mois de voyage.
Il nous faut ensuite aller à la pêche aux informations. Nous avons en effet prévu d’aller plonger à la Isla Caño et de partir en exploration dans le parc national du Corcovado où le passage par un tour organisé est devenu obligatoire en 2014. Les agences comparées et sélectionnées, nous allons ensuite au restaurant « La Cocina del Pirate » pour tester leur casado au poisson. Bon et pas cher, cet endroit risque fort de devenir notre cantine dans le coin !
Nous retournons ensuite à l’hôtel pour une douche et passons le reste de la soirée dans les hamacs de la terrasse à écouter les nombreux oiseaux (toucans, aras,…) et les autres bêtes nocturnes avant d’aller nous coucher.
8 janvier 2018
PLONGÉE À LA ISLA CAÑO
Ce matin, nous nous présentons tôt au centre de plongée Osa Divers. Nous faisons la connaissance d’Henrique, notre moniteur, et essayons notre équipement. Un café le temps que le matériel soit chargé dans le bateau et c’est parti pour une matinée de plongée à la Isla Caño. Nous récupérons Tillman, un allemand qui plongera avec nous et après 45 mn de bateau, nous arrivons au site où nous effectuerons notre première plongée.
Nous sommes un peu sceptiques car la visibilité depuis la surface n’est pas très bonne, mais la descente nous rassure. En effet, nous tombons tout de suite sur deux requins pointes blanches qui se prélassent dans le sable. Cette plongée est totalement différente de ce que nous avons déjà pu faire auparavant, puisque la faune est concentrée sur un petit périmètre. Pendant 40 mn, nous ne nous éloignons pas beaucoup de notre point de départ et même si la visibilité n’est pas exceptionnelle, nous verrons énormément de faune. La plongée est ainsi sincèrement une belle plongée malgré le peu de coraux et de couleurs. En effet, les requins pointes blanches sont très présents, nous pouvons observer quatre espèces de raies différentes, dont certaines vraiment énormes, les murènes sont nombreuses et des poissons perroquets et autres gros poissons de récif nous tournent autour. Bref, un très bon moment passé sous l’eau.
Pour respecter le temps de repos entre deux plongées, nous passons ensuite trois quarts d’heure sur la plage de la Isla Caño, protégée par des rangers. L’endroit est paisible, peu fréquenté et la plage est peuplée de milliers de Bernard-Lhermittes. Puis quelque chose de différent attire notre attention et en nous approchant, nous découvrons un bébé tortue essayant de retourner à la mer. Le moment est magique et nous avons de la chance de pouvoir observer un tel évènement. À bout de forces car repoussée par les vagues, la tortue réussit malgré tout à atteindre assez de profondeur pour rester à flots et c’est en nageant qu’elle va retrouver son milieu.
Après ce bel épisode, nous retournons sur le bateau pour atteindre notre deuxième site de plongée. Comme pour la première, la visibilité n’est pas géniale, mais encore une fois la faune rencontrée fera de cette plongée un excellent moment. Les requins pointes blanches et les raies sont toujours aussi nombreux, les murènes n’hésitent pas à sortir de leur trou contrairement au poulpe que nous découvrons caché, mais le point d’orgue de la plongée reste sans conteste l’observation d’une tortue. Pas du tout peureuse, elle s’approche de nous et nous pouvons la voir de très près se nourrir de corail et flâner le long des rochers. Ce superbe spectacle qui nous est offert est un très bon moment, et c’est le sourire aux lèvres que nous remontons au bateau.
Nous sommes ensuite conduits à la plage San Josecito pour le déjeuner, et c’est encore un magnifique et paisible endroit que nous découvrons. Henrique nous a concocté un très bon déjeuner (salade de pommes de terre, riz cuisiné, crudités, ananas, pastèque) et c’est sur ce site exceptionnel que nous comblons nos estomacs. Pura Vida !
Enfin, nous retournons à Drake pour un café au centre de plongée puis allons à l’hôtel pour une douche et un peu de repos dans les hamacs de la terrasse, le temps que le déluge qui s’abat sur la région passe.
Nous ressortons alors pour aller acheter un apéro et manger notre petit casado chez le Pirate.
Enfin, nous allons nous coucher avec pour objectif demain de passer la journée à la plage, en fonction de la météo, et de ne rien faire.
Plongée avec Osa Divers : 135 $US /p, comprenant deux plongées (équipement et guide), l’entrée du parc national et le déjeuner. Pros sur la sécurité et l’environnement, efficaces, pas de soucis !
9 janvier 2018
PLAYA COCALITO
Le temps est gris mais pour le moment sans pluie. Après un rapide petit déjeuner, nous prenons nos maillots de bain et nos serviettes et nous dirigeons vers le bas de Bahia Drake. Un sentier « côtier » y débute et nous l’empruntons avec l’objectif de nous arrêter à la première plage qui nous conviendra.
Nous commençons par longer la plage de Drake, puis nous nous enfonçons dans la jungle. Le sentier nous offre une jolie balade dans la mangrove où les oiseaux sont toujours aussi agréables à observer et c’est sur la plage de Cocalito que nous décidons de poser nos serviettes.
Malgré une averse de quelques minutes, nous passons la matinée sur cette plage, calme, à nous baigner et discuter de la suite des évènements.
Nous avons ensuite droit à la visite de capucins venus se goinfrer des fruits des palmiers bordant la plage. Un Tico qui a établi son campement sur la plage (hamac, abri et feu de camp) nous apprend que les singes sont ici depuis trois jours à lorgner ses repas et surtout la noix de coco qu’il râpe pour cuisiner ses légumes.
La faim nous impose ensuite de revenir à Drake et après un détour par le Pirate pour le déjeuner, nous prenons la direction de l’hôtel pour un après midi tranquille à vaquer à nos occupations. De toute façon c’est le déluge dehors et écouter le bruit de la pluie est une activité plutôt agréable quand on est à l’abri sur la terrasse bien installés dans un hamac.
Enfin, un apéro, un casado et des fajitas au Pirate composent notre dîner, puis il est l’heure d’aller se coucher, demain nous attend très tôt une expédition au Parc National du Corcovado.
10 janvier 2018
OBSERVATION AU PARC DU CORCOVADO
C’est au lever du soleil que nous avons rendez-vous ce matin et c’est finalement au centre de plongée, partenaire de l’agence que nous avions choisie que nous faisons la connaissance de Breyner, notre guide pour la journée. Pendant que nous prenons un café, des capucins viennent nous porter chance en jouant dans les arbres juste en face de nous ou en longeant les câbles électriques, sécurisés d’une chute par leur queue préhensile.
Il est ensuite l’heure d’embarquer sur un bateau, et une heure de trajet un peu agité plus tard, nous arrivons sur la plage du parc national du Corcovado. Nous sommes accompagnés d’un couple de texans et de leur fils, et il ne faudra pas longtemps pour apercevoir nos premiers animaux. Perchés haut dans les arbres, une troupe de singes-araignées est au petit déjeuner et déguste des feuilles et des fruits.

Ce sera le départ d’une balade exceptionnelle ponctuée par les sifflements et cris d’oiseaux de Breyner, notre guide, le tout sous un ciel clément. Sans marcher énormément dans un forêt où les ficus étrangleurs sont légion, nous avons la chance de pouvoir croiser et observer des agoutis, des coatis, des capucins, des singes-écureuils, un superbe oiseau appelé trogon à gorge noire (de la famille de l’emblématique quetzal) ou encore des pélicans au repos sur un arbre et un héron tigré de toute beauté.



De belles surprises sont également de la partie. Grâce aux yeux acérés de Breyner, nous observons dans un bras de rivière un crocodile immergé, laissant seulement apparaître ses yeux, son museau et une partie de son dos. Et que dire de l’embouchure du Rio Sirena, où à marée haute une surprenante et terrifiante apparition nous captive. Dans quatre à cinq mètres d’eau et à seulement quelques mètres de nous, cinq requins-bouledogues viennent voir si un festin ne serait pas disponible dans le coin. Les ailerons fendent l’eau comme dans « les Dents de la Mer » et savoir que ces monstres marins croisent dans les parages refroidissent un peu nos ardeurs de futures baignades.
Enfin, au détour d’une mare de boue, nous pouvons également observer un animal surprenant, le tapir. En effet, nous nous attendions à un animal de la taille d’un gros sanglier, mais le tapir peut en fait atteindre 2 mètres de haut et 450 kg ! Totalement inoffensifs, nous pouvons approcher deux spécimens et les admirer de très près !

La balade se termine à la station des rangers de Sirena où nous devons nous enregistrer, et nous avons l’occasion d’y entendre le hurlement impressionnant des singes-hurleurs (que nous ne verrons malheureusement pas) et d’observer un couple d’aras rouges. Avant de repartir et de retourner au bateau, Breyner nous emmène voir un boa constrictor qui a élu domicile juste derrière la station et un petit caïman dans un ruisseau.


Le retour en bateau est toujours aussi agité et nous avons carrément droit à une belle averse de quelques secondes, suffisante pour nous tremper complètement. Nous arrivons à Bahia Drake et allons directement à l’hôtel prendre une douche et passer l’après midi à ne rien faire. Dehors c’est le déluge quotidien de début d’après midi et nous attendons une accalmie pour rejoindre notre cantine el Pirate, d’où nous voyons un énorme iguane rejoindre la plage. Nous y mangeons un burrito et des beignets de poisson arrosés de jus d’ananas frais, puis l’heure de rentrer arrive. Cette fois, nous avons droit aux trombes d’eau pour le retour à l’hôtel et après un petit film dans la chambre, nous sombrons dans le sommeil, de belles images plein la tête.
Exploration au parc du Corcovado : 80 $US /p (négocié depuis 90) avec l’agence Osa Great Adventure, départ à 6h00 retour vers 14h00. Randonnée guidée (peu de kilomètres, randonnée facile) avec observation des animaux et les explications de Breyner notre guide étaient très intéressantes. Une superbe demie journée dans la jungle !
Notre hébergement à Bahia Drake : las Cabiñas Manolo, 25 $US la nuit sans petit déjeuner. À l’écart du village (10 mn à pied sans se presser), un hôtel calme, paisible, très propre. Les terrasses avec hamacs sont vraiment agréables.
Une bonne adresse à Bahia Drake : la Cocina del Pirate, en bas de Drake (ne pas chercher de décoration de pirate il n’y en a pas !). Le casado à 3500 CRC par exemple, la cuisine est bonne et pas chère. Notre cantine à Drake !
Attention, il n’y a pas d’ATM à Bahia Drake !
Bahia Drake – Santa Elena : 400 km, 8 heures
11 janvier 2018
SANTA ELENA ET LE MONTEVERDE
Ce matin, nous devons prendre la route pour traverser la moitié du pays et nous rendre à Santa Elena. Notre plan de base était de faire étape au Cerro Chirripo, mais la politique de quotas du SINAC nous est fatale puisqu’il n’y a plus une seule disponibilité avant deux semaines. Cela va donc nous obliger à rouler toute la journée…
Après le petit déjeuner, nous grimpons dans le 4×4 pour une heure et demie de piste cabossée et boueuse ponctuée de traversées de rivières. Puis la route s’améliore et jusqu’à Uvita puis Quepos, nous longeons au son des vieux tubes de Radio Dos (99.5) la paisible côte sud qui nous a enchanté.
Nous arrivons ensuite à Jaco, une station balnéaire totalement différente de ce que nous avons pu voir jusqu’à présent. Ici, l’immense plage est bordée de gros complexes hôteliers et les boutiques de souvenirs accueillent les nombreux touristes. À la recherche d’un endroit tranquille et sauvage pour terminer notre périple, nous sommes certains que nous ne choisirons pas cet endroit totalement aux antipodes de ce à quoi nous aspirons.
La dernière partie de la route est une route de montagne, qui va même se terminer en piste de 4×4 un peu plus difficile. Nous prenons un Tico en stop et arrivons en fin d’après midi à Santa Elena, village sans charme et ayant pour seul intérêt d’être la porte du parc national de Monteverde.
Nous prenons ensuite possession de notre chambre et allons au supermarché faire quelques courses. Nous nous faisons à manger dans la cuisine de l’hôtel, et la fatigue accumulée du trajet nous impose d’aller nous coucher tôt.
12 janvier 2018
Ce matin, nous nous levons très tôt pour être au parc Monteverde avant la foule. Nous prenons donc l’excellent petit déjeuner de la Casa Tranquilo et montons dans notre véhicule pour combler les quelques kilomètres qui nous séparent de l’entrée d’un des parcs les plus populaires du Costa Rica.
Nous sommes quand même prévenus, ce n’est pas ici que nous verrons des animaux à foison, et nous sommes préparés à une éventuelle déception, surtout après ce que nous avons vécu à Bahia Drake et au Corcovado.
Nous nous acquittons du (très cher) droit d’entrée et commençons à arpenter les sentiers aménagés du Monteverde. L’objectif du jour est d’apercevoir l’emblématique quetzal, et nous guettons donc le moindre mouvement de branche ou sifflement.
Au gré de notre balade, nous apercevons des colibris volant à toute vitesse, quelques oiseaux significatifs et par chance, une bande de capucins. Ces petits malins nous jettent carrément le reste de leur nourriture à la tête et cela anime un peu notre matinée. Oui car comme prévu, le Monteverde est un parc très populaire et même un incontournable d’une visite au Costa Rica, mais nous avons bien du mal à comprendre pourquoi. Le droit d’entrée est exorbitant et la forêt est certes très jolie mais à moins d’être expert en botanique, il est plutôt difficile de l’apprécier à sa juste valeur. Quant aux oiseaux, stars du parc, nous avons pu observer bien plus d’espèces en sirotant un café à Bahia Drake ou à Uvita. Et comme notre ami quetzal ne veut pas se montrer aujourd’hui, nous ressortons bredouilles et avec un sentiment très mitigé. Le parc du Monteverde ne nous laissera donc pas un souvenir impérissable et nous rentrons à l’hôtel la tête basse.
Nous nous arrêtons dans une soda pour manger un bon casado de poisson, puis allons faire la sieste.
Nous prenons ensuite un café au restaurant de l’hôtel et pouvons y observer un couple de trogons (de la famille du quetzal) très colorés à quelques mètres de nous. Nous allons ensuite faire nos courses pour ce soir. Au menu du diner, burritos aux légumes arrosés de bière locale. Pura Vida !
Au moment de nous endormir, nos voisins entreprennent une partie de jambes en l’air et les murs fins de la chambre nous permettent d’en profiter. Quand il y a de la gêne…
Parc du Monteverde : 22$ US /p
13 janvier 2018
Le petit déjeuner est toujours aussi bon à la Casa Tranquilo et après avoir fait nos sacs, nous prenons le véhicule pour aller grimper le Cerro Amigos, une colline censée nous offrir une belle vue des environs.
Nous arrivons sous le soleil au parking d’où le sentier part et attaquons les trois kilomètres d’ascension. Première information, le sentier est plus une piste de 4×4 boueuse et n’est pas forcément agréable. Puis le temps se gâte. En un quart d’heure, les nuages font leur apparition et la pluie se met à tomber. Le sentier ne nous convient pas et la vue est bouchée, il ne nous en faut pas plus pour que notre motivation tombe à 0 et que nous rebroussions chemin. Tant pis pour le Cerro Amigos !
Après ce flop, nous prenons la direction de La Fortuna, notre prochaine étape. Le GPS (maps.me) nous annonce 30 km et nous tombons dans un piège. En effet, le trajet proposé est une piste de 4×4 de moins en moins praticable, et au bout d’une demie heure, ce sont carrément des chemins de champ boueux qui nous sont imposés. Nous tentons le coup jusqu’à un panneau indiquant que la suite est interdite aux véhicules et devons nous rendre à l’évidence. Nous rebroussons donc chemin et à la première habitation, un lodge perdu au fin fond de la forêt, nous demandons notre route. La réponse est sans appel, la route pour La Fortuna, ce n’est pas par là. Il faut retourner à Santa Elena et prendre la direction de Tilaran puis Arenal, ce qui donne en fait une centaine de kilomètres. Le GPS a trouvé ses limites et vient donc de nous faire perdre une heure à rouler sur une piste très difficile.
Notre hébergement à Santa Elena : la Casa Tranquilo, 25 $US la chambre double avec un super petit déjeuner. Bien placé, cuisine et sanitaires propres, rien à dire.
Attention, pour aller de Santa Elena à La Fortuna, il faut passer par Tilaran et prendre ensuite la direction d’Arenal.
Santa Elena – La Fortuna : 100 km, 3 heures
13 janvier 2018
LA RÉGION DU VOLCAN ARENAL
Nous retournons donc à Santa Elena et trouvons facilement la route pour Tilaran, puis celle d’Arenal. Peu avant d’arriver à La Fortuna, nous nous arrêtons sur la route au bord du lac Arenal pour un petit casado au poisson accompagné de café, puis comblons le peu de distance nous séparant de notre hébergement. Le temps est couvert et ne nous offre pas de vue sur le volcan, mais nous espérons être plus chanceux ces deux prochains jours.
En attendant, nous allons faire quelques courses au supermarché du coin et après un apéro et un dîner tout simple, nous allons nous coucher en espérant nous lever avec un ciel dégagé pour randonner au Cerro Chato.
14 janvier 2018
Et ce ne sera pas aujourd’hui ! En effet, le ciel est encore plus couvert et la pluie tombe. Après le petit déjeuner, nous décidons quand même de tenter le coup et prenons la route direction l’Arenal Observatory Lodge d’où nous pourrons marcher jusqu’au Cerro Chato.
Au bout de dix minutes de route, le temps se dégrade de plus en plus et nous décidons de remettre notre marche à demain.
Nous rentrons donc à l’hébergement et passons la journée à travailler sur le blog, les photos, à contacter la famille et aussi à ne rien faire !
Un apéro, un dîner et un film sont au programme de la soirée et nous allons nous coucher. Demain, à moins d’un déluge, nous irons quoiqu’il arrive à l’assaut du Cerro Chato !
15 janvier 2018
C’est toujours aussi gris et une petite bruine s’est installée dehors. Nous prenons un petit déjeuner de champions car la dernière randonnée difficile de notre voyage nous attend aujourd’hui. Nous prenons le tout-terrain et nous dirigeons vers l’Arenal Observatory Lodge à une vingtaine de kilomètres. Lors de la dernière partie du trajet sur une piste de 4×4, nous tombons nez à nez avec un drôle d’oiseau. De la taille d’une grosse dinde, tout noir avec un bec jaune, c’est la première fois que nous voyons ce très joli spécimen. Malheureusement, le Grand Hocco s’envole et part se cacher dans un arbre avant que nous ayons pu le prendre en photo, mais cette rencontre était assez surprenante.
Nous arrivons ensuite au parking où le sentier pour aller au Cerro Chato commence, et après nous être acquittés du traditionnel droit d’entrée et avoir pris des informations, nous débutons notre randonnée.
La fine pluie n’est pas forcément gênante puisque le sentier est en forêt et les feuilles nous abritent bien, mais la boue est en revanche un souci. Au fur et à mesure de la balade dans cette belle forêt, le sentier est de plus en plus difficile mais nous sommes aux aguets et pouvons observer quelques jolis oiseaux.
Le sentier n’est ensuite plus du tout entretenu. Nous perdons ainsi une heure à chercher la suite du chemin, les pieds dans la boue jusqu’aux chevilles ou sur des rochers très humides, donc très glissants.
La chance est enfin avec nous lorsque deux randonneurs passent par hasard et nous montrent le bon chemin, à l’opposé de l’endroit où nous cherchions !
Nous continuons donc notre progression et arrivons au pied de la dernière ascension. Deux kilomètres d’une montée infernale, rendue encore plus difficile par l’état du sentier. La boue, les racines enchevêtrées, les troncs d’arbre en travers, rien ne nous est épargné.
L’arrivée au sommet du Cerro Chato nous soulage mais n’offre pas la vue escomptée, la faute aux nuages bas qui enveloppent le volcan Arenal et cachent un peu le lac du même nom. Il nous reste encore à descendre au cratère où se trouve la Laguna Verde et en quelques minutes, nous nous retrouvons au bord du lac. L’endroit est plutôt agréable, et il ne manque que le soleil pour nous inciter à aller nous baigner.
L’heure tourne, et il faut désormais faire une partie du chemin en sens inverse. La descente est rendue compliquée voire dangereuse par la boue et le manque d’entretien du sentier. En faisant attention à chaque pas, nous rebroussons chemin jusqu’à la bifurcation qui va nous permettre de retourner au parking via une boucle.
Cette boucle nous donne l’occasion de traverser d’anciennes coulées de lave (en fait un chemin de sable noir), une « rivière de pierres » et enfin de pouvoir admirer un arbre vieux de plus de 600 ans très impressionnant, le Pilón.
L’arrivée au parking signe la fin de notre randonnée et notre retour à l’hébergement. Sur la piste près du parking, nous voyons ensuite un couple regardant vers un arbre avec insistance. Nous nous arrêtons et avons la chance de voir une petite troupe de singes-araignées qui se réveille lentement pour manger quelques feuilles.
Cet épisode égaye notre journée et nous rentrons à l’hébergement où la soirée est passée à prendre une douche et un apéro, dîner et nous reposer.
Droit d’entrée à l’Arenal Observatory Lodge : 10 $US /p
Notre hébergement à La Fortuna : chez Jason en Air BNB, 21,50 $US la nuit dans un petit studio. Pas d’hébergement en famille, il s’agit de plusieurs petits studios aménagés. Très sympa comme point de chute, à deux pas du supermarché et à l’écart de la ville. Jason et sa famille sont aux petits soins et n’hésitent pas à rendre service.
La Fortuna – La Pavona (Tortuguero) : 160 km, 3h30
16 janvier 2018
TORTUGUERO
Ce matin, c’est le départ de la Fortuna et de la région du volcan Arenal, qui certainement à cause de la mauvaise météo nous laisse sur notre faim.
Après le petit déjeuner et le bouclage des sacs, nous chargeons la voiture et prenons la route direction Tortuguero. C’est sous la pluie et sur des routes alternant l’asphalte agréable et la piste parfois chaotique que nous bouclons les 160 km nous séparant de Pavona.
C’est ici que nous devons laisser la voiture sur un parking (évidemment payant) pour prendre un bateau. En effet, Tortuguero est une île bordée par l’Océan d’un côté, et un canal d’eau douce de l’autre. Pour rejoindre le village, il faut donc emprunter un petit bateau, et après quelques minutes d’attente, nous embarquons sous le déluge.
Une tempête tropicale fait rage depuis trois jours dans la région, et la météo n’est pas encourageante pour la suite. Le bateau est entre les mains d’un pilote et descend le canal à toute vitesse, et en moins d’une heure nous posons le pied à Tortuguero. Nous y sommes récupérés par Agusto, le guide de l’hôtel, et ce sont les pieds dans l’eau que nous nous rendons à notre hébergement, les ruelles du village étant totalement inondées. Nous prenons possession de notre chambre et donnons rendez-vous à Agusto, le lendemain à 5h45 afin d’effectuer une excursion en canoë dans le parc Tortuguero à la recherche des crocodiles, des caïmans, des singes et autres joyeusetés du parc. Bien sûr, si la pluie tombe toujours aussi fort, il est prévu de décaler l’horaire.
Nous profitons ensuite d’une accalmie pour aller voir la plage de Tortuguero malheureusement ravagée par la tempête, puis à la pulperia du coin pour nous acheter de quoi diner et petit-déjeuner. Le retour des trombes d’eau nous impose de retourner à l’abri de l’hôtel où nous passons la soirée devant un apéro, un burrito et un film.
Il est enfin l’heure de se coucher, bercés par les pluies torrentielles qui s’abattent sur la région.
17 janvier 2018
C’est donc avant le soleil que nous nous levons, et l’eau tombe toujours autant du ciel. Agusto nous demande donc de nous tenir prêts à 8h30. Nous essayons de nous recoucher mais le sommeil est parti. Nous prenons donc le petit déjeuner, sans grand espoir de partir à 8h30. Les trombes d’eau qui tombent nous donnent raison, Agusto revient seulement pour nous dire que nous ferons un essai à 10h30.
Les pluies torrentielles ne laissent alors aucune chance, et cette fois c’est au téléphone que le guide nous donne son verdict. Aujourd’hui il n’y aura aucune accalmie et il nous donne rendez-vous demain à 5h45 pour une ultime tentative.
La journée est donc passée à ne rien faire, ce qui fait aussi du bien de temps en temps, à travailler sur le blog ou les photos. Une pause déjeuner à la soda du coin nous permet de manger un très bon casado au poisson accompagné d’un café, mais nous inquiète quant à Cahuita, notre prochaine destination. En effet, les infos passent à la télé du resto et annoncent des inondations et l’intervention de la croix rouge aux sinistrés de la région de Talamanca, près de Cahuita. Il faut donc que nous nous renseignions auprès de notre hébergement et au cas où prévoir un plan B.
Nous ne nous laissons pas abattre et un passage à la pulperia nous donne l’occasion d’acheter de quoi dîner avec des lentilles aux légumes arrosés d’une bière bien fraîche. Pura Vida !
Finalement, nous ne nous sommes pas ennuyés, la journée est passée vite et nous allons nous coucher tôt, impressionnés par les quantités d’eau qui sont tombées aujourd’hui.
18 janvier 2018
C’est à 5h30 qu’Agusto vient nous chercher, et cette fois nous sommes bons. La pluie nous laisse un répit et nous allons pouvoir explorer le parc sur ses canaux.
Nous retrouvons notre guide à l’entrée du parc et embarquons sur le Titanic, le canoë d’Agusto, accompagnés d’un couple d’américains. La balade commence et malgré une ou deux gouttes qui commencent à tomber, la météo nous offre une accalmie de plus de deux heures, juste suffisante pour profiter du parc au maximum.
Les yeux d’Agusto sont très acérés nous permet d’observer beaucoup d’oiseaux comme les martins-pêcheurs, les hérons, les toucans ou autres volatiles dont les noms nous échappent.
La vue extra-terrestre de notre guide nous donne l’occasion de voir également d’énormes iguanes dont le camouflage rend difficiles à discerner dans les arbres. Et que dire de ce gros lézard appelé Lézard Jésus-Christ (il court sur l’eau…) totalement fondu dans le décor d’un buisson ?
La balade continue dans un superbe décor de jungle, et les hurlements impressionnants des singes-hurleurs nous indiquent que nous approchons de leur territoire.
Cette fois, c’est Emie qui réussit à les voir et en nous approchant, nous nous apercevons qu’il s’agit d’un couple et de leurs deux petits. Nous les observons jouer et se nourrir une dizaine de minutes, avant de rebrousser chemin pour rentrer au débarcadère.
Le temps quand même pour Agusto de nous dénicher un petit caïman pour terminer sur une bonne note cette exploration en canoë qui nous aura vraiment enchanté.
D’autant qu’arrivés au débarcadère, la pluie recommence à tomber et une fois à l’hôtel, ce sont des trombes d’eau qui s’abattent encore sur Tortuguero. Nous avons vraiment eu de la chance !
Nous faisons ensuite nos sacs et patientons une petite heure avant d’aller reprendre le bateau pour la Pavona. La pluie se calme mais nous voyons bien que le niveau de l’eau a vraiment monté en deux jours. Pendant le trajet, nous avons encore la chance d’observer un singe-araignée, des aras rouges et des iguanes sur la cime des arbres. Finalement, malgré la météo, notre séjour à Tortuguero a été une réussite et nous ne regrettons vraiment pas d’avoir fait le déplacement.
Enfin, nous débarquons à la Pavona et reprenons notre véhicule pour nous diriger à Cahuita puisque d’après le propriétaire de notre hébergement là-bas, les inondations n’ont pas trop touché la zone.
Parking La Pavona : 10 $US la nuit
Bateau La Pavona – Tortuguero : 5 000 CRC a/r/p avec un bagage
Entrée au parc Tortuguero : 15 $US /p
Exploration en canoë dans le parc : 20 $US /p (environ 2h30)
Notre hébergement à Tortuguero : le Hospedaje Meryscar, 22,60 $US la nuit sans petit déjeuner. Humide (mais c’est le cas de tout Tortuguero !) propre malgré une cuisine sommaire, les propriétaires sont sympas et Agusto, le guide de l’hôtel a des yeux d’extra-terrestres !
La Pavona – Cahuita : 190 km, 4 heures
18 janvier 2018
CAHUITA
La route pour aller à Cahuita est une bonne route asphaltée mais très empruntée, notamment par les poids lourds. Nous avançons donc à faible allure mais nous ne sommes pas pressés. À Limon, le flot de poids lourds s’arrête pour décharger au port et la fin du trajet est plus fluide.
Nous arrivons en fin de journée à Cahuita, et nous nous sentons tout de suite raccords avec ce que nous recherchons pour notre séjour ici. Le village est tranquille et authentique, l’hébergement est paisible et la terrasse commune de notre bungalow donne sur un jardin très vivant.
Nous sommes d’ailleurs accueilli par deux agoutis ayant élu domicile dans le coin et par les hurlements significatifs de singes-hurleurs.
Après une rapide installation et une bonne douche chaude, où nous surprenons le voyeurisme d’une rainette à yeux rouges, nous ressortons pour trouver un bon restaurant. En effet, aujourd’hui c’est mon anniversaire et nous comptons fêter cela comme il se doit. C’est donc au Sobre Las Olas, un établissement plutôt bien côté que nous nous retrouvons autour d’une bouteille de vin chilien, de langoustine et de poisson à la Caraïbéenne. Le dîner est délicieux et nous nous octroyons un bonus avec un dessert.
Il faut ensuite rentrer à l’hôtel où les chauve-souris se gavent de bananes, et le sommeil ne met pas longtemps à venir après cette longue journée.
19 janvier 2018
L’habitude nous fait lever tôt ce matin, et nous comptons bien profiter de la journée pour ne rien faire et nous reposer. C’est notre principe pour ces trois jours sur la côte Caraïbes.
Nous nous faisons un petit déjeuner de champions avant d’investir les hamacs et fauteuils de la terrasse. L’endroit est vraiment agréable et le jardin est peuplé d’oiseaux tous plus colorés les uns que les autres. Avec un bon livre, nous écoutons les sons de la nature et observons les habitants du jardin. Oiseaux, écureuils, agoutis, iguanes, c’est un festival qui nous est proposé au pied de notre terrasse.
À l’heure de l’apéro, nous décidons de sortir acheter des bières et voir un peu ce qui se passe à Cahuita. L’information que nous redoutions ne met pas longtemps à apparaître, les plages sont totalement inaccessibles. La faute à la tempête tropicale qui est passée ici aussi. L’océan recouvre les plages et y a rejeté beaucoup d’arbres. Pas grave, le temps ne se prête pas au farniente sur la plage et la terrasse de notre bungalow suffit à notre bonheur.
En marchant le long de la plage, le festival animalier continue puisque nous voyons trois paresseux en pleine activité. Bon, leur seule et unique activité est de manger des feuilles à une lenteur exaspérante, mais observer ces animaux en pleine rue est quand même plutôt sympa. Certains utilisent carrément les fils électriques !
Puis trois toucans viennent sur un palmier à quelques mètres de nous. Ces oiseaux hyper colorés sont vraiment magnifiques, et après avoir acheté notre apéro, nous rentrons à l’hébergement pour une après midi hamacs, livres et blog. Fait notable, c’est aujourd’hui que nous réservons notre dernier hébergement à San José, et notre dernier bus qui nous amènera dans dix jours de Paris à Dijon, notre QG.
Nous passons ensuite la soirée devant un bon diner et après un film divertissant, les bras de Morphée vont nous bercer pendant la nuit.
20 janvier 2018
La pluie s’est abattue toute la nuit sur Cahuita, mais une accalmie est prévue dans la matinée. Nous prenons donc notre petit déjeuner et nous installons sur la terrasse en attendant un créneau sans pluie tout en continuant de nous régaler avec les habitants du jardin.
En fin de matinée, nous pouvons ainsi prendre la voiture et nous rendre au parc de Cahuita. Ce parc nous permet de nous balader à la lisière d’une forêt et au bord de l’océan. Malheureusement, les intempéries ont obligé les responsables à fermer une grande partie du sentier et ont fait fuir la faune. La balade est quand même sympa, et même si ce n’est pas aussi fourni en animaux que nous l’aimerions, nous pouvons quand même observer des iguanes, des paresseux, un perroquet et quelques oiseaux marins. Ne faisons pas les blasés !
Nous retournons ensuite à l’hôtel pour un apéro dans les hamacs, puis une session de repos nous attend. Pura Vida !
Enfin, nous terminons la soirée en cuisine puis dans la chambre pour un petit film, puis vient l’heure de s’endormir après cette grosse (!) journée.
Entrée au Parc de Cahuita : donation. Nous avons donné 5 $US pour deux.
21 janvier 2018
Aujourd’hui, nous décidons de partir un peu en exploration, la météo s’étant grandement améliorée. Le soleil fait même son apparition.
Une fois notre petit-déjeuner englouti, nous prenons la voiture et roulons en direction de Manzanillo, une petite ville abritant quelques plages paradisiaques. Sur la route, nous faisons plusieurs arrêts, la faune étant de sortie. Au bord de la route, nous pouvons donc voir des singes-araignées, des paresseux et des singes-hurleurs. L’un de ces petits monstres n’hésite pas à essayer de m’humilier en urinant à l’endroit où je me tenais la seconde précédente. Ce n’est pas passé loin !
Nous arrivons ensuite à Manzanillo et malheureusement, la récente tempête a un peu entamé le côté paradisiaque des lieux. Ce n’est donc pas ici que nous poserons notre serviette, et nous décidons de rebrousser chemin.
Notre choix se porte plutôt sur la plage Chiquita, un peu à l’écart et peu fréquentée. La fine langue de sable nous permet de nous installer devant un océan agité où les surfeurs se régalent, et nous passons ainsi une partie de l’après midi en farniente.
En revenant à l’hébergement, nous effectuons quelques courses et le retour sur la terrasse et les hamacs est synonyme d’apéro. Puis la cuisine nous accueille pour le dîner, et enfin la chambre pour la dernière nuit ici. Demain nous attend un long trajet jusqu’à Mastatal où nous ferons du volontariat dans une ferme familiale.
Notre hébergement à Cahuita : Las Cabiñas Iguanas, 25 $US la nuit sans petit déjeuner. Excellent hébergement, une chambre dans un bungalow qui en comporte trois (sanitaires partagés). Eau chaude, cuisine avec tout ce qu’il faut, café à volonté le matin. Le plus, le jardin exotique où les oiseaux et les agoutis n’hésitent pas à se montrer. Un arbre est également fourni en iguanes. Bungalow complet aussi disponible.
Cahuita – Mastatal : 300 km, 8 h
22 janvier 2018
VOLONTARIAT À MASTATAL
Ce matin, c’est le grand départ après quatre jours paisibles passés à Cahuita et la côte Caraïbes. Une fois les sacs faits et le petit déjeuner englouti, et comme s’ils avaient senti quelque chose, nos amis agoutis viennent nous dire au revoir. Puis c’est le départ d’une journée de voiture.
La première moitié du trajet est plutôt tranquille sur une bonne route asphaltée bien que très fréquentée, et nous atteignons San José sans difficultés.
Nous contournons la capitale et commençons alors un chemin de croix pour atteindre le petit village de Mastatal, au fin fond de la montagne costaricienne. En effet, après quelques kilomètres de lacets sur une route très correcte, notre GPS (toujours maps.me…) nous emmène sur une piste qui petit à petit devient de moins en moins praticable. La sentence tombe après une demie heure, le chemin est fermé, il faut rebrousser chemin.
Le calvaire continue après plusieurs tours et détours où même les habitants n’arrivent pas à nous indiquer la bonne route.
C’est donc fatigués et légèrement sur les nerfs qu’après huit heures de voiture nous arrivons au village de Mastatal où nous avons prévu quatre jours de volontariat dans une ferme.
L’accueil n’y est pas très chaleureux, que ce soit de la part de la famille qui nous loge ou des volontaires déjà présents. Nous décidons de ne pas nous en inquiéter et nous faire une première impression négative après la journée que nous venons de passer et dînons silencieusement avant de prendre une douche et d’aller nous coucher.
Comme souvent dans ces cas-là, demain est un autre jour…
23 janvier 2018
Ce matin, nous prenons le très bon petit déjeuner motivés. Nous faisons la connaissance de Javier et Raquel, le couple qui nous accueille et des volontaires déjà présents. Sophia et Daniel, un frère et une soeur péruviens, Josh et Erika, un jeune couple californien et Sonia, une autrichienne vivant en Floride depuis une vingtaine d’année vont nous accompagner lors de notre séjour ici. Est également présente une famille québécoise, Catherine, Benoît et leur fille de quatre ans Flore.
Une fois nos estomacs comblés, nous sommes confiés à un autre membre de la famille, Eric, afin d’effectuer quelques tâches dans la ferme. Nous commençons par ramener du sable vers la propriété où des travaux sont prévus, puis allons à la Finca (domaine où se trouve les plantations).
Ici, Eric nous demande de replanter des pommes de terres douces, creuser des fossés pour les yuccas ou enlever les mauvaises herbes des plants d’ananas.
Nos petits travaux se font dans la bonne ambiance et chacun y met du sien sous un beau soleil.
La matinée se termine par une bonne douche froide et l’heure du déjeuner sonne.
La base alimentaire de la famille semble être du riz et des haricots rouges et il va falloir s’habituer à en manger matin, midi et soir. L’accompagnement se compose pour le déjeuner de betteraves et de bananes plantain frites.
Puis l’après midi étant libre de tous travaux, c’est dans le dortoir et l’immense terrasse ouverts sur la forêt que nous passons le temps à lire, nous détendre et profiter du temps qui passe.
Le dîner est ensuite annoncé et après un peu de vaisselle, nous terminons la soirée au dortoir et nous endormons tôt.
24 janvier 2018
Cette seconde journée de volontariat commence par un petit déjeuner de champions. Eric vient ensuite nous chercher pour nous confier les tâches de la ferme.
Aujourd’hui, nous commençons par faire du compost. Pendant que certains récupèrent les bouses de vaches dans l’enclos dédié, d’autres recueillent de la matière végétale dans la forêt, essentiellement des feuilles mortes. De notre côté, nous sommes conviés au poulailler pour y récupérer de la litière. Enfin, il faut découper du carton de récupération pour l’intégrer au compost qui est ainsi prêt à fermenter.
Il s’agit ensuite de commencer à construire une structure pour abriter des plants de piments et autres futurs légumes (tomates par exemple) de la chaleur écrasante de l’été costaricien. Pendant qu’il joue de la tronçonneuse dans la forêt du domaine, nous récupérons les troncs et les ramenons sur le site des plants de piments. Nous faisons de même avec les énormes bambous qu’Eric coupe à la machette.
Il faut ensuite creuser les trous qui accueilleront les troncs et qui une fois alignés deviendront les piliers de la structure.
L’heure tourne et nous nous arrêtons là pour aujourd’hui. Une douche froide et un déjeuner composé de riz et haricots rouges accompagnés de petits légumes plus tard, nous voici sur la terrasse avec vue sur la forêt environnante, à regarder le temps passer, lire ou discuter de ce qui nous attend dans moins d’une semaine quand nous reposerons les pieds sur le sol français.
Nous décidons ensuite d’aller boire une bière au bar du village. Une demie heure de marche est nécessaire pour arriver à ce qui ressemble vaguement à un bar. Un comptoir en carrelage grossier, de vieux tabourets, des habitués jouant au billard et buvant bières sur bières, tout serait normal si ces mêmes habitués n’étaient pas armés de machettes. Il ne vaut mieux pas que la partie dégénère !
Nous sommes ensuite de retour chez Javier et le dîner est servi.Enfin, la soirée passe vite, et la fatigue ayant raison de nous assez tôt, nous allons nous coucher.
25 janvier 2018
Javier nous fait la surprise aujourd’hui de nous emmener avec tous les volontaires, exceptée Sonia qui est repartie très tôt ce matin, et des amis à lui à la cascade proche de Mastatal. Nous ne travaillerons donc pas aujourd’hui !
Après le petit déjeuner, nous prenons les véhicules pour quelques kilomètres et attaquons une randonnée. Javier doit user de sa machette et le sentier est plutôt compliqué avec beaucoup de végétation à traverser et une descente sur des pierres glissantes.
Une fois arrivés à une rivière, il nous faut la remonter, obligés parfois de traverser les pieds dans l’eau.
Au bout de deux heures, nous atteignons la cascade et les efforts consentis jusque là en valaient bien la peine. Nous contemplons alors une trentaine de mètres de chute d’eau et la chaleur écrasante nous donne envie de s’y baigner. L’eau est fraîche et la baignade fait du bien, au moins autant que la sensation de sécher au soleil.
Il faut ensuite repartir et Javier nous fait alors passer par un autre chemin. Moins encombré, le chemin grimpe bien pendant une vingtaine de minutes mais coupe énormément la distance jusqu’aux véhicules.
Le retour à l’hébergement nous permet de prendre une bonne douche et après cette matinale débauche d’énergie, le déjeuner tombe à pic.
Comme toujours depuis notre arrivée, l’après midi est passée à ne rien faire, à lire, à discuter et à profiter du temps qui passe tranquillement.
Enfin, le dîner acte la fin de la journée et après une courte soirée où je découvre un énorme insecte bizarre sur ma moustiquaire, nous nous endormons vite, bercés par les bruits nocturnes de la forêt.
26 janvier 2018
Ce matin, ce sont Daniel et Sofia qui nous quittent. C’est donc avec les américains Josh et Erika et Benoît le québécois que nous allons travailler aujourd’hui.
Le petit déjeuner nous donne de l’énergie et Eric vient nous chercher pour que nous terminions la structure commencée avant-hier.
Nous récupérons les bambous coupés et les installons avec du fil de fer et des crochets. La chaleur est écrasante et le moindre effort est difficile.
Une fois les traverses posées, nous déplions la protection solaire et la tendons sur la structure. Il faut ensuite la fixer et avec de la ficelle, nous terminons le travail. L’efficacité de la protection est impressionnante, puisqu’une fois dessous la température a sensiblement baissé alors que le soleil passe quand même.
Pour terminer la matinée de travail, nous découpons du carton en petits morceaux pour un futur compost et Eric siffle la fin des corvées pour aujourd’hui.
Direction ensuite la douche froide salvatrice et revigorante, puis le déjeuner bienvenu après nos efforts de la matinée.
Le reste de la journée est une nouvelle fois passé à ne rien faire, dans un cadre agréable et détendu. Sieste, lecture, nos activités physiques se limitent à changer de position dans les hamacs ou les canapés. Pura Vida !
Le dîner est ensuite servi, et pour nous ce sera le dernier puisqu’en effet, nous devons retourner à San José rendre la voiture de location demain avant midi.
Nous passons donc notre dernière nuit ici à Mastatal, et même si l’expérience de volontariat dans une ferme costaricienne n’est sans doute pas la meilleure que nous ayons vécue, nous sommes satisfaits d’être venus ici conclure notre voyage dans ce superbe pays. Et oui, cet après midi nous reprenons l’avion pour Paris via Miami, ce qui signe la fin de notre périple autour du monde.
Notre structure d’accueil de volontariat : Villas Mastatal à Mastatal, 20 $US par personne et par jour (hébergement et repas compris). Le principe est de travailler à la ferme familiale le matin de 8h à 12h (heures costariciennes !) du lundi au vendredi. Le reste de la journée est totalement libre. Une expérience sympathique, dans un cadre très agréable, mais nous aurions préféré un peu plus d’explications sur le fonctionnement de la permaculture et de ce qui se passe dans la ferme. La famille est sympathique, mais pas forcément très avenante.
Mastatal – San José : 100 kms, 3h
NOS IMPRESSIONS…
Nous avions choisi le Costa Rica pour boucler notre périple autour du monde. Cela sonnait comme une évidence car ce pays représentait dans notre inconscient tout ce que nous aimions et tout ce que nous voulions pour conclure notre belle aventure.
Nous voulions un pays tranquille, calme, paisible, et avons été pleinement gâtés par le Costa Rica. Partout où nous sommes allés, l’absence de stress, de monde et la Pura Vida nous ont permis de nous détendre et nous vider l’esprit avant le retour.
Notre attirance pour la nature et les animaux a été totalement comblée par le Costa Rica. Manuel Antonio, Bahia Drake et le Corcovado, le Tortuguerro, Cahuita et la côte Caraïbes, des destinations incroyables où la jungle (singes, coatis, agoutis…), la plage (bernard-l’ermites, crabes, bébé tortue…) et la mer (tortues, requins, raies…) nous ont rassasié quant à l’observation d’animaux dans leur milieu naturel.
La seule déception de notre séjour ici vient peut être des Ticos, pas forcément les plus avenants du monde. Même si la plupart sont souriants, ils ne resteront quand même pas dans notre top des populations locales inoubliables.
Il faut désormais préparer notre retour en France, et ce séjour au Costa Rica nous a donné l’occasion de réfléchir à de nouveaux projets et même de commencer à les mettre en place. Notre aventure s’achève, mais une autre commence et bien entendu, le voyage restera pour nous comme un besoin et nul doute que nous retournerons bientôt sur les routes, les mers ou dans les airs de notre formidable planète.
Ce que nous avons aimé :
- LE coup de coeur du voyage, Bahia Drake et le Corcovado
- la tranquillité de Cahuita et de la côte Caraïbes
- le Tortuguerro, sauvage et paisible
- même s’il a la réputation d’être très touristique, le Manuel Antonio aura été une belle entrée en matière
- Uvita et l’hôtel Cascada Verde, un havre de paix
Ce que nous n’avons pas aimé :
- Le Monteverde, sans grand intérêt
- La région du volcan Arenal
- les Ticos, pas forcément très avenants
BUDGET…
En arrivant au Costa Rica, nous nous attendions à un pays très cher étant donné les commentaires des différents voyageurs que nous avons rencontrés.
Pourtant, si effectivement les activités comme l’excursion au Corcovado, la plongée à la Isla Canau, le Tortuguerro et les entrées aux parcs nationaux sont assez onéreuses, l’hébergement et la nourriture sont largement acceptables pour un pays aussi touristiques.
Pour ce qui est des transports, nous avons opté pour la location d’une voiture (4×4) et avons eu la chance d’avoir un bon prix en nous y prenant un mois à l’avance.
Bref, le Costa Rica se situe dans une moyenne haute en terme de budget, mais largement acceptable au vu des prestations.
1€ = 700 CRC = 1,20 $