
Pour visiter la Nouvelle Zélande, le plus économique et surtout pratique est de louer un campervan (un van aménagé), puis de dormir dans les Free Camps (campings gratuits). Peut-être pas la solution la plus confortable, mais pour notre budget et notre façon de voyager, elle apparaissait comme évidente.
12 septembre 2017
ORGANISATION
Après une vingtaine d’heures dans les avions et les aéroports avec des escales à Sydney et Auckland, nous atterrissons en début de matinée à Christchurch, et notre première mission sera d’aller récupérer le campervan que nous avons réservé. Nous allons donc à la station de bus pour descendre à l’adresse de notre loueur, et le premier contact avec les kiwis (surnom des néozélandais) est plutôt agréable. Le chauffeur du bus nous offre en effet la course. Une dizaine de minutes plus tard, nous arrivons à l’avenue indiquée, mais nous prenons le mauvais sens. C’est une femme qui nous pensait perdus (finalement elle avait raison) qui a pris des informations et nous a indiqué la bonne direction. Elle nous a même proposé de nous déposer, mais ne voulant pas abuser, nous avons refusé poliment.
Sur le trajet, nous nous octroyons un petit déjeuner de ministre, avec au menu oeufs, muffins banane chocolat, crudités, avocat, café. Le tout dans un petit café cosy bien sympathique. Après une nuit blanche dans les transports c’est la moindre des choses !
Nous allons ensuite dans la bonne direction pour aller à l’agence de location de vans et après une présentation des fonctionnalités, nous voilà donc en possession de notre habitat pendant ce mois de road trip en Nouvelle Zélande.
Notre seconde mission du jour sera de faire les courses. Direction donc le Pak N’Save, un magasin low cost où l’on peut acheter en gros. Nous remplissons le caddie pour pouvoir tenir quelques jours puis rangeons tout ça dans le van. Nous y faisons ensuite une petite sieste pour tester les banquettes, puis devons accomplir notre troisième mission du jour.
Nous retournons donc à l’aéroport, puisque cette fois c’est mon frère Renan qui va nous accompagner trois semaines sur les routes néozélandaises. Nous le récupérons donc et après les retrouvailles, direction Akaroa, notre première étape.
Contrairement aux conseils du loueur de van, nous roulons de nuit (!) et la neige commence à tomber, ce qui prouve que nous sommes bien dans la transition hiver-printemps. Nous arrivons à une première aire de camping à Little River et une fois à l’arrêt, c’est l’horreur. En fait, il ne s’agissait pas de flocons de neige, mais d’énormes moustiques par milliers ! Nous décidons donc de ne pas nous attarder dans cet environnement inhospitalier et reprenons la route pour Akaroa. Nous trouvons enfin une aire pour nous poser cette nuit, cette fois sans insectes et après une petite bière, une salade, nous mettons le van en mode nuit et ne demandons pas notre reste.
Christchurch – Akaroa : 80 kms, 1h30
13 septembre 2017
AKAROA ET LA PÉNINSULE DE BANKS
Première réelle journée de visite aujourd’hui, et la nuit en van a été plutôt confortable. Nous nous levons d’ailleurs à 8h30, ce qui ne nous était pas arrivé depuis un moment. En même temps, nous avons une nuit blanche à récupérer ! Et une belle surprise nous attend avec un ciel bleu encourageant.
Le petit déjeuner est copieux et nous allons en avoir besoin. En effet, nous avons prévu une petite randonnée et il s’agit de prendre des forces. Une fois la vaisselle faite, nous allons d’abord faire un petit tour dans Akaroa, et le charme de cette bourgade opère rapidement. Le village est très pittoresque, petites maisons en bois, barrières blanches, le tout autour de la baie des Français. Oui, car Akaroa a une histoire française, beaucoup de familles d’origine française vivent à Akaroa et cela se voit. Les noms de rue sont en français, comme la plupart des devantures des magasins.
Nous faisons quelques boutiques notamment l’office du tourisme où nous récupérons une carte des sentiers du coin (téléchargeable sur le net), puis débutons notre randonnée du jour, la Round the Mountain via Curry Track (Purple).
Le départ du sentier est un peu boueux et au milieu des fougères immenses (emblème du pays), puis la vue se dégage et nous marchons au milieu des collines, où les nombreux moutons qui parsèment le paysage ajoutent à la vue magnifique sur la péninsule.
Nous arrivons au sommet, le Browntop Saddle (610 m) qui nous offre une vue sur l’Océan Pacifique, et reprenons notre chemin pour boucler la boucle. Nous redescendons donc sur Akaroa, accompagnés par les mérinos en liberté. Malheureusement nous y découvrons aussi deux agneaux, tués par des prédateurs (oiseaux de proie ? ou plus gros peut-être ?). Nous arrivons enfin à Akaroa puis retournons au van, après 3 heures de marche assez intenses.
Une toilette rapide au lavabo, et nous nous retrouvons dans le van à manger quelques crêpes pour nous réchauffer. La fin de la journée sera passée à discuter de la suite des évènements et à travailler sur le blog et les photos autour d’une bière. L’heure du dîner sonne et nous nous faisons des nouilles au lait de coco accompagnées de petits pois.
Enfin, nous mettons le van en mode nuit et nous endormons vite après une première journée néozélandaise fatiguante, mais très satisfaisante.
Notre FreeCamp à Akaroa : le Boat Pass Free Camp. Toilettes à proximité, une belle vue sur la péninsule…une fois sortis du parking (2 minutes à pied).
14 septembre 2017
CHRISTCHURCH
La nuit a été bonne et le réveil matinal, ce qui nous offre une longue journée de visite. Le soleil nous fait la joie d’être présent encore aujourd’hui, tout comme le froid d’ailleurs, et après une petite toilette et un bon petit déjeuner, nous reprenons la route pour Christchurch. Un petit passage par le loueur de van pour enregistrer Renan en second conducteur puis nous allons visiter le centre ville de Christchurch. Nous garons le carrosse le long de Hagley Park, et partons en exploration à pieds. Première étape, New Regent Street, une petite rue commerçante vraiment atypique.
Nous suivons ensuite la voie du tram touristique pour arriver à Cathedral Square, où les stigmates des tremblements de terre de 2010 et 2011 restent apparents. D’ailleurs la ville est largement en chantier car Christchurch a été très touchée par ces catastrophes naturelles, mais tout a été fait pour que la vie continue.
C’est en flânant dans un quartier commerçant temporaire, le Re-Start, fait avec des conteneurs, très agréable et vivant, que nous nous en apercevons.
Nous poursuivons notre visite par le Remembrance Bridge, puis Antigua Boat Sheds, un petit hangar à bateaux le long de l’Avon River.
Notre dernière étape à Christchurch nous offre une balade verte dans les Jardins Botaniques de la ville, avant de retraverser le Hagley Park pour retrouver le van.
Après une petite salade pour combler notre estomac, nous reprenons la route direction le Lac Tekapo à environ 3 heures de là. Un premier stop pour vidanger les eaux usées et remplir le réservoir d’eau, un autre pour faire le plein d’essence, puis c’est parti pour une route au milieu de paysages verts et de collines pleines de moutons, de vaches, de biches. Le tout avec droit devant nous une chaîne de montagnes enneigées. Magnifique !
Nous arrivons à la tombée de la nuit au camping que nous avons sélectionné, au bord du lac Opuha. Nous nous délectons une dernière fois de la vue sur les montagnes avant la nuit, en espérant un réveil sous le soleil pour en profiter pleinement demain matin.
Puis c’est l’heure de la petite bière, d’un diner bien chaud, et de mettre le van en mode nuit pour se coucher assez tôt.
Notre FreeCamp dans la région du Lac Tekapo : le Bennets Road (lac Opuha), pas de toilettes mais une très belle vue.
Akaroa – Christchurch : 80 kms, 1h30
Christchurch – Lac Opuha : 180 kms, 2h20
15 septembre 2017
LAC TEKAPO
Ce matin, le réveil est une nouvelle fois difficile et nous nous levons tard (8h00). Tant pis, nous avons le temps mais nous sommes sûrs d’une chose, la fatigue est là !
La vue sur les montagnes est magnifique, et deux artistes peintres ne s’y trompent pas. Elles ont posé leur matériel et peignent ce paysage pendant que nous prenons notre petit déjeuner.
Une toilette rapide puis nous prenons la route en direction du Lac Tekapo pour y faire une randonnée de deux ou trois heures et atteindre l’observatoire du Mont John. La route défile et les paysages de montagnes, de prairies parsemées de moutons nous accompagnent.
Puis le vent s’invite. Le campervan est bien chahuté par les énormes rafales sur cette route dégagée et nous arrivons à notre destination tant bien que mal. Le lac est bien agité, le vent est fort, et nous apprenons que la randonnée jusqu’au mont John ne pourra pas se faire. Trop dangereux. L’agent du service d’informations nous indique un autre petit sentier, que Renan et moi ferons, Emie préférant se reposer et éviter le vent fort.
Nous marcherons donc une heure et demie, en débutant dans une pépinière le long de la rivière Tekapo, puis dans les prairies au pied des montagnes avec une petite vue sur le lac. Nous terminons le long du lac agité pour rejoindre Emie dans le van et nous réchauffer. Le sentier n’avait rien d’exceptionnel, mais il nous a quand même dérouillé un peu les jambes et nous a fait prendre l’air.
Nous reprenons ensuite notre chemin sous la pluie pour aller dormir non loin du lac Pukaiki, à l’abri du vent. Nous en profitons sur la route pour vidanger nos eaux usées et remplir le réservoir d’eau potable. Une fois trouvé notre Free Camp du soir, un verre de vin, de la musique, un jeu de cartes et un petit travail sur l’itinéraire à venir et c’est l’heure de nous faire à manger. Quelque chose de chaud, il fait plutôt froid dehors !
Enfin, nous mettons en place les lits et allons nous coucher, en n’oubliant pas de mettre un réveil pour éviter cette fois de nous lever trop tard.
Notre Free Camp dans la région du lac Pukaiki : le lake Wardell Free Camp, abrité du vent et dans un joli cadre. Toilettes sèches propres.
Lac Opahu – Lac Pukaiki : 100 km, 1h15
16 septembre 2017
LE MONT COOK
Ce matin, il fait très froid. Nous sommes à l’abri dans la forêt et nous déplaçons le véhicule au soleil pour capter un peu de chaleur. Le petit déjeuner de champions englouti, une petite toilette rapide et nous voilà partis pour une petite heure de route jusqu’au Mont Cook.
La route est vraiment agréable, d’autant que la météo est aujourd’hui avec nous. Un grand ciel bleu nous accompagne le long du lac Pukaiki, avec en toile de fond les montagnes enneigées. Juste magnifique.
Nous arrivons ensuite au village situé au pied du Mont Cook, pour entamer notre petite randonnée du jour, la Hooker Valley Track. Deux heures et demie de marche aller/retour sur un sentier aménagé, sans aucune difficulté, avec pour point d’orgue la vue sur le lac Hooker et le Mont Cook. La chance est encore avec nous, puisque le long de ce joli sentier au milieu des montagnes, les nuages s’écartent parfois pour nous offrir le sommet du plus haut sommet d’Australasie (3754 m).
Nous contemplons le site puis retournons au van. Sur la route, nous nous arrêtons à un joli point de vue pour manger une petite salade.
La route est toujours aussi magnifique, et en fin d’après midi, nous arrivons à l’Océan et plus précisément à Moeraki, notre étape pour la nuit.
Après un petit tour sur la plage de cette agréable petite bourgade, nous décidons d’aller voir un match de rugby.
Ce soir, les All Blacks jouent en effet contre les Springboks, et nous allons donc à la « Taverne de Moeraki » pour voir le match en compagnie des locaux. Pintes de bières pression, burgers, et des essais à profusion, les Néo-Zélandais sont en feu et écrasent leurs adversaires (57 à 0).
Nous quittons ensuite cet endroit bien sympathique pour notre Free Camp du soir, au bord de la plage, pour une nouvelle bonne nuit de sommeil.
Notre Free Camp à Moeraki : le Katiki, au bord de la plage mais pas de toilettes.
Lac Pukaiki – Mont Cook : 65 kms, 1h
Mont Cook – Dunedin : 320 kms, 4h
17 septembre 2017
DUNEDIN ET LA PÉNINSULE D’OTAGO
Sans réveil, nous faisons une nouvelle longue nuit, avec en plus l’impression de ne pas avoir assez dormi. La journée s’annonce grise, et après une toilette rapide et un bon petit déjeuner, nous retournons du côté de Moeraki pour aller voir les fameux Moeraki Boulders.
Situés sur la plage, ils apparaissent à marée basse. Il s’agit en fait de rochers renfermant de la boue fossilisée rendus parfaitement sphériques par une longue et naturelle érosion.
Nous retournons ensuite prendre la route pour nous rendre à Dunedin. La route sous la grisaille nous prépare à la visite de cette ville. En effet, notre arrivée à Dunedin ne nous enchante pas vraiment, la ville étant assez tristounette, sans couleurs, sans décorations. Pas grave, le programme du jour sera d’aller prendre une bonne douche chaude à la piscine, puis d’aller à la laverie automatique faire un peu de propre.
Pendant que la lessive se fait, nous mangeons notre petite salade quotidienne, puis allons voir la plage St Kilda à deux pas. Il s’agit d’une très jolie plage, où surfeurs et promeneurs du dimanche se croisent au rythme des rouleaux.
La suite de la visite de la région nous amène à la place Octogon, la place centrale de la ville. Nous y sommes accueillis par une curiosité locale. En effet, une femme, artiste ou folldingue, déambule sur la place déguisée en manchot. Elle va jusqu’à y imiter la démarche du palmipède et nous fait bien rire.
Hôtel de Ville, Cathédrale St Paul ou gare ferroviaire, nous passons en revue les points d’intérêt du centre ville. Dunedin étant plutôt connue pour sa vie nocturne et ses nombreux pubs, nous faisons honneur à la spécialité de la ville. Bon, en milieu d’après midi, la fraîcheur nous fera consommer des boissons chaudes, mais nous aurons quand même pu apprécier l’ambiance « écossaise » de Dunedin.
Enfin, nous reprenons le van pour rejoindre notre Free Camp du soir, au bord de la plage sur la route panoramique, pour une soirée bières, cartes, repas chaud et longue nuit qui va nous préparer à l’exploration de la péninsule d’Otago le lendemain.
Notre Free Camp à Dunedin : l’Ocean View, au bord de la plage, toilettes propres et station de vidange.
Entrée à la piscine de Dunedin : 6,50 $, douche chaude
18 septembre 2017
Ce matin, nous y avons droit. La chance côté météo nous abandonne et c’est donc avec le vent, la grisaille, la pluie et le froid que nous passerons la journée. Après le petit déjeuner et le rangement du van, nous attaquons notre journée par la visite de la péninsule d’Otago. La balade prévue pour marcher jusqu’à SandFly Bay étant fermée pour cause de travaux, c’est donc en van que nous explorerons la péninsule. Nous longeons la péninsule et traversons des petits villages comme Portobello, puis arrivons à Allans Beach Road. Une toute petite marche nous amène ensuite à une plage, balayée par la pluie et le vent, mais nous sommes quand même chanceux. Nous pouvons y observer trois lions de mer, un énorme affalé sur la plage, endormi, et une mère et son petit qui sortent pile à ce moment de l’eau. C’est l’heure de la tétée et nous pouvons donc assister à ce joli moment.
Le froid et le vent nous font quand même rapidement rebrousser chemin, et l’arrivée au van est la bienvenue.
LES CATLINS
Un crochet par le Pak’n Save de Dunedin pour un petit ravitaillement et nous reprenons la route pour aller explorer les Catlins, via une route panoramique. Et même si la météo n’est vraiment pas bonne, nous pouvons quand même avoir un aperçu de la beauté de la région. Nous nous arrêtons aux différents points de vue sur la route, toujours vallonée, verte, et en majorité peuplée de moutons, toujours aussi nombreux. Le tout au bord de falaises donnant sur l’Océan Pacifique, ce qui donne des vues exceptionnelles.
La première étape importante de notre road trip du jour, Nugget Point, nous offre une vue sur le cap depuis un joli phare balayé par un vent violent.
Nous irons ensuite voir une baie, Cannibal Bay. La route gravillonnée pour y aller et en repartir n’est pas bonne, et finalement, avec la météo exécrable nous ne profitons pas du site. Pas grave, nous continuons notre chemin vers Jack’s Bay, qui nous permet cette fois de voir un site naturel assez incroyable. Un trou (le Jack’s Blowhole) d’une cinquantaine de mètre de profondeur, sur plus de cent mètres de long, creusé par les flots de l’Océan, le tout à plus de deux cents mètres du rivage !
Enfin, nous nous dirigeons vers notre campement du soir, non loin de Curio Bay.
Nous allons prendre alors une très bonne décision. C’est le crépuscule et nous tentons notre chance à la Forêt Pétrifiée de Curio Bay. En effet, il est possible d’y observer les rares manchots antipodes à oeil jaune, de retour de leur journée de chasse. Et comme pour les lions de mer, nous n’attendons pas plus de dix minutes avant qu’un petit manchot pointe le bout de son bec. Avec sa démarche chaloupée et ses petits sauts pattes jointes pour escalader les rochers, cet animal nous fait bien rire. C’est la tombée de la nuit et un second manchot arrive. Nous l’observons également avec plaisir, d’autant que son camarade vient le rejoindre pour une petite « discussion ».
Il se fait tard, la nuit tombe et nous devons rentrer au van mais nous sommes vraiment satisfaits de notre journée, malgré la météo. Lions de mer, manchots, vue extraordinaires, nous pouvons ainsi aller au Free Camp du soir, dîner chaud et entamer une bonne nuit de sommeil bien méritée.
Notre Free Camp à Curio Bay : le Free Camp de Waikawa Valley, toilettes propres, dans un endroit tranquille près d’une plage.
Dunedin – Curio Bay : 180 kms, 3h
19 septembre 2017
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Ce matin, c’est avec le ciel bleu et le soleil que nous nous réveillons.
C’est une journée de route qui nous attend mais le beau temps est tout de même appréciable. Rangement du van en mode jour, petit déjeuner copieux, toilette rapide, puis c’est l’heure de se mettre en route.
Notre première étape du jour était à la base le point le plus au Sud de la Nouvelle Zélande, Slope Point, mais la route est en travaux et est fermée. Tant pis, nous continuons notre chemin et en cette belle matinée, nous prenons la direction de Waipapa Point. Ici, un phare, des falaises, l’océan, et une plage. Et sur cette plage, une belle surprise. Trois énormes lions de mer à fourrure, affalés sur la plage, se faisant griller au soleil.
Nous les observons plusieurs minutes, puis retournons au van reprendre la route pour nous rendre aux Milford Sounds.
19 septembre 2017
LES MILFORD SOUNDS
Nous profitons ensuite des commodités de la ville d’Invercargill. Nous allons à la piscine prendre une bonne douche chaude, puis après avoir déjeuné de notre petite salade quotidienne, nous allons prendre un dessert au Mc Do du coin. Il s’agit surtout de profiter de la connexion wifi pour planifier la suite de notre itinéraire. Enfin, nous faisons le plein d’essence pour attaquer la dernière partie de la route panoramique qui va nous amener jusqu’aux Milford Sounds.
Cette route panoramique, la Scenic Road, est vraiment magnifique. Collines, lacs, montagnes, falaises, océans, nous nous régalons jusqu’à Te Anau.
Aux alentours de cette ville au bord du lac du même nom assez huppée, nous ne trouverons cette fois pas de Free Camp et nous devons donc nous contenter d’un camping payant sur la route des Milford Sounds. Après cette longue journée de route plutôt fatiguante, nous choisirons le premier qui arrive. Et peut-être que la chance nous sourit une fois de plus, puisque la Honesty Box où nous devons payer le droit de passer la nuit ici ne possède pas le matériel nécessaire à notre dépôt. Pas d’enveloppe, pas de paiement ! En espérant quand même éviter le Ranger et son carnet à souches demain matin, nous trouvons un emplacement au bord du lac et entamons notre soirée. Nous ne faisons pas long feu, puisqu’après une bière et un diner rapides, nous mettons le van en mode nuit et ne demandons pas notre reste après cette longue journée.
Entrée à la piscine d’Invercargill : 3$NZ /p
Notre camping sur la route de Milford : le Henry Creek Campsite, basique avec toilettes sèches, mais au bord d’un superbe lac. Payant (13$NZ par personne)… à certaines périodes ! Nous avons eu la chance de ne pas avoir à payer…
Curio Bay – Te Anau : 250 kms, 3h
20 septembre 2017
Le réveil sonne et même si la vue sur le lac est magnifique, c’est plutôt compliqué de se lever.
D’autant qu’il fait très froid. Nous nous déplaçons un peu au soleil et prenons rapidement le petit déjeuner avant un éventuel passage du Ranger. Nous partons donc sans avoir acquitté notre droit de camper. Notre conscience est tranquille, puisqu’à part des toilettes (sèches), rien ne justifiait de payer 13 $NZ par personne.
Nous prenons donc la route le coeur léger en direction des Milford Sounds. Les paysages jalonnant cette route sont juste grandioses et peu avant le tunnel Homer, nous nous arrêtons en prévision d’une petite randonnée dans la Gertrude Valley. Le décor est fantastique, mais au bout d’une grosse demie heure, nous devons rebrousser chemin.
En effet, nous sommes en altitude et à la sortie de l’hiver. La neige est donc encore bien présente et le sentier au milieu des rochers est difficile, d’autant que nous nous enfonçons assez souvent dans la neige jusqu’aux genoux. Un hélicoptère passe au loin, et nous y voyons un signe. Ne voulant pas revivre un rapatriement en urgence, nous retournons donc au van.
Nous nous dirigeons ensuite vers Milford, et en attendant notre tour de circulation alternée dans le tunnel de Homer, des keas viennent quémander un peu de nourriture. Ces beaux perroquets sont habitués à être nourris par les touristes et viennent réclamer leur bout de gras. Pas de chance, nous sommes décidés à suivre les conseils du Département de la Conservation et donc ne pas les nourrir. Nous pouvons quand même les observer de très près. Un kea viendra même sur le capot et le toit voir ce qui peut bien s’y passer, et entreprendre la destruction de nos essuie-glaces.
Nous traversons ensuite le tunnel et arrivons après une belle route de montagne à Milford. Nous atteignons ainsi le fjord Milford Sound. La vue est magique, le paysage qui nous est proposé ici est à tomber. Nous hésitons à faire une croisière sur le fjord pour voir le site de plus près, mais nous opterons plutôt pour un nouvel essai de randonnée.
Nous suivons ainsi les conseils de l’agent de l’i-site (office du tourisme) de Milford et retournons sur nos pas, au départ de la piste pour aller au Marian Lake.
Nous y déjeunons puis débutons le sentier. Cela commence bien, avec un petit pont suspendu au dessus d’une rivière turquoise et au milieu des montagnes, puis le sentier s’enfonce dans la forêt parsemée de fougères argentées, l’emblème du pays. Mais une nouvelle fois, notre élan est coupé puisqu’un arbre est tombé sur une passerelle et la route est interdite d’accès. Au bout de vingt minutes nous devons donc encore rebrousser chemin. Frustrant !
De retour au van, nous retournons par la superbe route de Milford à Te Anau, en nous arrêtant sur la route pour y voir les Mirror Lakes, des lacs reflétant parfaitement leur environnement, puis prenons la direction de Queenstown toujours sur une route superbe.
L’heure tourne et nous choisissons de nous arrêter à Lumsden, dans un Free Camp très agréable. Dans cette jolie bourgade, un parking est mis à disposition avec toilettes propres, boulangerie et bar en face, et même une connexion wifi accessible, celle de la bibliothèque toute proche.
En échange de ces commodités, nous faisons l’effort (!) d’aller au bar d’en face boire une ou deux bières, travailler sur le blog, les photos, puis retournons au van nous faire à manger.
Enfin, après avoir transformé le van en dortoir, nous ne tardons pas à nous endormir, sachant qu’une grasse matinée nous attend demain matin !
Te Anau – Milford : 120 kms, 2h
Milford – Lumsden : 200 kms, 2h30
21 septembre 2017
QUEENSTOWN
La grasse matinée nous amène à 7h45. Un petit tour à la boulangerie de Lumsden pour récupérer une miche de « french bread » et après un petit déjeuner copieux et une petite toilette, deux petites heures de route nous attendent pour atteindre Queenstown.
L’arrivée dans les environs de Queenstown est plaisante, avec la vue sur le lac Wakatipu, mais une fois garés, nous déchantons un peu.
Certes le cadre est magnifique, avec les montagnes enneigées et le lac d’un calme plat, mais la ville en elle-même n’a vraiment aucun charme. Il s’agit plutôt d’une station de ski hyper touristique, avec des activités hors de prix comme le parapente, le saut à l’élastique, le parachute ou encore le jet boat (un genre de bateau rapide au ras de la surface). Le calme et la plénitude que nous avons sentis jusqu’à présent dans ce pays y est totalement absente et finalement nous ne tombons pas amoureux de Queenstown.
Nous faisons un rapide tour des environs, la jetée, les jardins botaniques, puis nous allons à la pêche aux informations. Nous avions parlé d’une éventuelle future excursion sur un des glaciers renommés du pays, le Franz Joseph ou le Fox, mais le prix exorbitant (plus de 400$ NZ par personne) va nous faire revoir nos ambitions à la baisse.
Renan va ensuite réserver son ticket de bus pour son dernier jour de vacances qui approche déjà à grands pas, puis nous allons au Fergburger.
Cet établissement est renommé et est considéré comme faisant les meilleurs burgers de Nouvelle Zélande (voire du monde entier !). Et effectivement, nous nous régalons. Végétarien, au poisson ou classique, ce qui nous est servi est entièrement fait maison, copieux et délicieux, le tout pour un prix très raisonnable.
Repus, nous reprenons ensuite le van pour nous diriger vers Glenorchy. Les 45 kms de route pour atteindre cette petite bourgade sont purement magnifiques, le long du lac Wakatipu qui reflète parfaitement les montagnes enneigées le surplombant.
Glenorchy nous offre en fait ce que Queenstown ne possède pas. Du charme, du calme et cet endroit paisible nous permet de faire une petite pause dans un café bien sympathique au bord du lac.
Nous repartons ensuite en direction de Queenstown puis bifurquons pour aller à notre Free Camp du soir au bord du lac Hayes, doté d’une superbe vue et de calme. Bref, un endroit vraiment sympa pour y passer la nuit. Un dîner, un jeu de cartes, un peu de bière, et nous voilà partis pour une bonne nuit de sommeil.
Notre Free Camp du soir : Le Free Camp du lac Hayes, toilettes propres, et dans un très joli cadre.
Lumsden – Queenstown : 100 kms, 1h30
22 septembre 2017
Réveil matinal avec le ciel bleu ce matin, et nous sommes en forme. Emie et moi irons donc faire un petit footing ce matin pendant que Renan s’occupera pour une fois (!) du petit déjeuner.
La boucle de huit kilomètres autour du lac est une merveille, le temps est idéal et nous prenons énormément de plaisir ce matin. Nous y croiserons d’ailleurs pour la première fois les jolies pukekoes, des poules bleues avec le bec rouge assez présentes en Nouvelle Zélande.
Le petit déjeuner est le bienvenu après cet effort (très) matinal et une fois repu et lavés, nous prenons la direction d’Arrowtown, un petit village à quelques kilomètres. Cette bourgade très charmante a gardé une ambiance de « far west ». Apparues lors d’une ruée vers l’or néo-zélandaise, les constructions et les devantures rappellent cette époque tout en étant modernes et fonctionnelles. Il y a également une reconstitution de l’ancien quartier chinois, puisqu’ici aussi des colons chinois sont venus tenter leur chance. Nous nous baladons tranquillement dans ce petit village, et dans une boutique de souvenirs, nous prenons même le temps d’aider la gérante à remettre à zéro son téléphone. Nous en profitons pour discuter un peu avec elle du pays, puis nous reprenons la route pour nous diriger vers la vallée de Gibbston et ses vignobles.
Nous nous arrêtons à la Chard Farm, un vignoble à flanc de montagne dans un cadre très agréable. Nous y dégusterons trois vins rouges et trois vins blancs, et ferons l’acquisition de quelques bouteilles. Le vin néozélandais n’a rien à voir avec le vin français, mais même s’il est moins réputé, il a ses qualités.
Nous reprenons ensuite la route direction Wanaka. La route est plutôt agréable, en montagne, et sur le chemin, une attraction pique notre curiosité. Il s’agit de saut à l’élastique depuis un pont, et nous allons voir cela de plus près. Le temps qu’un sauteur s’équipe et nous assistons à un saut d’une quarantaine de mètres au dessus d’une rivière. Le taux d’adrénaline a du monter en flèche, d’autant que le sauteur a carrément touché l’eau avec la tête !
Notre arrivée ensuite à Wanaka et son magnifique lac rappelle un peu celle de Te Anau. Lac brillant, montagnes enneigées, et quartiers et habitants plutôt huppés, nous nous posons ainsi au bord du lac pour y déjeuner.
Un crochet pour vidanger le van et nous allons marcher un peu pour gravir le mont Iron. Une petite heure d’ascension nous offre une vue sur la région et le lac Wanaka.
La fin d’après midi sera passée sur la route, à traverser l’île du Sud dans la largeur et gagner la côte Ouest. Le paysage change totalement, nous arrivons dans des contrées un peu plus sauvages, rurales, où les vaches ont remplacé les moutons.
C’est un peu fatigués que nous arrivons ainsi au premier (et seul) camping gratuit de la région du côté de Haast, un patelin un peu bizarre. Et pour la première fois depuis le début de notre séjour nous aurons la sensation de ne pas être les bienvenus. Après avoir un peu galéré à trouver le camping, nous atterrissons au milieu de maisons peu entretenues, de caravanes délabrées et nous nous garons sur un bout de gazon sans trop savoir finalement où nous avons débarqué. Nous y croisons deux 4×4 nous faisant un signe, conducteurs bière à la main et il ne faudra pas longtemps pour que nous ayons la confirmation d’être chez les « Red Necks » néozélandais. Un « bouseux » gavé à la bière viendra frapper à la portière et sans sommations nous enverra un « no camping here, just go ! » bien senti. En gros, dégagez de là et vite fait ! Devant ce tableau de consanguins à la « Massacre à la Tronçonneuse », nous ne nous ferons pas prier pour partir et finalement, nous dormirons dans le lit d’une rivière à deux pas.
Au moins aussi inhospitalier que le « quartier » précédent, le lieu est infesté de mouches des sables et après avoir diné, nous ne mettrons pas longtemps pour nous endormir, en imaginant les meurtres les plus atroces et espérant ne pas revoir de « Red Neck » avant notre départ.
Dégustation de vins : à la Chard Farm, dégustation de 3 rouges et 3 blancs, 10$NZ, remboursés si on y achète des bouteilles. Bonnes explications, joli cadre, un bon moment.
Notre Free Camp du coin : Le Waita River Mouth camping Ground, à éviter si possible. C’est le seul camping gratuit à des kilomètres à la ronde, mais les gens ne vous veulent pas ici et le montrent. Le lit de la rivière est infesté de mouches des sables. Nous n’imaginons même pas en été le calvaire.
Queenstown – Haast : 200 kms, 3h
23 septembre 2017
LES GLACIERS
Nous nous réveillons contents d’être encore en vie et avant même de ranger le van ou prendre le petit déjeuner, nous mettons le contact et partons vite de cet endroit plutôt glauque. Nous roulons quelques kilomètres pour être tranquilles et suivons notre petite routine matinale. Rangement du van, toilette rapide, petit déjeuner de champions, nous sommes parés pour nous diriger vers les points d’intérêts du jour, les célèbres glaciers Fox et Franz Joseph. Nous sommes prévenus que ces glaciers, célèbres, n’ont plus leur lustre d’antan. La faute au réchauffement climatique qui a fait reculer considérablement ces glaciers depuis quelques années.
Notre première étape est donc le Fox Glacier. Malheureusement, nous ne pourrons pas avoir la chance (et surtout le budget) de marcher sur le glacier, mais nous ne nous prions pas pour faire la petite marche nous amenant au point de vue sur le glacier. Une grosse demie heure de marche nous offre donc une belle vue sur le Fox, puis nous reprenons la route vers Franz Joseph.
La météo est clémente mais incertaine, et nous préférons reporter notre déjeuner pour profiter du temps et marcher vers le glacier. Quarante cinq minutes de marche nous amènent au pied du Franz Joseph, plus impressionnant que le Fox, et finalement la pluie se met à tomber. Nous haussons le rythme au retour et il ne nous faudra pas plus de vingt cinq minutes pour revenir à l’abri du van. Cela ne nous a pas empêché, grâce aux panneaux indicatifs sur les deux sites, d’observer qu’effectivement ces glaciers ont reculé de plusieurs centaines de mètres en moins de vingt ans. Nous ne pouvons pas affirmer que la faute est imputable au réchauffement climatique, mais la question se pose quand même étant données les proportions et l’accélération du phénomène.
Bref, une petite salade rapide et nous profitons des commodités du village pour faire une ou deux courses et faire le plein. Puis c’est l’heure de repartir en direction du Nord. L’envie de se poser un peu nous fait nous arrêter sur la route des Gorges d’Hokitika. Le camping du soir, le parking d’un bar restaurant du coin est payant (5$NZ par personne), dans la bourgade de Kaniere. Nous y buvons donc une bière, jouons aux cartes, et comme l’ambiance du bar est sympa, nous y dinerons aussi la spécialité du pays, le burger. Au poisson pour nous, au boeuf pour Renan, un petit verre de vin en accompagnement et la nuit tombe.
Enfin, pour terminer la soirée, nous allons voir une curiosité à quelques centaines de mètres de la taverne. Il s’agit en fait d’une « grotte-forêt », une clairière tapissée de vers luisants. Un petit café au retour du van, et c’est l’heure de se coucher, avec au programme une grasse matinée.
Notre camping à Kaniere : Parking du Woodstock Royal Mail, 5 $NZ par personne, toilettes du bar disponibles toute la nuit. Le bar restaurant est plutôt sympa, bonne ambiance, et certains jours fait de belles promotions. Concerts le dimanche soir.
Haast – Kaniere : 280 kms, 3h30
24 septembre 2017
GORGES D’HOKITIKA
Le passage à l’heure d’été et la fatigue accumulée nous font lever assez tard, mais pour aujourd’hui cela ne pose pas de soucis. Le programme du jour est allégé et nous allons prendre notre temps pour notre petite routine du matin.
Une fois parés, nous prenons la direction des Gorges d’Hokitika à quelques kilomètres de là. Une toute petite marche nous fait longer ces gorges assez incroyables. La rivière est en effet d’un bleu parfaitement laiteux, la faute au limon et à la composition de l’eau, donnant à l’endroit un côté enchanté.
La visite terminée, il s’agit ensuite de rejoindre Greymouth, la « grande ville » de la région afin de s’acquitter de quelques formalités. Gros ravitaillement, douche chaude, laverie, nous terminons ensuite l’après midi au Mc Do du coin, avec une glace, un café, à profiter de la connexion internet pour un petit travail blog et photos.
Nous quittons ensuite Greymouth, qui n’a réellement aucun intérêt à part ces commodités importantes pour les campeurs, pour rejoindre Punakaiki, notre étape du soir. Nous arrivons au Free Camp avant le coucher du soleil, et nous terminons la soirée de la meilleure des façons, avec une bière, un jeu de cartes, et un très bon diner. Que demander de plus ?
Notre Free Camp à Punakaiki : le Pororari River Track Carpark, un parking sans commodités ni toilettes, à quelques centaines de mètres des Pancake Rocks. Plutôt bien placé donc, et calme.
Kaniere – Gorges d’Hokitika : 60 kms aller/retour, 1h
Kaniere – Punakaiki : 90 kms, 1h15
25 septembre 2017
PUNAKAIKI
Cette nuit, la pluie, le vent et l’orage auront fait rage. Nous dormons encore beaucoup et nous levons sous la grisaille et la pluie.
Le petit déjeuner englouti, nous allons voir les Pancake Rocks, des falaises en bord d’océan ressemblant à des crêpes empilées. Les scientifiques ne savent pas exactement comment se sont formées ces falaises, mais cela vaut quand même le coup d’oeil.
Nous admirons les points de vue et après un point météo qui nous fera changer l’ordre de notre programme, nous entamons un trajet assez pénible jusqu’à la périphérie de Nelson.
Nous allons ainsi traverser un no man’s land où rien d’intéressant n’est proposé sur cette partie de la côte ouest jusqu’à Nelson. Seule éclaircie de la journée, un passage du côté de Westport où nous avons pu admirer une colonie d’otaries d’assez près. Nous y verrons aussi des wekas, sorte de poule d’eau que l’on ne peut observer qu’en Nouvelle Zélande.
La suite de la route sous la pluie est plutôt ennuyeuse et rien d’autre n’est à signaler aujourd’hui. La faute sans doute à la météo exécrable et à la fatigue accumulée. Nous allons donc à notre Free Camp du soir et passons la soirée à discuter de la suite, jouer aux cartes et diner.
Demain, la matinée s’annonce également pluvieuse et nous prévoyons d’aller à Nelson nous occuper avant de reprendre la route pour la pointe Nord de l’île du Sud et randonner sur Farewell Spit, en profitant d’une météo annoncée comme bonne.
Punakaiki – Wakefield : 240 Km, 3h30
Notre Free Camp du côté de Nelson : l’Edward Baigent Reserve à Wakefield. Toilettes sèches, gravier, bien pour une nuit, sans plus.
26 septembre 2017
NELSON
Ce matin, c’est donc comme prévu avec la pluie que nous nous levons et après un petit déjeuner, nous prenons la direction de Nelson, à une trentaine de kilomètres de notre point de chute. La ville en elle-même est plutôt charmante, animée mais paisible, et nous nous arrêtons dans un café cosy pour passer le temps et utiliser la connexion internet. Nous profitons ensuite d’une accalmie pour aller sur Botanic Hill, où après une petite demie heure d’ascension nous avons une belle vue sur Nelson, son port, ses marais salants et les alentours.
Il est ensuite temps de faire le plein d’essence, d’eau potable et de vidanger les eaux usées, puis de manger notre petite salade quotidienne avant de reprendre la route pour Farewell Spit. Ce n’est qu’un petit au revoir à la ville de Nelson car nous avons prévu d’y revenir dans moins de deux jours… C’est là que nos chemins se sépareront avec Renan.
Cette fois, la pluie s’arrête et le soleil revient. Cela fait du bien et coïncide avec le retour des paysages verdoyants, montagneux, et celui aussi des moutons qui nous avaient manqués depuis notre passage à la côte ouest.
Nous nous arrêtons ensuite sur un emplacement de camping au bord de l’océan puis passons la soirée à nous occuper de nos petites affaires. Un apéro, un jeu de cartes, un diner et il est l’heure de se mettre en mode nuit, en espérant se réveiller sous le soleil et ainsi profiter des sentiers de randonnée de Farewell Spit demain matin.
Notre Free Camp du coin : le Free Camp de Puponga, sans aucune commodité. Vue sur la mer et lever de soleil plutôt sympas.
Wakefield – Nelson : 30 km, 30 mn
Nelson – Puponga : 150 km, 3h00
27 septembre 2017
FAREWELL SPIT
Le réveil sonne tôt et il est difficile de se lever. La vue sur la mer et le joli lever de soleil nous aide un peu et après la routine du matin, nous faisons les quelques kilomètres qui nous séparent de Farewell Spit.
Nous choisissons de nous garer sur le parking de Wharariki Beach, puis de faire une randonnée. Une marcheuse passant par ici nous conseille un itinéraire qui a l’air assez sympathique et nous décidons de suivre son avis. Le sentier va d’abord nous amener sur les collines verdoyantes surplombant les petits lacs de Nikau et Dune. Nous y sommes accompagnés par les moutons et leurs agneaux, le tout sous un ciel idéal. Nous profitons de cet agréable moment puis arrivons sur la plage de Wharariki.
La marée basse nous offre un site naturel assez exceptionnel. Falaises, arches, plage immense, vagues, nous sommes dans un cadre idyllique et vierge de toute construction humaine à perte de vue. Les oiseaux y sont les seuls habitants, du moins pour le moment.
En effet, nous approchons ensuite la petite île indiquée précédemment par la marcheuse locale, accessible uniquement à marée basse. Et là nous allons vivre un moment inoubliable. Dans une petite piscine naturelle à flanc de falaise, nous y découvrons une petite colonie d’otaries. Sous la surveillance de la mère, des petits nagent, s’amusent, se chamaillent dans l’eau sans s’occuper de nous. Dans cette zone protégée, les animaux y sont sereins et nous profitons donc d’un spectacle unique aux premières loges.
La marée commençant à remonter, nous quittons la colonie pour continuer notre marche jusqu’au cap Farewell. Il nous faut pour cela quitter la plage et traverser un petit cours d’eau, où deux otaries viendront nous faire un coucou. Nous berçons ici dans un paysage de forêts aux arbres étranges, avec en fond des collines d’herbe grasse, ce qui nous fait un temps penser être à Jurassic Park.
Nous longeons ensuite la côte sur une crête accidentée. Montées et descentes donneront donc le rythme, toujours avec ce panorama de collines verdoyantes peuplées de dizaines de moutons d’un côté, de falaises attaquées par les vagues de l’autre. Nous arrivons ensuite au cap Farewell, le point le plus au Nord de l’île du Sud, nous offrant une nouvelle superbe vue.
Enfin, nous retournons au van après plus de deux heures de marche, le sentiment d’avoir effectué une des plus belles randonnées depuis le début de notre voyage, où paysages sublimes et faune auront été tout le long de la partie.
Un petit passage rapide ensuite par le Pillar Point nous offrant une vue imprenable sur la plage de Farewell Spit, et nous retournons au van nous offrir un déjeuner mérité.
Enfin, il faut quitter cet endroit paisible, pratiquement vierge et de toute beauté. Notre étape de demain sera le parc Abel Tasman et nous devons donc nous diriger vers Marahau, sa porte d’entrée. Un passage par la ville de Takaka pour un point de vidange et quelques courses, et nous nous arrêtons au parking du Hawkes Lookout, notre Free Camp du soir.
Un peu de vin, des cartes, un bon diner, et après cette très belle journée, nous nous endormons fatigués, mais de belles images plein la tête.
Notre Free Camp du soir : le parking du Hawkes Lookout entre Takaka et Marahau. Toilettes sèches, une belle vue, idéal pour une nuit, d’autant que les campings gratuits ne sont pas légion dans le coin.
Puponga – Marahau : 106 km, 1h45
28 septembre 2017
ABEL TASMAN PARK
Après la belle journée d’hier, nous nous attendons encore à en prendre plein les yeux. Le programme d’aujourd’hui, après le petit déjeuner, est de nous rendre à Marahau, où nous avons réservé des kayaks.
Nous arrivons donc de bonne heure chez le loueur, et nous avons droit à une mini-formation avant de pouvoir prendre la mer.
Les formalités terminées, nous nous mettons donc à l’eau pour entamer un petit périple le long de la côte du parc Abel Tasman.
La météo est excellente, et le paysage qui se déroule devant nous l’est tout autant. La vie sauvage y est très présente, avec de nombreuses mouettes et de cormorans qui viennent voler au ras de l’eau à quelques mètres de nous. Mais le point d’orgue de cette sortie sera sans aucun doute le passage le long de la petite île Adele Island, où une colonie d’otaries à fourrure a élu résidence. Nous profitons d’un superbe spectacle, avec des otaries se faisant griller au soleil, et d’autres se chamaillant dans l’eau, le tout à moins de dix mètres de nous. Nous nous gavons de ces instants exceptionnels, puis retournons le long de la côte pour terminer notre petit périple à la pagaie.
La traversée de la dernière baie, Anchorage Bay, est un peu longue, surtout avec la fatigue, mais les trois heures de navigation nous auront donné beaucoup de plaisir.
Nous laissons donc nos kayaks sur la plage (le loueur viendra les chercher dans l’après midi) et mangeons notre petit pique-nique. Renan ira même carrément se baigner dans l’eau glacée, et après avoir séché, il nous faut désormais revenir à Marahau à pied.
Le sentier est aisé, et même s’il n’offre pas assez de points de vue à notre goût, est agréable. Sous les arbres, sur les hauteurs le long de la côte, nous marchons ainsi un peu plus de deux heures pour arriver à notre van.
Nous prenons ensuite une douche très fraîche chez le loueur, puis entamons notre retour sur Nelson, où Renan doit prendre le bus pour Christchurch le lendemain.
Pour notre dernière soirée tous les trois, nous allons manger à l’extérieur, dans un pub restaurant. Nous combinerons donc les spécialités du pays, bière pression, Fish n’Chips et burgers, puis retournerons au van passer la nuit.
Location de kayaks : chez Kahu Kayaks à Marahau, 80$ NZ la location de kayaks par personne, combiné avec la randonnée. On va en kayak jusqu’à Anchorage Bay puis on revient à pied. Environ 3h de kayak et 3h de marche pour profiter à fond du parc Abel Tasman en une belle journée.
Nous avons mangé au Smuggler’s à Nelson. Pub restaurant sympa, gastronomie néo zélandaise (Burgers, Fish n’Chips, bière) pour un prix abordable… ici.
Notre Free Camp du soir : le parking Montgomery à Nelson, toilettes publiques, douche à partir de 8h (2$NZ les cinq minutes). Attention à ne pas oublier de prendre un ticket de parking (gratuit de 8h à 9h), ou de partir avant 5h00 les samedi et dimanche matins (jour de marché).
Marahau – Nelson : 65 km, 1h15
29 septembre 2017
REPOS A NELSON
Aujourd’hui, Renan va nous quitter pour retrouver la France. Après un dernier petit déjeuner, nous l’accompagnons à la station de bus et après une demie heure d’attente, c’est l’heure des adieux. Mais bon, si tout va bien nous nous revoyons dans quatre mois !
À partir d’aujourd’hui nous finirons notre voyage à deux, et de retour au van, cela fait quand même bizarre après un peu plus de deux semaines de cohabitation avec mon frère. Après une petite douche, nous décidons de passer le reste de la matinée dans un café, et de travailler sérieusement sur la suite des évènements. Nous prenons donc bien le temps de nous poser, dans cette petite ville vraiment agréable, et accompagné de cafés et de petites pâtisseries, le temps passe vite.
Il faut donc désormais rejoindre notre prochaine étape, le Nelson Lakes National Park. En effet, nous avons planifié un petit retour en arrière de quelques kilomètres, et de redonner une chance à la région que nous avons traversée sous une pluie torrentielle. Environ 80 km de route nous amène ainsi au Free Camp du soir, et le reste de la soirée sera passée à lire tranquillement, se faire à manger, puis à se coucher assez tôt, la fatigue aidant.
Notre Free Camp dans la région : le Hope Saddle Lookout, toilettes sèches, en altitude donc assez frais, jolie vue le matin.
Nelson – Nelson Lakes National Park : 90 km, 1h30
30 septembre 2017
NELSON LAKES NATIONAL PARK
Encore une fois, nous avons du mal à nous lever tôt. Le réveil est indispensable et nous accusons un peu de fatigue. Ce qui ne nous empêche pas de planifier une nouvelle petite randonnée, donnée pour cinq heures de marche !
Petit déjeuner de champions, toilette rapide, et nous voilà partis pour le Nelson Lakes National Park, à moins de quinze kilomètres de là. Nous arrivons au parking de la Mt Robert Track, un sentier qui doit nous amener en 5 heures à faire une boucle, en passant par le sommet du Mont Robert.
Nous débutons donc cette escapade par une belle ascension, une heure non-stop de montée en zigzags mais offrant à chaque pas une vue magnifique sur les environs, et notamment le lac Rotoiti en forme de fer à cheval. La météo est un peu nuageuse mais clémente, et nous sentons que nous sommes quand même en altitude. Le vent frais au sommet et quelques tas de neige nous rappellent que l’hiver n’est pas si loin.
La descente est plutôt longue, mais la vue est toujours aussi agréable, et finalement nous bouclerons le sentier en deux heures et demie.
L’heure est au déjeuner, et nous choisissons un petit coin au bord du lac pour manger notre salade.
Un peu de lecture et une petite sieste rapide pour recharger un peu les batteries, et nous voilà repartis pour notre prochaine étape, Blenheim et ses vignobles.
Une centaine de kilomètres nous sépare de notre Free Camp du soir, et nous arrivons donc en fin d’après midi sur le parking de la Woodbourne Tavern. Et comme à chaque fois, nous allons remercier nos hôtes en allant nous offrir une petite pression au bar, où les serveuses appellent leurs clients « darling » (chéri) ou encore « sweetheart » (mon coeur) et où évidemment un match de rugby y est diffusé.
Un autre évènement y est également très attendu, le « Fight for Life ». Il s’agit d’une action caritative organisée dans le comté, une soirée boxe où s’affrontent amicalement des locaux lambdas. L’évènement est diffusé à la télé et l’ambiance dans la taverne s’en ressent. Nous décidons donc d’assister à cette soirée et mangeons une nouvelle fois les spécialités néozélandaises tout en travaillant sur le blog et la suite des évènements. La soirée est plutôt animée et l’ambiance est bon enfant. Les gens connaissent en effet la plupart des « boxeurs » et encouragent gaiement leurs poulains.
Le repas terminé et la fatigue arrivant, nous allons ensuite nous réfugier dans le van et rapidement nous endormir.
Notre Free Camp : le parking de la Woodbourne Tavern à Renwick, sans commodités à part bien sûr le bar restaurant du même nom. Un autre Free Camp est à 500m, le parking du stade avec toilettes.
Nelson Lakes National Park – Renwick : 100 km, 1h30
1er octobre 2017
LE MARLBOROUGH
C’est encore le réveil qui doit nous extirper des sacs de couchage, et contrairement à ce que prévoyait la météo, le temps est assez clément.
Nous prenons notre temps pour une petite toilette et un bon petit déjeuner, puis nous quittons Renwick et sa Woodbourne Tavern bien sympa.
Nous prenons la direction de Blenheim et son célèbre marché du dimanche. Nous arrivons donc sur le site en plein air, où les stands des producteurs locaux sont en place. Un cappuccino à la main, nous déambulons parmi les vendeurs d’oeufs, de fruits et légumes, de fromages ou encore de produits un peu plus exotiques comme des empañadas chiliens. Nous voyons également deux boulangères françaises vendant leurs produits. Baguettes, pains aux raisins, croissants, le succès est là mais nous trouvons ces produits un peu surcotés et passons notre tour cette fois-ci. Un petit groupe d’anciens animent le marché avec de la musique locale et après avoir fait nos emplettes dans cette bonne ambiance, nous reprenons la route pour le musée de l’aviation de Blenheim.
Ce musée a la particularité d’être conçu et sponsorisé par Peter Jackson lui-même. Le célèbre réalisateur a mis tous ses moyens en oeuvre pour créer une exposition sur les avions de la première guerre mondiale, et en entrant nous sommes plus que conquis. Les répliques sont mises en scène et hyper-réalistes. Les scènes possèdent des détails hallucinants et les éclairages rendent le musée réellement plaisant à visiter.
Nous ne nous attendions pas à autant de qualité, et après cette visite surprenante nous voilà de retour sur la route, direction Seddon pour une petite dégustation de breuvage vinicole.
Nous arrivons donc au Yealands Estate, un domaine familial gigantesque, le plus grand de Nouvelle Zélande accusant 2500 hectares de vignes. Un petit film nous est présenté à l’arrivée et après quelques informations captées au milieu de cet anglais accent kiwi, nous passons aux choses sérieuses. La dégustation est instructive, et nous goutons ainsi des blancs (Sauvignon et Pinot Gris), des rouges (Pinot Noir et Tempranillo) mais aussi un spiritueux type Banyuls et un blanc « dessert » type Gewurz.
Nous faisons l’acquisition de deux bouteilles puis nous installons au milieu des vignes pour manger. Un peu de repos dans cette immensité vinicole, et nous repartons via une route des vins vers notre étape du soir. Nous nous arrêtons ainsi dans un Free Camp du côté de Havelock.
Aujourd’hui nous sommes partis jour pour jour il y a 8 mois et pour fêter cela de la meilleure manière qu’il soit, nous craquons complètement et dégustons nos achats du jour. Et après tout ce temps de sevrage, nous apprécions encore plus notre petite assiette de fromages et notre vin rouge néozélandais, en pensant à la chance que nous avons en France de pouvoir avoir accès aussi facilement à ces merveilles.
Enfin, il est tôt mais l’heure de se coucher en espérant une bonne météo demain, puisque nous planifions en effet une petite randonnée sur la Queen Charlotte Track pour notre dernier jour sur l’île du Sud.
Notre Free Camp vers Havelock : le Double Bay Reserve, toilettes sèches et belle vue au bord de la baie.
Omaka Aviation Heritage Center : 25$NZ par personne pour l’expo « Peter Jackson » sur la première guerre mondiale, 20$NZ pour celle sur la seconde guerre mondiale (que nous n’avons pas vue).
Dégustation au Yealands Estate : gratuite !
Renwick – Havelock : 30 km, 30mn
2 octobre 2017
Dernier jour sur l’île du Sud et pour profiter au maximum, nous nous levons tôt pour aller marcher un peu le long de la Queen Charlotte Track.
Un petit déjeuner rapide avec une belle vue sur la Double Bay, puis nous prenons la route pour quelques kilomètres seulement.
Nous arrivons à Anakiwa, une jolie bourgade tranquille lovée dans le fjord et débutons donc notre petite marche.
Le sentier est plutôt boueux et ressemble étrangement à celui de l’Abel Tasman Park. Nous marchons ainsi dans une forêt de fougères, et très peu de points de vue sur le fjord sont ménagés. Au bout d’une heure de marche, la lassitude aidant, nous décidons de rebrousser chemin et abréger la randonnée, sans véritable intérêt, au moins sur cette partie puisqu’il faut normalement quatre à cinq jours pour la parcourir entièrement.
De retour au van, il nous faut désormais, sur une petite route très sinueuse, atteindre Picton pour prendre le ferry. Nous arrivons pour enregistrer et garons le véhicule dans le bâtiment. Puis nous allons passer trois heures et demie dans un salon à travailler sur le blog, la suite des évènements et profiter du calme. Le ferry possède en effet un café, un restaurant, une connexion internet et même une salle de cinéma ! Tout est réuni pour que le trajet passe vite, et nous arrivons donc à Wellington sans soucis.
Le temps de débarquer en van et nous traversons le centre de Wellington aux heures de pointe pour rejoindre le parking d’une marina, qui fera cette nuit office de Free Camp. Un peu de repos, un petit diner, et nous nous couchons très tôt pour entamer notre visite demain matin de la capitale à la première heure.
Ferry Picton – Wellington : avec BlueRidge, 261$ NZ pour deux personnes et un campervan (moins de 5,5m) – 3h30
Havelock – Picton : 35 km, 45 mn
3 octobre 2017
WELLINGTON
Pas de réveil ce matin, mais le soleil et les mouettes feront le nécessaire. Nous nous levons donc tôt, mais en apparence reposés. Un bon petit déjeuner tranquille, et nous partons en reconnaissance dans la capitale néo-zélandaise.
Sans oublier de passer par la case douche à la piscine, notre première étape est le mont Victoria, à deux pas de notre Free Camp. Nous allons directement au point de vue et découvrons sous le ciel bleu une vue imprenable sur Wellington. Nous découvrons aussi pourquoi on surnomme la ville « Windy Welly ». Le vent sera en effet une présence tout au long de notre séjour ici, sans être forcément désagréable, mais toujours là quand même.
La suite de notre exploration de Wellington sera le célèbre Te Papa, le musée national. Nous tournons un peu en rond pour trouver où nous garer, étant donné qu’ici le parking coûte une fortune. Nous trouvons finalement une place pour la journée sans trop nous faire matraquer et arrivons à l’entrée du musée.
Ce musée, gratuit, est tout simplement exceptionnel. Moderne, ludique et interactif, varié, tout est fait pour que le temps passe vite tout en apprenant. Au programme, expositions sur les premiers colons, sur les tremblements de terre (menaçants en Nouvelle-Zélande), la faune et la flore néozélandaise, le rugby, et une exposition assez incroyable sur la bataille de Gallipoli, le « Verdun » néozélandais de la première guerre mondiale. Cette exposition a été réalisée par les studios de Peter Jackson et le réalisme, la mise en scène et les éclairages sont époustouflants.
Le Te Papa est donc réellement un musée extrêmement bien fait, et malgré le peu de notions que nous avons concernant l’histoire de ce pays, et un anglais trop balbutiant pour profiter de tous les détails, nous avons passé un super moment.
Cette belle visite terminée, nous décidons d’aller traîner du côté de Cuba Street, une rue animée en centre ville, où des artistes de rue et de bons bars restaurants nous attendent. Nous choisissons ainsi le Plum Café, qui va nous accueillir chaleureusement quelques heures. Nous y dégusterons deux excellents plats, et pour une fois chez les kiwis ces plats seront assez fins et travaillés. Un petit verre de blanc et un expresso plus tard, nous retournons au van et à notre Free Camp pour passer la fin d’après midi et la soirée comme à l’accoutumée, lecture, diner, bière, dodo.
Stationnement : 10$ à la journée
Entrée au Te Papa : gratuit !
Une bonne adresse : le Plum Café sur Cuba Street, des plats certes néozélandais (sandwichs, salades, fish and chips) mais plutôt travaillés et assez fins dans l’ensemble. La qualité se paie, mais c’est quand même agréable de manger un peu plus « sophistiqué » pour une fois.
Notre Free Camp à Wellington : le parking de l’Evans Bay Marina, avec point de vidange et toilettes (un peu éloignées). Bien situé et plaisant, on peut aller prendre une douche pour 3$ NZ au centre aquatique à deux minutes, ce qui est plutôt pratique.
4 octobre 2017
Deuxième jour à Wellington, et comme la veille, le soleil et les mouettes accompagneront notre réveil matinal.
Petit déjeuner, toilette, vidange et remplissage du van, nous quittons ainsi notre Free Camp pour une dernière petite virée dans la capitale néozélandaise.
Pour nous réveiller un peu, nous allons visiter les jardins botaniques. Nous nous y promenons tranquillement pendant un peu plus d’une heure, sous les fougères, le long des tulipes, en traversant un bush australien reconstitué ou encore en longeant une petite mare aux canards.
Légèrement revigorés, nous reprenons le van pour aller un peu plus au centre ville. Notre plan de départ était de visiter le Parlement, mais la difficulté à se garer nous fera passer à l’étape suivante, le musée de la Ville et de la Mer.
Ce musée, comme le Te Papa, est gratuit et d’excellente qualité. Même si nous ne sommes pas de fins connaisseurs de tout ce qui touche à la mer et à la navigation, nous prenons plaisir à déambuler dans les petites expositions à thèmes. Une nouvelle fois, tout y est interactif, ludique et les mises en scène ajoutent encore à la qualité de ce musée.
La fatigue se faisant sentir, nous décidons ensuite de retourner sur Cuba Street et comme le veut la tradition, nous allons faire un « capitale Mc Do ». Puis c’est l’heure de retourner au van et quitter Wellington.
L’après midi nous réserve une centaine de kilomètres de route, avec quelques étapes indispensables. Nous nous arrêtons ainsi une bonne heure pour faire une lessive et quelques courses, avant de reprendre la route jusqu’à notre étape du soir, le camping de Putangirua Pinnacles.
Cette route sera encore une fois panoramique et très jolie, mais plutôt flippante. En effet, de fortes rafales de vent se font sentir sur le van, et rouler dans ces conditions sur une route en bord de précipice n’est pas des plus reposantes.
Bref, ce soir nous n’avons pas vraiment le choix, aucun Free Camp n’étant à proximité et nous devons donc opter pour un camping payant. Et cette fois nous ne passerons pas à travers. Les enveloppes servant à recueillir notre obole étant bien présentes, nous nous délestons de 6$ NZ par personne, ce qui n’est pas si cher payé étant donné le coucher de soleil magnifique auquel nous avons assisté.
Nous avons prévu demain une randonnée dans le parc, et après un petit diner, nous décidons de nous coucher tôt, sentant quelque peu la fatigue accumulée.
Notre camping : le Putangirua Pinnacles campsite, 6$NZ par personne (cette fois les enveloppes étaient là !)
Wellington – Putangirua Pinnacles : 120 km, 2h
5 octobre 2017
CAP PALLISER
Ce matin, c’est avec un petit crachin que nous nous réveillons. Nous prenons notre temps pour le petit déjeuner, puis nous sortons pour aller explorer le parc abritant les Putangirua Pinnacles.
Dans le bush, nous allons grimper pendant environ une demie heure, et ainsi arriver au point de vue découvrant les fameuses pinacles. Il s’agit de pics provenant d’un effondrement de la montagne, mais les explications nous manquent pour expliquer le phénomène.
Nous descendons ensuite par le versant opposé pour arriver au lit d’une rivière. Nous faisons un détour pour aller voir de plus près les pinacles, puis redescendons le lit de la rivière jusqu’au camping.
Nous prenons ensuite la route pour le Cap Palliser. Cette route rappelle un peu l’île du Sud, coincée entre l’océan et les collines d’herbe grasse peuplées par les moutons. Nous arrivons ainsi au village de Ngawi, où l’ambiance de bout du monde est saisissante. Route en gravier peu empruntée, pas ou peu d’habitations, une météo incertaine et venteuse, y compris la « plage aux bulldozers » qui semble être d’un autre temps participent à cette ambiance.
Peu avant le phare du Cap Palliser, nous nous arrêtons le long de l’océan pour observer une colonie d’otaries. Et sans conteste il s’agit de la plus impressionnante depuis le début de notre voyage. Elle serait la plus grande colonie de l’île, et effectivement, nous pouvons approcher de dizaines (il y en aurait 400) d’otaries. Certaines se prélassent dans l’herbe, d’autres sur les rochers, les petits s’amusent et se chamaillent dans une petite « piscine », et les mamans donnent la tétée à leurs petits. Certains sont à moins de dix mètres de nous, et sans crainte se laissent observer.
Après ce nouveau moment inoubliable, il est temps d’aller voir le phare, où la route s’arrête brutalement, comme s’il n’y avait plus rien après. Nous grimpons donc les 250 marches pour atteindre le phare et la vue que le promontoire nous offre sur les baies, puis redescendons au van nous réchauffer un peu.
Nous rebroussons chemin et prenons la direction de Martinborough, où nous déjeunerons tranquillement avant de prendre le temps de faire une sieste. La fatigue s’accumule, et malgré les bonnes nuits de sommeil que nous passons nous sentons comme un épuisement général que nous espérons de passage.
Après cette sieste revigorante, nous allons à la brasserie de la ville pour y déguster les bières brassées ici-même. Nous y rencontrons une française, une franc-comtoise plus précisément, qui s’est installée ici. Au départ partie en vacances, elle a rencontré son petit ami italien en cours de route, se sont plus dans la région et y ont trouvé du travail.
Nous passons ensuite à la dégustation et sans être exceptionnelles, les bières sont plutôt bonnes. Nous en profitons pour voir en détails la suite (et la fin !) de notre itinéraire néozélandais. Une fois calés sur le road book, nous allons à notre Free Camp du soir, au Lake Henley à Masterton.
Nous y sommes accueillis par les nombreux palmipèdes peuplant l’agréable lac. Parti faire un petit repérage, je serai également accueilli par trois gamins du coin me proposant de manger des déjections canines, me les présentant comme du chocolat. Devant mon poli mais ferme refus, ils ne trouverons rien de mieux que de me les jeter dessus. Heureusement que la friandise était emballée dans un sac plastique ! Je sème rapidement les petits voyous, des futurs « red necks » en puissance et je rentre me réfugier au van.
Enfin, remis de ces émotions, nous terminons la soirée comme il se doit avant de nous coucher, une nouvelle fois très tôt.
Notre Free Camp du côté de Martinborough : le parking du Lake Henley à Masterton. Endroit agréable, peuplé par des oies et des canards. Toilettes fermées à partir de 19h.
Putangirua Pinnacles – Cap Palliser : 24 km, 45 mn
Cap Palliser – Martinborough : 70 km, 1h30
Martinborough – Masterton : 45 km, 45 mn
6 octobre 2017
La journée d’aujourd’hui n’a rien de très excitant. Nous devons en effet passer le plus clair de notre temps sur la route afin de rejoindre le parc national du Tongariro.
Le vent, la grisaille et la pluie nous accompagnent tout au long de cette journée de route pas extraordinaire, et à part de petits arrêts pour vidanger le van, manger notre petite salade et squatter un McDo pour travailler sur notre prochaine destination sud américaine, rien ne sera à signaler.
Nous arrivons donc en fin d’après midi à notre Free Camp du soir, en croisant les doigts pour que la météo de demain soit clémente, puisque nous avons prévu de parcourir l’Alpine Crossing Track, une randonnée de 5 à 6 heures qui doit pratiquement nous amener au sommet du volcan dominant la région, le Tongariro.
Notre Free Camp sur la route du Tongariro : Le Oturere Stream, au bord d’une rivière, mais aussi au bord de la route. Pour les sommeils légers, à éviter. Sinon pour une nuit, pas de soucis…ni de toilettes.
Masterton – Free Camp de Oturere Stream : 255 km, 4 heures
7 octobre 2017
MONT TONGARIRO
Aujourd’hui encore c’est sous la grisaille que nous nous levons tôt, et après un petit déjeuner copieux et plein d’énergie, nous nous équipons chaudement en vue de notre journée de marche.
Nous comblons ensuite la petite centaine de kilomètres nous séparant du départ du sentier, le parking Mangatepopo. La pluie se met à tomber et la journée s’annonce longue et fastidieuse. Nous avons prévu d’aller jusqu’au sommet, le Red Crater, puis le lac d’émeraude, à environ 3h30 et de revenir. Nous ne choisirons pas l’option de redescendre par l’autre versant, moins intéressant, et qui nous obligera à prendre une navette pour revenir au parking.
Malgré la météo exécrable, nous ne serons pas les seuls de la partie puisque le parking est plein, et pas mal de randonneurs ont pris le départ. Première surprise, le sentier est très aménagé. Gravier, marches d’escalier, tout est fait pour qu’à part le profil difficile (et oui c’est quand même une ascension !) la marche soit rendue la plus facile et accessible possible.
Sous la pluie, nous progressons assez rapidement, mais aucune vue n’est ménagée, la faute au brouillard épais qui s’est aussi invité. Très rapidement, nous admettons que cette marche ne sera finalement qu’un « exploit » sportif, et que l’objectif sera le « Red Crater », le point le plus haut accessible par ce sentier. Nous décidons donc de ne pas aller jusqu’au lac d’émeraude, inutile puisque nous ne voyons pas à 100 m.
Après une première longue ascension, nous arrivons sur la caldeira du Red Crater, une surface plane de plusieurs centaines de mètres exposée au vent. Le vent est fort, froid, et le bonnet et les gants sont indispensables. La neige au sol est également là en quantité, nous rappelant que l’hiver n’est pas si loin derrière.
Plus nous approchons de l’ascension finale, plus le vent redouble de puissance. Nous arrivons enfin au Red Crater, où comme prévu nous ne voyons rien, et où le vent, le froid et la pluie dominent. Nous ne restons pas longtemps et après avoir « planté notre drapeau » au sommet, nous redescendons.
La caldeira venteuse passée, les éléments se calment et le brouillard se lève comme par enchantement, nous offrant finalement quelques jolis paysages. Ces paysages rappellent un peu le mont Bromo à Java, et pour les fans du Seigneur des Anneaux, nous avons l’impression d’être entrés en Mordor.
Nous redécouvrons donc le sentier sous un autre angle et la descente se termine au parking, où le premier objectif sera de se changer. Les vêtements sont humides, voire mouillés, et le froid nous a tout engourdis. Une boisson chaude, des sandwichs, nous nous réchauffons comme nous le pouvons.
Il est ensuite temps de prendre la route et de rejoindre Taupo, notre prochaine étape. Un peu plus d’une heure de route nous sépare de Taupo, et la première chose que nous y faisons, c’est une halte à la piscine pour y prendre une bonne douche bien chaude. Puis après quelques courses, nous rejoignons notre Free Camp du soir, au bord du lac Taupo. Petite anecdote, c’est à Taupo que le Mc Do le « plus cool » de Nouvelle-Zélande est implanté, et on peut y manger dans un avion. C’est vrai que c’est cool !
Enfin, pour se remettre de toutes ces émotions, nous prenons la direction d’un pub tout proche pour y descendre un pichet de bière et manger un burger au poisson. Nous en profitons aussi pour continuer à travailler sur notre itinéraire en Amérique du Sud, et la soirée se terminera tôt dans le van par un peu de lecture avant que la fatigue n’ait raison de nous.
Tongariro – Taupo : 95 kms, 1h30
Notre Free Camp à Taupo : le Ferry Road, un parking tout près de la zone commerciale et au bord du lac. Pas de toilettes, le mieux est donc de plutôt passer la nuit à la marina de Taupo, à deux cents mètres de là, où des toilettes sont disponibles.
Entrée à la piscine de Taupo : 5$NZ /p
8 octobre 2017
ROTORUA
La pluie n’en finit pas de tomber et nous admettons que nous finirons malheureusement notre séjour en Nouvelle Zélande avec cette météo.
Le petit déjeuner englouti, nous prenons la route sous la pluie pour nous diriger vers le Nord. Premier arrêt, la cascade de Huka à quelques kilomètres seulement de Taupo. Une toute petite marche de cinq minutes nous amène à un point de vue, et cette fois, nous ne serons pas impressionnés par la hauteur, mais par le débit de cette cascade. De neuf mètres de haut, 200 000 litres à la seconde se déversent (l’équivalent de 5 piscines olympiques !) et le bruit et le bouillon à l’arrivée sont assez impressionnants.
Nous reprenons ensuite notre itinéraire qui va nous amener du côté de Rotorua. Cette région est connue pour son activité volcanique et géothermique, et produit ainsi énormément d’électricité grâce à cette ressource.
Nous nous arrêtons donc au site très touristique de Wai-O-Tapu, où pour la première fois en Nouvelle Zélande, nous ne serons pas seuls sur le site, loin de là. Nous y croisons d’ailleurs au milieu des touristes asiatiques une classe de collégiens venus tout droit de Poum, en Nouvelle Calédonie. Ils nous apprennent qu’ils sont en voyage scolaire, ce qui nous éloigne quand même beaucoup des voyages scolaires qui nous sont proposés en métropole !
Bref, le site est plutôt intéressant, et même si l’aménagement rend le site un peu moins « nature », nous passerons une heure et demie à nous balader au milieu de cratères crachant de la fumée sulfurisée, de bassins acides et bouillonnants, de rivières et de grottes multicolores à cause des éléments contenus dans l’eau ou la roche comme le manganèse, le soufre, l’oxyde de fer. L’odeur de soufre est d’ailleurs assez prenante, et nous quittons l’endroit légèrement « intoxiqués » mais contents de la balade.
Notre étape suivante nous amène à seulement quelques kilomètres de Wai-O-Tapu. La géothermie de la région a permis la création naturelle de sources et rivières d’eau chaude, et c’est à Kerosene Creek que nous avons voulu voir cela de plus près. Non indiquée et discrète, cette rivière est fréquentée plutôt par les néozélandais et n’est pas du tout touristique. La fumée qui se dégage de l’eau nous indique qu’elle est réellement chaude, et les locaux s’y prélassent, bière à la main. Pas forcément motivés à aller se baigner, nous n’irons pas goûter l’eau, mais l’endroit par beau temps doit être agréable pour s’y détendre.
Notre journée visite touche ainsi à sa fin, et il faut désormais rejoindre notre étape du soir, un Free Camp du côté de Matamata, où nous avons prévu la visite d’Hobbiton. Une bonne heure nous en sépare, et à part un petit arrêt Mc Do / Wi Fi sur la route, nous arrivons tranquillement en fin d’après midi au bord du lac, nous offrant ainsi un joli cadre pour la nuit.
Un apéro et un diner plus tard, il est enfin l’heure d’aller se coucher, en espérant une petite accalmie demain matin.
Entrée à Wai-O-Tapu : 32,50 $NZ par personne
Notre Free Camp près de Matamata : le Horahora Domain, en bord de rivière, un cadre plutôt sympa, toilettes disponibles. A vingt minutes d’Hobbiton.
Taupo – Matamata : 110 kms, 2h00
9 octobre 2017
HOBBITON
Nous nous levons ce matin avec enfin un espoir de ciel bleu. Le petit déjeuner et la toilette sont rapides, et nous prenons la route pour Hobbiton. Nous n’avons pas l’habitude de visiter les sites de ce genre, mais les musées que nous avons visités et la qualité qui y était proposée nous ont convaincus d’aller voir de plus près le lieu de tournage des célèbres trilogies de Peter Jackson.
Les visites y sont guidées et partent régulièrement toutes les dix minutes. Nous avons réservé notre excursion à 9h10, et après un petit tour dans le magasin de souvenirs (le paradis des geeks), nous prenons le bus qui en dix minutes nous amènera au site du tournage.
Nous arrivons donc sous la pluie à la Comté, le village qui abrite les Hobbits. Pour les besoins des films, 44 trous de Hobbits ont été construits sur le terrain d’une ferme familiale.
Ou plutôt leurs façades, puisque pratiquement toutes les habitations sont factices. Le décor est impressionnant, le souci du détail de Peter Jackson frôle parfois la folie, mais cela rend le lieu magique, et en même temps réel. Par exemple, dans le livre, les Hobbits sont friands de prunes et bullent souvent sous les pruniers. En Nouvelle Zélande, les pruniers n’ont pas la bonne taille pour que les trucages soient vraisemblables, mais pour un perfectionniste comme Peter Jackson, il y a toujours une solution. Il a donc fait planter des pommiers, puis juste avant le tournage, a fait enlever toutes les feuilles et les fruits, et les a fait remplacer par de fausses feuilles et fruits des pruniers. Un travail monstre, pour environ deux secondes à l’écran, pendant le générique !
Malgré la pluie, nous profitons donc des petites anecdotes du guide, des secrets de tournage et la balade dans la Comté est vraiment agréable. C’est finalement un petit village, et nous nous disons qu’il ferait vraiment bon y vivre pour de vrai.
Nous terminons la visite à l’auberge du Dragon Vert, où une bière nous est offerte, puis reprenons le bus de retour. Et même si le prix de la visite reste prohibitif, nous sommes d’accord pour dire que la visite vaut bien l’effort, et que passer à côté aurait été dommage.
La fin de la journée sera ensuite passée sur la route, direction la péninsule de Coromandel. Il s’agit de notre dernière étape avant Auckland et le départ vers l’Amérique du Sud.
La route, jusque là quelconque, devient un peu plus sympathique en arrivant sur la péninsule. Une petite route longe ainsi l’océan et dévoile de jolies baies, avant de rentrer dans les terres pour nous offrir des paysages dignes de l’île du Sud. Montagnes, collines verdoyantes, moutons, le tout avec en toile de fond l’océan, nous arrivons motivés à Coromandel, d’autant que le ciel se dégage,… enfin quelques minutes. Nous arrivons au Free Camp du soir, faisons une petite sieste, et allons nous offrir une bière dans un pub du coin. Emie y sera prise en flagrant délit de flirt avec un local venu « vérifier » que tout allait bien le temps que je sois au toilettes. Mouais…
Enfin, nous mangeons au van, passons le reste de la soirée à discuter de la suite, puis nous endormons la tête emplie d’histoires de Hobbits.
Hobbiton : visite guidée d’une heure trente à deux heures, 79$NZ par personne. Même si le prix est excessif, cela serait dommage de passer à côté de cet endroit mythique, vraiment bien entretenu et exceptionnel. Les visites sont bien rodées et même pour les non-initiés, le passage par Hobbiton est un incontournable.
Notre Free Camp à Coromandel : le Kapanga Road Carpark, toilettes un peu éloignées et au bord de la route, mais la bourgade est sympa.
Matamata – Coromandel : 170 km, 2h30
10 octobre 2017
LA PÉNINSULE DE COROMANDEL
Malheureusement, aujourd’hui nous nous réveillons sans la présence de Gandalf le Gris, mais avec une météo moins mauvaise que les jours précédents. Après notre traditionnelle routine du matin, nous quittons la bourgade sympathique de Coromandel pour nous diriger vers Whitianga. Nous décidons d’éviter la route « normale » et prendre la fameuse route 309. Cette route d’une vingtaine de kilomètres gravillonnés nous fait traverser le bush.
Nous faisons un petit arrêt à la cascade de Waiau, mignonne et accessible sans effort, puis continuons notre progression, lentement. Le paysage de jungle est sauvage et les fougères très présentes.
Une fois sortis de cette route 309, nous voici donc à Whitianga. Nous faisons un petit tour sur le port où des pêcheurs découpent les calamars qu’ils ont ramené, la marina, puis nous nous calons dans un petit café pour y passer la fin de la matinée à l’abri. Oui car la pluie s’est remise à tomber, encore…
Nous allons ensuite nous réfugier au van pour y déjeuner, et après un repos bien mérité et profitant d’une accalmie, nous reprenons la route pour nous diriger vers le Nord et Cook’s Beach. Sur le chemin, nous nous permettons de prendre un auto-stoppeur. En général, le néozélandais parle vite et son accent est à couper au couteau, et Greg est un kiwi qui parle extrêmement vite. Nous ne comprenons pas un mot de son dialecte et quand nous lui demandons de parler un peu moins vite, nous avons l’impression que c’est encore pire ! Bref, nous comprenons vaguement qu’il travaille dans les champs, notamment à la récolte des fruits et légumes pendant les saisons, et que le stop est un peu moins facile qu’avant.
La discussion (pratiquement à sens unique !) s’interrompt ensuite quand il nous annonce qu’il est arrivé et nous le déposons donc devant…une taverne. Peut-être y travaillera-t-il son élocution ?
Nous arrivons ensuite à notre Free Camp du soir, tout proche de Cooks Beach, puis décidons d’aller faire un tour. Nous marchons ainsi sur la plage, longue de deux kilomètres, et bordée par des maisons de vacances plutôt luxueuses, où souvent trône un bateau dans le jardin (pas facile la vie !). La balade est plutôt sympa et la météo clémente nous permet d’en profiter jusqu’au bout.
De retour au van, la soirée commence par une douche solaire (et vu la température ces derniers jours…), puis une petite bière et un diner gourmand termineront la journée de la meilleure des manières.
Notre Free Camp du côté de Cook’s Beach : le Cooks Beach Reserves (Purangi), un terrain très agréable, à deux pas de la plage. Les toilettes sont un peu éloignées mais c’est un bon point de chute.
Coromandel – Cook’s Beach : 57 kms, 1h45
11 octobre 2017
Notre dernier jour de visite officieux commence avec un peu de ciel bleu, mais le temps de déjeuner, la pluie fine refait son apparition. Nous nous dirigeons vers un point de vue sur Cook’s Beach, à deux pas, et la pluie s’arrête, laissant place au soleil.
Nous prenons ensuite la route pour aller du côté de Hahei et la fameuse plage Cathedral Cove. Le trajet se passe parfois sous la pluie, parfois au soleil, le tout en quelques kilomètres seulement. Une drôle de journée s ‘annonce donc, mais nous ne dérogerons pas à notre planning aujourd’hui.
Nous arrivons ainsi sous le soleil au parking qui marque le départ du sentier, et nous démarrons donc une petite marche qui va nous amener à Cathedral Cove en un peu moins d’une heure. Nous passons par de jolis points de vue, et descendons dans des baies magnifiques comme celles de Gemstone et Stingrey.
Enfin, nous traversons un peu de bush pour arriver à Cathedral Cove. Cette superbe plage est surmontée d’une arche naturelle assez impressionnante, et la vue sur la baie où trônent des rocs balayés par les vagues est superbe. Nous restons un petit moment à contempler le site, puis remontons au van tranquillement.
Il s’agit ensuite d’aller mettre de l’essence avant d’entamer notre dernière partie de la route qui va nous amener à Auckland.
Nous faisons quand même un dernier arrêt visite pour aller voir la fameuse Hot Water Beach. Il est dit qu’en creusant un trou assez profond, on peut s’y faire une petite « piscine » d’eau chaude. Je vais creuser plus d’un mètre de sable sans trouver une goutte d’eau, et je laisserai donc tomber, déçu de cette arnaque !
Toujours avec cette météo changeante un peu énervante, nous décidons de nous arrêter à Pukekohe, où se situe le dernier Free Camp avant Auckland, pour en faire notre camp de base pour la fin de notre séjour. En effet, l’Amérique du Sud nous demande une organisation calée, notamment à cause des réservations indispensables des transports (avions et bus), et nous devons donc prendre le temps de composer un planning un peu plus précis. C’est pour cela qu’après discussion, nous décidons de zapper la visite d’Auckland, de toute façon pas forcément la plus intéressante, pour prendre la journée de demain à nous occuper de notre voyage en Amérique du Sud.
Nous terminerons l’après midi avec notre traditionnelle petite bière quotidienne, un petit diner, et la soirée sera assez avancée pour finir avec un peu de lecture et une bonne nuit de sommeil.
12 octobre 2017
ORGANISATION
Comme convenu, notre journée débute par notre petite routine petit déjeuner / toilette rapide, puis nous nous installons à la bibliothèque de Pukekohe.
Libre d’accès, gratuite et permettant de se connecter à Internet, nous y passons la journée afin de mettre au point notre itinéraire en Amérique du Sud, où nous explorerons si tout se passe comme prévu en profondeur le Chili et l’Argentine, avant de faire un passage très rapide en Bolivie et au Pérou (où nous passerons les fêtes de fin d’année), avant de terminer en apothéose (enfin nous l’espérons) au Costa Rica pour notre dernier mois d’aventures.
Une fois calés, nous réservons nos billets d’avion les plus importants, celui qui nous amènera sur l’île de Pâques et celui qui nous fera faire un grand bond d’Ushuaïa à Buenos Aires.
Puis il est déjà l’heure de retourner à notre petit Free Camp discret pour terminer la journée de façon traditionnelle en Nouvelle-Zélande, bière / diner / dodo.
Notre Free Camp à Pukekohe : le parking du Rosa Birch Park, un parc abritant un terrain de hockey sur gazon et des courts de tennis. Toilettes fermées la nuit jusqu’à 6h00. Calme et bien placé (50 kms d’Auckland), à deux pas de toutes les commodités. Attention, il n’est pas sur Campermate (nous l’avons signalé donc peut-être qu’il sera rajouté !) mais existe bel et bien.
Cook’s Beach – Pukekohe : 140 km, 2h15
13 octobre 2017
LE DÉPART
Dernier jour officiel chez les Kiwis, et la matinée s’annonce sportive. En effet, après le petit déjeuner, il nous faut vidanger le van, le nettoyer en vue de sa restitution, trouver une douche, une laverie automatique et faire nos sacs.
Bref, même si toutes ces corvées n’ont pas été faites dans cet ordre, nous arriverons quand même à nos fins et à rendre le van en temps et en heure à Auckland.
Il nous faut ensuite prendre un bus, puis la navette pour l’aéroport, avant d’enregistrer nos bagages et embarquer.
Tout s’est plutôt bien goupillé aujourd’hui, et aucun souci n’est venu compromettre notre voyage au Chili, qui démarrera non pas demain, mais aujourd’hui, décalage horaire oblige. Une nouvelle aventure nous y attend, un continent totalement inconnu pour nous, des us et coutumes que nous allons découvrir et une langue (l’espagnol) qu’il va falloir apprendre un minimum pour pouvoir se débrouiller.
Navette Auckland / aéroport : 18$NZ par personne, passage toutes les 20 minutes.
Pukekohe – Auckland : 50 kms, 45 mn
BILAN
NOS IMPRESSIONS…
LA BEAUTÉ NATURELLE…
La Nouvelle Zélande était un pays pour lequel nous attendions énormément, notamment sur les paysages que nous pensions rencontrer. Le moins que l’on puisse dire est que nous n’avons pas été déçus. Pour ceux qui ont vu le Seigneur des Anneaux, les paysages que nous avons traversés nous ont replongés dans les films, avec ces grands espaces verdoyants uniquement peuplés de moutons, les nombreux lacs et en toile de fond les montagnes enneigées.
L’île du Sud nous a particulièrement gavés de scènes extraordinaires sur la route des Catlins et des Milford Sounds ou en kayak au parc Abel Tasman, de bourgades tranquilles et agréables comme Akaroa ou Nelson et de randonnées incroyables, notamment celle qui restera gravée dans nos mémoires, Farewell Spit, immanquable pour un séjour réussi chez les Kiwis.
L’île du Nord, un peu plus quelconque, n’est quand même pas en reste, avec le Cap Palliser et son ambiance de bout du monde, la péninsule de Coromandel et ses jolis paysages, la géothermie incroyable du Rotorua ou encore le mont Tongariro, qui malgré une météo détestable nous a quand même permis d’entrevoir son potentiel.
Outre des paysages à couper le souffle, le séjour nous aura aussi offert des moments forts avec la faune néozélandaise, que nous aurons pu observer à l’état sauvage. Et même si à notre grand regret nous n’aurons pas pu voir de kiwis (l’espèce est nocturne et en voie de disparition…), nous aurons quand même été plus que gâtés. Sur la péninsule d’Otago, à Farewell Spit, au cap Palliser ou au parc Abel Tasman, nous avons pu observer des lions de mer ou des otaries en nombre et de très près, et à chaque fois le spectacle était au rendez-vous. Nous avons également eu la chance de pouvoir observer deux manchots à oeil jaune à la forêt pétrifiée de Curio Bay, ainsi que de nombreuses espèces d’oiseaux endémiques comme le pukekoe, le kea ou le weka. Enfin, nous ne pouvons pas laisser de côté ceux qui nous ont accompagné tout au long de ce séjour, ces moutons par milliers qui seront désormais associés pour toujours à la Nouvelle Zélande dans nos esprits.
Enfin, parlons quand même des autres kiwis, le peuple néozélandais. En choisissant de voyager en van, nous nous sommes quand même isolés et les contacts avec les néozélandais auront été brefs, au détour d’un sentier, d’une caisse enregistreuse ou d’une tournée au pub. Mais si vous pensez aller en NZ et ne croiser que des All Blacks, des rugbymen grands beaux et forts, vous allez au devant de grandes déceptions. En effet, l’alimentation très anglo-saxonne à base de burgers et de fish and chips, le tout arrosé de bière entraîne fatalement l’obésité de sa population (avis aux jeunes français !). La mode n’est pas non plus une priorité ici, mais finalement, si on passe au travers de ces considérations futiles se basant sur l’apparence, nous découvrons un peuple qui adorent entamer les conversations, parler de tout et de rien, et surtout prendre le temps de communiquer. Ce qui rend les néozélandais sympathiques, toujours prêts à aider et à donner de bons conseils.
Enfin, une petite parenthèse sur la culture maorie, très présente lorsqu’on regarde un match de rugby, mais qui brille par son absence dans ce pays. En effet, les villages maoris sont concentrés dans une toute petite région autour de Rotorua, et sont plutôt devenus une attraction touristique. En tout cas nous n’avons pas eu l’occasion d’approcher cette culture par un autre moyen que les musées, qui auront été une jolie surprise d’ailleurs. Cette absence restera donc sans doute la seule réelle déception de ce séjour.
Ce que nous avons aimé :
- les randonnées offrant des paysages totalement différents à chaque fois, avec notre coup de coeur Farewell Spit
- la possibilité offerte de pouvoir observer la faune à l’état sauvage un peu partout, les otaries, les lions de mer, les nombreux oiseaux, les manchots… et les moutons !
- les routes dégageant des points de vue à couper le souffle, notamment aux Catlins et aux Milford Sounds
- les musées (le Te Papa et le musée de la ville et de la mer à Wellington, le musée de l’aviation à Blenheim ou Hobbiton) extrêmement bien faits, ludiques, interactifs et mis en scène de manière à ne jamais s’y ennuyer
Ce que nous n’avons pas aimé :
- la météo « dijonnaise » sur l’île du Nord
- les glaciers Fox et Franz Joseph, pas à la hauteur de nos attentes, notamment à cause du réchauffement climatique ayant entraîné leur recul
- Queenstown, sans intérêt à moins d’y faire du ski, du parapente, du saut à l’élastique, du parachute, du jetboat…
BUDGET…
Soit un budget quotidien pour deux personnes de 98,90 €.
La location du van (3 personnes car mon frère nous a accompagné 18 jours)) a coûté 875 euros, nous l’avons arbitrairement divisé en deux, une partie pour l’hébergement (où il faut rajouter les 2 campings payants low-cost et le gaz) et une partie pour les transports.
Le budget transports est également bien entamé par l’essence (le van consommait pas mal) avec 740 euros (environ 5000 kms), le ferry (160 euros) et le vol Auckland/Christchurch (125 euros).
Concernant la nourriture, nous avons à 95% fait nos courses et la cuisine dans le van, sans se priver de quelques bières et fish and chips au pub !
Pour les activités, les entrées des sites étaient Hobbiton, Wai-O-Tapu et le musée de Bleinheim.
Pas de frais bancaires ni de visa.
1 € = 1,65 $NZ = 1,20 $
RANDONNÉES…
SENTIER À AKAROA
Très beau sentier au milieu des moutons, très belles vues. Montées parfois difficiles mais l’effort vaut la peine.
LAC TEKAPO
Balade sympathique mais n’était pas notre premier choix.
MONT COOK
Sentier très aménagé, facile, mais ménageant de très belles vues sur le mont Cook et des lacs de montagne.
TOUR DU LAC HAYES
Pour un footing, cadre très agréable.
ASCENSION DU MONT IRON À WANAKA
Montée ardue mais une belle vue à l’arrivée. Pas le sentier du siècle mais agréable.
FRANZ JOSEF GLACIER
Marche facile, offrant un point de vue imprenable sur le glacier.
FAREWELL SPIT
Quelques difficultés sur un sentier pas du tout aménagé, au milieu des moutons, des otaries, sur la plage ou dans les champs. Randonnée fantastique, à faire absolument.
ABEL TASMAN PARK
Sentier sympathique, ombragé avec quelques belles vues sur la côte. Mais à combiner avec la sortie kayak pour profiter réellement du potentiel de l’Abel Tasman Park.
QUEEN CHARLOTTE TRACK
Uniquement les trois premiers kilomètres. Pas de difficultés, le sentier est bon. Peu de points de vue aménagés pour admirer le fjord.
PUTANGIRUA PINNACLES
Une belle montée pendant une demie heure pour arriver au point de vue, puis une redescente tranquille par le lit de la rivière.
ALPINE CROSSING TRACK (MONT TONGARIRO)
Nous sommes seulement allés jusqu’au Red Crater et revenus, la météo était excécrable et nous ne voyions pas à 100m. Si redescente par l’autre versant, navette obligatoire (ou stop).
CATHEDRAL COVE
Sentier aménagé mais en montées descentes parfois abruptes. Arrivée sur Cathedral Cove en récompense !