Nouvelle-Calédonie

NouvelleCaledonie
Itinéraire 21 jours

 

21 août 2017

ORGANISATION

L’atterrissage à Tontoua est une merveille. Ciel bleu, vue exceptionnelle sur la barrière de corail et les ilots, océan turquoise, le ton est donné.

Aterrissage

Après les formalités d’usage, nous récupérons nos bagages et allons prendre possession de notre voiture de location. Une petite C1 presque neuve, largement suffisante pour une huitaine de road trip sur la Grande Terre. Et chose qui ne nous était pas arrivée depuis plus de six mois, nous allons conduire une voiture !

Nous nous chargeons ensuite de l’organisation de notre séjour en Nouvelle Calédonie. Et pour commencer, un petit passage à Décathlon s’impose. L’hébergement étant hors de prix ici, nous avons donc prévu de camper un maximum pendant ce séjour et il nous faut le matériel adapté. Tente, réchaud, popote, nous faisons nos emplettes. Nous achetons également masques et tubas pour faire du snorkelling sans devoir louer le matériel.

Un petit passage par le Mc Do du coin (et oui nous sommes dans une capitale, et c’est la tradition !) et nous passons à Carrefour faire quelques courses alimentaires. Nous allons ici reprendre une alimentation équilibrée car non seulement nous allons camper, mais nous allons aussi nous faire à manger. Terminés les bouis-bouis servant des plats à un ou deux euros, en Nouvelle Calédonie, le coût de la vie est inimaginable.

Une fois la logistique accomplie, direction Rivière-Salée, dans la banlieue de Nouméa. Dans un logement occupé par Emmanuelle, une femme seule avec sa petite fille, nous louons une chambre pour une somme acceptable pour la région. Elle nous donnera quelques conseils, et comme la fatigue du voyage se fait réellement sentir, nous nous faisons rapidement des nouilles de riz aux légumes (mais rien de frit nous ne sommes pas masos !) et allons nous coucher.

Location de voiture : chez A5 location, prise du véhicule à l’aéroport, retour à Nouméa, 3665 CFP/j (9202 CFP d’essence pour le séjour, 1000 CFP pour le nettoyage au Karcher)

Tente 2 places Quechua : 6995 CFP

Réchaud : 2930 CFP

Popote 1er prix : 2195 CFP

Masques et tubas 1er prix : 2990 CFP (pour deux)

22 août 2017

NOUMÉA (1)

Première partie de notre visite à Nouméa, et après notre petit déjeuner maison (muesli, fruits, toasts, compote), nous décidons d’aller sur l’île aux Canards. Direction donc d’abord l’Anse Vata, un haut lieu de la plage et du running à Nouméa pour prendre le taxi-boat. Environ cinq minutes de navigation et nous voilà sur le tout petit îlot. Pas de canards, mais des mouettes.

Nouméa13

La météo n’est pas terrible, nous sommes en hiver ici. Bon il fait quand même entre 20 et 25 degrés, mais le ciel est gris, le vent souffle et ce n’est pas très agréable. L’îlot est également décevant, puisqu’il est occupé entièrement par un restaurant qui loue des transats. Pas beaucoup de place pour les indépendants comme nous, c’est un peu dommage. Autre surprise et légère déception, la baignade n’est pas très confortable. La température de l’eau dépasse tout juste les 20 degrés, Emie y renoncera alors que j’irai quand même braver le froid pour effectuer le petit sentier sous marin aménagé pour le snorkelling.

Cinq bouées, environ une demie heure, les coraux y sont jolis et il y a de la vie, notamment deux énormes mérous et un barracuda croisés sous l’eau, mais la température, le manque de soleil et la faible visibilité n’en font pas un moment inoubliable.
Nous traversons ensuite le minuscule îlot pour aller retrouver le taxi-boat, et en profitons pour visiter le « musée » à ciel ouvert, quelques oeuvres kanaks exposées le long du petit chemin qui traverse l’île aux Canards.

Nouméa9

Nous retrouvons donc le taxi, et la voiture. Nous passons ensuite un peu de temps sur la presqu’ile de Nouville, où des vestiges du bagne sont conservés. Une fois encore, c’est un peu la déception. Deux ou trois bâtiments, que nous ne pourrons même pas visiter puisqu’ils sont réaffectés, et le tour est fait en dix minutes.

Nouméa1

De passage vers le port, nous en profitons pour aller prendre nos billets de bateau pour Lifou, la première des îles de Loyauté que nous visiterons après la Grande Terre.

Enfin, nous terminons la journée par une sieste indispensable (nous avons du mal à récupérer du voyage et de la nuit presque blanche qui en a découlé) et un dîner maison, salade de crudités et fruits. Il faut ensuite aller se coucher, puisque demain nous commençons l’exploration de la Grande Terre.

Notre chambre à Nouméa : chez Emmanuelle en Air BnB, 2300 CFP la nuit (contact direct). Bien placé, propre et famille très sympathique.

Taxi Boat pour l’île aux Canards : 1200 CFP/p aller/retour

23 août 2017

RÉGION DE BOURAIL

Notre première étape sur la Grande Terre sera la région de Bourail, et après notre petit déjeuner maison qui deviendra un classique (muesli, fruits, omelette et compote), nous prenons la voiture et quittons Nouméa, qui il faut bien le dire nous a laissé une première impression décevante. Nous y reviendrons et aurons peut être un autre regard mais pour l’instant, c’est celui-là qui domine.

Après quelques kilomètres, nous prenons conscience que nous sommes bel et bien en France, puisqu’après plus de 6 mois sur les routes asiatiques, nous voyons pour la première fois une paire de gendarmes armés d’un radar bien cachés pour les véhicules venant d’en face. Voilà au moins une chose qui ne nous avait pas manquée !

Bref, nous suivons la route et admirons le paysage qui défile. La montagne d’un côté, l’océan bleu turquoise de l’autre, le tout sous un ciel bleu sans nuages. Les terres sont sèches et habitées par le bétail ou les chevaux. Et comme nous le verrons tout au long de notre tour de la Grande Terre, les montagnes portent également les traces d’incendies qui ont l’air assez courants, et des carcasses de voitures abandonnées apparaissent régulièrement sur le bas-côté.

Ici, c’est la Brousse, les gens vivent du bétail, dans des ranchs et les pick-ups sont conduits par des broussards en chapeaux de cow-boys. Nous roulons bien, la route est excellente, et nous ne traversons pas des villages, mais des tribus où des ralentisseurs maison sont parfois disposés (cordes, pneus, morceaux de bois.)… C’est plutôt exotique.

(Nouméa) à Poé5

Notre toute première étape nous amène sur la presqu’ile d’Ouano, dans le secteur de La Foa. Une petite marche à pied (environ vingt minutes sans se presser) nous mène au pic d’Ouano. Il s’agit du sentier de Méegwé, et la vue qui nous est proposée est tout bonnement exceptionnelle. À 360°, avec un ciel bleu immaculé, nous avons une vue imprenable sur la presqu’ile avec en toile de fond le lagon bleu clair et la barrière de corail.

(Nouméa) à Poé50

(Nouméa) à Poé47

Une fois repus de la vue, nous redescendons et reprenons le véhicule pour nous diriger à Farino, une bourgade un peu plus dans les terres. Petite route de montagne, verdure, c’est très agréable de rouler ici. Nous arrivons au refuge de Farino, départ du sentier de la Petite Cascade. Nous sommes accueillis par une chienne, qui s’improvisera guide pour cette petite marche d’une heure et demie aller retour. Sur une piste plutôt qu’un sentier, nous suivons donc notre guide pour arriver à la Petite Cascade. Sans être exceptionnel, le site est joli et conviendra très bien pour notre pique-nique. Nous sommes en effet partis avec des sandwichs omelette et légumes que nous avons faits avant notre départ. Notre guide aura bien sûr sa part du déjeuner, puis nous retournons à la voiture.

(Nouméa) à Poé44

(Nouméa) à Poé42

Après avoir remercié notre compagnon de route, nous continuons avec une étape à Sarraméa, pour y voir le Trou Feuillet. Un petit quart d’heure de marche et nous arrivons au fameux Trou, une petite piscine naturelle. L’eau étant vraiment froide, c’est plutôt l’été qui doit voir pas mal de visiteurs dans le coin, très agréable.

(Nouméa) à Poé40

(Nouméa) à Poé38

Notre petite pause au bord de ce site s’achève et nous devons reprendre un peu la route. Il nous reste en effet environ une heure de trajet avant d’arriver à Poé, notre camp de base pour le lendemain. Nous arrivons en fin d’après midi au camping « le rêve de Némo », et nous installons pour la première fois notre tente. Tout le camping est libre (seule une tente était déjà là) et nous avons l’embarras du choix.

Installés, nous allons ensuite sur la plage de Poé à une moins d’une minute de marche nous en prendre plein les yeux lors du coucher de soleil. Marée basse, quelques nuages, le lieu est exceptionnel à cette heure-ci.

(Nouméa) à Poé35

(Nouméa) à Poé33

Il est ensuite temps de se faire à manger. Nous allumons donc le réchaud et préparons un peu de semoule et des légumes, une compote, un fruit, et nous avons eu notre repas équilibré.

Enfin, nous passerons notre première nuit sous tente après une très belle journée.

24 août 2017

La nuit aura été plutôt bonne pour une première en tente, et nous décidons d’aller prendre le petit déjeuner sur la plage. Nous emmenons nos provisions et le réchaud, et nous prenons notre temps dans ce cadre exceptionnel.

(Nouméa) à Poé29

Nous prenons ensuite la voiture pour aller à La Roche Percée, à environ quinze minutes de route. Il s’agit d’une plage immense, dans une baie limitée par une falaise présentant un énorme trou, d’où son nom.

(Nouméa) à Poé22

(Nouméa) à Poé8

Nous suivons ensuite le sentier des 3 baies, un petit chemin qui va nous faire traverser les baies du coin en deux heures aller/retour environ. Le sentier est vraiment sympa à emprunter, pas difficile, et les paysages proposés sont tout simplement superbes. Baie de la Roche Percée, Baie des Amoureux, Baie des Tortues, nous nous arrêtons à chaque plage pour admirer la vue, à chaque promontoire pour guetter la faune. Nous sommes récompensés en apercevant plusieurs tortues marines qui remontent à la surface respirer. Vraiment joli. La matinée nous a donc gâtés ! Et quel calme. Nous nous apercevons qu’en Nouvelle Calédonie, il n’y a pas ou très peu de touristes. Peu d’infrastructures aussi. Pas de magasins de souvenirs inutiles, pas de rabatteurs, peu d’hébergements, peu de transports. Et tout ça permet un calme olympien partout où nous allons.

(Nouméa) à Poé21

(Nouméa) à Poé14

(Nouméa) à Poé12

Nous reprenons la voiture pour aller manger sur notre petite plage de Poé et profiter d’un endroit paradisiaque désert. Un bonne petite salade de crudités, un fruit et nous décidons d’aller voir ce qui se passe dans la localité de Bourail. Une petite bourgade sympathique mais à part pour y faire nos courses, nous ne nous y attardons pas. Nous hésitons à aller au cinéma le soir, mais une fois rentrés à la tente, nous ne bougerons plus.

Une petite douche, un tour à la plage pour un nouveau coucher de soleil magnifique, et nous nous faisons quelques pâtes aux oeufs pour le diner, le tout sous un ciel étoilé immaculé. Nous pouvons même apercevoir la voie lactée !

Enfin, nous allons nous coucher, demain nous partons pour Koumac et ses spots de plongée.

Notre camping à Poé : le Rêve de Némo, 1000 CFP/p, camping vraiment sympa, bon accueil, hyper propre et surtout à deux pas de la plage de Poé, magnifique.

25 août 2017

POINTE NORD

Après un nouveau petit déjeuner sur la plage de Poé, nous replions la tente et reprenons la route, direction Koumac. Toujours aussi agréable, la route se fait plutôt bien et les paysages défilent.

Nous arrivons à la localité de Voh, célèbre pour son « coeur ». Il s’agit d’une formation naturelle dans la mangrove qui de haut a la forme d’un coeur. L’image est célèbre grâce à Y-A. Bertrand, qui a illustré la couverture de son livre « La Terre vue du Ciel » par cette photo. Nous décidons donc de marcher jusqu’au point de vue où nous pourrons apercevoir ce coeur. Bon le sentier est plutôt une piste carrossable en 4×4 et cette piste est en plein soleil, ce qui rend la marche peu plaisante. Au bout d’une petite heure, nous arrivons au belvédère et nous apercevons donc le « coeur de Voh ». Malheureusement, le moment est un peu gâché par la fumée que rejette la déchetterie du village, qui a décidé ce jour-là de brûler ses déchets. Nous sommes tout de même contents d’avoir pu être là, et nous nous installons aux tables aménagées sur le belvédère. Petit pique nique à base de salade de crudités et de fruits, puis nous ne tardons pas pour redescendre à la voiture, sous la chaleur écrasante.

(Poé) à Koumac10

Nous reprenons la route fenêtres ouvertes et l’air nous rafraîchit après ce petit coup de chaud. Direction notre étape du soir, le camping du Lagon à Koumac. Sur la route, un peu avant Kaala-Gomen, nous apercevons une chienne, seule, qui court le long de la chaussée, en menaçant même de traverser. La route étant une grande ligne droite, avec des véhicules roulant vite, nous décidons de la prendre avec nous pour éviter un drame. Arrivés à Kaala-Gomen, nous demandons aux Kanaks du coin s’ils la connaissent, et devant toutes les réponses négatives, nous allons à la petite gendarmerie. Personne, mais coup de chance, voici le gendarme qui habite ici qui arrive avec sa famille. Nous lui expliquons notre souci, et nous sentons que cela ne le passionne pas. Il nous indique qu’il faut appeler la police municipale de Koumac, et comme c’est notre route, nous abrégeons ses souffrances et décidons d’aller directement là-bas.

Chienne

Arrivés à Koumac, la mairie est bien sûr fermée (il est déjà 16h00 !) et nous allons à la gendarmerie. Il y a au moins 6 agents au café et à la clope, et aucun ne veut réellement prendre la chose en charge. Après d’âpres négociations, ils appelleront enfin le garde champêtre qui prendra en charge notre petit compagnon, qui sera au moins pour un temps en sécurité.

Après cette bonne action, nous allons au centre de plongée vérifier notre réservation et prendre contact. Puis il est bien temps d’aller monter la tente au camping, prendre une douche et aller voir le coucher de soleil sur la plage. Encore un joli moment qui nous ouvre l’appétit.

(Poé) à Koumac4

Légumes, nouilles de riz, fruits, nous nous concoctons un bon petit repas puis allons nous coucher, en espérant que demain la météo sera aussi bonne pour nos premières plongées en Nouvelle Calédonie.

Notre camping à Koumac : le camping du Lagon, 1000 CFP/p, propre, petit abri disponible par emplacement, à deux pas de la plage et à 5 mn de la marina. Petit bonus, des paons ont élu domicile au camping, et vous pourrez donc voir Léon, le mâle se balader dans le camping.

(Poé) à Koumac2

26 août 2017

Réveil très matinal ce matin, il faut prendre le petit déjeuner, plier la tente et se diriger vers le centre de plongée. Rendez-vous à 8h00 pour s’équiper et prendre le bateau de Bastien, le directeur du centre et notre guide aujourd’hui, pour gagner le large de Koumac et faire nous l’espérons deux belles plongées.

Une grosse demie heure de trajet et nous arrivons sur le premier spot, la passe de Devert, où après un briefing nous nous mettons à l’eau, température 23° mais super bien équipés. Et là nous allons en prendre plein les yeux pendant 50 minutes. Nous rencontrons des courants et de la houle pour une plongée sportive, mais cela vaudra le coup de se mouiller ce matin. La visibilité sur la grande barrière de corail est exceptionnelle et au programme, de nombreux coraux très colorés, un tombant de toute beauté où nous apercevrons des requins pointes blanches, des raies léopards qui viendront à quelques mètres montrer leur élégance et même si ce n’est pas très poissonneux, cette plongée magnifique restera dans nos mémoires. Avant la sortie, nous verrons même un serpent de mer bicolore, appelé ici « tricot rayé » et mascotte de l’île.

Après cette régalade sous marine, une petite collation nous est offerte sur le bateau. Thé, café et… croissants au chocolat ! Nous ne nous rappelions plus que cette merveille existait encore ! Bref, il est temps ensuite de bouger le bateau de quelques centaines de mètres pour arriver au spot suivant, les failles de Devert. Briefing, équipement, mise à l’eau, nous retournons en prendre plein les yeux sur une plongée totalement différente de la première. Plutôt une plongée d’ambiance, avec des grottes, des failles, des jeux de lumières et des coraux magnifiques. Peu de poissons par contre, mais la balade est très agréable. Encore une très bonne visibilité et pendant 50 minutes, nous admirons ce site. Et nous avons de la chance aussi puisque nous verrons un nautile, un crustacé rarement visible en journée.

Plongée Koumac3

Plongée Koumac2

Plongée Koumac4

Plongée Koumac1

Nous remontons donc sur le bateau extrêmement contents de nos sorties et nous ne regrettons pas d’être venus. Le retour est assez rapide, nous nettoyons notre équipement et disons au revoir, et surtout merci à Bastien pour la journée. Il faut ensuite reprendre la voiture et tracer notre route jusqu’au Relais de Poingam, notre prochaine étape. Un petit stop pour faire les courses à Koumac et direction la pointe Nord du Caillou. Une heure et demie de trajet, avec les derniers kilomètres sur une piste très accidentée, et nous arrivons au camping.

Nous choisissons soigneusement notre emplacement et montons la tente. Une douche, changement d’habits et là, horreur. Je m’aperçois que la voiture est fermée, et que malencontreusement j’ai laissé les clefs dans le coffre. Une seule chance de salut, deux types dans un emplacement à côté de nous qui ont l’air d’être du coin. Je les interromps à l’apéro et leur demande un coup de main puisque bien sûr je n’ai pas d’outils et je ne sais pas trop comment m’y prendre. Coup de pot, l’un d’eux est mécanicien auto et l’autre a des outils dans sa voiture. Après une petite demie heure, ils réussissent à ouvrir la voiture en ouvrant la fenêtre arrière, le tout hyper proprement. Quel soulagement ! Une grosse galère a donc été évitée et nous remercions le département sécurité de chez Citroën. Pour remercier nos sauveurs, nous leur payons une tournée de canettes de bière locale, puis allons nous faire à manger sur la plage. Soulagés et repus, nous allons ensuite nous coucher, après cette journée pleine de rebondissements.

(Poingam) à Hienghene34

Plongée à Koumac : 14000 CFP/p les deux plongées tout compris. Des sites de plongée vierges, pas fréquentés du tout et juste magnifiques. Bonne ambiance, Bastien est super sympa et nous ne regrettons pas du tout notre passage ici.

Notre camping à Poingam : le Relais de Poingam, 900 CFP/p la nuit. Sanitaires rudimentaires mais propres et avec eau chaude, au bord de la plage. Coin agréable, des petites randos sont possibles et le restaurant du Relais est réputé (réservation impérative).

LA CÔTE EST ET LA CÔTE OUBLIÉE

27 août 2017

Aujourd’hui, nous prévoyons une journée « on the road ». Rien de spécial, uniquement profiter de la belle route et s’arrêter aux différents points de vue proposés sur la route.

Après un bon petit déjeuner, une bonne nouvelle budgétaire nous attend. La préposée à l’encaissement a oublié de nous compter les bières que nous avons offertes à nos sauveurs hier. Et ce n’est pas nous qui allions lui faire remarquer ! Il n’y a pas de petites économies, surtout en Nouvelle Calédonie !

Nous partons ensuite pour explorer le point le plus au nord de la Nouvelle-Calédonie. Un endroit appelé Boat Pass, où il n’y a plus rien après. Difficile de s’imaginer vivre ici, nous avons l’impression que le temps s’arrête ici.

(Poingam) à Hienghene29

Nous faisons ensuite demi-tour pour aller au village de Poum, un endroit peu peuplé, mais doté d’une jolie baie.

(Poingam) à Hienghene22

Nous nous y arrêtons donc pour admirer cette baie, puis reprenons la route, direction le col d’Arama, à une trentaine de kilomètres. Au col, un petit sentier part pour admirer la vue. Trois quarts d’heure de marche assez intensive nous permettent d’arriver au sommet et avoir une vue imprenable sur les environs. Montagnes, océan, lagon, nous pouvons admirer une superbe vue. Nous redescendons ensuite à la voiture et rebroussons un peu chemin pour récupérer la grande route qui nous amènera à notre destination de ce soir, Hienghène.

(Poingam) à Hienghene18

(Poingam) à Hienghene13

Nous arrivons donc sur la côte Est après avoir traversé la chaîne de montagnes, et le paysage change du tout au tout. La route également. Terminées les grandes lignes droites, nous sommes sur une route agréable et bien entretenue, mais moins rapide. Plus vert, plus tropical, le paysage nous offre des palmiers et des montagnes beaucoup moins sèches que sur la côte ouest, ce qui n’empêche pas les traces d’incendies, certainement volontaires.

La journée se passe plutôt bien, la route est bonne, les paysages défilent, et après une petite pause pique-nique, nous arrivons au bac de la Ouaïème. Ici, pas de pont, il faut mettre la voiture sur un bac pour traverser une rivière et reprendre la route.

(Poingam) à Hienghene11

(Poingam) à Hienghene10

Nous nous arrêtons à différents points de vue, notamment celui de la Poule Couveuse de Hienghène, une formation rocheuse ayant bizarrement la forme presque parfaite d’une poule, au détail près.

(Poingam) à Hienghene6

Le soleil commence à se coucher et la journée route se termine au camping Babou Océan, également club de plongée. Nous montons la tente, prenons une douche froide et nous faisons à manger. La fatigue se faisant sentir, nous allons ensuite nous coucher, avec au programme demain matin une petite sortie course à pied sur un sentier des hauteurs de Hienghène.

Notre camping : le Babou Océan, 900 CFP/p la nuit, sanitaires propres (pas d’eau chaude), au bord d’une plage mais sans grand charme. Bien équipé (bouilloire à disposition, lumières, machine à café). Également centre de plongée.

28 août 2017

Réveil très matinal, après une averse dans la nuit qui nous a obligé à nous lever mettre à l’abri notre linge. Nous prenons un rapide café, une compote et enfilons les baskets pour effectuer le sentier en boucle qui nous amènera au sommet du Ga Wivaek. Le départ est simple, plat, et goudronné. Mais dès l’entrée du sentier, nous sentons bien que cela va être compliqué. Une montée interminable, ponctuée de plusieurs pauses, nous fait nous rendre compte à quel point nous avons perdu physiquement. Pas grave, nous terminerons l’ascension à pied, pour admirer la vue sur les falaises de Lindéralique, célèbres pour apparaître sur le billet de 500 CFP. Ici, on l’appelle d’ailleurs le « rocher du billet de 500 francs ».

(Poingam) à Hienghene5

La descente est facile, puis nous reprenons la route goudronnée pour revenir au camping. Nous ferons ces trois ou quatre derniers kilomètres en courant, ce qui nous donnera quand même bonne conscience. En tout cas, nous nous promettons de nous y remettre un peu plus sérieusement, à petites doses, mais régulièrement.

Une petite douche (froide !), rangement de la tente et des affaires, puis nous reprenons la route de la côte Est direction Thio et ses environs, notre étape pour la nuit.

Le début du trajet est plutôt agréable, une route sympathique à l’ombre des palmiers nous amène jusqu’à Poindimié, où nous pique-niquerons. Nous repartons après cette petite pause sur une route nettement moins jolie, et moins roulante. En montagne, la route se détériore énormément et le paysage change du tout au tout. Nous sommes dans la région minière et ça se voit. Les montagnes ont été ravagées par les exploitations et à perte de vue, on pourrait se croire sur Mars. 

(Hienghene) à la Côte oubliée12

Et ce sera comme ça jusqu’à Canala où la route sera encore pire. Une piste jusqu’au col, puis c’est la fameuse route à horaires. Un chemin où selon le sens d’arrivée, on peut l’emprunter en heure paire ou impaire. Coup de chance, nous arrivons à 16h00 pile, et notre tour est entre 16h00 et 16h20. Parfait ! Bon il n’y a vraiment personne dans le coin, et la circulation est minime, mais sur ce bout de chemin de 8 km dans un état désastreux, mieux vaut ne pas jouer le malin. L’arrivée à Thio sonne bien, la route commençait à être longue. Nous passons devant une usine de nickel où le minerai est directement chargé en bateau par un tapis roulant. La productivité efficace !

(Hienghene) à la Côte oubliée1

Nous nous engageons ensuite sur la Côte Oubliée, en fin d’après midi à la recherche d’un camping ouvert. Nous choisissons celui de Port Bouquet au lieu-dit Dallas, au bord d’une très belle plage, et installons la tente juste avant la nuit et la pluie. Petite assiette de pâtes aux oeufs et après cette longue journée de route, nous allons nous coucher fatigués.

(Hienghene) à la Côte oubliée10

(Hienghene) à la Côte oubliée8

Notre camping : le camping de Dallas (Port-Bouquet), 1000 CFP/p la nuit, sanitaires propres (pas d’eau chaude). Au bord d’une plage de la Côte Oubliée et au milieu des cocotiers, un joli endroit pour passer la nuit. Pas d’équipements (pas de lumières).

29 août 2017

La pluie n’a pas arrêté de la nuit, mais cela ne nous a pas empêchés de bien dormir, la fatigue aidant. Nous nous levons une nouvelle fois très tôt, nous avons pas mal de choses à faire. Après un petit déjeuner simple, nous remballons nos affaires humides et prenons la voiture pour explorer la trentaine de kilomètres que l’on appelle la Côte Oubliée. Nous comprendrons pourquoi. Personne en vue, des habitations sporadiques et des infrastructures inexistantes à part cette petite route assez bien entretenue malgré quelques nids de poule. Nous longeons donc cette côte et profitons de quelques points de vue jusqu’à Saint Jean Baptiste, le bout du bout.

(Hienghene) à la Côte oubliée6

(Hienghene) à la Côte oubliée3

(Hienghene) à la Côte oubliée2

Ici, nous faisons demi-tour et retournons à Thio, récupérer la route pour Nouméa. Une petite route de montagne et un col nous amène ensuite à Boulouparis, petite bourgade qui va nous permettre de remplir le réservoir d’essence. La pluie battante qui continue et un peu de brouillard empêchent ce trajet d’être sympathique, et nous arrivons enfin à Nouméa un peu avant midi.

Le ravitaillement est nécessaire et nous en profitons aussi pour acheter de quoi nous nourrir sur les Loyautés, puisque nous n’aurons pas forcément le temps de retourner en courses d’ici là. Le caddie rempli, nous reprenons notre route et nous arrêtons au port pour acheter nos billets de bateau pour l’île des Pins.

Passage ensuite au Mc Do de Nouméa pour un petit caprice mutuel, et direction le Grand Sud de la Nouvelle Calédonie et le Parc de la Rivière Bleue. Nous arrivons un peu tard pour entrer et randonner mais prenons les informations nécessaires à notre petite randonnée prévue demain matin, puis allons installer notre tente au camping du Parc des Bois du Sud, à deux pas d’ici.

Très sympathique, notre campement dans la forêt humide est vraiment joli. Nous avons même assez de temps pour parcourir un petit sentier d’une heure nous amenant à un point de vue et nous faisant passer dans la forêt du parc.

Rivière Bleue16

Après cette petite marche très agréable, une douche froide moins agréable, nous nous faisons à manger puis allons nous coucher, au son des jolis oiseaux et différents animaux de la forêt, personne à des kilomètres à la ronde.

Entrée Parc Les Bois du Sud : 400 CFP/p

Notre camping : Les Bois du Sud, 500 CFP la tente, sanitaires propres (pas d’eau chaude) et un cadre plutôt sympathique. Au coeur d’une forêt humide, isolement garanti !

30 août 2017

Dernier jour sur la Grande Terre avant Lifou. Réveil très matinal, petit déjeuner rapide mais consistant, remballage des affaires et nous quittons notre petit coin isolé de tout, mais très accueillant. Nous partons donc pour le Parc de la Rivière Bleue à deux kilomètres de là. Après avoir acquitté le droit d’entrée, nous empruntons la piste de huit kilomètres et arrivons au parking du pont Pérignon, d’où part le sentier principal. Nous allons ainsi pendant plus de trois heures marcher dans ce très joli parc national, sur un sentier bien entretenu et balisé. Nous prenons pour débuter le sentier Kakariki. Cela va nous permettre d’avoir des points de vue sur la Rivière Bleue et la Forêt Noyée.

Rivière Bleue12

Rivière Bleue8

Suite à la construction du barrage de Yaté et du lac artificiel qui s’en est suivi, cette forêt est composée d’arbres morts. Mais la spécificité de ces arbres, les chênes gommes, leur permet de ne jamais pourrir. Cela donne un spectacle de forêt hantée, et surtout un énième paysage différent sur cette île. La météo est clémente, nuageuse mais sans pluie.

Rivière Bleue10

Nous continuons notre progression sur le sentier des Nothofagus, qui va nous faire longer une crête puis redescendre au niveau de la piste principale dans la forêt humide. Nous longeons ensuite cette piste pour aller admirer le grand Kaori, un arbre millénaire de 40m de haut, le plus grand de Nouvelle Calédonie.

Rivière Bleue6

Après ces trois heures et quelques de marche, nous prendrons une navette pour retourner au parking. En cours de route, le chauffeur très sympathique nous arrête au bord du sentier des Cagous afin d’essayer d’apercevoir un de ces oiseaux. Cet échassier, incapable de voler, est l’emblème de la Nouvelle Calédonie, et nous allons être gâtés. Le chauffeur utilise une pelle pour retourner la terre, et instantanément, deux cagous viendront se régaler des vers ainsi mis à disposition. L’un d’eux fera même le beau en déployant ses ailes. Après avoir vu plusieurs types d’oiseaux, tous très colorés, l’observation du cagou sera donc le point d’orgue de notre randonnée du jour.

Rivière Bleue2

Nous quittons donc le parc très satisfaits de cette matinée, puis retournons à Nouméa. Les missions de l’après midi ne sont pas très plaisantes. En effet, il faudra ranger nos affaires chez Emmanuelle, notre logeuse, nettoyer à fond la voiture de location puisqu’il faut la rendre avant 17h00, et faire nos sacs pour le lendemain pour éviter de faire trop de bruit à 5h00 du matin (notre ferry est à 7h00, ça va piquer !). Bien entendu, nous réussirons ces missions, mais nous ne pouvons pas dire que nous nous sommes bien amusés.

Un petit dîner à base de semoule, courgettes et citrouille, une bonne douche chaude, et il est l’heure d’aller se coucher après cette bonne journée.

Entrée Parc de la Rivière Bleue : 400 CFP/p, navette 400 CFP/p

Location de voiture : chez A5 location, prise du véhicule à l’aéroport, retour à Nouméa, 3665 CFP/j (9202 CFP d’essence pour le séjour, 1000 CFP pour le lavage au karcher). Nous avons pris l’option 1500 kms beaucoup moins chère que l’option kilométrage illimité et nous avons terminé à … 1490 kms ! 

31 août 2017

LIFOU

Nous nous levons extrêmement tôt aujourd’hui puisque nous devons prendre le ferry de 7h00 et s’y présenter à 6h00. Tout est déjà prêt, mais il faut prendre la douche, le petit déjeuner, puis récupérer le premier bus qui va nous emmener au centre-ville, près du port. Tout se goupille bien et nous embarquons donc sur le Betico 2, un gros ferry très confortable, où nous passerons les sept prochaines heures pour débarquer à la marina de Lifou, une des îles Loyauté.

Pour commencer, il faut que nous allions nous installer au camping de Luengoni, au bord de la plage du même nom. Et ici, pas de bus (enfin, seulement deux par jour), pas de taxi, pas de tuk-tuk. Pour la première fois de notre voyage donc, nous jouerons du pouce et ferons de l’auto-stop. Une pratique dont les locaux usent également, ce qui nous rassure. Et en effet, la troisième voiture s’arrêtera et nous emmènera directement au camping. Parfait !

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L’endroit est paradisiaque, le camping est dans une cocoteraie au bord de la plage.

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L’eau est turquoise, limpide et le sable blanc est très fin. Le cadre est magnifique, et nous comprenons pourquoi le lagon est classé à l’Unesco.

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Après nous être installés, nous décidons pour cet après midi de manger un petit morceau, de profiter de cette plage, de se baigner un peu dans l’eau fraîche et de se reposer pour attaquer la visite du reste de l’île demain.

Une petite sieste et il est temps de nous faire à diner. Nous avons emmené des provisions, étant donné que nous savions que nous ne pourrons pas nous déplacer par nos propres moyens. Le camping est pourvu d’une cuisine commune et nous y faisons la connaissance d’un couple et de leurs trois jeunes enfants qui font également un tour du monde. Ils sont partis pour 9 mois et vont dans le sens inverse de nous. Cela permet d’engager la conversation et d’échanger pas mal de choses, nous sur l’Asie, eux sur l’Amérique du Sud.

Enfin, il est l’heure de se dire bonne nuit, et d’aller se coucher.

1er septembre 2017

Premier réveil sur Lifou, et comme à notre habitude, nous décidons de prendre le petit déjeuner sur la plage paradisiaque du Luengoni. C’est vraiment agréable !

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Une tortue pas très loin de la plage nous fait signe en sortant la tête de l’eau, mais le temps de récupérer masque et tuba, elle est partie au large. Je prends rendez-vous demain, prêt à dégainer le matériel de snorkeling et sauter à l’eau au moindre frémissement de l’eau.

Une fois nos affaires rangées, un petit pique nique pour midi préparé, nous allons donc sur le bord de la route, pouce tendu. La première voiture s’arrête et nous prend. Il s’agit d’un jeune couple de métropole, Alix et Laurine, et le hasard fait qu’ils vont au même endroit que nous, les falaises de Jokin. Une petite heure de route, et nous arrivons sur un site de toute beauté. Une petite baie, entourée de falaises, eau turquoise, claire, ciel bleu, tout y est réuni pour en prendre plein les yeux. Puis je pars pour une petite session de snorkeling, et même si les fonds ne sont pas exceptionnels, se baigner dans un endroit aussi joli restera un excellent moment. En attendant de se sécher au soleil, nous discutons avec un couple de parisiens et échangeons sur notre séjour en Calédonie, puis nous décidons de repartir.

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Nos sympathiques chauffeurs étant déjà partis, nous rejouons les autostoppeurs, et même si beaucoup moins de voitures passent, nous sommes pris après avoir attendu une grosse demie heure. Un futur retraité de la Ville nous amène jusqu’à la baie de Jinek, où nous retrouvons Alix et Laurine, et nous dévorons notre pique nique devant un site exceptionnel. Coincée entre deux falaises, la baie nous offre un spectacle de nuances de bleu incroyable. Un sentier sous marin y est aménagé et je me lance avec masque et tuba. L’eau est fraîche, et Emie n’arrivera malheureusement pas à y entrer. Les fonds y sont très beaux, et on nage dans un aquarium plein de vie et de couleurs. La visibilité est excellente et les coraux enfin colorés, il n’en faut donc pas moins pour que je ressorte de l’eau très satisfait.

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Après avoir séché, nous repartons pour la chapelle Notre Dame de Lourdes, sur les hauteurs de la baie. Dix petites minutes de marche et nous voilà sur un point de vue incroyable. Vue sur la baie de Jinek, vue sur la baie de Santal, le tout sous un ciel bleu azur, encore un bon moment de vécu sur Lifou. Le séjour commence plutôt bien !

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Une fois régalés de paysages, nous nous dirigeons au centre de plongée à deux pas, le seul de Lifou. Nous réservons une excursion de deux plongées pour le surlendemain, et après avoir pris quelques informations concernant le transport auprès de kanaks travaillant leur descente de pinard, nous remontons un peu la route pour entamer notre retour sur Luengoni.

Le pouce fonctionne, et après plusieurs sauts de puce, nous arrivons au camping en deux heures environ. Cela nous aura permis de faire de brèves mais intéressantes rencontres. Entre autres, un jeune kanak plutôt aisé nous expliquera le système clanique de son peuple. Puis deux kanaks ayant terminé un chantier nous expliquerons qu’ils ne travaillent que pour remplir le réservoir et le frigo, et que le week end commence aujourd’hui par le « jour des copains », autrement dit beuverie et fumette assurées. Enfin, un métro professeur d’EPS à Lifou depuis deux ans nous donne un peu son ressenti sur la vie sur l’île. Sans oublier Jacob, un ancien Kanak croisé sur la route complètement défoncé qui essaiera de nous parler dans une langue inconnue (entre le français « mec bourré » et le kanak « mec flingué »). Même si le jeu de mots est facile (nous vous laissons réfléchir là dessus), l’anecdote est véridique.

Sur la route, nous avons profité d’une pause auto-stop pour acheter de quoi prendre un apéritif, et c’est sur la plage, au coucher de soleil, que nous boirons une bière bien fraîche accompagnés d’un chien et d’un petit chat venus squatter notre serviette. Nous profitons du calme et de ce moment paisible, dans un endroit paradisiaque, en se disant que nous sommes quand même « pas trop mal » ici.

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Après cette belle journée, nous nous faisons à manger, discutons avec la famille française (les petits coqs migrateurs) puis allons nous coucher, de belles images plein la tête et l’appareil photos !

2 septembre 2017

Réveil une nouvelle fois matinal, avec en bruit de fond le chant des coqs et le ronflement des vagues. Il y a pire comme réveil ! Un petit-déjeuner sur la plage en compagnie de notre petit chat squatteur, et revoilà la tortue qui a attendu la fin du repas pour faire une apparition. Ni une ni deux je me lance en oubliant la température de l’eau et après une ou deux minutes de recherches, voilà mon amie qui nage devant moi. Même si la visibilité n’est pas aussi bonne qu’ailleurs à Lifou, je passe un petit quart d’heure en sa compagnie. Elle n’est pas effrayée et fait comme si je n’étais pas là. Un super moment en tout cas. Je m’aperçois ensuite que je suis allé un peu loin de la plage et décide d’être raisonnable. Je dis au revoir à la tortue et nage jusqu’à la plage.

Il est temps ensuite d’aller voir Noël, le voisin du camping qui organise des excursions dans une grotte, où une rivière souterraine permet de s’y baigner. Nous y retrouvons Alix et Laurine, qui nous avaient donné le tuyau la veille, et c’est avec Wawa, la guide kanak que nous partons. La grotte est à deux pas et il n’y a pas besoin de marcher très longtemps. La mise à l’eau est rapide. Il ne faut pas réfléchir la température ne le permet pas ! Mais l’expérience est plutôt sympa. Dans le noir, avec seulement des lampes torches pour savoir où nous nageons, nous resterons un petit quart d’heure à explorer la petite cavité. La profondeur de l’eau est impressionnante, tout comme sa limpidité.

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Nous retournons ensuite au soleil sécher et rejoignons Noël chez lui. Nous discuterons un peu avec lui, et nous gaverons de ses anecdotes croustillantes, parfois osées.

Pour terminer la matinée, nous retournons au camping, Emie à l’ombre des cocotiers et moi sur la plage à profiter d’un peu de temps libre. Nous nous faisons ensuite à manger (légumes aux oeufs) puis allons sur la route jouer du pouce. En effet, nous venons d’apprendre que le bus que nous comptions prendre le lendemain pour aller au site de plongée passait beaucoup plus tard le dimanche. Nous ne nous démontons pas et décidons d’aller à Wé louer une voiture pour la journée. Nous sommes pris après une demie heure de patience par un couple de métropolitains installés en Calédonie depuis plus de dix ans. Nous discuterons avec eux et après les avoir informés que nous voulions louer une voiture, ils nous expliquent que le samedi après midi, pratiquement tout sur l’île est fermé. Sympas, ils nous permettront de téléphoner aux différents loueurs et au final, nous trouverons une voiture, bien pourrie mais une voiture quand même. Ils nous donneront même un contact pour plonger à Nouméa, sur la passe de Boulari et nous réserverons également cette excursion par téléphone directement. Nous pouvons dire que nous sommes bien tombés !

Après avoir pris possession de notre épave, nous nous arrêtons à l’Oasis de Kimu afin de boire une bière et profiter de leur WiFi. Oui parce que la Nouvelle Calédonie est pour le moment le pays où il est le plus difficile de trouver une connexion. Nous ne sommes pas Internet-dépendants, mais pour effectuer des réservations ou planifier un itinéraire, c’est quand même très pratique voire indispensable ! Bref, un départ en retraite y est fêté et il va sans dire que nos amis kanaks ne sont pas les derniers côté boisson, le tout accompagné par un chanteur moyen en chemise à fleurs et une boîte à rythmes, ce qui donne au tableau un aspect assez kitch.

Une fois nos bières terminées et nos mails traités, nous retournons au camping nous faire à manger, puis nous coucher tôt puisque demain, nous plongerons pour la deuxième fois en Calédonie.

3 septembre 2017

Nous nous levons donc très tôt ce matin, puisqu’après un petit déjeuner sur la plage où mon amie la tortue nous fait un petit coucou, nous prenons la voiture pour traverser l’île jusqu’au centre de plongée. Au bout de deux kilomètres, un kanak fait du stop et le moins que nous puissions faire est de le prendre afin d’équilibrer notre karma d’autostoppeurs. Alcoolisé, il aimerait que nous le déposions à Wé pour y faire des commissions. Pas de soucis, mais au moment de descendre il nous demande si nous pouvons le dépanner. En effet, il n’a que 460 CFP et il lui manque 640 CFP pour acheter une baguette de pain. Nous lui conseillons de changer de boulangerie (1000 CFP = environ 8 euros) et repartons. Nous arrivons pile à l’heure au Lagoon Safari et faisons la connaissance d’Edouard, notre guide aujourd’hui. Nous prenons notre matériel puis avec nos 3 compagnons de plongée du jour, allons au bateau.

La petite demie heure de bateau jusqu’au premier site de plongée, Gorgones Reef, est superbe.

Briefing, équipement, mise à l’eau, la routine est rodée. Sous l’eau, c’est l’aquarium. Visibilité encore exceptionnelle, coraux colorés, poissons à profusion, nous y verrons des gorgones d’une taille incroyable (d’où le nom du site certainement). Nous verrons également un requin pointes blanches et passerons sous une belle arche où des jeux de lumières donneront un joli cachet à cette plongée.

Enfin, nous remontons au bateau pour nous déplacer de quelques centaines de mètres et atteindre le second site. Après une pause d’une petite heure où thé et petits gâteaux feront du bien, nous retournons à l’eau pour notre seconde plongée du jour. Encore une fois, la visibilité est incroyable et cette plongée sera dans les standards des précédentes en Nouvelle-Calédonie. Coraux, jolis poissons, requin pointes blanches, nous passerons dans des failles et des grottes où les jeux de lumières seront exceptionnels. Nous entrerons également dans une cavité, obscure, où plusieurs énormes langoustes porcelaines sont tapies. Bref, cette plongée sera encore une réussite et nous remontons au bateau très satisfaits. Nous avons bien fait de faire l’effort de louer une voiture et ainsi participer à cette sortie.

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Le retour en bateau se fait au plus près de la côte, sur une eau turquoise et nous en met encore plein la vue. Puis nous arrivons au centre, rendons le matériel et repartons pour Wé. Ici, nous devons rendre la voiture et faire du pouce pour retourner au camping. C’est dimanche et c’est un peu plus laborieux mais en deux voitures nous arriverons à l’Oasis de Kiamu. C’est alors que le Raï, le bus local passe pile à ce moment là et nous décidons de le prendre, ce qui nous permettra d’équilibrer encore un peu plus notre karma. Nous arrivons donc à Luengoni pour profiter de notre dernière après midi à Lifou. J’en profiterai pour aller dire au revoir à mon amie la tortue en snorkeling. Il est ensuite temps de se faire à diner, toujours en discutant avec nos compagnons les sympathiques petits coqs migrateurs, puis nous allons nous coucher.

4 septembre 2017

Notre dernière matinée à Lifou nous servira à ranger notre matériel. Bien sûr, nous n’oublierons pas d’aller prendre tranquillement un dernier petit déjeuner sur la plage de Luengoni, toujours aussi superbe.

La tente pliée, les popotes lavées et le linge mis en sac, il est temps de dire au revoir à Caro et Manu, les coqs migrateurs que nous recroiserons très certainement à l’île des Pins.

Emie partira en mission pour aller payer nos nuits et reviendra avec un petit sourire gêné. Elle s’est en effet rendue coupable de fraude, puisqu’au lieu de payer pour quatre nuits, elle n’en a payé que trois. Notre karma en prend un coup, mais le comptable est content.

Enfin, nous nous mettons en route pour faire du pouce en direction de la marina. Nous sommes partis avec pas mal de marge, et cela ne servira pas puisque la première voiture qui passe nous prend. Il s’agit d’un prof de physique/chimie Caldoche (un natif du Caillou mais d’origine française) au collège de Wé, avec qui nous discuterons un peu de la vie à Lifou et en Calédonie.

Le temps ensuite de pique niquer à la marina et il est l’heure d’embarquer sur le Betico pour revenir à Nouméa. Une fois de plus, les 6 heures et demie de trajet passent bien dans le confort du ferry, nous y mangeons un panini et arrivons à Nouméa pour prendre le dernier bus qui nous ramènera chez Emmanuelle à Rivière Salée.

La fatigue se faisant sentir, nous ne traînons pas trop pour aller nous coucher.

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Notre camping à Lifou : le Hukekep dans la tribu de Luengoni. Superbe emplacement, cadre exceptionnel, sanitaires propres mais sans plus (pas d’eau chaude) et une cuisine commune bien utile. Un faré (abris) est également disponible pour manger.

Plongée à Lifou : au Lagoon Safari au niveau du gîte de Benoit Bonua (baie de Jinek), 14 000 CFP/p la sortie deux plongées tout compris. Sympa, guide compétent mais matériel un peu vieillissant.

Visite de la grotte : Les Joyaux de Luengoni, chez Noël, 1000 CFP/p

Location de voiture : chez Javos location, une épave (mais bon il y avait urgence et c’était la dernière voiture dispo) pour 5 795 CFP la journée.

Bateau Nouméa – Lifou : 16 400 CFP/p a/r sur le Betico 2

Ticket de Bus à Nouméa : 210 CFP/p le trajet

Le blog des coqs migrateurs : https://www.petitscoqsmigrateurs.fr/

L’ÎLE DES PINS

5 septembre 2017

NOUMÉA (2)

Nous avions prévu de plonger aujourd’hui dans la passe de Boulari, mais étant donné la quantité de choses à faire aujourd’hui, nous décidons de prendre une journée tranquille pour nous réorganiser.

La journée ne sera donc pas d’un intérêt exceptionnel. En effet, le programme du jour n’est pas très excitant puisqu’il nous faut faire des machines (nous n’en avons pas fait depuis Java !), faire quelques courses au Leader Price pour l’île des Pins, et commencer à regarder plus précisément ce que nous allons faire en Nouvelle Zélande, notamment au niveau des vols et de la location du van. Nous travaillons également sur le blog, les photos, faisons nos sacs pour le lendemain et prenons notre temps pour ne rien faire. Ne rien faire, ou presque sera d’ailleurs notre programme sur l’île des Pins, que nous rejoindrons demain avec le Betico.

6 septembre 2017

L’ÎLE DES PINS

Et nous voilà repartis pour un petit voyage en ferry. Debout à 4h30, une toilette et un petit déjeuner rapides, et nous sommes à l’arrêt de bus pile à l’heure pour prendre le bus qui nous amènera au port maritime. Comme la dernière fois nous arrivons une heure avant le départ, enregistrons nos bagages et montons à bord. Cette fois, le trajet ne durera que 2h30 et nous accostons donc à l’île des Pins, plus précisément à Kuto vers 9h30. Nous allons directement au camping que nous avons choisi, le Nataïwatch, et longeons une plage, Kanuméra, vraiment belle. Bon, nous ne nous y attardons pas car la météo n’est pas bonne et pour une fois, l’endroit est très touristique, avec des boutiques de souvenirs et pas mal de monde.

En fait, la plupart des touristes sont arrivés dans un paquebot immense depuis l’Australie et ne font qu’une escale d’une journée ici. Cela tombe bien puisqu’aujourd’hui, nous avons prévu de nous installer et de prendre quelques infos sur les moyens de transport disponibles et les activités proposées. Demain, nous pourrons profiter des lieux sans toute cette population parlant anglais et tartinée de crème solaire au monoï (!).

Pour ce qui est des moyens de transports, nous nous apercevons que c’est encore moins accessible que Lifou. L’île est pourtant bien plus petite et plus touristique (car plus proche de Nouméa), mais il n’y a pas de bus, et les locations de vélos (2000 CFP la journée), de scooters (5000 CFP la journée) ou de voitures (totalement hors budget) sont prohibitives. Nous décidons donc que notre pouce sera une nouvelle fois sollicité.

Fatigués par notre réveil très matinal, nous nous octroyons ensuite une petite sieste, puis allons à la baie de Kanuméra, à une minute à pied du camping. Les australiens sont partis et c’est tout de suite plus calme.

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L’heure tourne et il est temps de nous faire à manger. Sous le faré commun, nous faisons la connaissance d’un couple qui fête ses 36 ans de mariage, et dont la fille travaille à Nouméa. Ils l’attendent le lendemain et nous discutons avec eux le temps du repas. Nous faisons également la connaissance de Nicolas, un sympathique kiné exerçant en Belgique et en vacances ici.

Puis il est temps d’aller à la tente, bercés par les aboiements des chiens errants et des coqs qui ne savent pas lire leur montre.

7 septembre 2017

Premier petit déjeuner à l’île des Pins, puis premier auto-stop, direction Vao et la baie de Saint Maurice, le tout sous un ciel bleu sans nuages. Nous ne savons pas trop à quoi nous en tenir et finalement, c’est aussi facile qu’à Lifou. La première voiture nous prend et nous pose donc à Vao, le « grand village » de l’île. Nous en profitons pour aller voir l’église, puis le cimetière, très coloré et sur les hauteurs, ce qui nous donne une belle vue sur le village. Là, justement, nous apercevons un cortège qui remonte la grande rue jusqu’à l’église. Des kanaks nous indiquent qu’ils sont en deuil, et que la doyenne de l’île est décédée à 98 ans. Aujourd’hui, c’est la cérémonie de son enterrement, et nous y assistons discrètement. Ici,  les gens sont habillés colorés et les chants sont plus entraînants qu’en métropole.

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Nous laissons ensuite la population locale faire son deuil et apporter le cercueil au cimetière, et nous allons voir la baie de Saint Maurice. Ici, pas de touristes. Seul un pêcheur kanak est présent, ainsi qu’un chien errant. L’endroit est pourtant magnifique. Nous sommes accueillis par une belle  statue, encadrée de totems kanaks et voyons de l’autre côté du lagon l’île Kautomo, entourée d’eau bleue turquoise, et le sable blanc très fin donne au lieu un aspect paradisiaque. Nous y trouverons même un nautile, en tout cas sa coquille. Ne pouvant pas l’emmener en Nouvelle Zélande avec nous, nous la donnerons plus tard à Milo, le fils de Manu et Caro.

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Nous profitons des lieux, puis décidons d’aller au village acheter du pain. Il est temps ensuite de retourner au camping nous faire à manger, et une fois de plus nous sommes pris en stop dès la première voiture.

Nous arrivons donc pour le déjeuner, et l’après midi sera passée à buller sur la plage de Kanuméra, où cette fois la météo et l’absence de touristes rendent à l’endroit sa beauté. Le snorkeling ne sera cette fois pas exceptionnel, mais se baigner dans un site comme celui-là mérite un seul commentaire, magique !

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Nous allons ensuite prendre une petite douche bien chaude et allons voir la baie de Kuto, à deux pas. Nous en profitons pour écumer la seule boutique de souvenirs, sans succès artistique. Par contre, la baie de Kuto et sa plage de sable blanc à perte de vue est de toute beauté.

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Nous retournons une nouvelle fois au camping pour nous faire à manger. Cela nous permettra d’échanger avec le couple rejoint par leur fille, Nicolas, et les petits coqs migrateurs, Manu, Caro et leurs enfants qui sont arrivés de Lifou dans l’après midi. Bref, une tablée conviviale et animée.

Enfin, il est temps de retrouver la tente et d’aller se coucher, nous prévoyons demain d’aller à la baie d’Oro.

8 septembre 2017

Le réveil matinal, une habitude en camping, puis c’est le petit déjeuner classique omelette, muesli et fruits. Nous nous mettons ensuite en route, pouce levé, pour aller à la baie d’Oro et sa célèbre piscine naturelle.

L’auto-stop marche très bien, et en deux sauts de puce nous arrivons à la bifurcation entre la route principale et la route qui mène à notre destination. Malheureusement, ce tronçon n’est pas du tout fréquenté, à part par les navettes de l’hôtel de luxe Le Méridien, qui évidemment ne nous prendrons pas gratuitement (et c’est de bonne guerre !). Nous sommes donc partis pour 5 kilomètres de marche à pied en claquettes. Nous arrivons ensuite au chenal qui nous mène à la piscine, puis à la piscine elle-même. Nous y croisons d’ailleurs notre couple et sa fille, partis en excursion pirogue ce matin.

C’est marée basse, mais le paysage est magnifique, avec cette (petite) étendue d’eau cristalline bordée de pins colonnaires.

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Nous étendons la serviette dans un coin ombragé, puis j’enfile masque et tuba pour aller voir un peu ce qui se passe dans cette fameuse piscine (l’eau froide repoussera une nouvelle fois Emie). Et je ne suis vraiment pas déçu, le mot piscine est bien trouvé. L’endroit est naturellement fermé, et la visibilité excellente. Le coin est très poissonneux avec entre autres des poissons flûtes, des poissons clowns, des poissons coffres, des barracudas, le tout accompagnés de bénitiers et d’oursins énormes.

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Une heure et demie et un pique nique plus tard, il est temps de retourner sur la route. Nous passerons par la plage de la baie d’Oro puis par le fameux Méridien.

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Nous devrons remettre ça sur le tronçon de 5 kilomètres en claquettes. Dès notre arrivée sur la route principale, nous sommes pris par la première voiture. Il s’agit d’un des quatre sculpteurs de l’île et nous discutons un peu de son métier.

En trois sauts, nous arrivons donc au camping. Une douche, puis nous allons faire une ou deux courses à l’épicerie de Kuto. Pour cela, nous passons et repassons sur la plage du même nom, magnifique. Nous y assistons d’ailleurs au coucher du soleil, un des plus beaux depuis le début de notre séjour en Nouvelle-Calédonie.

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Enfin, nous nous faisons à manger, puis allons nous coucher, toujours bercés par le chant des coqs et les aboiements des chiens.

9 septembre 2017

Ce matin, nous nous réveillons tôt, avec le ciel bleu. Après une toilette rapide, nous prenons notre petit déjeuner à l’ombre du faré commun, puis chaussons nos baskets pour une petite randonnée.

Il s’agit aujourd’hui de grimper au sommet du pic N’ga, le plus haut de l’île. Pas d’exploit en vue il ne culmine qu’à 260 m. Pourtant, le sentier n’est pas si facile puisqu’il est assez court, et donc le dénivelé est important en si peu de distance. De plus, les nombreuses pierres ne facilitent pas la marche.

Nous arrivons en haut au bout d’une heure, et le petit effort vaut largement le coup. Une vue à pratiquement 360 degrés nous est offerte sur les baies de l’île, et le ciel dégagé nous permet d’admirer cette vue sans obstacles et avec une belle lumière.

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Les yeux repus, nous redescendons en direction des vestiges du bagne. Là, quelques vieilles bâtisses non entretenues, sans informations, ne nous font pas sauter au plafond. Nous y devinons les cellules ou la chapelle, mais rien d’exceptionnel.

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Nous profitons de la proximité de l’épicerie locale pour faire nos dernières courses puis rentrons nous faire à manger.

Nous décidons que l’après midi sera passée à ne rien faire. J’irai sur la plage faire une petite sieste et Emie restera à l’ombre du faré.

En fin d’après midi, nous retournons sur la plage de Kuto pour assister au coucher de soleil, cette fois avec une bière pression à la main. Le moment est encore une fois magnifique, d’autant que nous aurons la chance d’apercevoir des dauphins en chasse à quelques mètres seulement de la plage.

Enfin, nous retournons au camping nous préparer un dernier dîner et discuter avec Manu et Caro, avant d’aller nous coucher pour notre dernière nuit en camping… du moins en Nouvelle-Calédonie !

10 septembre 2017

Aujourd’hui, c’est repos total. Notre dernier jour sur l’île des Pins sera passé à travailler un peu sur le blog, sur notre prochaine destination, et à profiter de la plage de Kanuméra une dernière fois.

Nous nous mettons au travail après un bon petit déjeuner, puis chacun vaque à des occupations diverses. Emie jouera avec les filles des coqs migrateurs pendant que j’irai lire à la plage.

Nous nous retrouvons pour le déjeuner, puis nous irons à la plage de Kanuméra goûter une dernière fois au calme et au paysage exceptionnel de cette baie.

Enfin, il faut ranger le matériel en pensant à bien le nettoyer (la Nouvelle Zélande est très stricte sur ce point) puis quitter le camping pour rejoindre l’embarcadère. Nous n’oublions pas bien sûr d’aller dire au revoir et bonne route à nos amis alsaciens. Nous les reverrons certainement à notre retour en France pour échanger sur notre voyage !

Nous nous dirigeons ensuite vers l’embarcadère où le Betico nous attend. Pile à l’heure, le ferry lève l’ancre, et pile à l’heure il arrive à Nouméa.

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C’est dimanche et à cette heure-ci les bus ne circulent plus. Nous faisons donc la queue aux taxis mais au bout de dix minutes, pas l’ombre d’un taxi et nous ne sommes pas les premiers. Nous décidons donc de parcourir à pied les 5 kms qui nous séparent de notre logement à Rivière Salée. Nous voilà donc partis pour une bonne heure de marche, la nuit, et en traversant un quartier, une voiture s’arrête… pour nous prévenir que le quartier en question, la Vallée du Tir, n’est pas tranquille et que l’on risque fort d’être dépouillés. Et en effet, à quelques mètres, une petite bande de gamins (entre 12 et 16 ans) que nous avions à peine remarqués s’organisent et nous observent, barres de fer et marteaux en main. Flippant ! Nous montons donc dans la voiture (qui nous aura certainement sortis d’un très mauvais pas !) qui nous rapproche beaucoup de notre destination. Soulagés de ne pas avoir eu à nous défendre, nous remercions nos sauveurs et terminons à pied, couteau suisse à la main, le trajet jusqu’à notre logement.

Nous avons passé sept mois en Asie, traversant toutes sortes de quartiers pauvres, sans jamais avoir eu une sensation d’insécurité, et c’est en Nouvelle-Calédonie que nous aurons eu notre premier flip. Ne généralisons pas non plus nous avons passé un séjour formidable et il s’agit d’un concours de circonstances malheureux, mais il faut quand même savoir que cela peut arriver !

Bref, nous nous installons chez Emmanuelle pour notre dernière nuit à Nouméa, demain nous prenons l’avions pour une nouvelle aventure, un road trip en van en Nouvelle Zélande.

Notre camping sur l’île des Pins : le Nataïwatch, très bien équipé. Lumières, farés communs, douches chaudes et wifi, le tout pour 2010 CFP la nuit (tente et deux personnes). Très propre et bien placé (plage de Kanuméra à deux pas)

BILAN

NOS IMPRESSIONS…

GRANDIOSE !

En arrivant en Nouvelle-Calédonie, notre objectif principal était de se gaver de paysages superbes et de plages paradisiaques.

À Nouméa, nous sommes un peu redescendus sur Terre, la mauvaise météo et notre mauvais choix (l’île aux Canards) pour débuter en sont en partie responsables.

Nous ne nous sommes pas découragés et en partant huit jours sur la Grande Terre, en voiture et en camping, seuls au monde, nous nous sommes bien rattrapés. L’île regorge en effet de paysages très différents, et tous ont leur propre charme.

La Brousse, avec ses collines et ses prés secs où sont élevées les vaches et les chevaux, ses superbes baies donnant sur le lagon, sera une belle entrée en matière. La côte Ouest ensuite jusqu’à Koumac et ses panoramas du bout du monde, où les habitations sont pratiquement inexistantes. Et que dire de notre sortie plongée là-bas, exceptionnelle. Puis la pointe Nord où le temps s’est arrêté, à Poum ou à Poingam. La côté Est, tropicale et charmante jusqu’à Poindimié, puis chaotique et dévastée par les exploitations minières, débouchant sur le summum de l’isolement et de la perdition, la Côte Oubliée. Enfin, le Grand Sud et les parcs naturels de la Rivière Bleue et de Bois du Sud, où nous avons pu randonner et observer les oiseaux exotiques dont regorgent les forêts du coin. Sans oublier les sites paradisiaques de l’île des Pins, Kanuméra, Kouto ou la baie d’Oro…

Tout cela dans un calme olympien. Très peu de touristes sont présents sur des sites peu aménagés, ce qui nous donnait l’impression d’être seuls ou presque sur la Grande Terre.

Ce côté encore sauvage et un peu inexploré prend toute sa dimension à Lifou, notre coup de coeur. Ici, le temps n’a pas d’emprise et la culture kanak est abordable. L’auto-stop a été une très bonne surprise pour nous, cela nous a permis de faire des rencontres brèves, mais très instructives, puisque nous avons pu côtoyer un panel élargi de la population locale. Kanaks, touristes, métropolitains en détachement, Caldoches, nous avons eu le point de vue de chacun et avons pu nous faire une idée un peu plus précise de la vie en Nouvelle-Calédonie.

Oui, car ce Territoire d’Outre Mer appartient à la France, et nous pensions reconnaître plus ou moins les comportements et l’organisation de notre pays. Cela n’a pas vraiment été le cas, puisqu’à part la langue, tout diffère de la France. La Calédonie a son gouvernement et le système clanique y a toute sa place. Les tribus, les grands ou petits chefs, les clans, toute cette organisation donne un visage totalement différent de la métropole. Les services, hébergements, restaurants, boutiques, ne sont pas non plus soumis à la même rigueur que chez nous. Les horaires ou les jours d’ouverture sont aléatoires, l’accueil comme nous l’entendons est inexistant.

Mais une fois intégrée cette spécificité à la culture kanak, le séjour est vraiment agréable. Passée cette barrière culturelle où la première impression est de ne pas être à notre place, il est très facile de discuter avec la population locale, particulièrement les kanaks. Souriants, toujours à dire bonjour, à aider, leur attitude tranquille, où vivre au jour le jour peut nous apparaître comme du « je m’enfoutisme » ou de la fainéantise, nous donne l’impression d’être dans un autre temps. Ici, pas de consumérisme, pas d’arnaque, mais beaucoup de confiance. Un petit dicton va comme un gant à cette population : « nous nous avons les montres, eux ont le temps… »

Le bémol de ce séjour sera sans aucun doute le coût de la vie ici, totalement prohibitif pour ceux qui arrivent de métropole. Nous n’avons ainsi pas pu nous offrir une spécialité locale, un restaurant  typique ou classique pouvant monter jusqu’à 60 euros par personne.

En tout cas, si votre budget le permet, la Nouvelle Calédonie est un pays qui mérite un séjour, peut-être même un peu plus long que nos trois semaines, que cela soit pour ses paysages magnifiques ou pour plonger dans une culture à l’opposé de notre culture occidentale.

Nous avons aimé :

  • Lifou, sa tranquillité, ses sites paradisiaques, et les brèves rencontres grâce à l’auto-stop
  • Les sites plus touristiques mais exceptionnels de l’île des Pins (Kanuméra, Kuto, Oro)
  • Les paysages différents de la Grande Terre, et plus particulièrement la région de Bourail (Poé, ou Farino)
  • La plongée à Koumac et à Lifou
  • Les campings, toujours à deux pas de la plage, permettant des réveils et des petits déjeuners dans un cadre sublime

Nous n’avons pas aimé :

  • Le coût exorbitant de la vie
  • L’île aux Canards (préférez peut être l’îlot Maître)

 

BUDGET…

Nouvelle Calédonie

Soit un budget pour deux personnes de 107 € par jour.

La vie en Nouvelle-Calédonie est extrêmement chère, et nous avons du opter pour le camping et les courses. Malgré cet effort, le budget moyen est pour le moment et de loin le plus haut depuis le début.

Le plus gros poste est le transport. Il s’agit en très grande partie de la location de la voiture (355 euros et 80 euros d’essence) et des deux trajets en bateau pour Lifou (280 euros a/r) et l’île des Pins (200 euros a/r).

Le poste activités est en majeure partie constitué des plongées sous marine. Toutes les autres activités que nous avons faites étaient gratuites (randonnées et snorkeling).

1 € = 120 CFP = 1,20 $

 

RANDONNÉES…

PIC D’OUANO À LA FOA

La Foa - Pic Ouano

Ou comment avoir une vue fantastique sans effort…

SENTIER DE LA PETITE CASCADE À FARINO

Farino-Petite Cascade

Petite ballade sympa, accompagnée par le chien du refuge qui nous a servi de guide.

SENTIER DES 3 BAIES À POÉ

3 baies

Pas de difficultés particulières, montées descentes régulières. Vues exceptionnelles, et avec de la chance, la visite de tortues !

COEUR DE VOH

Coeur de Voh

Sentier pas exceptionnel, mais offrant une vue sur le coeur de Voh. Au soleil, pas d’ombre, très chaud et caillouteux.

SENTIER À HIENGHÈNE

Sentier Hienghene

Bonne balade, belles vues, pas trop difficile. Retour sur la route pas très agréable, mais pas le choix.

PARC DE LA RIVIÈRE BLEUE

Rivière Bleue

Très jolie randonnée avec vues sur la forêt humide, la forêt noyée, le grand Kaori. Rencontre possible avec les cagous.

LES BOIS DU SUD

Bois du Sud

Sentier sympathique dans la forêt humide. Pas difficile, belle vue.