19 septembre 2017
LES MILFORD SOUNDS
Nous profitons ensuite des commodités de la ville d’Invercargill. Nous allons à la piscine prendre une bonne douche chaude, puis après avoir déjeuné de notre petite salade quotidienne, nous allons prendre un dessert au Mc Do du coin. Il s’agit surtout de profiter de la connexion wifi pour planifier la suite de notre itinéraire. Enfin, nous faisons le plein d’essence pour attaquer la dernière partie de la route panoramique qui va nous amener jusqu’aux Milford Sounds.
Cette route panoramique, la Scenic Road, est vraiment magnifique. Collines, lacs, montagnes, falaises, océans, nous nous régalons jusqu’à Te Anau.
Aux alentours de cette ville au bord du lac du même nom assez huppée, nous ne trouverons cette fois pas de Free Camp et nous devons donc nous contenter d’un camping payant sur la route des Milford Sounds. Après cette longue journée de route plutôt fatiguante, nous choisirons le premier qui arrive. Et peut-être que la chance nous sourit une fois de plus, puisque la Honesty Box où nous devons payer le droit de passer la nuit ici ne possède pas le matériel nécessaire à notre dépôt. Pas d’enveloppe, pas de paiement ! En espérant quand même éviter le Ranger et son carnet à souches demain matin, nous trouvons un emplacement au bord du lac et entamons notre soirée. Nous ne faisons pas long feu, puisqu’après une bière et un diner rapides, nous mettons le van en mode nuit et ne demandons pas notre reste après cette longue journée.
Notre camping sur la route de Milford : le Henry Creek Campsite, basique avec toilettes sèches, mais au bord d’un superbe lac. Payant (13$NZ par personne)… à certaines périodes ! Nous avons eu la chance de ne pas avoir à payer…
Curio Bay – Te Anau : 250 kms, 3h
20 septembre 2017
Le réveil sonne et même si la vue sur le lac est magnifique, c’est plutôt compliqué de se lever.
D’autant qu’il fait très froid. Nous nous déplaçons un peu au soleil et prenons rapidement le petit déjeuner avant un éventuel passage du Ranger. Nous partons donc sans avoir acquitté notre droit de camper. Notre conscience est tranquille, puisqu’à part des toilettes (sèches), rien ne justifiait de payer 13 $NZ par personne.
Nous prenons donc la route le coeur léger en direction des Milford Sounds. Les paysages jalonnant cette route sont juste grandioses et peu avant le tunnel Homer, nous nous arrêtons en prévision d’une petite randonnée dans la Gertrude Valley. Le décor est fantastique, mais au bout d’une grosse demie heure, nous devons rebrousser chemin.
En effet, nous sommes en altitude et à la sortie de l’hiver. La neige est donc encore bien présente et le sentier au milieu des rochers est difficile, d’autant que nous nous enfonçons assez souvent dans la neige jusqu’aux genoux. Un hélicoptère passe au loin, et nous y voyons un signe. Ne voulant pas revivre un rapatriement en urgence, nous retournons donc au van.
Nous nous dirigeons ensuite vers Milford, et en attendant notre tour de circulation alternée dans le tunnel de Homer, des keas viennent quémander un peu de nourriture. Ces beaux perroquets sont habitués à être nourris par les touristes et viennent réclamer leur bout de gras. Pas de chance, nous sommes décidés à suivre les conseils du Département de la Conservation et donc ne pas les nourrir. Nous pouvons quand même les observer de très près. Un kea viendra même sur le capot et le toit voir ce qui peut bien s’y passer, et entreprendre la destruction de nos essuie-glaces.
Nous traversons ensuite le tunnel et arrivons après une belle route de montagne à Milford. Nous atteignons ainsi le fjord Milford Sound. La vue est magique, le paysage qui nous est proposé ici est à tomber. Nous hésitons à faire une croisière sur le fjord pour voir le site de plus près, mais nous opterons plutôt pour un nouvel essai de randonnée.
Nous suivons ainsi les conseils de l’agent de l’i-site (office du tourisme) de Milford et retournons sur nos pas, au départ de la piste pour aller au Marian Lake.
Nous y déjeunons puis débutons le sentier. Cela commence bien, avec un petit pont suspendu au dessus d’une rivière turquoise et au milieu des montagnes, puis le sentier s’enfonce dans la forêt parsemée de fougères argentées, l’emblème du pays. Mais une nouvelle fois, notre élan est coupé puisqu’un arbre est tombé sur une passerelle et la route est interdite d’accès. Au bout de vingt minutes nous devons donc encore rebrousser chemin. Frustrant !
De retour au van, nous retournons par la superbe route de Milford à Te Anau, en nous arrêtant sur la route pour y voir les Mirror Lakes, des lacs reflétant parfaitement leur environnement, puis prenons la direction de Queenstown toujours sur une route superbe.
L’heure tourne et nous choisissons de nous arrêter à Lumsden, dans un Free Camp très agréable. Dans cette jolie bourgade, un parking est mis à disposition avec toilettes propres, boulangerie et bar en face, et même une connexion wifi accessible, celle de la bibliothèque toute proche.
En échange de ces commodités, nous faisons l’effort (!) d’aller au bar d’en face boire une ou deux bières, travailler sur le blog, les photos, puis retournons au van nous faire à manger.
Enfin, après avoir transformé le van en dortoir, nous ne tardons pas à nous endormir, sachant qu’une grasse matinée nous attend demain matin !
Te Anau – Milford : 120 kms, 2h
Milford – Lumsden : 200 kms, 2h30
21 septembre 2017
QUEENSTOWN
La grasse matinée nous amène à 7h45. Un petit tour à la boulangerie de Lumsden pour récupérer une miche de « french bread » et après un petit déjeuner copieux et une petite toilette, deux petites heures de route nous attendent pour atteindre Queenstown.
L’arrivée dans les environs de Queenstown est plaisante, avec la vue sur le lac Wakatipu, mais une fois garés, nous déchantons un peu.
Certes le cadre est magnifique, avec les montagnes enneigées et le lac d’un calme plat, mais la ville en elle-même n’a vraiment aucun charme. Il s’agit plutôt d’une station de ski hyper touristique, avec des activités hors de prix comme le parapente, le saut à l’élastique, le parachute ou encore le jet boat (un genre de bateau rapide au ras de la surface). Le calme et la plénitude que nous avons sentis jusqu’à présent dans ce pays y est totalement absente et finalement nous ne tombons pas amoureux de Queenstown.
Nous faisons un rapide tour des environs, la jetée, les jardins botaniques, puis nous allons à la pêche aux informations. Nous avions parlé d’une éventuelle future excursion sur un des glaciers renommés du pays, le Franz Joseph ou le Fox, mais le prix exorbitant (plus de 400$ NZ par personne) va nous faire revoir nos ambitions à la baisse.
Renan va ensuite réserver son ticket de bus pour son dernier jour de vacances qui approche déjà à grands pas, puis nous allons au Fergburger.
Cet établissement est renommé et est considéré comme faisant les meilleurs burgers de Nouvelle Zélande (voire du monde entier !). Et effectivement, nous nous régalons. Végétarien, au poisson ou classique, ce qui nous est servi est entièrement fait maison, copieux et délicieux, le tout pour un prix très raisonnable.
Repus, nous reprenons ensuite le van pour nous diriger vers Glenorchy. Les 45 kms de route pour atteindre cette petite bourgade sont purement magnifiques, le long du lac Wakatipu qui reflète parfaitement les montagnes enneigées le surplombant.
Glenorchy nous offre en fait ce que Queenstown ne possède pas. Du charme, du calme et cet endroit paisible nous permet de faire une petite pause dans un café bien sympathique au bord du lac.
Nous repartons ensuite en direction de Queenstown puis bifurquons pour aller à notre Free Camp du soir au bord du lac Hayes, doté d’une superbe vue et de calme. Bref, un endroit vraiment sympa pour y passer la nuit. Un dîner, un jeu de cartes, un peu de bière, et nous voilà partis pour une bonne nuit de sommeil.
Notre Free Camp du soir : Le Free Camp du lac Hayes, toilettes propres, et dans un très joli cadre.
Lumsden – Queenstown : 100 kms, 1h30
22 septembre 2017
Réveil matinal avec le ciel bleu ce matin, et nous sommes en forme. Emie et moi irons donc faire un petit footing ce matin pendant que Renan s’occupera pour une fois (!) du petit déjeuner.
La boucle de huit kilomètres autour du lac est une merveille, le temps est idéal et nous prenons énormément de plaisir ce matin. Nous y croiserons d’ailleurs pour la première fois les jolies pukekoes, des poules bleues avec le bec rouge assez présentes en Nouvelle Zélande.
Le petit déjeuner est le bienvenu après cet effort (très) matinal et une fois repu et lavés, nous prenons la direction d’Arrowtown, un petit village à quelques kilomètres. Cette bourgade très charmante a gardé une ambiance de « far west ». Apparues lors d’une ruée vers l’or néo-zélandaise, les constructions et les devantures rappellent cette époque tout en étant modernes et fonctionnelles. Il y a également une reconstitution de l’ancien quartier chinois, puisqu’ici aussi des colons chinois sont venus tenter leur chance. Nous nous baladons tranquillement dans ce petit village, et dans une boutique de souvenirs, nous prenons même le temps d’aider la gérante à remettre à zéro son téléphone. Nous en profitons pour discuter un peu avec elle du pays, puis nous reprenons la route pour nous diriger vers la vallée de Gibbston et ses vignobles.
Nous nous arrêtons à la Chard Farm, un vignoble à flanc de montagne dans un cadre très agréable. Nous y dégusterons trois vins rouges et trois vins blancs, et ferons l’acquisition de quelques bouteilles. Le vin néozélandais n’a rien à voir avec le vin français, mais même s’il est moins réputé, il a ses qualités.
Nous reprenons ensuite la route direction Wanaka. La route est plutôt agréable, en montagne, et sur le chemin, une attraction pique notre curiosité. Il s’agit de saut à l’élastique depuis un pont, et nous allons voir cela de plus près. Le temps qu’un sauteur s’équipe et nous assistons à un saut d’une quarantaine de mètres au dessus d’une rivière. Le taux d’adrénaline a du monter en flèche, d’autant que le sauteur a carrément touché l’eau avec la tête !
Notre arrivée ensuite à Wanaka et son magnifique lac rappelle un peu celle de Te Anau. Lac brillant, montagnes enneigées, et quartiers et habitants plutôt huppés, nous nous posons ainsi au bord du lac pour y déjeuner.
Un crochet pour vidanger le van et nous allons marcher un peu pour gravir le mont Iron. Une petite heure d’ascension nous offre une vue sur la région et le lac Wanaka.
La fin d’après midi sera passée sur la route, à traverser l’île du Sud dans la largeur et gagner la côte Ouest. Le paysage change totalement, nous arrivons dans des contrées un peu plus sauvages, rurales, où les vaches ont remplacé les moutons.
C’est un peu fatigués que nous arrivons ainsi au premier (et seul) camping gratuit de la région du côté de Haast, un patelin un peu bizarre. Et pour la première fois depuis le début de notre séjour nous aurons la sensation de ne pas être les bienvenus. Après avoir un peu galéré à trouver le camping, nous atterrissons au milieu de maisons peu entretenues, de caravanes délabrées et nous nous garons sur un bout de gazon sans trop savoir finalement où nous avons débarqué. Nous y croisons deux 4×4 nous faisant un signe, conducteurs bière à la main et il ne faudra pas longtemps pour que nous ayons la confirmation d’être chez les « Red Necks » néozélandais. Un « bouseux » gavé à la bière viendra frapper à la portière et sans sommations nous enverra un « no camping here, just go ! » bien senti. En gros, dégagez de là et vite fait ! Devant ce tableau de consanguins à la « Massacre à la Tronçonneuse », nous ne nous ferons pas prier pour partir et finalement, nous dormirons dans le lit d’une rivière à deux pas.
Au moins aussi inhospitalier que le « quartier » précédent, le lieu est infesté de mouches des sables et après avoir diné, nous ne mettrons pas longtemps pour nous endormir, en imaginant les meurtres les plus atroces et espérant ne pas revoir de « Red Neck » avant notre départ.
Dégustation de vins : à la Chard Farm, dégustation de 3 rouges et 3 blancs, 10$NZ, remboursés si on y achète des bouteilles. Bonnes explications, joli cadre, un bon moment.
Notre Free Camp du coin : Le Waita River Mouth camping Ground, à éviter si possible. C’est le seul camping gratuit à des kilomètres à la ronde, mais les gens ne vous veulent pas ici et le montrent. Le lit de la rivière est infesté de mouches des sables. Nous n’imaginons même pas en été le calvaire.
Queenstown – Haast : 200 kms, 3h
23 septembre 2017
LES GLACIERS
Nous nous réveillons contents d’être encore en vie et avant même de ranger le van ou prendre le petit déjeuner, nous mettons le contact et partons vite de cet endroit plutôt glauque. Nous roulons quelques kilomètres pour être tranquilles et suivons notre petite routine matinale. Rangement du van, toilette rapide, petit déjeuner de champions, nous sommes parés pour nous diriger vers les points d’intérêts du jour, les célèbres glaciers Fox et Franz Joseph. Nous sommes prévenus que ces glaciers, célèbres, n’ont plus leur lustre d’antan. La faute au réchauffement climatique qui a fait reculer considérablement ces glaciers depuis quelques années.
Notre première étape est donc le Fox Glacier. Malheureusement, nous ne pourrons pas avoir la chance (et surtout le budget) de marcher sur le glacier, mais nous ne nous prions pas pour faire la petite marche nous amenant au point de vue sur le glacier. Une grosse demie heure de marche nous offre donc une belle vue sur le Fox, puis nous reprenons la route vers Franz Joseph.
La météo est clémente mais incertaine, et nous préférons reporter notre déjeuner pour profiter du temps et marcher vers le glacier. Quarante cinq minutes de marche nous amènent au pied du Franz Joseph, plus impressionnant que le Fox, et finalement la pluie se met à tomber. Nous haussons le rythme au retour et il ne nous faudra pas plus de vingt cinq minutes pour revenir à l’abri du van. Cela ne nous a pas empêché, grâce aux panneaux indicatifs sur les deux sites, d’observer qu’effectivement ces glaciers ont reculé de plusieurs centaines de mètres en moins de vingt ans. Nous ne pouvons pas affirmer que la faute est imputable au réchauffement climatique, mais la question se pose quand même étant données les proportions et l’accélération du phénomène.
Bref, une petite salade rapide et nous profitons des commodités du village pour faire une ou deux courses et faire le plein. Puis c’est l’heure de repartir en direction du Nord. L’envie de se poser un peu nous fait nous arrêter sur la route des Gorges d’Hokitika. Le camping du soir, le parking d’un bar restaurant du coin est payant (5$NZ par personne), dans la bourgade de Kaniere. Nous y buvons donc une bière, jouons aux cartes, et comme l’ambiance du bar est sympa, nous y dinerons aussi la spécialité du pays, le burger. Au poisson pour nous, au boeuf pour Renan, un petit verre de vin en accompagnement et la nuit tombe.
Enfin, pour terminer la soirée, nous allons voir une curiosité à quelques centaines de mètres de la taverne. Il s’agit en fait d’une « grotte-forêt », une clairière tapissée de vers luisants. Un petit café au retour du van, et c’est l’heure de se coucher, avec au programme une grasse matinée.
Notre camping à Kaniere : Parking du Woodstock Royal Mail, 5 $NZ par personne, toilettes du bar disponibles toute la nuit. Le bar restaurant est plutôt sympa, bonne ambiance, et certains jours fait de belles promotions. Concerts le dimanche soir.
Haast – Kaniere : 280 kms, 3h30
24 septembre 2017
GORGES D’HOKITIKA
Le passage à l’heure d’été et la fatigue accumulée nous font lever assez tard, mais pour aujourd’hui cela ne pose pas de soucis. Le programme du jour est allégé et nous allons prendre notre temps pour notre petite routine du matin.
Une fois parés, nous prenons la direction des Gorges d’Hokitika à quelques kilomètres de là. Une toute petite marche nous fait longer ces gorges assez incroyables. La rivière est en effet d’un bleu parfaitement laiteux, la faute au limon et à la composition de l’eau, donnant à l’endroit un côté enchanté.
La visite terminée, il s’agit ensuite de rejoindre Greymouth, la « grande ville » de la région afin de s’acquitter de quelques formalités. Gros ravitaillement, douche chaude, laverie, nous terminons ensuite l’après midi au Mc Do du coin, avec une glace, un café, à profiter de la connexion internet pour un petit travail blog et photos.
Nous quittons ensuite Greymouth, qui n’a réellement aucun intérêt à part ces commodités importantes pour les campeurs, pour rejoindre Punakaiki, notre étape du soir. Nous arrivons au Free Camp avant le coucher du soleil, et nous terminons la soirée de la meilleure des façons, avec une bière, un jeu de cartes, et un très bon diner. Que demander de plus ?
Notre Free Camp à Punakaiki : le Pororari River Track Carpark, un parking sans commodités ni toilettes, à quelques centaines de mètres des Pancake Rocks. Plutôt bien placé donc, et calme.
Kaniere – Gorges d’Hokitika : 60 kms aller/retour, 1h
Kaniere – Punakaiki : 90 kms, 1h15
À suivre…
Très beaux paysages. Bonne continuation. Bonjour du « French Jura »
J’aimeAimé par 1 personne
Hello « French Jura », oui les paysages sont magnifiques… Toi qui aime la nature, tu serais dans ton élément ici.
Plein de gros bisous mon Nono
J’aimeJ’aime