LA DÉCEPTION…
1er mars 2017
Après un voyage plutôt long (mais nous avons craqué sur un McDo à l’aéroport de Hong Kong donc la fatigue s’est instantanément effacée !), l’arrivée à Kathmandou et à la Karma Travellers Home a été un soulagement. Le réveil a été plutôt matinal et le décalage horaire, la fatigue n’ont pas encore été encaissés. Les humeurs s’en ressentent et malheureusement, la ville de Katmandou n’est pas du tout ce à quoi nous nous attendions.
Un dédale de ruelles sans noms bordées par des boutiques touristiques, peuplées de scooters et motos qui slaloment entre les passants et les voitures sans aucun respect, de vendeurs ambulants de choses inutiles, d’enfants ou vieillards mendiants uniquement vers les touristes, des rabatteurs d’agences de trekking… Les coups de klaxons se font entendre malgré le brouhaha de la rue et il ne faut pas longtemps pour que la ville énerve.
Nous ferons même les frais d’un faux guide, qui très gentil nous explique plusieurs choses sur le quartier, en nous promettant que ce n’est pas un guide et qu’il ne veut pas d’argent. Au bout d’une heure et demie, il nous emmène dans une échoppe et nous demande de lui acheter du riz pour sa famille. Après lui avoir fait comprendre que nous n’avons pas aimé sa façon de faire, nous nous débarrassons de lui en lui achetant son fameux paquet de riz. Effectivement il n’a pas demandé d’argent… Bon nous ne nous faisons pas d’illusions une fois partis il a du rendre le paquet de riz et empocher l’argent… C’est terminé nous ne nous ferons plus avoir, que ce soit ici ou ailleurs, tant pis pour les gens honnêtes.
Bienvenue à Katmandou ! La ville où il faut faire attention à tout, ne pas se faire renverser, éviter les sollicitations des ricksaws (genre de pousse-pousse), des vendeurs ambulants et des faux guides.
La matinée est éreintante, d’autant que la pollution est palpable et insupportable. Nous sommes achevés lorsque nous arrivons à la place principale de la ville, Durbar Square. Un policier nous interpelle et nous demande d’aller à un guichet payer 1000 Roupies chacun pour pouvoir entrer sur la place. Bien entendu ce n’est que pour les étrangers. Dégoûtés nous repartons illico, ce sera pour plus tard.
Pour déjeuner nous nous réfugions dans une petite échoppe familiale pour manger des pommes de terre avec des pois chiches. Mangeable et pas cher, c’est ce qu’il nous fallait.
Nous passerons l’après midi à comparer les prix des billets d’avion pour Lukla, le point de départ de notre trek au Népal. Ce n’est pas difficile il suffit juste d’attendre les rabatteurs et leur demander le prix. Après avoir comparé 8 à 10 agences, nous en choisissons une qui nous proposait le meilleur prix, largement (145$ par personne, aller simple, alors que les autres ne descendaient pas sous les 150$). Cette formalité remplie, nous retournons nous reposer à l’hôtel, et surtout fuir toute cette pollution et cette agitation.
Enfin, pour terminer cette journée plutôt décevante, nous irons manger dans un restaurant indien réputé. Bon mais pas exceptionnel.
Nous décidons quand même de nous persuader que nous avons eu une mauvaise image de la ville, que le décalage horaire, le long voyage et la fatigue nous ont mis dans de mauvaises conditions, et qu’il faut aussi que nous oubliions le Myanmar et ses gens exceptionnels.
Nous verrons demain !
2 mars 2017
Bon, nous nous levons du bon pied pour redonner une chance à Katmandou ! Aujourd’hui, nous irons à Durbar Square payer la « taxe étrangers » et voir la place incontournable de la ville. Malheureusement, il n’y a que des ruines. Le tremblement de terre de 2015 a fait des ravages et pratiquement aucun monument n’est resté debout. Tant pis.
Dans le quartier il y a une rue surnommée Freak St, un ancien quartier général de la génération Peace and Love, qui n’a strictement plus rien de hippie. C’est d’ailleurs la sensation étrange qui revient depuis le début de notre séjour. Nous pensions que Katmandou était une ville qui respirait l’ambiance baba cool. Il n’en est rien du tout, bien au contraire. Tout est bruyant, pollué. Les magasins d’habits vendent bien des fringues un peu « hippie style», mais nous n’avons vu aucun népalais porter ce genre de choses. À ce moment précis nous avons une pensée pour tous les gens se revendiquant de ce style de vie et qui mettent les pieds à Katmandou. Nous avons été déçus mais j’imagine leur réaction quand ils viennent chercher de la spiritualité ici. Ils doivent vraiment tomber de haut.
Peut-être aussi que nous n’avons pas été dans les endroits un peu « underground », mais à aucun moment nous n’avons senti cette ambiance que nous recherchions en venant ici. Tout était bien plus spirituel au Myanmar, où le bouddhisme était dominant.
Bref, notre après midi devra servir aux derniers préparatifs du trek. Obtention du permis de trek, location de doudounes chaudes, petit tour à un service de lessive. Le tout à pied pour continuer à s’imprégner de la ville.
La location de doudounes (3000 R/20j pour deux) a été un moment magique. Le gérant du magasin, gentil au demeurant nous affirme que les vestes sont neuves et n’ont jamais servies, « no used ». Pourtant en les essayant nous trouvons un papier de barre de céréales dans une poche ! Excellent ! Le gérant avait l’air de bonne foi et nous ne lui en voudront pas il nous a bien fait rire.
En revenant à l’hôtel nous repassons à la laverie pour récupérer nos affaires. Affaires qui ne sentent rien du tout, ni lessive ni assouplisseur. À se demander si cela a été lavé.
Pour le dîner nous trouvons enfin notre bonheur. Après une journée à crapahuter dans les ruelles de la ville, un endroit silencieux, calme, et une nourriture digne de ce nom pour un prix plus que correct. Au menu nouilles aux légumes (et oui au Népal aussi !) et momos, des ravioles à la vapeur fourrées aux légumes ou aux pommes de terre. Excellent, nous décidons de garder l’adresse pour notre retour après le trek.
En rentrant à l’hôtel nous nous arrêtons dans une boulangerie pour y acheter des « viennoiseries » pour le petit-déjeuner du lendemain. À partir d’une certaine heure elles sont à moitié prix donc nous ne nous privons pas !
Enfin, l’hôtel et le coucher font un bien énorme, après une journée vraiment fatiguante nerveusement à déambuler dans les rues de cette ville ultra polluée. Surtout que le lendemain, nous partons très tôt pour Lukla vivre quelques émotions !
Notre Guest House à Katmandou : Karma Travellers Home à Thamel, 19$ avec le petit-déjeuner, chambre double avec sdb. GH située en plein Thamel, au milieu des bars, restos branchés et boutiques de souvenirs. Personnel plutôt sympa et arrangeant. Attention ils ont également une agence pour organiser des treks et autres transports, mais pas très compétitive.
Entrée Durbar Square : 1000 R/p