13 avril 2017
Comme la dernière fois, le sleeping bus nous permet de dormir un peu et de faire passer le trajet (13h) rapidement. Arrivés à Paksé, nous partons directement à la recherche d’une location de scooters. La demande est forte et il faut faire trois agences avant d’arriver à une guest house qui va faire notre affaire. Dans l’une d’elle, Chez Miss Noy, le très sympathique propriétaire belge nous propose tout de même une nécessaire petite session d’information sur la boucle. Nous louons donc ensuite la moto 4 jours à Alisa Guest House et après avoir transféré quelques affaires pour ne faire qu’un sac (nous laisserons le reste en sécurité à la GH), nous partons à l’assaut du plateau des Bolovens et de ses cascades. Une erreur de navigation (deux cascades portent le même nom mais sont de chaque côté de la boucle..) nous fera donc prendre la boucle à l’envers, mais cela ne pose aucun problème finalement. Notre premier arrêt sera la Tad Champee, une cascade pas très haute mais avec un beau débit et un cadre superbe. Petite info, nous décidons sur la boucle de nous garer à chaque fois sur les parkings surveillés (et donc payants). En effet, il a été rapporté des vols de scooters et même des agressions sur les sites empruntés par les touristes. Nous ne prendrons donc aucun risque.
Après cette petite pause à Tad Champee où une petite baignade fera le plus grand bien par cette chaleur, et qu’un petit café lao bien serré nous remettra un bon coup de fouet, nous repartons sur la route pour un site proche, la Tad Yuang.
Cette cascade est bien plus impressionnante. Environ 40 m de haut, un débit et un cadre exceptionnels font de cette pause (baignade encore une fois) un moment très agréable.
Le ciel au loin commençant à se faire menaçant, il est temps de partir. Une petite heure de route nous attend avant la première nuit de notre boucle. Malheureusement, au bout d’une dizaine de minutes, l’orage nous surprend et les pluies torrentielles nous obligent à nous arrêter aussi vite que possible.
Une guest house sur la route nous permettra de nous abriter, et en allant demander les tarifs, je me retrouve au milieu d’une fête intimiste (3 types) à base de whisky lao. Je me sens obligé de répondre à l’hospitalité lao, mais sentant l’embuscade, nous décidons de profiter d’une accalmie (toute relative) pour nous « échapper » et aller passer la nuit dans une guest house de Paksong.
Installés, nous allons ensuite chercher à manger et nous tombons sur un karaoké. Les jeunes (et les moins jeunes) se donnent à fond sur des chansons locales. La musique est très forte et les chanteurs pas vraiment à la hauteur, mais ils se font plaisir, toujours en arrosant de BeerLao.
L’heure tourne, la fatigue se faisant sentir, nous rentrons pour une bonne nuit de sommeil. Demain matin il faut partir tôt.
Notre Guest House à Paksong : La Savanna Guest House, chambre double avec salle de bain (80 000K), sans petit déjeuner. Propre, au calme et au bord d’une rivière, la gérante parle très bien français. Excellent pour une nuit.
14 avril 2017
Ça y est officiellement c’est Pi Mai, le jour de l’an laotien qui va durer trois jours. Nous nous attendons à tout, des conducteurs pas clairs, des enfants balançant de l’eau, de la musique à fond.
Pourtant, aujourd’hui c’est tout de même encore un peu calme sur la route. La route qui d’ailleurs est plutôt en bon état et plus agréable que la veille.
Notre première étape nous conduit à Tad Tayicsua, un ensemble de cascades plutôt difficiles d’accès. Très jolies et au milieu de forêts de bananiers, les balades sont très agréables, bien que dans la chaleur écrasante.
Cette chaleur n’empêche pas le ciel de devenir menaçant, et ne voulant pas être pris dans les orages, nous reprenons la route.
Le ciel étant redevenu temporairement clément, nous nous arrêtons à Bane Beng Phou Kham pour déjeuner un fried rice arrosé d’une BeerLao.
Puis retour en scooter pour nous diriger sans trop tarder (nous ne savons pas si les pluies vont tomber !) vers notre arrêt pour la nuit, les cascades de Tad Faek.
En arrivant, nous nous apercevons que le lieu est fréquenté par la jeunesse et les familles laos pour faire la fête. Et oui c’est Pi Mai et ici on fait la fête la journée ! La BeerLao coule à flots autour de brochettes et des diverses assiettes locales.
Pour le moment, il est temps de nous rafraîchir et d’aller dans le bassin sous la cascade. Petite parenthèse, il y a deux bassins. Dans un des bassins, une sorte de poisson-globe a tendance à s’accrocher aux pénis avec ses dents acérées… Bien sûr le choix sera vite fait, et je mettrai deux caleçons…
Bref, une fois baignés et rafraîchis, nous sommes cordialement invités par une famille Lao à trinquer au nouvel an. Leur descente n’a rien à envier à la nôtre et les bouteilles sont débouchées les unes après les autres. Vers 16h30, extinction ! La dernière bouteille vidée, la famille rentre chez elle en un éclair !
Pour notre part, nous resterons à la cascade pour y dormir. Petit bungalow (sans douche) au bord de l’eau et dans les bois, les seuls bruits que nous entendront seront ceux du crépitement du feu (et oui j’ai réussi à faire un feu !), du flot de la cascade et les cris des geckos. Demain direction Tad Lo.
Notre Guest House à la cascade : Tad Faek Guest House, bungalow avec toilettes (pas de douche ni eau courante) dans un super cadre (50 000K sans petit déjeuner).
15 avril 2017
Un petit café Lao pour déjeuner, toujours aussi amer et fort (mais on s’y habitue et on se prendrait même à aimer !) et nous voilà repartis pour 2 heures de route en direction de notre dernière étape, Tad Lo.
Et là sur la route, dans chaque petit village traversés, nous sommes arrosés systématiquement par des hordes de gamins armés de pistolets à eau (ça frite mais ça ne mouille pas trop) ou des snipers armés de casseroles remplies d’eau et jetées sans ménagement pour nous, pauvres scooters roulant à 40 Kms/h. Il faut être vigilant au guidon et encaisser la quantité d’eau sans broncher. Nous nous prenons quand même au jeu (c’est quand même la tradition !) et en passant nous provoquons par des grimaces ou des coups de klaxon nos jeunes arroseurs.
Les moins jeunes, eux, s’entassent derrière des pick-up autour d’une enceinte qui crache de la musique « électronique » en balançant des bombes à eau aux laotiens qu’ils croisent. Pas de pitié pour Pi Mai !
Une petite crevaison sur la route (ça aussi c’est la tradition !) nous permet de constater que dans chaque village il y a un mécanicien. Le changement de la chambre à air durera une petite demi-heure et nous coûtera 30 000 K (environ 4 euros !) et quelques moqueries des gamins du village. Et oui les laotiens sont plutôt moqueurs. Sans méchanceté, mais moqueurs quand même !
Arrivés à Tad Lo, l’animation est à son comble. Il y a beaucoup de monde et beaucoup de bruit. Nous commençons par chercher une guest house et nous arrivons au Green Garden, tenu par un français. Ici, c’est ambiance baba cool. Les chambres sont spartiates, pas chères et dans un cadre plutôt sympathique. Le gérant nous précise quand même que pour le petit déjeuner, cela dépendra de l’heure à laquelle il se lève. Le type ne s’en fait vraiment pas, mais il est cool.
Une fois installés, direction la fête. Reprécisons qu’ici, la fête se fait du matin au soir, et c’est la journée que le nouvel an est fêté.
En fait il s’agit d’un genre de fête foraine, avec des jeux style fléchettes ou carabine pour gagner des peluches, des stands de nourriture, et des jeux d’argent. Je m’essaie à un jeu ressemblant étrangement à la roulette (ce sont des dés à la place de la roulette) et je gagne trois fois. Bon pas de mérite j’ai suivi à chaque fois une petite fille qui misait. Oui parce qu’ici, les petites filles de sept ou huit ans ont de l’argent et peuvent le jouer, même si nous les voyons plus souvent acheter des sucreries ou des glaces. Les petits laotiens sont très gourmands !
Bon une fois ce petit tour d’approche effectué, nous décidons d’aller manger dans une guest house (notre gérant n’étant pas très actif, nous le laisserons tranquille) réputée pour ses assiettes. Sandwich omelette et frites, nous sommes comblés. Nous prenons également rendez-vous à cette adresse pour le soir, un dîner spécial étant organisé.
Après ce déjeuner mérité, retour à la fête foraine qui mène à la cascade du village. Nous traversons donc cette fête et nous arrivons devant une scène où un « orchestre » joue les tubes locaux. L’esplanade est pleine de jeunes, voire de très jeunes qui s’abreuvent en plein soleil de BeerLao (ils les apportent par caisses) et dansent au rythme de la musique. On se croirait en festival, avec des gentils mecs bourrés, des groupes de filles qui s’éclatent et des garçons faisant les beaux gosses. Et malgré l’alcool (bon pas très fort quand même) c’est très bon enfant.
Après cet interlude « musical », direction la cascade pour se rafraîchir. L’endroit pour se baigner est bondé et la baignade tournera court. En effet, Emie perdra une de ses claquettes, qui doit être à l’heure actuelle dans le Mékong ou en route pour la mer de Chine. Pas grave, les claquettes au marché ce n’est pas ce qui manque mais Emie devra se mettre à la mode laotienne et ses fameuses claquettes « flashy ».
Bref, l’heure tourne et nous voudrions nous poser un peu avant le dîner de ce soir, qui devrait se dérouler au bord de la rivière.
D’ailleurs pour ce dîner nous sommes mis à contribution pour la confection de rouleaux de printemps. Nous rencontrons aussi les autres convives de ce soir, et ce ne sera que des français !
Nous sympathisons avec deux couples d’amis et leurs enfants qui sont sur un trip de 6 mois en Asie du Sud Est, Océanie et États Unis. Ils font l’école aux enfants et profitent de l’hébergement via des échanges de maisons. Ils envisagent aussi d’aller au Népal et nous demandent des conseils… Nous ne sommes peut-être pas les mieux placés mais nous leur donnons nos impressions quand même.
Il est maintenant temps de se diriger à l’endroit du « pique nique » au bord de la rivière. Malheureusement, ce sera un flop, puisque le barrage en amont a ouvert les vannes et le pont que nous devions prendre est submergé. Après une tentative infructueuse de contourner ce pont, la décision est prise de retourner manger à la guest house. Le repas est une tuerie, spaghettis, rouleaux de printemps, bruschetta, riz aux légumes. Nous sommes finis par le dessert, un gâteau au yaourt… Une vraie pause culinaire à point nommé. Alors pas de secrets, la cuisinière est francophone. Une femme d’une cinquantaine d’années qui a tout plaqué pour voyager, et qui s’est posé ici en volontariat depuis deux ans.
Le dîner était excellent, mais nous repartons un peu déçus par l’ambiance très tranquille de la soirée. Nous nous attendions à une soirée plus animée mais bon ce sera pour une prochaine fois !
Notre Guest House à Tad Lo : Le Green Garden, chambre très simple (un lit et une salle de bain commune pour 30 000K) mais largement suffisante. Joli endroit et gérant hyper relax.
Nous sommes allés manger à la Palamei GH, prix correct et assiettes excellentes et qui changent de la routine.
16 avril 2017
Allez aujourd’hui, c’est notre dernier jour sur le plateau des Bolovens. Notre gérant ne s’étant pas levé ce matin, nous prendrons le petit déjeuner à notre cantine de Tad Lo. Pancakes chocolat banane et sandwich omelette feront notre bonheur, le tout arrosé de jus de fruits frais.
Direction ensuite chez Mr Vieng, un producteur de café afin de visiter sa plantation et avoir quelques informations sur la production de café. Nous commençons par goûter son café en attendant la visite. Nous y sommes d’ailleurs bercés par un québécois de 63 ans, voyageant à vélo et très éloquent sur tout. Une vraie pipelette, mais très intéressant.
La visite commence ensuite et nous faisons connaissance avec Mr Vieng. Nous apprenons quand et comment planter le café, qu’il soit arabica, robusta ou liberia. Mr Vieng est très bavard aussi, et nous montre aussi sa plantation, où à part le café pousse du manioc, des « eggfruits », des « jackfruits » ou de la lemon grass. Ses explications sur la manière de se débarrasser des nids de fourmis rouges s’entrecoupent de rots non retenus (pourquoi faire ?). D’ailleurs, il mange ces mêmes fourmis et essaiera bien de nous faire goûter mais sans succès.
Cette visite intéressante effectuée, nous reprenons nos machines direction la dernière cascade de la boucle, Tad Phasuam.
Ici, les familles viennent également s’y baigner, mais c’est plutôt irréel. Les enfants sont livrés un peu à eux-mêmes en haut des chutes, à quelques mètres de la cascade et en plein courant. Bon ils ont bien des bouées pour certains, mais cela ne les retiendra pas si le courant les emporte. Étant les seuls interpellés nous nous disons qu’ils ont l’habitude et que nous nous inquiétons pour rien.
Après un rafraîchissement dans le courant de cette chute, nous repartons pour Paksé et ainsi boucler la boucle.
Sur la route, nous apercevons un accident de la route plutôt sévère qui vient de se dérouler et impliquant deux voitures. Les dix derniers kilomètres se feront donc encore plus prudemment !
Le retour du scooter et la récupération de nos affaires se déroulent sans problèmes, et nous allons chercher une guest house et un bus pour notre dernière destination laotienne, Don Khong.
Notre choix se portera sur une GH sans prétention, simple, pas chère, et dans un joli cadre au bord de la rivière.
Un repas indien, une BeerLao sur la terrasse au bord de la rivière et c’est l’heure d’aller au lit.
Notre Guest House à Paksé : Kaesme Guest House, une chambre double avec salle de bain, assez propre et avec une terrasse au bord de la rivière plutôt sympa (70 000K).
Jasmin Restaurant : un restaurant indien avec des prix très corrects et vraiment très bon. Nous vous le conseillons si vous voulez changer du fried rice or noodles…
Location scooter : semi-automatique pour 50000K/j, sans essence (environ 65000K pour la boucle)
Entrées cascades : entre 5000 et 2000K/p
Bus Paksé / Don Khong : 60000K/p
C’est le pays des canyons. Très belles chutes. Ça donne envie de les descendre en rappel.
J’aimeAimé par 1 personne