3 juillet 2017
Il est donc temps d’embarquer sur le speed ferry, qui mettra environ deux heures et demie, que nous passerons à nous « régaler » devant Fast and Furious 8ème du nom qui passera sur la télé de la cabine.
Après ce lavage de cerveau à base de chevaux vapeur, d’explosions et de testostérone, nous arrivons à Khua et le seul moyen de transport étant le taxi (pas de bus à Pulau Langkawi !), nous partageons un véhicule avec une hollandaise.
Une petite demie heure de route nous amène tranquillement et sous le soleil à notre guest house, tenue par un jeune couple français. Le gars est même bourguignon. Enfin, plutôt Nivernais mais nous ne lui en voudrons pas ! Ambiance baba cool assurée dans un cadre sympathique à un petit quart d’heure à pied de la plage, avec en prime un accès à la piscine de l’hôtel voisin.
Les sacs posés, il est l’heure de se trouver une cantine. Le coin est tranquille, nous sommes situés à Pantai (plage) Tengah, un endroit beaucoup moins touristique et animé que Pantai Cenang. Nous y trouverons quand même un petit resto sympa et pas trop cher, le Cactus, où nous prendrons un curry de légumes, un banana split (oui oui !) et une bière (ici tout est duty free, c’est la fête !). Bon et dans la gamme de prix basse du coin, nous reviendrons pour le petit déjeuner valider l’adresse.
Enfin, après cette grosse journée, nous allons nous coucher en nous promettant de buller à la plage, après une éventuelle grasse matinée.
4 juillet 2017
De mémoire la première fois que nous nous levons après 9h00, nous appellerons donc ça une grasse matinée.
Comme convenu nous retournons au Cactus pour y prendre le petit déjeuner, et clairement cela deviendra notre cantine ici. Oeufs au plat, tomates et patates frites, jus d’orange et café (en brique et instantané, faut quand même pas trop en demander !), rien de tel qu’un ventre plein pour aller goûter à la plage. Nous allons donc sur Pantai Tengah et nous ne sommes pas déçus. Sable blanc, vue sur le large avec des petits ilots, c’est plutôt joli même si l’eau n’est pas très claire et qu’un panneau indique la présence de méduses. Nous nous trouvons un coin d’ombre et après une petite baignade, nous entamons notre séance de bullage.
Au bout de deux heures, le soleil est à son zénith et il n’y a plus d’ombre. Pour s’abriter de la chaleur nous retournons donc à la chambre. Non sans être d’abord passé au petit supermarché s’acheter un petit apéro-gouter ! Bière, cacahuètes et dés, nous passerons deux petites heures au frais. Saturé de défaites je décide d’arrêter les dés, et nous repartons pour la plage pour une petite session avant le diner. Nous l’écourterons un peu agacés par la valse des jet-skis qui font pas mal de bruit.
Retour donc au Cactus pour un florilège de petites assiettes. Springrolls, salade de tomates (et oui nous pouvons enfin manger des crudités sans craindre la tourista !), pomme de terre au four, riz et pain à l’ail. Excellent ! Avec en prime une petite tarte aux pommes et boule de glace, nous sommes au comble du bonheur stomacal.
Nous pouvons ainsi aller nous coucher, encore une fois sans prévoir de réveil.
5 juillet 2017
Pas de réveil ce matin et encore une grasse matinée. Que nous arrive-t-il ? Nous avons certainement besoin de sommeil.
Petite épine dans le pied dès le réveil, nous nous apercevons que les bières que nous avions achetées et mises de côté dans le frigo commun de la guest house ont disparu. Bizarre, d’autant que l’ambiance et la clientèle du lieu inspirait la confiance. Mais l’habit ne fait pas le moine comme on dit et porter des dreadlocks, s’habiller chez Emmaüs et faire le concours du tatouage le plus cool en écoutant de l’électro ou du reggae n’empêche en rien d’avoir en fait une attitude de « biiiip » (des enfants lisent peut-être ces lignes !) totalement incohérente avec le look.
Après cette déception (prévisible) du genre humain et un petit déjeuner copieux au Cactus, nous louons un scooter pour explorer l’île. Première étape, le Gunung Raya, un des sommets de l’île où nous devrions avoir une belle vue des environs. Malheureusement, les nuages sont de la partie au sommet et nous ne verrons pas grand-chose. Pas grave, la route est agréable et c’est plutôt sympa de retrouver une circulation normale. Enfin normale à part qu’ici en Malaisie on roule à gauche, ce qui est quand même un peu déstabilisant, notamment sur les intersections.
Notre seconde étape nous emmène à Tanjung Rhu au nord de l’île. Nous nous arrêtons sur une langue de sable magnifique, enfin si on ferme les yeux sur la cimenterie au loin qui gâche efficacement la beauté du lieu.
Nous nous y baignons une petite demie heure, puis le manque d’ombre et la chaleur écrasante nous fait passer notre chemin. Une autre partie de cette belle plage est à 3 km, mais une nouvelle fois, la seule ombre possible est sur la plage privée d’un resort, où le service de sécurité est très attentif. Et oui, les pauvres d’un côté crament au soleil, les riches de l’autre ont droit à l’ombre. Nous rebroussons donc chemin pour aller voir ensuite la plage de sable noir. Cette plage est pratiquement déserte et peu aménagée mais plutôt propre.
Par contre, la cimenterie n’est qu’à quelques centaines de mètres, et nous ne faisons pas trop confiance à ce sable noir. Après un coup d’oeil, nous en revenons à notre scooter pour retourner dans notre secteur, et voir la plage la plus célèbre de l’île, Pantai Cenang. Nous arrivons donc dans le coin le plus touristique de l’île, même si honnêtement il n’y a vraiment pas beaucoup de monde, basse saison oblige. Beaucoup plus de restaurants, de boutiques et d’aménagements que sur notre Pantai Tengah sont présents. Nous y boirons un petit café et thé glacés en admirant cette très belle plage, mais comme les autres sans un seul coin d’ombre. Peu de baigneurs, beaucoup de jet-skis et de parachutes ascensionnels, il y a même une voiture et des scooters qui roulent sur la plage ! Le côté obscur du tourisme sans doute.
Après nos rafraîchissements, nous allons donc sur notre Pantai Tengah, sobre et déserte et aussi jolie que les autres. Mais avec un peu d’ombre, ce qui nous permet d’y rester un peu plus longtemps.
Une fois repus de farniente, direction le Cactus pour un diner mais malheureusement c’est le soir de fermeture ! Nous nous rabattons sans convictions vers un autre resto du coin, mais le pad thaï crevettes que nous mangerons n’aura pas du tout le même succès et nous rentrons ainsi tête basse à la chambre pour un bon gros dodo et peut être même une nouvelle grasse matinée.
6 juillet 2017
Et oui encore un réveil tardif, prouvant que la fatigue générale est là et que nous avons besoin de repos. Cela tombe bien puisqu’aujourd’hui, le programme est clair, buller à la plage.
En sortant de la chambre, nous tombons sur un australien d’une quarantaine d’année, vivant ici depuis environ trois mois. En discutant, nous lui apprenons que nous partons le lendemain en ferry et gentiment il nous propose d’éviter de prendre un taxi et de nous emmener à Kuah en voiture puisqu’il y va aussi pour travailler sur son bateau. Nous acceptons volontiers.
Direction ensuite le petit déjeuner, avant d’aller à notre emplacement ombragé de Pantai Tengah.
Lecture, repos, baignade, cela nous laisse le temps de réfléchir aussi.
Nous sommes en Malaisie depuis maintenant deux semaines environ, et bien que tout ce que nous faisons soit agréable, que les sites soient sympas et les gens corrects, nous sentons quand même un petit malaise, voire un mal-être. Il manque un truc dans ce pays.
Nous sortons en effet de 5 mois de voyage en Asie du Sud-Est et arriver dans un pays comme la Malaisie qui ressemble beaucoup à un pays occidental dans le sens où tout est bien réglé, il n’y pas de beaucoup de bruits, bref il n’y a rien de dérangeant, cela repose. Mais c’est peut être ce qui manque un peu finalement. Il n’y a pas vraiment de dépaysement, les gens y sont sans trop de reliefs et ne nous marquent pas. Les paysages sont beaux mais pas inoubliables non plus.
Depuis le début nous n’avons rien fait d’exceptionnel. Que ce soit Kuala Lumpur, Ipoh, les Cameron Highlands ou George Town, nous ne nous sommes pas ennuyés mais nous ne nous sommes pas non plus éclatés. Cela manque un peu d’aventure et d’anecdotes croustillantes concernant le comportement des habitants ou les paysages traversés.
Bref, après discussion, nous décidons donc d’écourter notre présence en Malaisie. Nous irons aux îles Perenthians pendant environ 6 jours pour nous faire plaisir (plage, plongée, farniente), puis nous irons directement à Singapour avant de quitter le continent et nous envoler pour l’Indonésie.
La pluie interrompra nos réflexions et nous virera de la plage, et en attendant l’accalmie, nous allons boire un verre dans un bar aux alentours. Puis retour à la plage pour terminer la journée et attendre l’heure de l’apéro, que nous prendrons au Cactus pour notre dernier repas ici.
Enfin, retour à la chambre pour notre dernière nuit sur Pulau Langkawi.
7 juillet 2017
Une petite brioche et un café achetés la veille au supermarché feront office de petit déjeuner ce matin. Une fois notre compagnon australien prêt à partir, nous chargeons nos sacs dans sa petite voiture et nous y installons. En montant, il me demande si la vitesse nous dérange. Je fais l’erreur de lui répondre non.
Les premiers kilomètres auront raison de nos sous-vêtements, la conduite sportive de notre australien est plus que limite. Une accalmie routière nous permet de discuter un peu avec lui et il nous parle de sa blessure au genou. Il doit rentrer en Australie se faire opérer. Il nous fait part aussi de ses problèmes d’assurance vis à vis de cette opération qui pour nous français sont extrêmement choquants. L’opération coûte en effet 40 000$ et l’assurance refuse de payer prétextant la responsabilité de notre compagnon. Précisons qu’il s’est blessé tout seul, l’assurance ne peut donc pas se retourner contre une autre assurance, et comme toute assurance qui se respecte (ou pas plutôt), elle cherche un moyen de ne pas payer. Après l’intervention d’avocats et d’amis chirurgiens, notre ami va pouvoir se faire opérer mais en aura quand même pour quelques milliers de dollars de sa poche. C’est dans ces moments là qu’on peut se dire que plus jamais nous ne nous plaindrons de la différence entre le brut et le net de la feuille de paie…
Bref, nous suivons ensuite une route propice au pilotage, mais notre conducteur nous informe que la route étant humide, il ne pourra pas aller aussi vite que prévu sur cette portion où il a déjà fait vomir des voyageurs allemands par le passé. Quel dommage !
Nous arrivons finalement entiers à la jetée et après avoir remercié notre pilote, nous prenons les renseignements pour rejoindre Kuala Besut, d’où nous reprendrons un bateau pour aller aux îles Perenthians. Nous pouvons prendre un ticket de bus pour Kuala Besut ici même puis nous allons acheter notre ticket pour le prochain ferry. Et coup de chance, nous n’aurons pas à attendre puisque celui-ci part dans dix minutes. Juste le temps de rejoindre le bateau et de s’asseoir et nous quittons Pulau Langkawi.
Une petite heure de traversée et nous voilà arriver à Kuala Perlis, d’où nous prendrons le bus de nuit jusqu’à Kuala Besut. Il est environ 12h00, et notre bus est à 20h00. Et où nous sommes, il n’y a strictement rien. Un restaurant local et un KFC, voilà les seuls points de chute possibles pour passer le temps. Nous allons d’abord manger au KFC. Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas mangé de viande et nous nous apercevons que nous ne prenons pas beaucoup de plaisir à en manger.
Nous sortons du restaurant sans wifi pour trouver un endroit où nous pourrons prendre des nouvelles et travailler sur le blog, mais ici, rien n’est connecté. Cela va être long !
Nous nous posons dans le deuxième restaurant pour boire un café et passer le temps. Dés, cartes, tous les jeux sont passés en revue.
Finalement, l’attente a été longue, mais nous ne nous sommes pas tant ennuyés que cela. Il est temps de manger un morceau avant d’aller au bus, et après avoir squatté l’après midi dans ce restaurant, nous commandons du riz et des oeufs. On nous répond que le restaurant ne sert plus à partir de 18h30. Il est 18h35 ! Bon, le choix étant plus que restreint, nous retournons au KFC sans conviction.
Il est ensuite l’heure de se diriger à la station de bus, où nous discutons avec une famille française qui va au même endroit. Le bus arrive, confortable, mais il est quand même difficile de trouver un sommeil lourd et agréable.
Notre guest house à Langkawi : The Crowded House, 50 RM la chambre double avec sdb et ventilateur. Propret et sympa, un peu à l’écart de la route mais sans être loin de tout (une dizaine de minutes à pied des restaurants et de la plage), calme et fréquenté par des pseudos babas cools. Les proprios sont français et très cools.
Une bonne adresse : le Cactus, dans les gammes de prix bas de l’île et une cuisine familiale, pas trop sophistiquée mais excellente.
Location de scooter à la journée : 35 RM pour un automatique, 5 RM d’essence ont suffit.
Ferry Pulau Langkawi – Kuala Perlis : 18 RM/p
Bus de nuit Kuala Perlis – Kuala Besut (îles Perenthians) : 55 RM/p