13 août 2017
Nous nous levons tôt pour faire nos sacs, prendre un dernier pancake balinais et monter dans un taxi qui va nous emmener à Pancasari, dans la région de Munduk.
Les trois heures de trajet passent plutôt bien, et nous arrivons ainsi à notre homestay au bord du Danau Buyan, un très joli lac. Nous sommes d’ailleurs accueillis par un cerf-volant en forme de pénis, confirmant ainsi après les décapsuleurs en bois d’Ubud que cela travaille les balinais.
Petit village tranquille, parsemé de serres, de plantations maraîchères et de plantes aromatiques, Pancasari est un petit havre de paix. Tout comme notre hébergement, à l’écart de la route et au milieu de plantations, avec une belle vue sur le lac. Nous sommes très bien accueillis par la famille et après un petit café de bienvenue, nous prenons possession des chambres qui vont être notre « chez nous » pendant quatre nuits. Par contre, nous sentons que nous sommes en altitude et les températures ne sont pas les mêmes qu’à Amed. Nous devons même ressortir les pantalons, les vestes et les sacs de couchage.
Nous louons ensuite des scooters et les sacs posés, nous allons manger un morceau rapidement dans un boui boui local. Riz, tofu, tempe, légumes, nous révisons nos classiques. Puis nous décidons d’aller marcher un peu autour du lac. Malheureusement, un droit d’entrée de 100 000 rp est demandé et devant cette extorsion caractérisée, nous faisons demi-tour.
La spécialité de la région étant la fraise, nous en profitons donc pour aller voir ça de plus près. Nous allons au Strawberry Stop, une petite plantation qui propose évidemment des produits à base de fraises. Une petite visite rapide par nous mêmes du site, très sympa, et nous nous installons pour une dégustation. Milkshakes, jus, au sucre, nous goûtons ainsi ce fruit sous différentes formes.
Après cette pause gourmande, nous retournons à la homestay, en nous arrêtant sur la route admirer des portes balinaises gigantesques, marquant l’entrée d’un resort.
Une petite sieste et c’est l’heure de l’apéritif. Nous jouons donc aux cartes autour d’une bière, de cacahuètes, et de chips au maïs maison, donc épicées.
Il est tard et nous reprenons les scooters pour chercher un restaurant. Le coin n’est pas touristique et tout ferme assez tôt. Nous nous contenterons d’un hôtel restaurant où nos assiettes y sont bonnes, mais très peu garnies et nous allons donc enfin nous coucher sans être repus.
14 août 2017
Aujourd’hui, le programme va nous emmener à Jatiluwih, un des plus beaux endroits du continent. Un petit déjeuner sandwich frites (oui des frites au petit déjeuner, c’est une première !), un arrêt au marché de Pancasari (simple, mais agréable) et nous voilà partis pour une heure de route.
Un petit quart d’heure sur la route principale, peu intéressante, mais une fois sortis de cette route, les paysages deviennent magnifiques.
Nous arrivons au village de Jatiluwih, et après avoir acquitté le droit d’entrée, nous en prendrons plein les yeux.
Les rizières en terrasse du village sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco, et nous savons désormais pourquoi. Une petite marche d’environ deux heures nous permet d’admirer ces rizières à perte de vue, dans un calme olympien. Nous y sommes tôt et le sentier est peu fréquenté. Sur le retour, nous pouvons nous apercevoir du succès du site, et nous nous félicitons d’avoir été là avant l’afflux de touristes.
Nous enfourchons ensuite les scooters pour aller visiter un temple, mais au bout de quelques kilomètres, nous devons faire demi-tour. En effet, un pont est en rénovation et la route qui le contourne nous ferait faire un énorme détour.
Il est l’heure de déjeuner, et nous nous arrêtons dans un warung dont la spécialité est le Babi Guling, du cochon de lait. Emie, Patrick et Sandy resteront sur du végétarien, pendant que j’accompagnerai Touf sur la viande. Et malgré certaines parties qui ne me plairont pas, le cochon de lait effiloché est un délice et je ne regrette pas mon choix.
Il est ensuite temps de rentrer à Pancasari, mais nous décidons de faire un petit crochet aux sources d’eau chaude de Air Angsuri. Ces sources sont plutôt cachées et ne font pas partie des tours clés en main. Nous nous retrouvons donc dans le bassin, dans un cadre magnifique, une cascade tombant juste à côté, le site pratiquement pour nous seuls.
Une petite heure de baignade et nous reprenons une route différente pour revenir. Nous nous arrêtons à un marché de fruits et nous achetons quelques barquettes de fraises pour l’apéritif.
De retour à l’hôtel, jeu de cartes, bière, fraises, nous passons le temps en attendant l’heure de manger.
Ne voulant pas faire trop de route, nous nous arrêtons dans un warung du village, un vrai boui boui local où une mamie nous fera des nouilles frites aux légumes et aux oeufs délicieuses pour une somme modique.
Un petit café et nous retournons aux chambres nous coucher après cette très belle journée.
15 août 2017
Ce sont les cascades de Munduk qui vont nous intéresser aujourd’hui, et après le petit déjeuner sandwich frites et thé à la menthe, nous prenons les scooters pour nous diriger vers l’entrée de la Golden Waterfall, notre première étape. Il faut d’abord passer par la célèbre (dans le coin !) portion de route appelée Monkey Street, où une multitude de singes viennent au bord de la route se régaler des déchets ou des offrandes que les touristes en recherche de photos sensationnelles donnent aux primates.
Au bout d’une bonne demie heure, sans oublier de nous arrêter aux différents points de vue sur les deux lacs de la région, nous arrivons donc au bord de la route à un panneau indiquant la cascade.
Nous garons nos machines sur le bas côté puis entamons la descente au milieu d’une plantation de café. Une petite demie heure plus tard, nous voilà au pied de la Golden Waterfall, au milieu de cette plantation. Un café y est d’ailleurs installé, et nous nous offrons une petite tasse avec une belle vue sur la cascade.
Puis nous reprenons le sentier qui va nous emmener en un quart d’heure à la Red Coral Waterfall. Belle hauteur, beau débit, joli cadre.
Le sentier continue et après avoir descendu une belle volée de marches, nous arrivons à la Langaan Waterfall. La moins accessible peut-être et la moins impressionnante, elle n’en demeure pas moins un beau point de vue et le chemin pour y accéder est agréable.
Il faut maintenant retourner aux scooters. Afin d’éviter de remonter les marches et de reprendre le même chemin, nous décidons de passer par Munduk Village et de nous perdre un petit peu dans la vallée. Nous traversons ainsi des petits villages complètement perdus, puis nous apercevons Munduk. Les lois de la physique étant sans pitié, il faut forcément remonter tout ce que nous avons descendu, et nous sommes servis. Une demie heure de montée infernale puis nous arrivons à Munduk Village.
Il reste encore à récupérer les scooters, à environ 4 kilomètres de là, toujours en montée et le long d’une route fréquentée. Nous décidons d’en faire un et demi jusqu’à un warung qui nous a été plusieurs fois conseillé, le Adila Homestay, pour faire une pause. On nous apprend qu’il faudra attendre que l’hôtesse revienne dans une demie heure. Nous tentons le coup et demandons si en attendant nous pouvons emprunter un de leur scoot pour aller récupérer les nôtres. Très sympathique, le petit jeune qui s’occupe du homestay en l’absence de sa mère nous donne son accord dans un anglais impeccable. Deux navettes suffiront, et nous voilà soulagés, la route aurait été un calvaire d’une montée interminable. Nous pourrons ainsi apprécier le déjeuner excellent sans nous soucier de la suite des évènements.
Après avoir mangé, il est temps de repartir pour un repos bien mérité à Pancasari, puis de prendre un apéritif « jeu de cartes ». Ayant déjeuné tard, nous décidons d’aller à la supérette acheter un petit en-cas et après cette nouvelle bonne journée, nous allons nous coucher éreintés.
16 août 2017
Dernier jour à Pancasari, et le séjour pour Touf et Sandy touche à sa fin. Le petit déjeuner passe une nouvelle fois plutôt bien, surtout que ce matin notre gentille hôte nous offrira une petite assiette de fraises délicieuses. Pour cette dernière journée, la visite du célèbre temple Danu Beratan s’impose. Ce temple, bâti sur un lac, est un incontournable de la zone. Comme à notre habitude, nous voulons éviter la cohue des voitures de touristes venus depuis Ubud, et nous nous présentons donc à l’entrée à 8h00, après un petit quart d’heure de route.. Et en effet, nous avons le site pour nous seuls. Nous pouvons ainsi profiter de ce très joli site, un petit parc bien entretenu et ses statues hindoues kitchs à souhait, et le temple construit sur l’eau, au bord du lac. Cette construction aux petits toits superposés, avec en toile de fond le lac et les collines environnantes, est saisissante. Le beau temps aurait sublimé le paysage, mais nous nous en contenterons largement.
La visite terminée, nous décidons d’aller voir si l’on pourrait faire le tour du lac Tamblingan sans avoir recours à un guide, ou au moins dans nos moyens.
Nous prenons ensuite nos scooters pour passer devant nos amis singes de la Monkey Street, toujours aussi gâtés, puis arrivons sur les hauteurs des deux lacs de la région. Nous nous arrêterons à l’entrée du sentier, où bien entendu une petite cahute abritant « l’association des guides » du coin sévit. Un guide est hors de prix et le droit d’entrée pour le lac est de 100 000 rp par personne. Comme pour le premier jour donc. Après discussion, nous irons avec Patrick faire tour du lac Tamblingan pendant que Sandy et Touf retourneront à notre homestay.
Nous attaquons donc notre dernière petite randonnée à Bali par la descente d’une volée de marches, qui nous amène à un premier petit temple dans la forêt. Le chemin n’étant pas du tout balisé, contrairement à ce que nous avait annoncé le guide qui nous a vendu les tickets, nous avons un peu de mal à trouver le sentier. Nous demandons à un guide qui nous suivait avec son groupe, mais il nous répond gentiment qu’il ne nous aidera pas sous prétexte que nous aurions du prendre un guide. Les touristes qui l’accompagnent sont d’ailleurs d’accord. Quelle bande de dégénérés !
Pas grave, nous réussissons à retrouver notre chemin grâce à notre appli Maps.Me, la suite du parcours sera facile à trouver. Le sentier est plaisant à suivre, dans la forêt d’arbres centenaires aux racines impressionnantes, le tout au bord du lac. Peu fréquenté, nous sommes ainsi bercés par le bruit des feuilles qui tombent et les oiseaux.
Nous arrivons au second temple qui nous offre une superbe vue sur le lac. Nous croiserons ensuite des pêcheurs, puis arriverons au bout du sentier au temple de Tamblingan. Superbe image, le temple avec le lac en toile de fond, qui récompense nos deux petites heures de marche.
Il faut désormais retourner aux scooters, et pour cela il faudra marcher sur la route. Notre ami au guichet nous a prévenu qu’il faudrait marcher environ une demie heure, mais notre appli nous propose une marche de plus de 5 km. Tout est vraiment fait pour obliger à prendre un guide, puisque les touristes qui peuvent se le permettre rentreront en pick-up. Nous nous apercevons en fait que nous aurions dû venir en scooter à la fin du sentier et faire le chemin en sens inverse en laissant une autre bécane de l’autre côté.
Bref, nous entamons notre périple retour, puis nous voyons un chemin très abrupt au milieu d’un champ de fleurs qui couperait tout pour nous amener à la route, et ainsi nous économiser deux kilomètres. Nous demandons la permission au propriétaire du champ et commençons l’ascension. Dix petites minutes, mais difficiles, nous font atteindre la route. L’idée est ensuite de trouver un transport pour combler les trois derniers kilomètres. Un petit pouce en l’air, 10 000 rp, et me voilà aux scooters. Je rebrousse chemin pour récupérer mes compagnons de route et la fin de la matinée est couronnée de succès.
Nous retrouvons ensuite Sandy et Touf dans un warung avec vue sur les lacs tenu par un français. Les dernières répétitions de marches militaires rythment notre repas et le déjeuner indonésien (gado-gado, cap cay et nouilles de riz) est le bienvenu après notre matinée. Puis nous allons au homestay prendre une douche et nous reposer un peu.
Nous ressortons à l’heure de l’apéro, pour une partie de cartes autour d’une bière. Puis il est l’heure de manger et nous retournons au warung de la mamie, où nouilles frites bonnes et pas chères sont servies avec le sourire, et un sambal bien épicé.
Enfin, nous retournons à notre homestay pour notre dernière nuit à Pancasari, la dernière à Bali pour Sandy et Touf.
Notre homestay à Pancasari : le Buyan Dajan Homestay, 350 000 rp la nuit en chambre double avec salle de bain et petit déjeuner. Très propre, superbe cadre, au calme avec vue sur le lac. Emplacement idéal, dans un petit village sympa, entre Jatiluwih et Munduk. Location de scooters de bonne qualité et bon petit déjeuner. La famille qui gère le homestay est très serviable et a toujours le sourire. N’hésitez pas une seconde !
Location de scooter : 75000 Rp la journée (36000 Rp d’essence pour le séjour)
Droit d’entrée Jatiluwih : 40000 Rp/p
Entrée sources d’eau chaude de Air Angsuri : 45000 rp/p
Entrée lac de Tamblingan : 100 000 rp/p (250 000 rp/p avec un guide)
Entrée cascade Red Coral : 10000 Rp/p
Entrée cascade de Langaan : 10000 Rp/p
Entrée Temple Danu Beratan : 50000 Rp/p (parking scooter 2000 Rp)
Taxi Pancasari – Pemuteran : 500 000 Rp la voiture