NOUVELLE-CALÉDONIE – L’île des Pins

L’ÎLE DES PINS

5 septembre 2017

NOUMÉA (2)

Nous avions prévu de plonger aujourd’hui dans la passe de Boulari, mais étant donné la quantité de choses à faire aujourd’hui, nous décidons de prendre une journée tranquille pour nous réorganiser.

La journée ne sera donc pas d’un intérêt exceptionnel. En effet, le programme du jour n’est pas très excitant puisqu’il nous faut faire des machines (nous n’en avons pas fait depuis Java !), faire quelques courses au Leader Price pour l’île des Pins, et commencer à regarder plus précisément ce que nous allons faire en Nouvelle Zélande, notamment au niveau des vols et de la location du van. Nous travaillons également sur le blog, les photos, faisons nos sacs pour le lendemain et prenons notre temps pour ne rien faire. Ne rien faire, ou presque sera d’ailleurs notre programme sur l’île des Pins, que nous rejoindrons demain avec le Betico.

 

6 septembre 2017

L’ÎLE DES PINS

Et nous voilà repartis pour un petit voyage en ferry. Debout à 4h30, une toilette et un petit déjeuner rapides, et nous sommes à l’arrêt de bus pile à l’heure pour prendre le bus qui nous amènera au port maritime. Comme la dernière fois nous arrivons une heure avant le départ, enregistrons nos bagages et montons à bord. Cette fois, le trajet ne durera que 2h30 et nous accostons donc à l’île des Pins, plus précisément à Kuto vers 9h30. Nous allons directement au camping que nous avons choisi, le Nataïwatch, et longeons une plage, Kanuméra, vraiment belle. Bon, nous ne nous y attardons pas car la météo n’est pas bonne et pour une fois, l’endroit est très touristique, avec des boutiques de souvenirs et pas mal de monde.

En fait, la plupart des touristes sont arrivés dans un paquebot immense depuis l’Australie et ne font qu’une escale d’une journée ici. Cela tombe bien puisqu’aujourd’hui, nous avons prévu de nous installer et de prendre quelques infos sur les moyens de transport disponibles et les activités proposées. Demain, nous pourrons profiter des lieux sans toute cette population parlant anglais et tartinée de crème solaire au monoï (!).

Pour ce qui est des moyens de transports, nous nous apercevons que c’est encore moins accessible que Lifou. L’île est pourtant bien plus petite et plus touristique (car plus proche de Nouméa), mais il n’y a pas de bus, et les locations de vélos (2000 CFP la journée), de scooters (5000 CFP la journée) ou de voitures (totalement hors budget) sont prohibitives. Nous décidons donc que notre pouce sera une nouvelle fois sollicité.

Fatigués par notre réveil très matinal, nous nous octroyons ensuite une petite sieste, puis allons à la baie de Kanuméra, à une minute à pied du camping. Les australiens sont partis et c’est tout de suite plus calme.

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L’heure tourne et il est temps de nous faire à manger. Sous le faré commun, nous faisons la connaissance d’un couple qui fête ses 36 ans de mariage, et dont la fille travaille à Nouméa. Ils l’attendent le lendemain et nous discutons avec eux le temps du repas. Nous faisons également la connaissance de Nicolas, un sympathique kiné exerçant en Belgique et en vacances ici.

Puis il est temps d’aller à la tente, bercés par les aboiements des chiens errants et des coqs qui ne savent pas lire leur montre.

 

7 septembre 2017

Premier petit déjeuner à l’île des Pins, puis premier auto-stop, direction Vao et la baie de Saint Maurice, le tout sous un ciel bleu sans nuages. Nous ne savons pas trop à quoi nous en tenir et finalement, c’est aussi facile qu’à Lifou. La première voiture nous prend et nous pose donc à Vao, le « grand village » de l’île. Nous en profitons pour aller voir l’église, puis le cimetière, très coloré et sur les hauteurs, ce qui nous donne une belle vue sur le village. Là, justement, nous apercevons un cortège qui remonte la grande rue jusqu’à l’église. Des kanaks nous indiquent qu’ils sont en deuil, et que la doyenne de l’île est décédée à 98 ans. Aujourd’hui, c’est la cérémonie de son enterrement, et nous y assistons discrètement. Ici,  les gens sont habillés colorés et les chants sont plus entraînants qu’en métropole.

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Nous laissons ensuite la population locale faire son deuil et apporter le cercueil au cimetière, et nous allons voir la baie de Saint Maurice. Ici, pas de touristes. Seul un pêcheur kanak est présent, ainsi qu’un chien errant. L’endroit est pourtant magnifique. Nous sommes accueillis par une belle  statue, encadrée de totems kanaks et voyons de l’autre côté du lagon l’île Kautomo, entourée d’eau bleue turquoise, et le sable blanc très fin donne au lieu un aspect paradisiaque. Nous y trouverons même un nautile, en tout cas sa coquille. Ne pouvant pas l’emmener en Nouvelle Zélande avec nous, nous la donnerons plus tard à Milo, le fils de Manu et Caro.

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Nous profitons des lieux, puis décidons d’aller au village acheter du pain. Il est temps ensuite de retourner au camping nous faire à manger, et une fois de plus nous sommes pris en stop dès la première voiture.

Nous arrivons donc pour le déjeuner, et l’après midi sera passée à buller sur la plage de Kanuméra, où cette fois la météo et l’absence de touristes rendent à l’endroit sa beauté. Le snorkeling ne sera cette fois pas exceptionnel, mais se baigner dans un site comme celui-là mérite un seul commentaire, magique !

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Nous allons ensuite prendre une petite douche bien chaude et allons voir la baie de Kuto, à deux pas. Nous en profitons pour écumer la seule boutique de souvenirs, sans succès artistique. Par contre, la baie de Kuto et sa plage de sable blanc à perte de vue est de toute beauté.

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Nous retournons une nouvelle fois au camping pour nous faire à manger. Cela nous permettra d’échanger avec le couple rejoint par leur fille, Nicolas, et les petits coqs migrateurs, Manu, Caro et leurs enfants qui sont arrivés de Lifou dans l’après midi. Bref, une tablée conviviale et animée.

Enfin, il est temps de retrouver la tente et d’aller se coucher, nous prévoyons demain d’aller à la baie d’Oro.

 

8 septembre 2017

Le réveil matinal, une habitude en camping, puis c’est le petit déjeuner classique omelette, muesli et fruits. Nous nous mettons ensuite en route, pouce levé, pour aller à la baie d’Oro et sa célèbre piscine naturelle.

L’auto-stop marche très bien, et en deux sauts de puce nous arrivons à la bifurcation entre la route principale et la route qui mène à notre destination. Malheureusement, ce tronçon n’est pas du tout fréquenté, à part par les navettes de l’hôtel de luxe Le Méridien, qui évidemment ne nous prendrons pas gratuitement (et c’est de bonne guerre !). Nous sommes donc partis pour 5 kilomètres de marche à pied en claquettes. Nous arrivons ensuite au chenal qui nous mène à la piscine, puis à la piscine elle-même. Nous y croisons d’ailleurs notre couple et sa fille, partis en excursion pirogue ce matin.

C’est marée basse, mais le paysage est magnifique, avec cette (petite) étendue d’eau cristalline bordée de pins colonnaires.

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Nous étendons la serviette dans un coin ombragé, puis j’enfile masque et tuba pour aller voir un peu ce qui se passe dans cette fameuse piscine (l’eau froide repoussera une nouvelle fois Emie). Et je ne suis vraiment pas déçu, le mot piscine est bien trouvé. L’endroit est naturellement fermé, et la visibilité excellente. Le coin est très poissonneux avec entre autres des poissons flûtes, des poissons clowns, des poissons coffres, des barracudas, le tout accompagnés de bénitiers et d’oursins énormes.

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Une heure et demie et un pique nique plus tard, il est temps de retourner sur la route. Nous passerons par la plage de la baie d’Oro puis par le fameux Méridien. 

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Nous devrons remettre ça sur le tronçon de 5 kilomètres en claquettes. Dès notre arrivée sur la route principale, nous sommes pris par la première voiture. Il s’agit d’un des quatre sculpteurs de l’île et nous discutons un peu de son métier.

En trois sauts, nous arrivons donc au camping. Une douche, puis nous allons faire une ou deux courses à l’épicerie de Kuto. Pour cela, nous passons et repassons sur la plage du même nom, magnifique. Nous y assistons d’ailleurs au coucher du soleil, un des plus beaux depuis le début de notre séjour en Nouvelle-Calédonie.

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Enfin, nous nous faisons à manger, puis allons nous coucher, toujours bercés par le chant des coqs et les aboiements des chiens.

 

9 septembre 2017

Ce matin, nous nous réveillons tôt, avec le ciel bleu. Après une toilette rapide, nous prenons notre petit déjeuner à l’ombre du faré commun, puis chaussons nos baskets pour une petite randonnée.

Il s’agit aujourd’hui de grimper au sommet du pic N’ga, le plus haut de l’île. Pas d’exploit en vue il ne culmine qu’à 260 m. Pourtant, le sentier n’est pas si facile puisqu’il est assez court, et donc le dénivelé est important en si peu de distance. De plus, les nombreuses pierres ne facilitent pas la marche.

Nous arrivons en haut au bout d’une heure, et le petit effort vaut largement le coup. Une vue à pratiquement 360 degrés nous est offerte sur les baies de l’île, et le ciel dégagé nous permet d’admirer cette vue sans obstacles et avec une belle lumière.

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Les yeux repus, nous redescendons en direction des vestiges du bagne. Là, quelques vieilles bâtisses non entretenues, sans informations, ne nous font pas sauter au plafond. Nous y devinons les cellules ou la chapelle, mais rien d’exceptionnel.

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Nous profitons de la proximité de l’épicerie locale pour faire nos dernières courses puis rentrons nous faire à manger.

Nous décidons que l’après midi sera passée à ne rien faire. J’irai sur la plage faire une petite sieste et Emie restera à l’ombre du faré.

En fin d’après midi, nous retournons sur la plage de Kuto pour assister au coucher de soleil, cette fois avec une bière pression à la main. Le moment est encore une fois magnifique, d’autant que nous aurons la chance d’apercevoir des dauphins en chasse à quelques mètres seulement de la plage.

Enfin, nous retournons au camping nous préparer un dernier dîner et discuter avec Manu et Caro, avant d’aller nous coucher pour notre dernière nuit en camping… du moins en Nouvelle-Calédonie !

 

10 septembre 2017

Aujourd’hui, c’est repos total. Notre dernier jour sur l’île des Pins sera passé à travailler un peu sur le blog, sur notre prochaine destination, et à profiter de la plage de Kanuméra une dernière fois.

Nous nous mettons au travail après un bon petit déjeuner, puis chacun vaque à des occupations diverses. Emie jouera avec les filles des coqs migrateurs pendant que j’irai lire à la plage.

Nous nous retrouvons pour le déjeuner, puis nous irons à la plage de Kanuméra goûter une dernière fois au calme et au paysage exceptionnel de cette baie.

Enfin, il faut ranger le matériel en pensant à bien le nettoyer (la Nouvelle Zélande est très stricte sur ce point) puis quitter le camping pour rejoindre l’embarcadère. Nous n’oublions pas bien sûr d’aller dire au revoir et bonne route à nos amis alsaciens. Nous les reverrons certainement à notre retour en France pour échanger sur notre voyage !

Nous nous dirigeons ensuite vers l’embarcadère où le Betico nous attend. Pile à l’heure, le ferry lève l’ancre, et pile à l’heure il arrive à Nouméa.

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C’est dimanche et à cette heure-ci les bus ne circulent plus. Nous faisons donc la queue aux taxis mais au bout de dix minutes, pas l’ombre d’un taxi et nous ne sommes pas les premiers. Nous décidons donc de parcourir à pied les 5 kms qui nous séparent de notre logement à Rivière Salée. Nous voilà donc partis pour une bonne heure de marche, la nuit, et en traversant un quartier, une voiture s’arrête… pour nous prévenir que le quartier en question, la Vallée du Tir, n’est pas tranquille et que l’on risque fort d’être dépouillés. Et en effet, à quelques mètres, une petite bande de gamins (entre 12 et 16 ans) que nous avions à peine remarqués s’organisent et nous observent, barres de fer et marteaux en main. Flippant ! Nous montons donc dans la voiture (qui nous aura certainement sortis d’un très mauvais pas !) qui nous rapproche beaucoup de notre destination. Soulagés de ne pas avoir eu à nous défendre, nous remercions nos sauveurs et terminons à pied, couteau suisse à la main, le trajet jusqu’à notre logement.

Nous avons passé sept mois en Asie, traversant toutes sortes de quartiers pauvres, sans jamais avoir eu une sensation d’insécurité, et c’est en Nouvelle-Calédonie que nous aurons eu notre premier flip. Ne généralisons pas non plus nous avons passé un séjour formidable et il s’agit d’un concours de circonstances malheureux, mais il faut quand même savoir que cela peut arriver !

Bref, nous nous installons chez Emmanuelle pour notre dernière nuit à Nouméa, demain nous prenons l’avions pour une nouvelle aventure, un road trip en van en Nouvelle Zélande.

Notre camping sur l’île des Pins : le Nataïwatch, très bien équipé. Lumières, farés communs, douches chaudes et wifi, le tout pour 2010 CFP la nuit (tente et deux personnes). Très propre et bien placé (plage de Kanuméra à deux pas)


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