CHILI – Valparaiso

16 octobre 2017

VALPARAISO

Nous nous levons tôt ce matin après une nuit un peu moins agitée, puis nous prenons le petit déjeuner avant de nous préparer. Les sacs sont prêts rapidement (nous sommes rodés maintenant !) et nous quittons le Santiago Backpackers pour la Plaza de Armas.

Nous y prenons le métro qui va nous emmener au terminal de bus Alameda (station de métro Universidad de Chile). Au comptoir de la compagnie Pullman, nous achetons nos billets pour le prochain bus en direction de Valparaiso et n’attendons qu’un petit quart d’heure avant d’embarquer dans un véhicule hyper confortable, pour environ deux heures de route. Dans le bus, il y a carrément l’affichage de la vitesse en temps réel, ce qui permet aux passagers de vérifier que le chauffeur n’est pas un chauffard.

Nous arrivons donc tranquillement à Valparaiso, et d’emblée nous sommes surpris par l’ambiance et l’aspect de la ville. Classée à l’Unesco, nous nous attendions à une petite cité paisible et ordonnée, et nous arrivons dans une ville portuaire énorme, où les collines sont remplies de maisons de toutes les couleurs, pas forcément entretenues et où l’agitation est à son comble.

La surprise passée, nous ne demandons qu’à découvrir ce qui est proposé. Nous prenons ensuite possession de nos lits dans une auberge de jeunesse en plein coeur du quartier populaire et pas touristique. Matias, le propriétaire des lieux et artiste à ses heures perdues, nous donnera ensuite pas mal d’informations concernant la visite de la ville, et suivant ses conseils nous partons explorer les rues de Valparaiso.

Le quartier où se situe l’auberge est le siège du marché quotidien, très animé, et nous déambulons d’abord dans les rues pleines d’étals de fruits et légumes, de poissons et de viandes. Nous cherchons ensuite un endroit où manger, et nous tombons sur un petit bouiboui local et tentons notre chance. L’accueil y est plus que chaleureux, familial, et même si nous ne comprenons pas un traître mot de ce que nous disent le cuisinier et son staff, nous réussissons à commander un plat de poisson frit accompagné de riz, de salade, que nous arroserons de bière mexicaine. Ce n’est pas le plat du siècle mais c’est bon, pas cher, et l’ambiance conviviale nous a fait passer un agréable moment.

« Valpo » est une cité construite sur une quarantaine de collines (les Cerros), et une des curiosités de la ville est son réseau de funiculaires et d’ascenseurs facilitant la montée sur ces collines. Après le déjeuner, nous allons donc voir ce qu’il en est avec l’ascenseur Palanco. Une petit tour est érigée au pied du quartier, et après avoir traversé un tunnel typique, nous arrivons à un ascenseur tout ce qu’il y a de plus classique, sauf qu’une personne est chargée d’appuyer sur le bon bouton (il n’y a que deux étages…) ! Son travail l’emmène donc toute la journée dans un ascenseur à monter et descendre…

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Après cette curiosité, nous allons en direction de la mer, puisque Matias nous a donné une information plutôt surprenante. Il y aurait une colonie de lions de mer à quelques centaines de mètres seulement. Nous nous attendons à un flop, une ville aussi agitée et bruyante que Valaparaiso étant le dernier endroit où nous penserions observer des animaux sauvages. Et pourtant, la surprise est de taille. En effet, ayant pris possession de vestiges de pontons en béton, une colonie assez conséquente d’énormes lions de mer fait notre bonheur. Beaucoup font la sieste, et certains nagent autour de l’îlot artificiel, inaccessible à marée basse. Ils sont donc coincés dans l’eau et ne peuvent rejoindre leurs congénères, mais essaient encore et encore, sans succès.

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C’est toujours une joie de pouvoir observer ces animaux, et après ce joli spectacle, nous quittons la jetée et retournons tranquillement à l’auberge, sans oublier de nous offrir un petit kilo de fraises au marché.

Nous prenons place sur la terrasse de l’auberge, et accompagnés des chats et du lapin locaux, discutons un bon moment avec un autre couple de français, Élodie et Antoine, partis en tour du monde il y a peu. Nous échangeons beaucoup puisqu’ils arrivent d’Amérique du Sud pour aller en Océanie et en Asie, alors que nous faisons l’inverse. Nous discutons également avec un Indien volontaire à l’auberge, puis une française qui vient d’arriver au Chili en bateau (30 jours !) et qui compte y faire du volontariat pendant un an.

Il est ensuite temps d’aller prendre une douche, et de sortir se trouver un petit quelque chose à manger. Une empañada au fromage et aux champignons, et une pâtisserie « kloug » feront notre bonheur et après un peu de lecture, le sommeil viendra assez facilement, malgré le bruit venant de la rue car une autre surprise nous attend, Valparaiso ne dort jamais.

Ascenseur Polanco : 100 CLP /p

 

17 octobre 2017

En effet, la rue a été agitée toute la nuit et il vaut mieux avoir le sommeil lourd. Note pour plus tard, nous sortirons les boules quies pour cette nuit.

En tout cas, nous nous levons tard et allons prendre le petit déjeuner. Pain et confitures faits maison, café non instantané, nous sortons pour notre deuxième jour de visite motivés pour arpenter aujourd’hui la partie de Valparaiso classée à l’Unesco.

Nous prenons donc le trolley bus qui va nous emmener au plus loin, au funiculaire Artilleria. Ce funiculaire monte au Paseo 21 de Mayo, où siège le musée de la Marine et où une très belle vue sur le port nous est offerte.

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Nous redescendons ensuite via la Cerro Santo Domingo et arrivons à la Plaza Sotomayor. L’Armada chilienne y a son bâtiment d’un côté, et un monument trône de l’autre.

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Notre étape suivante se trouve en haut du funiculaire El Peral. Arrivés au Paseo Yugoslavo abritant le Museo Palacio Baburizza, nous sommes interviewés par deux étudiantes en journalisme sur la future loi chilienne concernant le mariage homosexuel. Nous donnons donc notre avis de citoyens français, nous qui avons été dans cette actualité il n’y a pas si longtemps.

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Notre tour de la ville passe ensuite sur la Cerro Alegre, connue pour les nombreuses peintures murales qu’elle abrite, puis nous décidons d’aller prendre le funiculaire le plus vieux de Valpo, le Concepcion.

Malheureusement, il est en rénovation et nous devons donc monter à pied à la Cerro Concepcion et le Paseo Atkinson qui va nous récompenser d’une belle vue sur la baie et la ville. Dans la rue Papudo, nous trouvons un petit resto sympa, le Café Color, où nous déjeunerons d’une salade et d’une quiche aux légumes.

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Reprenant notre progression, nous arrivons au Paseo Gervasoni et un autre point de vue sur la ville, puis terminerons notre petite balade à pied dans le Valparaiso « Unesco » par la Plaza Anibal Pinto.

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Nous reprenons donc le trolley bus après avoir fait nos emplettes pour nous faire à manger ce soir, et arrivons à l’auberge de jeunesse satisfaits de notre journée. Un verre de vin rouge en travaillant sur le blog et les photos, une bonne assiette de pâtes aux légumes, quelques fraises et il est l’heure d’aller finir la soirée au lit, sans oublier de mettre les boules quies.

Funiculaire Artilleria : 300 CLP /p

Funiculaire El Peral : 100 CLP /p

Une bonne adresse pour el almuerzo (le déjeuner): le Café Color dans la rue Papudo (Concepcion). Déco vintage, menu du jour (entrée plat boisson) à 3900 CLP.

 

18 octobre 2017

La nuit aura finalement été très bonne et les boules quies efficaces. Nous nous levons encore assez tard, mais c’est un peu le rythme chilien qui déteint sur nous.

Le petit déjeuner englouti, nous sortons au milieu du marché quotidien pour ensuite longer l’océan, direction le marché aux poissons. Nous repassons ainsi par la colonie de lions de mer, en nous faisant la réflexion qu’ils sont moins nombreux que la dernière fois. Sans doute ne sont-ils encore pas tous revenus de la chasse !

Après trois quarts d’heure de marche, nous arrivons à une criée, minuscule et crions au scandale.

Nous faisons ensuite le tour du bâtiment et tombons sur le vrai marché aux poissons de Valparaiso, où des étals de pêcheurs et de pêcheuses vident les poissons fraichement sortis de l’eau. Des bateaux typiques sont au séchage et le site est vraiment typique, vivant, et nous offre également de belles surprises.

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Tout d’abord, parmi toutes les mouettes se battant pour les restes, nous découvrons de nombreux pélicans, attendant leur part de poisson frais. Nous voyons ces oiseaux pour la première fois et c’est plutôt impressionnant de les voir à l’état sauvage. Au milieu de tout ça, nous découvrons aussi pourquoi il y avait si peu de lions de mer sur le promontoire lorsque nous y sommes passés. En effet, ces « chasseurs » préfèrent en fait venir s’approvisionner en poissons directement au marché. Nous pouvons ainsi les approcher et les observer de très près.

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Après ce très bon moment, nous rebroussons chemin pour retrouver le dédale de ruelles de Valparaiso. Cette fois, nous nous dirigeons vers la Cerro Bellavista pour y visiter la seconde maison de Pablo Neruda, La Sebastiana. Avant d’entamer la visite, nous nous arrêtons dans un petit resto pour y déjeuner, à deux pas du musée. Le serveur qui nous accueille, Rodrigo, est une vraie pipelette. Mais il parle de ce qu’il aime, la cuisine et son pays, et c’est plutôt intéressant. Entre deux commandes, il nous apprend par exemple que Neruda, poète mais aussi politique, a été chassé et interdit pendant la dictature à cause de son appartenance au parti communiste. C’est pour cela que la plupart des chiliens ne le connaissent pas, son oeuvre n’étant enseignée dans son pays que depuis 1990.

Nous déjeunons d’un poisson blanc accompagné de pommes de terre sautées et de riz, d’une tarte au citron et d’un flan, puis remercions Rodrigo pour son sourire et ses informations. Nous nous dirigeons ensuite vers la Sebastiana, et comme pour la Chascona de Santiago, l’audioguide fourni nous éclaire sur la personnalité de Pablo Neruda grâce à quelques anecdotes cocasses. La visite est agréable et une fois encore, rien n’est vraiment conventionnel. La maison d’artiste offre aussi une vue incroyable sur Valparaiso, son port et sur l’océan, éléments très importants dans la vie de l’auteur.

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Nous redescendons ensuite par la Cerro Florida, et rentrons à l’auberge pour y attendre notre bus de ce soir qui va nous emmener à Pućon. Une petite douche, un peu de travail sur le blog, les photos, et nous passons le reste du temps à discuter avec notre couple strasbourgeois Antoine et Élodie, qui prendront le même bus que nous.

L’heure approche et avant d’aller à la station de bus, nous achetons des empañadas, des pâtisseries et un peu d’eau pour la route. Le bus arrive à l’heure, nous nous installons, et après un petit peu de route, nous nous endormons comme des bébés.

Notre auberge de jeunesse à Valparaiso : le Muffin Hostel, 13000 CLP /p la nuit avec petit déjeuner. Bruyant, mais très bien placé dans le quartier du marché, à l’écart du quartier touristique. Petit déjeuner avec des produits faits maison et bonne ambiance, même si parfois on aimerait que la musique s’arrête un peu…

Une bonne adresse dans Florida : le Plaza Moro, menu à 6000 CLP avec bon plat travaillé et dessert ou boisson, le serveur Rodrigo n’est pas avare de bons conseils et aime raconter l’histoire de sa ville.

Entrée à la Sebastiana : 7000 CLP /p, audioguide fourni.

Bus de nuit Valparaiso / Pućon : 9200 CLP /p (Condor)


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